Séisme au Maroc: un bilan tragique et un pays en état d'urgence

Le 9 septembre 2023, des habitants de la vieille ville de Marrakech, dévastée par le tremblement de terre, se frayent un chemin à travers les décombres. (AFP)
Le 9 septembre 2023, des habitants de la vieille ville de Marrakech, dévastée par le tremblement de terre, se frayent un chemin à travers les décombres. (AFP)
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Séisme au Maroc: un bilan tragique et un pays en état d'urgence

  • Des habitations ont été détruites, des voitures écrasées par des débris et un minaret s'est effondrée sur la célèbre place Jemaa el-Fna à Marrakech, causant des blessures
  • Selon le Centre national pour la recherche scientifique et techniquel'épicentre du séisme était localisé dans la province d'Al-Haouz, non loin de Marrakech

CASABLANCA: Le Maroc a connu l'une des plus grandes tragédies naturelles de son histoire récente. Un séisme d'une magnitude de 7 sur l'échelle de Richter a frappé le pays le 9 septembre 2023, faisant au moins 1037 morts et plus de 1 204 blessés, selon un bilan provisoire. La catastrophe s'est produite principalement dans la province d'Al-Haouz et a touché plusieurs villes du pays.

Selon le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), l'épicentre du séisme était localisé dans la province d'Al-Haouz, non loin de Marrakech. Ce tremblement de terre est l'un des plus dévastateurs à avoir frappé le Maroc, surpassant les séismes précédents en termes de magnitude et de pertes humaines.

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Un minaret s'est effondrée sur la célèbre place Jemaa el-Fna à Marrakech, causant des blessures (Photo, X).

Réactions des autorités
Le ministère de l'Intérieur a immédiatement publié un communiqué annonçant que tous les moyens nécessaires avaient été mobilisés pour fournir une aide d'urgence aux zones touchées. Les opérations de secours sont en cours, visant à retrouver des survivants et à fournir des soins médicaux aux blessés.

L'onde de choc ne s'est pas seulement répandue dans la région de Marrakech, mais a également été ressentie dans plusieurs autres villes marocaines, comme Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira. La panique s'est emparée des habitants, nombreux étant ceux qui ont quitté leurs maisons pour se réfugier dans les rues, craignant des répliques ou l'effondrement de bâtiments.

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L'afflux de victimes au CHU de Mohammed VI à Marrakech aurait saturé les urgences de l'hôpital (Photo, X).

Effondrement
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des dégâts considérables. Des habitations ont été détruites, des voitures écrasées par des débris et même une partie d'un minaret s'est effondrée sur la célèbre place Jemaa el-Fna à Marrakech, causant des blessures.

La population locale a été visiblement pétrifiée face à l'ampleur des dégâts. "C'était le chaos total, une vraie catastrophe," raconte un habitant de Marrakech, soulignant l'état de désarroi général. Les enfants pleuraient et les adultes étaient en état de choc, ne sachant pas comment réagir face à une telle situation.

Le bilan est lourd, le passif aussi 

Ce n'est pas la première fois que le Maroc est touché par un séisme dévastateur. En février 2004, un tremblement de terre avait secoué la province d'Al Hoceima, faisant 628 morts. En 1960, la ville d'Agadir avait été complètement détruite par un séisme, causant plus de 12 000 morts.

La catastrophe du 9 septembre marque un tournant tragique dans l'histoire récente du Maroc. Alors que le pays commence à évaluer l'étendue des dégâts et à panser ses plaies, il est clair que cette tragédie laissera des marques indélébiles dans la mémoire collective. Aussi des efforts considérables seront-ils nécessaires pour reconstruire et pour aider les victimes à se remettre de ce drame.


Macron appelle à éviter une « escalade incontrôlée » au Moyen-Orient

Macron a également appelé Netanyahu à s'abstenir de toute « nouvelle opération » à Gaza, près de Rafah ou Khan Yunis. (AFP)
Macron a également appelé Netanyahu à s'abstenir de toute « nouvelle opération » à Gaza, près de Rafah ou Khan Yunis. (AFP)
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  • « Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés », a-t-il déclaré, ajoutant que « la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous

PARIS : Emmanuel Macron a appelé dimanche soir à éviter une « escalade incontrôlée » au Moyen-Orient après les frappes américaines contre le programme nucléaire iranien, lors de l'ouverture d'un nouveau conseil de défense et de sécurité.

« Aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés », a-t-il déclaré, ajoutant que « la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous : que l'Iran ne puisse pas se doter de l'arme nucléaire, mais également éviter une escalade incontrôlée dans la région ».

Il a évoqué un « moment grave pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avec des impacts très clairs aussi pour notre sécurité collective », après les frappes américaines qui, selon lui, ouvrent « une nouvelle phase qui impose évidemment la vigilance et une action résolue de notre part ». 


Le directeur de l'AIEA annonce une « réunion d'urgence » lundi après les frappes américaines

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, devrait se rendre en Iran pour participer à une conférence sur le nucléaire du 6 au 8 mai et rencontrer des responsables iraniens, a annoncé mardi l'agence de presse iranienne Mehr. (AFP/Archives)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, devrait se rendre en Iran pour participer à une conférence sur le nucléaire du 6 au 8 mai et rencontrer des responsables iraniens, a annoncé mardi l'agence de presse iranienne Mehr. (AFP/Archives)
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  • « Compte tenu de la situation en Iran, je convoque une réunion d'urgence du Conseil des gouverneurs pour demain », a posté Rafael Grossi dimanche sur X.
  • « Il existe des indications claires d'impacts », a déclaré M. Grossi sur la chaîne américaine CNN, se basant sur des images satellitaires et « la connaissance approfondie » du site de Fordo.

VIENNE, AUTRICHE : Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé une « réunion d'urgence » lundi, après les frappes américaines contre trois sites nucléaires iraniens. Il estime pour l'instant impossible d'évaluer l'étendue des dégâts.

« Compte tenu de la situation en Iran, je convoque une réunion d'urgence du Conseil des gouverneurs pour demain », a posté Rafael Grossi dimanche sur X.

Cette rencontre débutera à 10 heures (8 heures GMT) au siège de l'instance onusienne à Vienne, en Autriche.

Les États-Unis ont pris pour cible trois sites nucléaires, dont Fordo, une usine d'enrichissement d'uranium enfouie à 90 mètres sous une montagne, avec pour objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran nie farouchement.

« Il existe des indications claires d'impacts », a déclaré M. Grossi sur la chaîne américaine CNN, se basant sur des images satellitaires et « la connaissance approfondie » du site de Fordo, régulièrement inspecté par le personnel de l'Agence. 

« Mais en ce qui concerne l'évaluation de l'ampleur des dégâts souterrains, nous ne pouvons nous prononcer : ceux-ci peuvent être importants, voire considérables. Mais personne, ni nous ni quiconque d'autre, n'est en mesure de vous dire leur étendue », a-t-il ajouté, espérant que ses inspecteurs « pourront retourner sur place dès que possible ».

Extrêmement « protégé », Fordo dispose en outre « de sources d'approvisionnement électriques indépendantes, et peut-être même de générateurs de secours ». « On ne peut donc pas affirmer automatiquement que l'absence d'alimentation électrique externe a pu endommager » les centrifugeuses présentes, ces machines volumineuses et coûteuses utilisées pour enrichir l'uranium, selon le chef de l'AIEA. 

La situation est différente à Natanz, autre site visé par les frappes israéliennes et américaines, dont la partie en surface a été « clairement » détruite.

Quant aux installations souterraines, où se trouvent les centrifugeuses, elles ont beaucoup souffert en raison de l'effet combiné de l'absence d'alimentation électrique externe due aux attaques et de l'impact des frappes elles-mêmes.

La situation est similaire à Ispahan, où plusieurs bâtiments ont été endommagés et où des attaques se poursuivent depuis plusieurs jours.

Dans un communiqué, l'AIEA a toutefois réaffirmé ne pas « s'attendre à des conséquences des frappes, sur la santé de la population ou de l'environnement », les niveaux de radiation n'ayant pas augmenté en dehors des sites.


Paris, Berlin et Londres demandent à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région"

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  • Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région"

LONDRES : Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région" en réponse aux frappes américaines ayant visé ses sites nuclétaires.

"Nous appelons l'Iran à s'engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire. Nous sommes prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties", ajoutent les trois dirigeants dans une déclarations conjointe.