La silhouette de la flèche de Notre-Dame visible dans le ciel de Paris

Cette combinaison d'images créées le 28 novembre 2023 montre le clocher et la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris s'effondrant alors que la fumée et les flammes engloutissent la cathédrale de Paris le 15 avril 2019, ainsi que la structure en bois de la nouvelle flèche en place lors de la reconstruction. travaux le 28 novembre 2023 (Photo, AFP).
Cette combinaison d'images créées le 28 novembre 2023 montre le clocher et la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris s'effondrant alors que la fumée et les flammes engloutissent la cathédrale de Paris le 15 avril 2019, ainsi que la structure en bois de la nouvelle flèche en place lors de la reconstruction. travaux le 28 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 novembre 2023

La silhouette de la flèche de Notre-Dame visible dans le ciel de Paris

  • La flèche restera cependant entourée de l'échafaudage qui a servi au montage de cette structure
  • Chef-d'oeuvre de l'art gothique admiré dans le monde entier, Notre-Dame de Paris accueillait 12 millions de visiteurs en moyenne chaque année avant l'incendie

PARIS: Changement visuel mardi dans le ciel de Paris: une forme de flèche s'élève désormais au sommet des échafaudages de la cathédrale Notre-Dame, ravagée par un incendie en 2019, a constaté un photographe de l'AFP.

L'établissement public chargé de le superviser n'a pas souhaité commenter cette avancée du chantier de construction, qui se poursuit. La structure de la flèche doit encore être entourée d'une couverture et de ses ornements dans les prochains jours.

La réouverture de Notre-Dame est prévue le 8 décembre 2024, après les JO de Paris à l'été, une date confirmée par Emmanuel Macron fin août.

Vendredi dernier, l'établissement avait indiqué à l'AFP que la "silhouette familière" de la flèche serait visible "avant Noël", culminant à 96 mètres du sol. "La structure ou charpente en bois de chêne massif de la flèche sera terminée en décembre", avait précisé la même source.

La flèche, identique à la précédente, conçue par l'architecte du XIXe siècle Viollet-Le-Duc, et qui s'était effondrée dans l'incendie du 15 avril 2019, restera cependant entourée de l'échafaudage qui a servi au montage de cette structure.

2024 

Il "sera utilisé pour la pose de sa couverture et de ses ornements en plomb en 2024", avait ajouté l'établissement. Parallèlement, "le montage des charpentes de la Nef et du choeur de la cathédrale - qui s'étaient également effondrés dans l'incendie - sera achevé début 2024, date à laquelle pourra aussi débuter la pose de leur couverture".

Côté restauration intérieure, "le nettoyage simultané des murs, des décors peints et des voûtes (d'une superficie totale de 42.000 m²) s'achève et les échafaudages sont démontés au fur et à mesure", avait ajouté cette source.

La cathédrale doit être prête à accueillir son nouveau mobilier liturgique en bronze brun foncé, ainsi que 1.500 chaises design ajourées en chêne massif, dans le courant du dernier trimestre 2024.

Chef-d'oeuvre de l'art gothique admiré dans le monde entier, Notre-Dame de Paris accueillait 12 millions de visiteurs en moyenne chaque année avant l'incendie, 2.500 offices et 150 concerts.


Djeddah : Un atelier de thérapie par le théâtre explore le pouvoir réparateur de l'expression

La psychologue Lujain Faqerah et l'acteur Abdul Al-Shareef, au centre, avec les participants à l'atelier de thérapie par le théâtre à Djeddah. (Photo Fournie)
La psychologue Lujain Faqerah et l'acteur Abdul Al-Shareef, au centre, avec les participants à l'atelier de thérapie par le théâtre à Djeddah. (Photo Fournie)
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  • Faqerah a déclaré à Arab News : « Le théâtre s'intègre naturellement dans nos réactions et situations quotidiennes. »
  • Elle a clairement indiqué que la thérapie par le théâtre ne consiste pas à jouer, mais à exprimer ce qui se cache derrière  les émotions, les souvenirs ou les conflits internes.

DJEDDAH : un atelier de thérapie par le théâtre a récemment été organisé sur le thème « Dans le théâtre, nous trouvons le pouvoir d'exprimer, et dans l'expression, nous trouvons le pouvoir de guérir », au cinéma Al-Balad.

Dirigé par Lujain Faqerah, psychologue senior et superviseure en arts créatifs, en collaboration avec l'acteur et scénariste Abdul Al-Shareef, cet atelier a exploré l'utilisation de la thérapie par le théâtre dans la vie quotidienne et le travail créatif.

Les participants, parmi lesquels figuraient des thérapeutes, des créatifs et d'autres professionnels, ont appris comment le théâtre peut favoriser la conscience émotionnelle, la guérison et la connexion.

L'atelier a montré comment les techniques thérapeutiques basées sur le théâtre peuvent aider les gens à accéder à des comportements inconscients, à favoriser l'expression de soi et à améliorer les pratiques créatives telles que l'écriture de scénarios et le jeu d'acteur. 

« Le théâtre s'intègre naturellement dans nos réactions et situations quotidiennes, a déclaré Faqerah à Arab News. Dans un cadre thérapeutique, il nous aide à observer ces interactions et à réfléchir à un niveau plus profond à nos gestes et mouvements inconscients qui peuvent en dire long sur notre personnalité. »

Elle a clairement indiqué que la thérapie par le théâtre ne consiste pas à jouer, mais à exprimer ce qui se cache derrière  les émotions, les souvenirs ou les conflits internes. Faqerah a déclaré : « Le mot « théâtre » a une connotation négative, à tel point que les gens le rejettent avant même d'essayer.

La thérapie par le théâtre ne dépend pas de vos talents d'acteur ou de votre expérience préalable, mais plutôt de votre capacité à vous exprimer et des défis que vous rencontrez. » 

Sa découverte de la thérapie par le théâtre a été transformatrice. « J'ai été surpris de voir apparaître une partie cachée de moi-même, plus audacieuse et plus confiante. Lorsque j'ai commencé à observer les avantages de cette partie de moi, j'ai décidé de l'intégrer à ma pratique professionnelle. »

Al-Shareef a apporté une perspective créative en tant qu'acteur et scénariste novice en thérapie par le théâtre, mais intéressé par ses techniques.

« En tant qu'acteur et écrivain, j'ai trouvé cette expérience de supervision et de thérapie par le théâtre fascinante. C'est un outil que je suis prêt à explorer et à approfondir pour améliorer ma vie et ma pratique », a-t-il déclaré.

« La thérapie par le théâtre n'est pas réservée qu'aux artistes. Les techniques peuvent être intégrées à la routine quotidienne de chacun, en tenant compte des défis spécifiques à chaque personne. » 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Au Caire, le grand écran de Zawya défend le cinéma indépendant

À contre-courant des multiplexes du Caire saturés de superproductions et de comédies locales, Zawya défend dans la capitale égyptienne un cinéma alternatif, tremplin pour les jeunes réalisateurs. (AFP)
À contre-courant des multiplexes du Caire saturés de superproductions et de comédies locales, Zawya défend dans la capitale égyptienne un cinéma alternatif, tremplin pour les jeunes réalisateurs. (AFP)
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  • Adossé à Misr International Films - la société fondée par le célébrissime réalisateur Youssef Chahine en 1972 -, Zawya bénéficie d’un financement pérenne, qui lui permet de tenir bon, dans un pays longtemps considéré comme l'"Hollywood du monde arabe"
  • "On dit souvent que l’Égypte a de la chance d’avoir une grande industrie cinématographique", explique Maged Nader, un réalisateur indépendant. "Mais la vérité est que cette industrie ne fonctionne que selon des logiques commerciales"

LE CAIRE: À contre-courant des multiplexes du Caire saturés de superproductions et de comédies locales, Zawya défend dans la capitale égyptienne un cinéma alternatif, tremplin pour les jeunes réalisateurs.

Né dans l’élan artistique qui a suivi la révolution de 2011 ayant renversé l’autocrate Hosni Moubarak, Zawya reste l’un des derniers bastions de la scène underground de cette époque. Ailleurs, elle recule face aux pelleteuses qui remodèlent le centre-ville.

Adossé à Misr International Films - la société fondée par le célébrissime réalisateur Youssef Chahine en 1972 -, Zawya bénéficie d’un financement pérenne, qui lui permet de tenir bon, dans un pays longtemps considéré comme l'"Hollywood du monde arabe".

"On dit souvent que l’Égypte a de la chance d’avoir une grande industrie cinématographique", explique Maged Nader, un réalisateur indépendant. "Mais la vérité est que cette industrie ne fonctionne que selon des logiques commerciales".

Alors, Zawya préfère les chemins de traverse.

"C’est un cinéma pour les films qui ne trouvent pas leur place dans les salles traditionnelles", résume son fondateur, Youssef Shazly, fils de la cinéaste Marianne Khoury et petit-neveu de M. Chahine.

Un écran pour devenir cinéaste 

Depuis 2014, la programmation annuelle, mêlant courts-métrages, documentaires, films internationaux et productions locales underground, a fidélisé une petite communauté passionnée.

"Ici, c’est comme notre maison", lance Lujain, une jeune comédienne de 24 ans, dans la longue file d’attente qui serpente devant le guichet. Les tarifs y sont fixes, 100 livres égyptiennes (environ 2 euros).

Ce soir, c’est "My Name is Dahab" qui est à l’affiche. Un court-métrage tourné au Kenya, où l’on suit un adolescent qui s’efforce d'honorer le dernier voeu de son petit frère emporté par la faim.

Le festival du court-métrage, organisé par Zawya chaque printemps, est aujourd’hui l’un des rares tremplins pour les cinéastes émergents, souvent écartés des circuits classiques.

"Je ne me pensais pas réalisateur jusqu’à ce que Zawya projette mon film sur grand écran", confie à l’AFP Michael Samuel, 24 ans, replié vers la publicité malgré son amour pour le cinéma.

Pour beaucoup, cette reconnaissance - de leurs pairs, mentors et du public - est essentielle. "Zawya a poussé davantage de personnes à réaliser leurs films, car il y avait enfin un endroit pour les projeter", souligne Mohamed Said, manager du lieu.

Le réalisateur autodidacte Mostafa Gerbeii, 26 ans, se souvient encore de son premier tournage. Il n’avait ni studio, ni moyens.

"Les équipes de Zawya ont été extrêmement généreuses et nous ont prêté leur salle gratuitement pour une journée entière" de tournage.

Le tarif aurait pu atteindre les 100.000 livres égyptiennes (environ 1.850 euros), "ils l'ont fait passer à zéro", sourit M. Gerbeii.

Censure 

Comme toutes les salles de cinéma en Égypte, Zawya doit toutefois composer avec la censure: une phrase trop audacieuse, une scène trop explicite, et le couperet tombe.

"Avec le temps, on apprend à deviner ce qui passera ou non", à négocier chaque plan pour qu’il puisse être vu, confie Youssef Shazly.

"Il y a tellement de talent autour de Zawya", dit-il. "Mais existe-t-il autant d’opportunités que de talents?"

Installé au 15 de la rue Emad-el-Din, Zawya perpétue dans tous les cas la riche tradition artistique développée autour de la place Tahrir.

"C’est un quartier particulier avec une saveur tout aussi particulière de vie artistique et intellectuelle", observe Chihab Al-Khachab, professeur à Oxford et auteur de l'essai "Making Film in Egypt".

Dès la fin du XIXe siècle, le centre-ville abritait les plus grands théâtres, cinémas et cabarets du pays, berceaux des grandes figures du cinéma et de la musique arabes.

Et tout au long du XXe siècle, écrivains, artistes et militants s’y sont retrouvés dans les bars, librairies ou cafés littéraires.

 


Dior : Jonathan Anderson nommé directeur artistique des collections femme

Jonathan Anderson assiste à la première du film « Queer » lors du 62e Festival annuel du film de New York au Film at Lincoln Center, le 6 octobre 2024 à New York. Michael Loccisano/Getty Images pour FLC/AFP (Photo par Michael Loccisano / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Jonathan Anderson assiste à la première du film « Queer » lors du 62e Festival annuel du film de New York au Film at Lincoln Center, le 6 octobre 2024 à New York. Michael Loccisano/Getty Images pour FLC/AFP (Photo par Michael Loccisano / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • Il devient ainsi le premier styliste à avoir la charge des deux lignes de la maison phare de LVMH.
  • Âgé de 40 ans, il est considéré comme l'un des enfants prodiges de la mode.

PARIS : Après des mois de spéculations, le créateur Jonathan Anderson a été nommé lundi directeur artistique des collections Femme de Dior, en remplacement de Maria Grazia Chiuri. Il devient ainsi le premier styliste à avoir la charge des deux lignes de la maison phare de LVMH.

« Jonathan Anderson est l'un des plus grands talents créatifs de sa génération. Son incomparable signature artistique sera un atout essentiel pour écrire le prochain chapitre de l'histoire de la Maison Dior », s'est réjoui Bernard Arnault, PDG de LVMH, dans un communiqué.

Dans le même texte, le créateur évoque « l'immense honneur » que représente pour lui cette nomination. Il était arrivé mi-avril à la tête de Dior Homme et présentera sa première collection pour cette ligne le 27 juin lors de la prochaine Fashion Week parisienne.

Le styliste nord-irlandais avait quitté mi-mars Loewe, également propriété du groupe LVMH, marque espagnole classique à qui il a donné un coup de fouet pendant les onze années à sa tête, au point d'en faire l'une des préférées des célébrités.

Âgé de 40 ans, il est considéré comme l'un des enfants prodiges de la mode. Pendant des années, les défilés de Loewe ont été le point de rencontre des stars du 7^e art, de Timothée Chalamet à Pedro Almodóvar en passant par Tilda winton. Plusieurs d'entre elles ont été les ambassadrices de la marque. 


Après avoir été formé à la London School of Fashion, Jonathan Anderson a fait ses débuts dans le département marketing de Prada, puis a créé sa propre marque en 2008 : JW Anderson. Chez Loewe, il s'est forgé une réputation de créateur aux coupes impeccables, utilisant avec générosité des matériaux nobles tels que le cuir et le métal.

Il succède à Maria Grazia Chiuri à la tête des collections Femme de Dior, qui a quitté son poste jeudi après l'avoir occupé pendant neuf ans.

Depuis des mois, le nom de ce discret quadragénaire circulait pour prendre les rênes de Dior.

« Ce serait d'une certaine façon une sorte de nouveau chapitre, avec peut-être l'idée de tisser des liens et d'avoir une plus grande cohérence entre les collections pour hommes et pour femmes, et donc d'avoir quelque chose d'impactant pour les consommateurs », décryptait avant cette annonce pour l'AFP Serge Carreira, professeur affilié à Sciences Po et spécialiste de l'industrie du luxe. Et ce, alors que LVMH et l'ensemble du secteur du luxe traversent un ralentissement de leur croissance. 

Après la nomination de Matthieu Blazy, Franco-Belge, chez Chanel en décembre, mais qui ne présentera sa première collection qu'en octobre, celle de Jonathan Anderson chez Dior est sans aucun doute le plus gros événement du vaste mercato qui agite la mode ces derniers mois.

Âgés de 40 ans, ces deux hommes discrets sont désormais à la tête des plus grandes maisons de couture françaises. Si, dans les deux cas, leur réputation les précède, Jonathan Anderson est toutefois plus connu et reconnu que son confrère.