Emmanuel Macron et Gabriel Attal peaufinent leur casting gouvernemental

Selon une autre source proche des tractations, le président et son nouveau Premier ministre pourraient opter pour une annonce en deux temps: une première salve rapide concernant les ministres de plein exercice, une seconde, ultérieure, complétant le casting avec les secrétaires d'État. (AFP).
Selon une autre source proche des tractations, le président et son nouveau Premier ministre pourraient opter pour une annonce en deux temps: une première salve rapide concernant les ministres de plein exercice, une seconde, ultérieure, complétant le casting avec les secrétaires d'État. (AFP).
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Publié le Jeudi 11 janvier 2024

Emmanuel Macron et Gabriel Attal peaufinent leur casting gouvernemental

  • Y aura-t-il un Conseil des ministres avant la fin de la semaine ? Il faut, pour cela, une équipe gouvernementale
  • Le dévoilement de cette nouvelle équipe jeudi après-midi n'est pas exclu, selon une source dans l'entourage présidentiel

PARIS: Deux jours après le changement de locataire à Matignon, Emmanuel Macron et Gabriel Attal poursuivent jeudi leur délicate mission de formation du nouveau gouvernement, le flou régnant sur le casting et la composition, sur fond de multiples spéculations.

Y aura-t-il un Conseil des ministres avant la fin de la semaine ? Il faut, pour cela, une équipe gouvernementale.

Le dévoilement de cette nouvelle équipe jeudi après-midi n'est pas exclu, selon une source dans l'entourage présidentiel.

Selon une autre source proche des tractations, le président et son nouveau Premier ministre pourraient opter pour une annonce en deux temps: une première salve rapide concernant les ministres de plein exercice, une seconde, ultérieure, complétant le casting avec les secrétaires d'État.

Beaucoup de changements à prévoir ? "Si ça doit avoir un peu de gueule, il faut qu'il y ait des entrées et des sorties", explique un conseiller de l'exécutif.

En parallèle de ces délicats arbitrages, Gabriel Attal, qui a dîné avec le président mercredi soir, devrait effectuer jeudi un troisième déplacement "thématique" en trois jours dans son nouveau costume, selon son entourage.

Mercredi, il s'est rendu au commissariat d'Ermont-Eaubonne (Val-d'Oise) où il a rappelé "l'effort absolu" attendu par les Français pour leur sécurité.

Le nouveau Premier ministre était accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Celui-ci "est assuré de rester à Beauvau comme il le souhaitait" après avoir "eu un échange avec le président qui lui a redit sa confiance", assure une source proche du ministre de l'Intérieur.

Après avoir vu son nom circuler pour Matignon, Sébastien Lecornu pourrait conserver le portefeuille des armées. Bruno Le Maire, autre poids lourd du gouvernement, est aussi donné restant à Bercy, de même qu'Éric Dupond-Moretti à la Justice. Sans certitude absolue, toutefois, sur le bien fondé de ces prédictions, car des noms circulent pour tous les portefeuilles ou presque.

Plus jeune Premier ministre de la Ve République, Gabriel Attal tient-il au maintien de ces ministres de poids, qui étaient déjà en place avant même l'arrivée de sa prédécesseure à Matignon, Elisabeth Borne ? Réponse dans les prochaines heures, voire les prochains jours.

L'aile gauche en disgrâce ?

Parmi les noms circulant pour entrer au gouvernement figure celui de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), pour le Quai d'Orsay. Parmi les changements potentiels de portefeuille ministériel, celui d'Aurore Bergé, qui pourrait passer des Solidarités à l'Éducation nationale en remplacement de Gabriel Attal.

L'exécutif doit trouver un difficile équilibre pour la composition d'une équipe gouvernementale que certains voudraient plus resserrée.

Les exigences sont multiples: essayer de respecter la parité, ne pas négliger les alliés du MoDem et Horizons, sans oublier de traiter des secteurs soucieux d'avoir un ministre pour les représenter.

Le patron du MoDem, François Bayrou, a ainsi confié au Parisien ses "interrogations" sur "l'expérience nécessaire" pour le choix du successeur d'Élisabeth Borne. Manière de faire "monter les enchères pour peser sur la composition du gouvernement", analyse un cadre macroniste parlementaire.

Les tractations battent donc leur plein en coulisse, et les rumeurs fusent sur ceux qui pourraient quitter le navire à l'occasion du remaniement.

Un cadre du camp présidentiel évoque les départs possibles du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, ou du ministre des Transports Clément Beaune tombé en disgrâce à cause de ses réticences sur la loi immigration.

Plusieurs autres ministres de l'aile gauche de la macronie ont exprimé à des degrés divers leur désaccord face au virage à droite opéré à l'occasion du vote de ce texte. La question de leur maintien au sein du gouvernement sera au cœur des discussions.

Le profil du futur ou de la future ministre de l'Éducation sera aussi examiné de près alors que Gabriel Attal a assuré mardi que la "cause de l'école" demeurerait la "mère de nos batailles" et qu'il l'emmenait avec lui à Matignon.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.