JO-2024: Marseille donne le coup d'envoi du relais olympique, rendez-vous à Paris

Cette photographie montre le trois-mâts français Belem, datant du XIXe siècle, escorté par les plaisanciers alors qu'il navigue près de la côte de Marseille, le 8 mai 2024, avant d'accoster avec la torche olympique, en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (Photo Nicolas Tucat / AFP)
Cette photographie montre le trois-mâts français Belem, datant du XIXe siècle, escorté par les plaisanciers alors qu'il navigue près de la côte de Marseille, le 8 mai 2024, avant d'accoster avec la torche olympique, en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (Photo Nicolas Tucat / AFP)
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Publié le Jeudi 09 mai 2024

JO-2024: Marseille donne le coup d'envoi du relais olympique, rendez-vous à Paris

  • Jeudi matin, au lendemain de l'allumage du premier chaudron olympique par le rappeur Jul sur le Vieux-Port, plusieurs dizaines de personnes avaient monté la colline pour assister à ce moment particulier et l’archevêque de Marseille était présent
  • Pour ce grand relais de la flamme, tradition née lors des JO 1936 à Berlin, Marseille sera la seule ville, avec Paris, à être traversée sur une journée entière

MARSEILLE, France : Le relais de la flamme olympique a débuté jeudi à Marseille, devant l'emblématique basilique Notre-Dame de la Garde, où Basile Boli, légende du football marseillais, a été porté en premier la torche qui arrivera le 26 juillet à Paris pour la cérémonie d'ouverture des JO-2024.

L'ex-international français, seul buteur lors de la victoire de l'Olympique de Marseille en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions 1993, a pris le départ à 08H20 juste sous la célèbre statue dorée de la «Bonne-Mère» qui veille sur la deuxième ville de France.

Vêtu de blanc comme tous les porteurs, il a ensuite passé le relais, sous un grand ciel bleu, en donnant le «baiser de la torche» à Colette Cataldo, 83 ans, supportrice historique de l’OM, qui a chanté «Allumer le feu» de Johnny Hallyday.

«Voilà, ça fait battre le coeur et c'est fantastique. C'est la flamme olympique, c'est le symbole du sport, du vivre ensemble, de tout ce qu'on peut espérer dans le monde», a commenté Basile Boli. «J'aurais jamais cru ça de ma vie», s'est exclamé Colette Cataldo.

«Attention, ça va passer très vite votre relais, profitez-en!», leur avait lancé auparavant Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO de Paris-2024.

- «C'est parti !» -

«Le départ c'est important dans le sport», a-t-il ajouté. «On a pris un bon départ... maintenant c'est parti! On va chaque jour délivrer ces moments de fête, d'émotions» avec 10.000 relayeurs dans 400 villes de France jusqu'à la cérémonie d'ouverture des JO (26 juillet - 11 août).

Jeudi matin, au lendemain de l'allumage du premier chaudron olympique par le rappeur Jul sur le Vieux-Port, plusieurs dizaines de personnes avaient monté la colline pour assister à ce moment particulier et le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, était présent en tenue d'apparat.

«Ca fait un petit réveil musculaire, mais comme les JO en France, c'est une fois tous les 100 ans, ça valait le coup», dit en souriant à l'AFP Julie Landon, 36 ans, venue à pied d'un autre quartier de Marseille.

La flamme a ensuite poursuivi son chemin en contrebas, accueillie par des centaines de personnes, beaucoup postées aussi aux fenêtres des immeubles.

Comme mercredi, lors de son arrivée à Marseille à bord du trois-mâts Belem sous les yeux de plus de 200.000 personnes, un important dispositif de sécurité est mis en oeuvre pour protéger le flambeau et ses porteurs.

Pour ce grand relais de la flamme, tradition née lors des JO 1936 à Berlin, Marseille sera la seule ville, avec Paris, à être traversée sur une journée entière, portée par près de 200 relayeurs, sportifs, artistes et anonymes, mais aussi un collectif de 28 athlètes européens, ce 9 mai étant également la journée de l'Europe.

La gymnaste ukrainienne Maria Vysochanska, dont le père combat sur le front contre l'invasion russe, sera la capitaine de ce relais collectif auquel participeront également l'ancien perchiste français Jean Galfione, ou la Polonaise Anita Wlodarczyk, triple championne olympique en titre du lancer de marteau.

Au fil de huit segments tracés à travers la ville, la flamme passera ensuite par plusieurs lieux emblématiques, notamment le palais du Pharo, la Corniche qui domine la Méditerranée, la marina olympique où se tiendront cet été les épreuves de voile, le Vieux-Port, le Mucem ou les grandes lettres MARSEILLE installées façon Hollywood à l'entrée nord de la ville.

L'ancien basketteur Tony Parker, le skieur Cyprien Sarrazin, auteur cet hiver d'un incroyable doublé sur la mythique descente de Kitzbühel, et plusieurs membres de l'équipe de France de voile porteront également le feu olympique.

- Drogba avant le départ -

L'actrice et humoriste Nicole Ferroni et le chef triplement étoilé Alexandre Mazzia, associé à la préparation des repas des athlètes cet été et dont le restaurant est à Marseille, seront eux aussi relayeurs.

Pour conclure cette première journée du relais, le dernier segment conduira la flamme jusqu'au Stade Vélodrome, où se tiendront cet été 10 matches des tournois olympiques féminin et masculin de football.

Le ballon rond sera alors à l'honneur avec la présence de Jean-Pierre Papin, Ballon d'Or 1991, de Louisa Necib, Marseillaise et ancienne N.10 de l'équipe de France, et de Valentin Rongier, actuel capitaine de l'OM. Zinedine Zidane, autre illustre Marseillais dont le nom avait circulé pour l'allumage du chaudron mercredi, n'est en revanche pas prévu au programme.

Le rappeur Soprano, enfant des quartiers Nord de la ville, effectuera pour sa part un spectaculaire relais sur le toit du stade. Puis il remettra la flamme à Eric Di Meco, champion d'Europe 1993 avec l'OM, qui la tendra lui-même à Didier Drogba, autre légende du club marseillais, à charge pour ce dernier d'allumer donc le deuxième chaudron de ces Jeux, au pied du mythique Vélodrome.

Vendredi, la flamme quittera enfin Marseille pour continuer son périple par le Var. Puis son chemin se poursuivra jusqu'à Paris, via le Mont-Saint-Michel, les plages du Débarquement, le Château de Versailles ou encore le Viaduc de Millau.

 


Plastique, montée des eaux, biodiversité : l’Océan appelle au secours

Un manifestant participe à la Marche Bleue (Marche Bleue) sur la Promenade des Anglais avant la Conférence des Nations Unies sur les océans (Unoc 3), dans la ville de Nice, sur la Côte d'Azur, dans le sud-est de la France, le 7 juin 2025.
Un manifestant participe à la Marche Bleue (Marche Bleue) sur la Promenade des Anglais avant la Conférence des Nations Unies sur les océans (Unoc 3), dans la ville de Nice, sur la Côte d'Azur, dans le sud-est de la France, le 7 juin 2025.
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  • L’heure est à l’alerte. Selon les dernières données du GIEC, le niveau moyen des mers a déjà augmenté de 20 centimètres depuis 1901, et pourrait s’élever de plus d’un mètre d’ici la fin du siècle
  • « Le plastique présent dans la chaîne alimentaire marine finit dans nos assiettes. Ses effets sur le métabolisme, notamment les perturbateurs endocriniens, commencent à être mesurés. » souligne Frédérique Bordes.

RIYAD : Face à l’aggravation de la crise environnementale marine, les projecteurs se tournent vers Nice, où se tient la troisième Conférence des Nations unies sur les océans. Il est temps de passer de la parole aux actes pour protéger l’un des piliers vitaux de la planète : l’océan.

Tout au long de cette semaine, la cité méditerranéenne accueille un important sommet diplomatique. La Conférence UNOC 3, organisée conjointement par la France et le Costa Rica, réunit une diversité d’acteurs venus du monde entier : responsables politiques, chercheurs, représentants d’ONG, entreprises et citoyens engagés. Leur ambition commune : faire avancer la gouvernance des mers et accélérer les efforts pour préserver un écosystème aussi essentiel que menacé.

L’heure est à l’alerte. Selon les dernières données du GIEC, le niveau moyen des mers a déjà augmenté de 20 centimètres depuis 1901, et pourrait s’élever de plus d’un mètre d’ici la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas drastiquement. Mais cette situation ne constitue qu’un volet de la crise multidimensionnelle à laquelle nous sommes confrontés.

L’acidification croissante des océans, due à l’absorption du CO₂ atmosphérique, perturbe les chaînes alimentaires marines. Le réchauffement des eaux accentue par ailleurs la fréquence des événements de blanchiment des coraux. En 2024, un épisode massif a touché plus de 84 % des récifs coralliens tropicaux, notamment dans le Pacifique et l’océan Indien, mettant en péril des milliers d’espèces.

La pollution plastique atteint quant à elle des proportions dramatiques. Selon le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement), plus de 11 millions de tonnes de plastique finissent dans les mers chaque année. Cela représente l’équivalent d’un camion-poubelle par minute.

On estime aujourd’hui à plus de 170 000 milliards le nombre de particules plastiques flottant à la surface des océans. Ces microplastiques ont été retrouvés dans des organismes marins à tous les niveaux trophiques : poissons, mollusques, plancton, etc., mais aussi dans les systèmes digestifs de cétacés et d’oiseaux marins, provoquant des troubles, voire la mort.

« On retrouve désormais des microplastiques dans des zones reculées comme la fosse des Mariannes ou l’Arctique. C’est devenu un indicateur clair de la diffusion globale de cette pollution », alerte Frédérique Bordes, chercheuse à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

Elle souligne également l’impact sur la santé humaine : « Le plastique présent dans la chaîne alimentaire marine finit dans nos assiettes. Ses effets sur le métabolisme, notamment les perturbateurs endocriniens, commencent à être mesurés. »

Face à cette situation, la communauté scientifique s’accorde sur un point : le statu quo est intenable. D’où l’importance de la Conférence UNOC 3, au cours de laquelle la France, détentrice de la deuxième plus grande zone économique exclusive au monde, entend jouer un rôle moteur. Depuis 2017, Paris affiche une diplomatie bleue assumée, en promouvant la protection de 30 % des espaces marins d’ici 2030 et en soutenant le traité sur la haute mer (BBNJ), récemment adopté par les Nations unies.

La conférence s’articule autour de dix panels thématiques : pêche durable, innovation marine, pollution, gouvernance, biodiversité, etc. L'objectif est de produire des décisions concrètes et de mobiliser des financements. L'objectif est également d'impulser une dynamique collective à long terme.

« La mer n’a pas de frontières politiques, mais elle a besoin de règles communes », affirme Carlos Jiménez, biologiste marin costaricien. « L’UNOC 3 est une opportunité unique d'harmoniser les efforts mondiaux. La coopération est notre seul espoir pour faire face à une crise aussi diffuse et globale. »

Et pour que la mobilisation dépasse les cénacles diplomatiques, l’initiative Nous sommes l’Océan invite la société civile à participer. Plus de 400 événements gratuits sont organisés dans l’espace La Baleine, alliant projections, débats, ateliers éducatifs et expositions artistiques. Une manière de rapprocher les enjeux !

L'objectif est de rapprocher les enjeux scientifiques du grand public et de faire émerger une conscience océanique partagée.

Nice entend incarner un tournant. En replaçant l’Océan au centre de l’agenda international, l’UNOC 3 ambitionne de transformer l’inquiétude mondiale en stratégie d’action. Mais entre les constats et les actes, le chemin est semé d’écueils. Et le temps, lui, presse.


Retraites : le ministre de l'Économie peu favorable à une capitalisation obligatoire

Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Éric Lombard, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 3 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Éric Lombard, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 3 juin 2025. (Photo de Thomas SAMSON / AFP)
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  • « En faire un élément obligatoire, je ne suis pas certain que ce soit le bon moment. Nous avons d'autres priorités plus pressantes en ce qui concerne les retraites », a déclaré Éric Lombard
  • « Le problème de la capitalisation, c'est qu'elle est inégalitaire dans l'organisation actuelle : ce sont ceux qui ont de l'argent, donc ceux qui ont des revenus plus élevés, qui peuvent la placer », a-t-il souligné.

PARIS : Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a estimé dimanche que le moment n'était pas opportun pour introduire une part « obligatoire » de capitalisation dans le système des retraites, comme l'a proposé l'ancien Premier ministre Édouard Philippe.

« En faire un élément obligatoire, je ne suis pas certain que ce soit le bon moment. Nous avons d'autres priorités plus pressantes en ce qui concerne les retraites », a déclaré Éric Lombard lors d'un entretien sur France Inter/France Info/Le Monde.

« Le problème de la capitalisation, c'est qu'elle est inégalitaire dans l'organisation actuelle : ce sont ceux qui ont de l'argent, donc ceux qui ont des revenus plus élevés, qui peuvent la placer », a-t-il souligné.

« Et si on devait faire de la capitalisation un élément obligatoire, qui le financerait ? Les entreprises ont de faibles marges de manœuvre et il n'y a pas de quoi prélever. Cela demanderait donc une réflexion plus large sur l'organisation », a-t-il ajouté, privilégiant aujourd'hui une « incitation à investir ».

Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Édouard Philippe a évoqué, mercredi, l'introduction de 15 % de part de capitalisation dans le système des retraites, car « notre société vieillit » et fait face à « la dénatalité ». 

Par ailleurs, Éric Lombard a réitéré la volonté du gouvernement de maîtriser la dépense publique dans le cadre du prochain budget pour 2026, qui nécessitera environ 40 milliards d'euros d'efforts supplémentaires par rapport à l'évolution des dépenses si aucune mesure n'est prise.

« Nous n'augmenterons pas les impôts dans leur ensemble », a-t-il affirmé. « Nous sommes dans une phase de stabilisation globale des dépenses, ce qui signifie que nous ne procéderons pas à une austérité généralisée », a-t-il expliqué.

Concernant la piste d'une « année blanche », soit un gel budgétaire, le ministre a estimé que son éventuel périmètre d'application nécessiterait « des décisions politiques au cas par cas ».

« Nous sommes obligés de tout distinguer en fonction des secteurs », a-t-il développé. « Si nous devons avoir des fonds pour la défense, il faut que d'autres ministères contribuent. De la même façon, dans le domaine social, il y a probablement des prestations qu'on peut stabiliser, alors que d'autres bénéficient aux personnes les plus modestes, même si l'inflation est très basse cette année. 

« Il faut engager la baisse du nombre de fonctionnaires », a-t-il également indiqué, précisant toutefois que « les chiffres ne sont pas encore fixés ».

Samedi soir, dans un entretien au Journal du dimanche, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a également affirmé que le gouvernement voulait « revoir cette tendance » à la hausse du nombre de fonctionnaires ces dernières années.


Marche blanche à Marseille en hommage à Hichem Miraoui, tué parce qu'étranger

Les proches de Hichem - ses cousins Mouna (à droite) et Siam Mouraoui, ainsi que les participants, brandissent une banderole sur laquelle on peut lire « Le racisme a encore frappé, justice pour Hichem ». lors d'une Marche Blanche organisée en hommage à Hichem Miraoui, le 8 juin 2025. (Photo de Christophe SIMON / AFP)
Les proches de Hichem - ses cousins Mouna (à droite) et Siam Mouraoui, ainsi que les participants, brandissent une banderole sur laquelle on peut lire « Le racisme a encore frappé, justice pour Hichem ». lors d'une Marche Blanche organisée en hommage à Hichem Miraoui, le 8 juin 2025. (Photo de Christophe SIMON / AFP)
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  • Après une minute de silence, les participants à la marche ont observé une minute de silence, puis ont scandé : « Justice pour Hichem ! ».
  • L'avocat de la famille d'Hichem Miraoui, Sefen Guez Guez a expliqué que cette marche était « un appel au sursaut républicain, un appel au sursaut pour tous ».

MARSEILLE : Quelque 450 personnes ont participé silencieusement à une marche blanche organisée dimanche matin à Marseille en hommage à Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien tué dans le Var le 31 mai par un voisin français. La justice a qualifié ce crime de terroriste et raciste.

Des proches de la victime, ainsi que l'un de ses voisins de nationalité turque, blessé par balles par l'assaillant à Puget-sur-Argens (Var) et qui portait un bandage à la main droite, ont défilé derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Le racisme a de nouveau tué. Justice pour Hichem ! ».

Après une minute de silence, les participants à la marche ont observé une minute de silence, puis ont scandé : « Justice pour Hichem ! ».

« C'est ignoble ce qu'il a commis, ce qu'ils ont fait. On demande justice », a expliqué Mouna Miraoui, cousine de la victime, retenant difficilement ses larmes.

« Ce n'est pas parce qu'on n'a pas la même nationalité ou la même religion qu'on doit détester quelqu'un ou se permettre de le tuer. C'est un être humain qu'on a tué. Il était très bien intégré là-bas », a-t-elle poursuivi. 

« Il était généreux, il aidait tout le monde, il avait la joie de vivre. Le soir du crime, il était au téléphone avec sa mère. Ses derniers mots étaient « aïe », a-t-elle déploré.

L'avocat de la famille d'Hichem Miraoui, Sefen Guez Guez a expliqué que cette marche était « un appel au sursaut républicain, un appel au sursaut pour tous ».

« Nous mènerons le combat jusqu'au bout pour que toutes les responsabilités soient tirées, jusqu'au plus haut sommet de l'État, parce que ce racisme d'atmosphère, ce qui a visé Hichem, c'est un racisme, c'est une islamophobie, c'est une xénophobie », a-t-il dénoncé.

Selon lui, « le meurtrier s'est nécessairement nourri des discours des politiques : lorsqu'on dit + à bas le voile+, on dit + abattre + ». Lorsqu'on parle de submersion migratoire, on désigne l'étranger comme un ennemi. Lorsqu'on parle d'ensauvagement, on considère l'étranger comme inférieur au Français. » 

Cette marche blanche, à laquelle ont participé plusieurs députés LFI de la région, comme Manuel Bompard, Sébastien Delogu ou Raphaël Arnault, se voulait apolitique. Une autre manifestation est prévue dans l'après-midi à Puget-sur-Argens.

Le 31 mai, vers 22 h 00, le suspect français, Christophe B., âgé de 53 ans, a, selon le parquet antiterroriste (Pnat), « tiré à plusieurs reprises » sur son voisin Hichem Miraoui depuis sa voiture. Il avait publié plusieurs vidéos à caractère raciste sur Facebook avant et après son acte.

Incarcéré, il a reconnu son crime tout en contestant son caractère raciste, et a été mis en examen jeudi pour assassinat terroriste en raison de l'origine.