Conflit à Gaza: l'Autorité palestinienne au bord de l'asphyxie selon la Banque mondiale

 L'Autorité palestinienne (AP) est au bord de l'asphyxie financière, a estimé jeudi la Banque mondiale (BM) dans un rapport, du fait de l'assèchement complet de ses flux de ressources et d'une forte récession de l'économie palestinienne, qui vient diminuer d'autant les recettes fiscales. (AFP).
L'Autorité palestinienne (AP) est au bord de l'asphyxie financière, a estimé jeudi la Banque mondiale (BM) dans un rapport, du fait de l'assèchement complet de ses flux de ressources et d'une forte récession de l'économie palestinienne, qui vient diminuer d'autant les recettes fiscales. (AFP).
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Publié le Vendredi 24 mai 2024

Conflit à Gaza: l'Autorité palestinienne au bord de l'asphyxie selon la Banque mondiale

  • L'Autorité palestinienne (AP) est au bord de l'asphyxie financière, a estimé jeudi la Banque mondiale (BM) dans un rapport
  • A l'issue de l'année écoulée, l'AP présentait un déficit de 682 millions de dollars, soit 3,9% du PIB palestinien, et il devrait quasi doubler cette année pour atteindre 1,2 milliard de dollars

WASHINGTON: L'Autorité palestinienne (AP) est au bord de l'asphyxie financière, a estimé jeudi la Banque mondiale (BM) dans un rapport, du fait de l'assèchement complet de ses flux de ressources et d'une forte récession de l'économie palestinienne, qui vient diminuer d'autant les recettes fiscales.

A l'issue de l'année écoulée, l'AP présentait un déficit de 682 millions de dollars, soit 3,9% du PIB palestinien, et il devrait quasi doubler cette année pour atteindre 1,2 milliard de dollars.

En cause, l'importante baisse des revenus collectés par le gouvernement israélien sans être reversés à l'AP ainsi que la forte récession anticipée de l'économie palestinienne, qui devrait reculer dans une fourchette comprise entre 6,5% et 9,4%, estime la BM.

L'autre raison majeure est la forte récession anticipée de l'économie palestinienne, qui devrait reculer dans une fourchette comprise entre 6,5% et 9,4%, estime l'institution financière internationale, soulignant cependant qu'il est très difficile de faire des projections précises.

La situation est encore plus difficile, sans surprise, dans la bande de Gaza, puisque son économie devrait être divisée par plus de deux, après avoir déjà connu un fort recul fin 2023, dans la foulée du début de l'offensive israélienne en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre.

La forte récession entraîne une hausse de la pauvreté en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Dans cette dernière, la quasi totalité de la population a basculé sous le seuil de pauvreté.

L'une des raisons est la destruction des emplois au cours des six derniers mois, près de 500.000 emplois ont été perdus, dont 200.000 à Gaza et près de 150.000 concernant des Palestiniens qui se rendaient en Israël pour travailler.

La situation humanitaire ne cesse par ailleurs de se détériorer, avec une insécurité alimentaire qui touche 95% de la population gazaouie, alors que le nord de la bande de Gaza est désormais considéré comme étant en état de famine, où "l'insécurité alimentaire atteint des niveaux catastrophiques", souligne le rapport.

Se basant sur une étude de la London School of hygiene and tropical medecine et de l'Universite américaine Johns Hopkins, le rapport avance qu'entre 58.000 et 66.000 personnes pourraient mourir de faim "si la tendance actuelle se poursuit".

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En riposte à l'attaque, M. Netanyahu a juré d'anéantir le Hamas, son armée lançant une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza. Au moins 35.709 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans cette offensive, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.


EDF confirme une nouvelle usine d'ici 2028 pour l'après-charbon

Une photo montre la centrale à charbon EDF de Cordemais, dans l'ouest de la France, le 25 septembre 2024. (AFP)
Une photo montre la centrale à charbon EDF de Cordemais, dans l'ouest de la France, le 25 septembre 2024. (AFP)
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  • L'électricien français EDF a confirmé mercredi son projet de créer une usine de tuyauteries nucléaires d'ici à la "fin 2028" à Cordemais (Loire-Atlantique)
  • La décision de créer cette usine fait suite à l'annonce par EDF en septembre 2024 de l'abandon du projet Ecocombust qui visait à convertir la centrale à la biomasse

PARIS: L'électricien français EDF a confirmé mercredi son projet de créer une usine de tuyauteries nucléaires d'ici à la "fin 2028" à Cordemais (Loire-Atlantique), après la fermeture des deux dernières unités de sa centrale à charbon.

Framatome, filiale du groupe EDF spécialisée dans l'équipement nucléaire, a entamé "les études en vue de la construction sur place d'une usine de tuyauteries nucléaires", qui "emploiera à terme jusqu'à 200 salariés", selon le communiqué du groupe.

EDF "confirme sa volonté de maintenir sur le site stratégique de Cordemais une activité industrielle", souligne-t-il.

La décision de créer cette usine fait suite à l'annonce par EDF en septembre 2024 de l'abandon du projet Ecocombust qui visait à convertir la centrale à la biomasse, "les conditions technico-économiques de réalisation du projet Ecocombust n'étant pas réunies".

La centrale thermique de Cordemais, la seule restant en France avec celle de Saint-Avold (Moselle), tournera la page du charbon à compter du 31 mars 2027 avec la fermeture des deux dernières unités, 4 et 5.

EDF souligne qu'elle "met ainsi fin à sa production d'électricité à partir de charbon en France conformément aux dispositions prévues par la loi énergie-climat" de 2019, le texte qui inscrit l'objectif de la France d'atteindre la neutralité carbone en 2050 pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le groupe EDF assure qu'"il conduira avec responsabilité cette fermeture auprès de ses salariés qui seront accompagnés individuellement pour construire la suite de leur parcours professionnel".

La fédération syndicale de la branche de l'énergie, la FNME-CGT, a toutefois dénoncé mercredi "un choix irresponsable, un mépris total des territoires et des travailleurs".

"Aucune perspective sérieuse de reclassement en local n'est avancée. Ce sont des dizaines de travailleurs qui voient leur avenir brisé, des familles entières plongées dans l'incertitude, et un territoire fragilisé économiquement", déplore le syndicat.

La CGT critique en outre la décision d'EDF de "se priver d'un outil de production pilotable stratégique, au mépris des besoins de sécurité d'approvisionnement", estimant que "le Grand Ouest, déjà particulièrement vulnérable — avec un triste record de coupures d'électricité – verrait sa situation se détériorer encore davantage".

Dans un courrier adressé au Premier ministre François Bayrou mercredi, huit parlementaires de gauche élus en Loire-Atlantique ont dénoncé un "faux 'plan de conversion'" puisque la centrale n'est pas convertie en site de production d'énergie utilisant "des combustibles moins émetteurs en dioxyde de carbone".

Ils demandent "la réouverture du dialogue avec les élus du territoire et organisations syndicales" à "la lumière des enjeux de décarbonation, d'électrification et de sécurité d'approvisionnement du Grand Ouest de la France".


L'économie française a débuté l'année faiblement, confirme l'Insee

Le ministre français de l'Economie et des Finances Eric Lombard visite le siège de l'entreprise de deep tech Wandercraft, qui développe des exosquelettes médicaux pour la marche, à Paris, le 13 mars 2025. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)
Le ministre français de l'Economie et des Finances Eric Lombard visite le siège de l'entreprise de deep tech Wandercraft, qui développe des exosquelettes médicaux pour la marche, à Paris, le 13 mars 2025. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)
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  • La France évite ainsi la récession, mais la croissance sera sans éclat en 2025.
  • Le gouvernement mise encore sur 0,7 % cette année, mais la Commission européenne a revu sa prévision à 0,6 %.

PARIS : Les résultats n'apportent pas de bonnes surprises : la croissance française a été faible au premier trimestre, avec une hausse du PIB de 0,1 %, après un recul équivalent au dernier trimestre 2024. 

La France évite ainsi la récession, mais la croissance sera sans éclat en 2025. Le gouvernement mise encore sur 0,7 % cette année, mais la Commission européenne a revu sa prévision à 0,6 %.

C'est un nouveau défi pour le gouvernement, qui doit faire 40 milliards d'euros d'efforts pour 2026, et contenter les partis politiques pour éviter une nouvelle censure.

La Commission européenne prévoit que la France sera au dernier rang de la zone euro avec un déficit public de 5,6 % à 5,7 % du PIB en 2025 et 2026, alors que le gouvernement espère encore réaliser 5,4 % et 4,6 %, et revenir sous 3 % en 2029. La croissance du premier trimestre est inquiétante.

- Évacuer les stocks -

Elle est marquée par un recul de la consommation des ménages, après une hausse, notamment en raison de la chute des achats d'automobiles. L'investissement total reste stable. Ainsi, la demande intérieure hors stocks contribue négativement à la croissance du PIB ce trimestre.

De même pour le commerce extérieur, marqué par un recul des exportations et une nouvelle augmentation des importations. Ce sont donc les stocks qui tirent la croissance.

Les stocks représentent les biens produits mais pas encore vendus.
Une hausse des stocks peut signifier qu'on fabrique en prévision d'une hausse de la demande. Mais plutôt, ici, que les produits fabriqués n'ont pas trouvé preneur.

Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, souligne le risque qu'il faille à présent « arrêter de produire pour évacuer ces stocks » et « n'exclut pas un prochain trimestre de croissance négative ».

Pour elle, on est ainsi « dans une phase proche de la stagnation, et qui va durer », et au total « une année 2025 beaucoup plus difficile que 2024 ». Elle anticipe une croissance de 0,4 %. 

« Court de moteur »

Les économistes de BNP Paribas Stéphane Colliac et Guillaume Derrien constatent une demande qui se raffermit en zone euro. Une amélioration qui vient « principalement d'Allemagne » où la croissance du premier trimestre a été révisée à la hausse à 0,4 %.

Pourtant, le pouvoir d'achat des ménages augmente. Au premier trimestre, le pouvoir d'achat a augmenté de 0,1 % et le RDB de 0,8 %. Cela se traduit par un regain de consommation, d'autant que l'inflation a vertigineusement chuté et que le taux d'épargne est élevé. Au contraire, le taux d'épargne est remonté à 18,8 % du revenu disponible, après 18,5 %.
« La prudence » règne chez les Français. La morosité ambiante se traduit enfin par une baisse du taux de marge des entreprises, à 31,8 %.


Les autorités saoudiennes approuvent de nouvelles lignes directrices pour les obligations vertes

Cette initiative vise à encourager les émissions locales et à renforcer le rôle du financement de la dette dans l'économie nationale. Reuters
Cette initiative vise à encourager les émissions locales et à renforcer le rôle du financement de la dette dans l'économie nationale. Reuters
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  • L'initiative fait partie du plan stratégique de la CMA pour 2024-2026 et soutient la stratégie de durabilité du Comité ministériel pour la stratégie de durabilité des entreprises.
  • Cette initiative vise à encourager les émissions locales et à renforcer le rôle du financement de la dette dans l'économie nationale.

RIYAD : L'Autorité du marché des capitaux d'Arabie saoudite a approuvé de nouvelles lignes directrices pour l'émission d'instruments de dette verts, sociaux, durables et liés à la durabilité.

Ces directives, qui sont entrées en vigueur le 27 mai, représentent une étape cruciale dans la stratégie plus large de la CMA visant à approfondir le marché de la dette nationale et à aligner le secteur financier du Royaume sur les objectifs de durabilité décrits dans Vision 2030.

L'initiative fait partie du plan stratégique de la CMA pour 2024-2026 et soutient la stratégie de durabilité du Comité ministériel pour la stratégie de durabilité des entreprises.

Élaborées en collaboration avec les parties prenantes des secteurs public et privé, les lignes directrices constituent un élément clé de l'initiative intitulée "Établir le cadre réglementaire pour des instruments de dette durables".

Cette initiative vise à encourager les émissions locales et à renforcer le rôle du financement de la dette dans l'économie nationale.

L'approbation de ces nouvelles lignes directrices s'inscrit dans la stratégie globale de l'AMC, qui comprend plus de 40 initiatives destinées à faire progresser la finance durable et à développer les marchés de capitaux.

Parmi ces initiatives figurent la création de cadres réglementaires pour les obligations vertes et liées aux critères ESG, l'adoption de pratiques financières ouvertes pour favoriser l'innovation et le renforcement des règles de gouvernance d'entreprise pour stimuler la responsabilité et la confiance des investisseurs.

Cette évolution est particulièrement importante car elle accélère l'adoption de la finance durable en créant un cadre clair pour l'émission d'instruments de dette conformes aux critères ESG, ce qui permet aux entités publiques et privées de lever des fonds pour des projets écologiquement et socialement responsables.

En outre, elle renforce le marché local de la dette en encourageant une plus grande participation des émetteurs et des investisseurs grâce à une plus grande clarté réglementaire, ce qui améliore la liquidité du marché et l'accès aux capitaux.

La CMA a souligné que, bien que les nouvelles lignes directrices ne soient pas contraignantes, les émetteurs qui proposent des titres de créance verts, sociaux, durables ou liés à la durabilité libellés en riyals saoudiens - dans le cadre de placements publics ou privés - sont tenus de divulguer tout écart par rapport aux lignes directrices dans leur cadre d'émission ou leurs documents d'offre.

"La ligne directrice n'entraîne aucune modification des règles et procédures réglementaires actuellement en place sur le marché des capitaux", a déclaré la CMA.

Selon le régulateur, les lignes directrices définissent quatre catégories d'instruments : la dette verte, la dette sociale, la dette durable et la dette liée à la durabilité.

Les instruments verts, sociaux et durables exigent que les fonds soient utilisés exclusivement pour des projets qui produisent des résultats positifs sur le plan environnemental et/ou social.