Que penser de la nouvelle stratégie de guerre d’Israël à Gaza ?

La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 14 janvier 2024

Que penser de la nouvelle stratégie de guerre d’Israël à Gaza ?

La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
  • Israël envoie des messages contradictoires, annonçant d’une part qu’il retire certaines forces de Gaza, tout en indiquant d’autre part qu’un passage à des opérations plus ciblées aura lieu
  • Cette annonce pourrait être le résultat de la pression américaine, de la nécessité économique ou même de l’acceptation du fait que l’ancienne stratégie ne fonctionne tout simplement pas

LONDRES: Israël envoie des messages contradictoires, annonçant d’une part qu’il retire certaines forces de Gaza, tout en indiquant d’autre part que la guerre se poursuivra pendant de nombreux mois, avec un passage à des opérations plus ciblées et la préparation d’un conflit de grande envergure avec le Hezbollah.

Les commentateurs sont divisés sur les raisons de cette prétendue réduction des effectifs et sur l’apparente annonce d’un conflit plus large, suggérant que cette annonce pourrait être le résultat de la pression américaine, de la nécessité économique ou même de l’acceptation du fait que l’ancienne stratégie ne fonctionne tout simplement pas.

Au début du mois de janvier, un porte-parole militaire a annoncéque l’armée israélienne allait retirer certaines de ses unités de l’enclave palestinienne assiégée dans le cadre d’une réorientation vers des «opérations plus ciblées».

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Des véhicules militaires israéliens se dirigent vers Gaza le 13 janvier 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas. (Reuters)

 

Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée israélienne, a ensuite expliqué au New York Times que «la guerre est passée à une nouvelle étape, mais la transition se fera sans cérémonie ; nous ne ferons pas de grandes annonces».

Par la suite, un autre porte-parole de l’armée a semblé laissé entendre que, au moins pour le nord de Gaza, la campagne de bombardement avait atteint son apogée, affirmant que le Hamas dans cette partie de la bande de Gaza avait été «démantelé».

L’analyste jordanien Oussama al-Sharif a informé Arab Newsque cette mesure n’avait «pas encore été confirmée», mais que, si elle était prise, cela signifierait probablement le retrait d’environ 7000 soldats.

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Les forces de sécurité israéliennes examinent une route touchée par une roquette tirée depuis le Liban, à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, le 11 janvier 2024. (AP)

Selon un communiqué militaire, le retrait de cinq brigades vise à permettre à ceux qui participent à l’offensive terrestre depuis le début de la guerre, le 7 octobre, de «s’entraîner et se reposer».

En mentionnant la nécessité de l’entraînement, la déclaration indique clairement que toute suggestion visant à mettre fin à la guerre de manière imminente, du moins sans pression, ne viendra pas du côté israélien.

En effet, un responsable cité par l’agence de presse Reuters a précisé que la prochaine étape de l’offensive «durerait au moins six mois et impliquerait des missions intenses de nettoyage des terroristes. Personne ne parle de colombes de la paix s’envolant de Shuja’iyya».

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Des membres des Brigades palestiniennes Ezzedine al-Qassam participent à une manifestation de partisans du mouvement Hamas à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 octobre 2022, un an avant que le Hamas ne lance une attaque massive contre des cibles israéliennes près de la frontière. (Photo, AFP)

Pour M. Al-Sharif, ces retraits pourraient signifier «un certain nombre de choses». Ne restant plus que des «décombres» dans le nord de la bande de Gaza, il se peut que le nombre de cibles soit insuffisant pour justifier le maintien de leur présence.

«Cela pourrait également se traduire par le déplacement de certaines troupes vers le nord, où les tensions sont à la hausse. Il est clair que le Hezbollah ne cherche pas l’escalade et qu’il est conscient du coût terrible d’une guerre totale avec Israël», a-t-il ajouté.

Shlomo Brom, général de brigade à la retraite et ancien responsable de la planification militaire stratégique d’Israël, a laissé entendre dans une récente interview accordée à Al Jazeeraque cette décision pourrait avoir été prise en réponse à la pression exercée par les États-Unis.

Il est certain que le retrait semble avoir été bien accueilli par l’administration Biden.

Trois responsables américains ont déclaré à Politico que cette décision était considérée comme un signe que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, tenait enfin compte des demandes de Washington de réduire le nombre de victimes civiles.

Le fait que les États-Unis aient réussi à convaincre M. Netanyahou de passer d’opérations de haute intensité à des frappes plus ciblées contribuerait certainement à expliquer les changements survenus sur le terrain.

Jusqu’à présent, cependant, cela ne semble pas s’être produit, ce qui a semé davantage de confusion quant au raisonnement qui sous-tend le retrait des troupes. Selon M. Al-Sharif, il pourrait s’agir d’un signe que l’armée a reconnu qu’elle n’avait pas atteint les objectifs de guerre qu’elle s’était fixés.

«Nous pouvons dire que la situation à Gaza reste fluide et qu’Israël n’a pu réaliser aucun des objectifs qu’il s’était fixés», a-t-il constaté. «Mais nous pouvons aussi dire qu’Israël semble déterminé à procéder à la destruction massive des camps de réfugiés de Gaza ainsi que de Khan Younès. Même si le Hamas semble tenir bon, cela s’est fait au prix d’un lourd tribut en vies civiles.»

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Des Palestiniens déplacés reçoivent de la nourriture dans un camp de réfugiés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo, AFP)

Néanmoins, d’autres signes de changement de stratégie ont été observés, notamment une attaque présumée de drone israélien à Beyrouth au début du mois, qui a tué Saleh al-Arouri, un haut responsable du Hamas.

Ensuite, Wissam al-Tawil, chef adjoint de la force Radwan du Hezbollah, a été tué lors d’une attaque présumée de drone israélien sur un véhicule dans la ville de Khirbet Selm, dans le sud du Liban.

Puis, le 9 janvier, Ali Hussein Burji, commandant des forces aériennes du Hezbollah dans le sud du Liban, a également été tué à Khirbet Selm lors d’une autre frappe aérienne israélienne présumée.

EN BREF

• L’armée israélienne a confirmé le 8 janvier qu’elle retirerait des milliers de soldats de la bande de Gaza.

• Selon des responsables, l’armée israélienne passe d’une campagne terrestre et aérienne de grande envergure à une phase plus ciblée.

• D’après Israël, environ 1300 personnes, pour la plupart des civils, sont morts lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre.

• Plus de 23 350 personnes tuées à Gaza lors d’une opérationmilitaire de représailles menée par Israël.

Ces attaques n’ont toutefois pas été sans conséquences. En réponse, le Hezbollah a annoncé qu’il avait lancé une attaque de drone contre une base de l’armée israélienne le 9 janvier, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une escalade régionale plus large.

Le professeur Kobi Michael, chercheur principal à l’INSS, affilié à l’université de Tel-Aviv, et à l’institut Misgav pour la sécurité nationale, craint que la guerre ne s’étende.

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Les forces de sécurité israéliennes examinent une route touchée par une roquette tirée depuis le Liban, à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, le 11 janvier 2024. (Photo AP, Leo Correa)
 

«Je ne pense pas que le retrait des troupes de Gaza soit lié à la perspective d’une extension de la guerre sur un autre front, et je ne pense pas qu’Israël ou le Hezbollah veuillent être entraînés dans une guerre l’un contre l’autre, bien qu’il y ait des lignes rouges claires», a expliqué le Pr Michael à Arab News.

«Il est important de comprendre que la relation entre Israël et le Hezbollah relève de ce que j’appelle la “diplomatie cinétique”. Chaque jour, chaque partie fixe ses lignes rouges et les deux parties semblent vouloir s’y tenir.» 

Alors que les deux parties sont engagées dans leur confrontation la plus meurtrière depuis dix-sept ans, le secrétaire généraladjoint du Hezbollah, Naïm Qassem, a assuré que le groupe n’avait pas l’intention d’étendre la guerre à partir du Liban.

«En revanche, si Israël étend la guerre, la réponse sera inévitableet devra être la plus dissuasive possible», a-t-il déclaré lors d’un discours retransmis en direct.

M. Al-Sharif a noté que la seule partie qui souhaitait étendre la guerre «à tout prix» était M. Netanyahou «et ses partenaires d’extrême droite», sachant que le Premier ministre actuel n’a pas réussi à inverser la tendance à la détérioration de sa cote de popularité, qui était déjà en baisse avant le début de la guerre.

Oubai Shahbandar, journaliste et ancien conseiller du Pentagone en matière de défense au Moyen-Orient, n’a pas voulu se prononcer sur les risques d’une guerre plus large, mais a prévenu qu’elle entraînerait de nouveaux défis pour l’armée israélienne.

«Le Hezbollah est mieux armé que le Hamas. Il possède des armes plus avancées et un terrain plus favorable, ainsi qu’une ligne directe d’approvisionnement en armes iraniennes, de sorte que les perspectives d’une guerre totale posent des défis militaires uniques (pour Israël)», a indiqué M. Shahbandar à Arab News. 

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Des combattants du Hezbollah se tiennent près de lance-roquettes lors d’une tournée de presse dans le village d’Aaramta, dans le sud du Liban, le 21 mai 2023. (Photo, AFP)

 

Sans nier les difficultés potentielles, le Pr Michael semble convaincu que l’armée israélienne est bien placée pour mener une guerre contre le Hezbollah, le cas échéant.

«Certes, le Hezbollah n’est pas le Hamas. Mais l’armée israélienne a les moyens de mener une guerre contre le Hezbollah, et elle est également prête à le faire si nécessaire. Bien sûr, elle préférerait d’abord trouver une solution à la situation à Gaza, mais elle surveille constamment ces lignes rouges», a-t-il souligné.

«Ce qu’il faut retenir, c’est qu’Israël se bat déjà sur sept fronts :contre le Hamas, contre le Hezbollah, en Syrie, en Cisjordanie, dans l’ouest de l’Irak et au Yémen. Et puis il y a l’Iran lui-même, qui est le septième front, et c’est sur ce front que les combats sur tous les autres sont déterminés. L’Iran est la main qui berce l’enfant. C’est l’Iran qui détermine l’intensité des combats sur tous les autres fronts.»

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Malgré les lourdes pertes humaines et les souffrances des Palestiniens, Israël a indiqué que la guerre se poursuivrait pendant de nombreux mois, avec un passage à des opérations plus ciblées et la préparation d’un affrontement le long de la frontière israélienne. (Reuters)

Le point sur lequel le Pr Michael et M. Shahbandar sont d’accord, c’est que toute forme de guerre régionale plus large entraînerait «une pression massive et sans précédent sur la vie socio-économique en Israël».

Ils estiment que cette pression pourrait expliquer la décision de l’armée israélienne de retirer une partie de ses troupes de Gaza, M. Shahbandar soulignant la pression économique engendrée par l’entretien de 300 000 réservistes.

«Un pourcentage considérable de la main-d’œuvre a été mobilisé pour cette guerre et il est nécessaire qu’ils retournent à la vie civile pour le bien de l’économie», a-t-il ajouté.

Les indices de suivi de l’économie israélienne sont moins favorables, même si le gouvernement affirme que l’économie peut supporter les exigences d’une guerre. L’indice économiqued’Israël prévoit une baisse de 2,2% du taux de croissance de l’économie nationale en 2023.

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Malgré les lourdes pertes humaines et les souffrances des Palestiniens, Israël a indiqué que la guerre se poursuivrait pendant de nombreux mois, avec un passage à des opérations plus ciblées et la préparation d’un affrontement le long de la frontière israélienne. (AP)

Pour le Pr Michael, le retrait reflète un changement dans le déroulement de la guerre. «Si nous pouvons confirmer une chose, c’est que la guerre est en train de changer, et non de se terminer», a-t-il affirmé.

«Tout dépend profondément de l’évolution de la situation sur le terrain. Prenons l’exemple des dirigeants du Hamas à Khan Younès. S’ils sont enlevés ou tués, cela affectera la manière dont les autres combattants continueront à mener cette guerre.»

«En réalité, l’objectif est de détruire le centre d’opérations du Hamas. Pour y parvenir, l’armée israélienne suit constamment des processus d’apprentissage très intensifs sur le terrain. Je m’attends à ce qu’un autre changement se produise bientôt.»

Le Pr Michael estime qu’un tel changement pourrait se produire en l’espace de deux ou trois semaines, et qu’il pourrait s’articuler autour de la poursuite du retrait des unités opérant à l’intérieur de Gaza et de leur déplacement vers les nouvelles zones de conflit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une frappe israélienne dans le sud du Liban fait un mort

De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
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  • Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban
  • L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, Israël affirmant de son côté avoir tué un responsable du Hezbollah, soutenu par l'Iran.

"La frappe de drone de l'ennemi israélien ayant visé un véhicule" dans le district de Tyr "a fait un mort", a précisé le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière. Elle n'a pas précisé le lieu exact de la frappe.

Par ailleurs, l'armée libanaise a rapporté qu'un drone israélien "transportant une grenade" s'était écrasé près de la ville frontalière de Mais al-Jabal. Des photos de l'appareil ont été publiées avant que des soldats ne fassent exploser la charge et ne récupèrent le drone pour inspection.

Malgré un accord de cessez-le-feu conclu après plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant affaibli le Hezbollah, Israël poursuit régulièrement ses frappes au Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme cibler le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour désarmer le mouvement.


Gaza: la Défense civile fait état de 25 morts dans des opérations israéliennes

Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
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  • La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre
  • Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, neuf Palestiniens ont été tués dans trois frappes aériennes à Gaza-ville, dans le nord du territoire.

Onze autres personnes ont péri dans quatre frappes près de Khan Younès, dans le sud, dont six dans un camp de déplacés à Al-Mawasi, a-t-il ajouté.

Une frappe de drone a également fait deux morts dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

M. Bassal a par ailleurs indiqué que trois personnes avaient été tuées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient de l'aide humanitaire, lors de trois incidents survenus dans le nord, le centre et le sud.

L'une d'elles a été tuée après que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville, toujours selon la Défense civile.

Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture.

L'un d'eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l'armée israélienne avait ouvert le feu "lorsque les gens ont tenté de s'approcher du point de distribution" situé près d'un poste militaire.

Interrogée par l'AFP sur ces tirs, l'armée israélienne a affirmé qu'elle se renseignait.

Dans un communiqué, elle a dit poursuivre ses opérations à Gaza et avoir tué des membres d'une "cellule terroriste qui a posé un engin explosif visant des soldats".

En 24 heures, "l'armée de l'air a frappé plus de 100 cibles terroristes dans la bande de Gaza", selon le communiqué.

D'après M. Bassal, les secouristes ont retiré samedi matin des décombres les corps de douze personnes dans la zone de Morag, au nord de Rafah (sud), tuées dans un bombardement israélien vendredi soir.

Il a précisé que cette opération avait été menée en coordination avec le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre, et les difficultés d'accès à plusieurs zones empêchent l'AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.676 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Mahmoud Abbas salue le soutien de l'Arabie saoudite après la reconnaissance par Paris du statut d'État palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État
  • Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire

RIYADH : Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État.

Le président français Emmanuel Macron a fait cette annonce jeudi.

"Cette solution est la seule voie qui puisse répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens. Elle doit maintenant être concrétisée le plus rapidement possible", a déclaré M. Macron dans une lettre adressée à M. Abbas.

"La perspective d'une solution négociée au conflit du Proche-Orient semble de plus en plus lointaine. Je ne peux m'y résigner", a-t-il ajouté.

Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire pour soutenir une solution à deux États dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

Le Royaume soutient depuis longtemps la création d'un État palestinien et a condamné à plusieurs reprises le traitement réservé par Israël aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Plus de 140 pays reconnaissent déjà la Palestine comme un État. M. Macron a déclaré que la France déclarerait officiellement cette reconnaissance lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com