Israël accuse le Hezbollah d'«entraîner le Liban dans la guerre»

Des partisans des mouvements chiites libanais Hezbollah et Amal se rassemblent dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 octobre 2023, pour manifester leur solidarité avec le peuple palestinien (Photo, AFP).
Des partisans des mouvements chiites libanais Hezbollah et Amal se rassemblent dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 octobre 2023, pour manifester leur solidarité avec le peuple palestinien (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 23 octobre 2023

Israël accuse le Hezbollah d'«entraîner le Liban dans la guerre»

  • Les tensions sont montées d'un cran samedi après des affrontements au cours desquels quatre combattants du Hezbollah ont été tués, selon le mouvement islamiste libanais, soutenu par l'Iran
  • «L'État libanais est-il vraiment prêt à mettre en péril ce qu'il reste de la prospérité et de la souveraineté libanaises au profit des terroristes de Gaza, de l'Etat islamique de Gaza ?», a interrogé Jonathan Conricus

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a accusé dimanche le Hezbollah libanais de chercher l'escalade militaire dans la zone frontalière au risque d'entraîner le Liban dans une guerre après de nouveaux échanges de tirs entre Israël et le groupe chiite.

"Le Hezbollah agresse et entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup", a averti le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, lors d'une intervention sur le réseau social X (ex-Twitter).

Les tensions sont montées d'un cran samedi après des affrontements au cours desquels quatre combattants du Hezbollah ont été tués, selon le mouvement islamiste libanais, soutenu par l'Iran.

La dernière guerre ayant opposé en 2006 Israël au Hezbollah avait fait 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, militaires pour la plupart.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanayahou, a prévenu dimanche que la formation libanaise soutenue par l'Iran "ferait l'erreur de sa vie" si elle décidait d'entrer en guerre contre Israël et que les conséquences seraient "dévastatrices pour le Liban".

La communauté internationale redoute un débordement de la guerre déclenchée le 7 octobre entre le Hamas et Israël, et une plus grande implication notamment du Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée israélienne est depuis le 7 octobre en état d'alerte à sa frontière nord avec le Liban. Les deux pays sont techniquement en état de guerre et la zone frontalière dans le sud du Liban est un bastion du Hezbollah, qui dispose d'une force de frappe militaire très importante.

Les affrontements transfrontaliers ont causé la mort ce week-end de six combattants du Hezbollah et d'un membre du Jihad islamique palestinien au Liban, tandis que trois soldats israéliens ont été blessés, dont un grièvement, ainsi que deux travailleurs agricoles thaïlandais.

Depuis le 7 octobre, 36 personnes sont mortes côté libanais, en majorité des combattants, mais aussi des civils, dont un journaliste de l'agence Reuters. L'armée israélienne a de son côté fait état de quatre morts, trois soldats et un civil.

Evacuations

"L'Etat libanais est-il vraiment prêt à mettre en péril ce qu'il reste de la prospérité et de la souveraineté libanaises (...)? C'est une question à laquelle les autorités libanaises doivent répondre", a dit Jonathan Conricus.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a lui fait état dimanche "de contacts diplomatiques au niveau international et dans le monde arabe ainsi que des réunions locales afin de mettre un terme aux attaques israéliennes contre le Liban" et d'empêcher que le conflit à Gaza ne déborde sur le territoire libanais.

"Les amis du Liban continuent de déployer tous les efforts nécessaires en vue de rétablir la situation à la normale", a affirmé M. Mikati dans un communiqué, évoquant toutefois un plan d'intervention d'urgence en cours d'élaboration, par mesure de "précaution".

Samedi, le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, avait de nouveau brandi la menace d'une escalade. Dimanche, l'Iran a averti Israël et les Etats-Unis que la situation risquait de devenir "incontrôlable".

L'agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté des survols de l'aviation israélienne dans le sud du Liban dimanche matin, ajoutant qu'Israël bombardait des secteurs frontaliers.

L'agence avait déjà signalé des frappes israéliennes à la frontière samedi soir et indiqué qu'un drone israélien avait tiré un missile sur la région libanaise de Jezzine, à plus de 15 kilomètres de la frontière.

Dimanche matin, l'armée israélienne a dit avoir empêché le tir de "missiles antichars" vers Avivim, un village agricole frontalier puis fait état d'un tir de missile antichar sur un tank israélien "dans le secteur de Har Dov", dans la zone frontalière contestée des Fermes de Chebaa. "En réponse, le char a ouvert le feu en direction de la cellule", a-t-elle ajouté, sans faire état de victimes ou dégâts côté israélien.

Le ministère israélien de la Défense a par ailleurs annoncé l'évacuation de quatorze collectivités supplémentaires dans la zone frontalière, que de nombreux habitants ont déjà fui.

Plusieurs milliers de Libanais ont également fui les régions frontalières pour se réfugier plus au nord dans la ville méridionale de Tyr.


Israël: l'armée dit avoir frappé un site du Hezbollah dans le sud du Liban

Un panache de fumée s'élève au-dessus des collines après une frappe israélienne dans le district de Jezzine, au sud du Liban, le 20 juin 2025. (AFP)
Un panache de fumée s'élève au-dessus des collines après une frappe israélienne dans le district de Jezzine, au sud du Liban, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • L'armée israélienne a affirmé samedi avoir frappé un site du Hezbollah pro-iranien de la région de Naqoura, dans le sud du Liban, au cours de la nuit
  • Vendredi, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, avait mis en garde le mouvement chiite libanais, en lui "conseillant" d'éviter d'intervenir dans la guerre avec l'Iran

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi avoir frappé un site du Hezbollah pro-iranien de la région de Naqoura, dans le sud du Liban, au cours de la nuit.

"Ce site était utilisé par la Force Radouane du Hezbollah pour mener des attaques terroristes contre des civils israéliens et constitue une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Elle a précisé avoir obtenu des informations sur ce site "notamment à la suite de l'interrogatoire d'un terroriste du Hezbollah."

Dans la nuit, l'armée avait également annoncé avoir frappé un "terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban, sans donner plus de détails.

Vendredi, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, avait mis en garde le mouvement chiite libanais, en lui "conseillant" d'éviter d'intervenir dans la guerre avec l'Iran.

Israël a lancé une offensive sur l'Iran il y a à peine plus d'une semaine, tandis que son armée a continué à mener des séries de frappes sporadiques sur le Liban, principalement dans le sud du pays, indiquant viser le mouvement libanais.

Après plus d'un an d'échanges de feux suivi de deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre dernier.

Armé et financé par l'Iran, le Hezbollah est ressorti très amoindri de cette guerre.

En vertu du cessez-le-feu, la formation libanaise devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et Israël retirer ses forces du sol libanais.

Mais l'armée israélienne maintient cinq positions frontalières qu'elle juge "stratégiques" et mène quasi-quotidiennement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah.

Le Hezbollah avait ouvert un front début octobre 2023 en tirant des roquettes à partir du sud du Liban sur le nord d'Israël, disant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l'attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.


Le chef du CCG salue l'adoption par l'ONU d'une résolution sur la coopération stratégique

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jasem Albudaiwi, s'est félicité vendredi de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution historique sur la collaboration entre les organisations. (CCG)
Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jasem Albudaiwi, s'est félicité vendredi de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution historique sur la collaboration entre les organisations. (CCG)
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  • Jasem Albudaiwi décrit l'accord entre les organisations comme une avancée majeure dans l'approfondissement de la collaboration régionale et internationale.
  • Son adoption témoigne du statut respecté du CCG en tant que partenaire régional proactif dans les efforts visant à soutenir la paix et la sécurité mondiales, ajoute-t-il.

RIYAD : Jasem Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a salué vendredi l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution historique sur la collaboration entre les deux organisations.

Il a décrit cet accord, officiellement intitulé « Coopération entre les Nations unies et le Conseil de coopération du Golfe » et premier du genre, comme une avancée majeure dans l'approfondissement de la collaboration régionale et internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Lundi, cette résolution a été soumise à l'ONU au nom des États membres du CCG par le Koweït, qui assure actuellement la présidence de l'organisation régionale.

M. Albudaiwi a déclaré que son adoption reflète le statut respecté du CCG en tant que partenaire régional proactif dans les efforts visant à soutenir la paix et la sécurité mondiales. Il a ajouté que celle-ci marque une nouvelle phase de partenariat stratégique entre les organisations, soulignée par des plans et des activités concrets visant à renforcer la coopération.

Il a félicité le Koweït pour les efforts diplomatiques déployés lors de la présentation de la résolution à l'ONU à New York, et a déclaré que le succès de celle-ci incarnait l'esprit d'unité au sein du CCG et son engagement à travailler de manière constructive. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre iranien des Affaires étrangères arrive à Istanbul pour la réunion de la Ligue arabe

Les ministres de la Ligue arabe devraient publier une déclaration à l'issue de leur réunion. (Reuters)
Les ministres de la Ligue arabe devraient publier une déclaration à l'issue de leur réunion. (Reuters)
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  • Une quarantaine de diplomates devraient participer à la réunion de l'Organisation de coopération islamique prévue ce week-end.

ISTANBUL : D'après l'agence de presse Tasnim, le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé samedi à Istanbul pour une réunion avec des diplomates de la Ligue arabe, afin de discuter de l'escalade du conflit entre Téhéran et Israël.

Une quarantaine de diplomates devraient participer à la réunion de l'Organisation de coopération islamique (OCI) ce week-end, alors qu'Israël et l'Iran continuent de s'envoyer des missiles.

« Le ministre des Affaires étrangères est arrivé à Istanbul ce matin pour participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique », a rapporté Tasnim.

Cette réunion fait suite à la rencontre entre M. Araghchi et ses homologues britannique, français et allemand vendredi à Genève.

« Lors de cette réunion, à la suggestion de l'Iran, la question de l'attaque du régime sioniste contre notre pays sera spécifiquement abordée », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon l'agence de presse.

Israël a lancé son offensive aux premières heures du 13 juin, affirmant que l'Iran était sur le point de développer des armes nucléaires, ce qui a déclenché une riposte immédiate de Téhéran, dans le cadre de la pire confrontation jamais enregistrée entre les deux rivaux historiques.

Plus tôt vendredi, M. Araghchi a déclaré que Téhéran était prêt à « envisager à nouveau la voie diplomatique » uniquement si « l'agression israélienne cessait ».

Les ministres de la Ligue arabe devraient publier une déclaration à l'issue de leur réunion, a indiqué l'agence de presse officielle turque Anadolu.