L'Egypte a alerté Israël «trois jours» avant l'assaut du Hamas a indiqué un élu américain

L'Egypte a alerté Israël sur des risques de possibles violences "trois jours" avant l'assaut du Hamas, a indiqué mercredi l'élu américain Michael McCaul, chef de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. (AFP)
L'Egypte a alerté Israël sur des risques de possibles violences "trois jours" avant l'assaut du Hamas, a indiqué mercredi l'élu américain Michael McCaul, chef de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

L'Egypte a alerté Israël «trois jours» avant l'assaut du Hamas a indiqué un élu américain

  • «Nous savons que l'Egypte a averti les Israéliens trois jours auparavant qu'un événement similaire pourrait se produire», a indiqué mercredi l'élu américain Michael McCaul
  • «Un avertissement a été donné, la question est de savoir à quel niveau», a-t-il réitéré

WASHINGTON: L'Egypte a alerté Israël sur des risques de possibles violences "trois jours" avant l'assaut du Hamas, a indiqué mercredi l'élu américain Michael McCaul, chef de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

"Nous savons que l'Egypte a averti les Israéliens trois jours auparavant qu'un événement similaire pourrait se produire", a-t-il déclaré à la sortie d'un briefing au Congrès américain.

"Un avertissement a été donné, la question est de savoir à quel niveau", a-t-il réitéré.

Officiellement, l’Egypte n'a jamais commenté ces informations, données dans la presse il y a plusieurs jours.

Mais, pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, mercredi, des "sources haut placées dans l'appareil sécuritaire égyptien" citées par les médias proches des services de renseignements égyptiens ont "démenti les informations de presse israéliennes affirmant que les services égyptiens avaient informé les Israéliens d’une volonté du Hamas de mener l'attaque qui a eu lieu le 7 octobre".

Sur de possibles failles du renseignement israélien, M. McCaul, un influent élu américain, a affirmé: "Nous ne savons pas vraiment comment nous avons raté cela, nous ne savons pas vraiment comment Israël l'a raté".

Les responsables de l'administration Biden, à l'origine du briefing, étaient "réticents" à impliquer directement l'Iran dans l'attaque menée par le Hamas contre Israël, a-t-il également fait savoir.

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et ennemi juré d'Israël, a lancé son offensive samedi à l'aube.

Au total, la guerre a déjà fait plus de 3.700 morts de part et d'autre, civils, soldats israéliens et combattants palestiniens.


Macron appelle à éviter une « escalade incontrôlée » au Moyen-Orient

Macron a également appelé Netanyahu à s'abstenir de toute « nouvelle opération » à Gaza, près de Rafah ou Khan Yunis. (AFP)
Macron a également appelé Netanyahu à s'abstenir de toute « nouvelle opération » à Gaza, près de Rafah ou Khan Yunis. (AFP)
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  • « Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés », a-t-il déclaré, ajoutant que « la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous

PARIS : Emmanuel Macron a appelé dimanche soir à éviter une « escalade incontrôlée » au Moyen-Orient après les frappes américaines contre le programme nucléaire iranien, lors de l'ouverture d'un nouveau conseil de défense et de sécurité.

« Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés », a-t-il déclaré, ajoutant que « la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous : que l'Iran ne puisse pas se doter de l'arme nucléaire, mais également éviter une escalade incontrôlée dans la région ».

Il a évoqué un « moment grave pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avec des impacts très clairs aussi pour notre sécurité collective », après les frappes américaines qui, selon lui, ouvrent « une nouvelle phase qui impose évidemment la vigilance et une action résolue de notre part ». 


Le directeur de l'AIEA annonce une « réunion d'urgence » lundi après les frappes américaines

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, devrait se rendre en Iran pour participer à une conférence sur le nucléaire du 6 au 8 mai et rencontrer des responsables iraniens, a annoncé mardi l'agence de presse iranienne Mehr. (AFP/Archives)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, devrait se rendre en Iran pour participer à une conférence sur le nucléaire du 6 au 8 mai et rencontrer des responsables iraniens, a annoncé mardi l'agence de presse iranienne Mehr. (AFP/Archives)
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  • « Compte tenu de la situation en Iran, je convoque une réunion d'urgence du Conseil des gouverneurs pour demain », a posté Rafael Grossi dimanche sur X.
  • « Il existe des indications claires d'impacts », a déclaré M. Grossi sur la chaîne américaine CNN, se basant sur des images satellitaires et « la connaissance approfondie » du site de Fordo.

VIENNE, AUTRICHE : Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé une « réunion d'urgence » lundi, après les frappes américaines contre trois sites nucléaires iraniens. Il estime pour l'instant impossible d'évaluer l'étendue des dégâts.

« Compte tenu de la situation en Iran, je convoque une réunion d'urgence du Conseil des gouverneurs pour demain », a posté Rafael Grossi dimanche sur X.

Cette rencontre débutera à 10 heures (8 heures GMT) au siège de l'instance onusienne à Vienne, en Autriche.

Les États-Unis ont pris pour cible trois sites nucléaires, dont Fordo, une usine d'enrichissement d'uranium enfouie à 90 mètres sous une montagne, avec pour objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran nie farouchement.

« Il existe des indications claires d'impacts », a déclaré M. Grossi sur la chaîne américaine CNN, se basant sur des images satellitaires et « la connaissance approfondie » du site de Fordo, régulièrement inspecté par le personnel de l'Agence. 

« Mais en ce qui concerne l'évaluation de l'ampleur des dégâts souterrains, nous ne pouvons nous prononcer : ceux-ci peuvent être importants, voire considérables. Mais personne, ni nous ni quiconque d'autre, n'est en mesure de vous dire leur étendue », a-t-il ajouté, espérant que ses inspecteurs « pourront retourner sur place dès que possible ».

Extrêmement « protégé », Fordo dispose en outre « de sources d'approvisionnement électriques indépendantes, et peut-être même de générateurs de secours ». « On ne peut donc pas affirmer automatiquement que l'absence d'alimentation électrique externe a pu endommager » les centrifugeuses présentes, ces machines volumineuses et coûteuses utilisées pour enrichir l'uranium, selon le chef de l'AIEA. 

La situation est différente à Natanz, autre site visé par les frappes israéliennes et américaines, dont la partie en surface a été « clairement » détruite.

Quant aux installations souterraines, où se trouvent les centrifugeuses, elles ont beaucoup souffert en raison de l'effet combiné de l'absence d'alimentation électrique externe due aux attaques et de l'impact des frappes elles-mêmes.

La situation est similaire à Ispahan, où plusieurs bâtiments ont été endommagés et où des attaques se poursuivent depuis plusieurs jours.

Dans un communiqué, l'AIEA a toutefois réaffirmé ne pas « s'attendre à des conséquences des frappes, sur la santé de la population ou de l'environnement », les niveaux de radiation n'ayant pas augmenté en dehors des sites.


Paris, Berlin et Londres demandent à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région"

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  • Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région"

LONDRES : Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région" en réponse aux frappes américaines ayant visé ses sites nuclétaires.

"Nous appelons l'Iran à s'engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire. Nous sommes prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties", ajoutent les trois dirigeants dans une déclarations conjointe.