De la Syrie à la Libye, le périple des migrants clandestins vers l'Europe

Un survivant d'un naufrage est assis dans un entrepôt du port de Kalamata, le 15 juin 2023, après le naufrage d'un bateau transportant des migrants dans les eaux internationales de la mer Ionienne. (AFP).
Un survivant d'un naufrage est assis dans un entrepôt du port de Kalamata, le 15 juin 2023, après le naufrage d'un bateau transportant des migrants dans les eaux internationales de la mer Ionienne. (AFP).
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Publié le Mercredi 16 août 2023

De la Syrie à la Libye, le périple des migrants clandestins vers l'Europe

  • Au moins 141 Syriens se trouvaient à bord d'un bateau de migrants parti de Libye, qui a fait naufrage en juin au large de la Grèce
  • Seuls une centaine des quelque 750 passagers ont survécu

BEYROUTH: Pour les Syriens voulant à tout prix quitter leur pays rendu exsangue par la guerre et aller en Europe, il suffit d'un simple message sur WhatsApp pour entamer le périlleux voyage à travers la Méditerranée, à partir de la Libye.

Au moins 141 Syriens se trouvaient à bord d'un bateau de migrants parti de Libye, qui a fait naufrage en juin au large de la Grèce. Seuls une centaine des quelque 750 passagers ont survécu.

L'AFP a interrogé des passeurs et des migrants syriens sur le voyage vers la Libye où les migrants se regroupent dans des conditions déplorables avant de faire le voyage en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus meurtrière au monde. Tous ont requis l'anonymat par peur de représailles.

« Un groupe chaque mois »

"Nous finalisons tout par téléphone", déclare à l'AFP via WhatsApp un passeur à Deraa, dans le sud de la Syrie.

Cette province, berceau du soulèvement en 2011 qui a dégénéré en guerre civile et fait un demi-million de morts, reste instable malgré son retour sous le contrôle du gouvernement en 2018.

"Nous demandons une copie du passeport (de chaque voyageur) et leur indiquons où déposer l'argent", ajoute le passeur: "Nous envoyons un groupe chaque mois. Les gens vendent leurs maisons et partent".

Les candidats au départ déposent généralement l'argent -- plus de 6.000 dollars par personne -- auprès d'un bureau de change qui prélève une commission.

Le passeur a indiqué être payé une fois que les migrants atteignent l'Italie, refusant de préciser ses gains. Le voyage en bateau est organisé par son partenaire dans l'est de la Libye.

Dans ce pays plongé dans le chaos, deux gouvernements se disputent le pouvoir: celui de Tripoli dans l'ouest reconnu par l'ONU, et soutenu notamment par la Turquie, et celui de l'homme fort de l'est, Khalifa Haftar, qui entretient des liens avec Damas.

Battu et humilié

Une agence de voyage à Deraa a indiqué à un journaliste de l'AFP se faisant passer pour un migrant que l'offre forfaitaire coûtait 6.500 dollars.

Elle comprend le billet d'avion, un document d'entrée dans l'est de la Libye, la prise en charge à l'aéroport, le transport, l'hébergement, le voyage en bateau pour l'Italie et un gilet de sauvetage, a précisé l'agence jointe sur WhatsApp.

Les migrants sont installés "dans un hôtel ou un appartement meublé", a ajouté l'agence, mais les migrants syriens ont assuré que ces promesses étaient rarement tenues.

Plusieurs d'entre eux ont affirmé avoir été placés dans des entrepôts bondés et où se propagent les maladies, surveillés par des gardes armés se livrant à des violences et des extorsions envers les migrants.

Omar, 23 ans, de la province de Deraa, a emprunté 8.000 dollars pour pouvoir quitter par cette route "un pays sans avenir".

Aujourd'hui en Allemagne, il raconte avoir passé deux semaines enfermé dans un hangar proche de la côte dans l'est de la Libye avec 200 autres personnes.

"Ils nous maltraitaient, nous criaient dessus, nous humiliaient, nous battaient", se souvient le jeune homme. Les gardiens ne leur donnaient que de maigres repas à base de riz, de pain et de fromage.

Le jour du départ, "une vingtaine d'hommes armés nous ont forcés à courir" du hangar vers la mer. "Ils nous frappaient avec la crosse de leurs fusils", ajoute-t-il: "Lorsque nous sommes parvenus au rivage, j'étais épuisé".

Mercenaires

Les candidats à l'émigration ont également trouvé un subterfuge pour se rendre dans l'ouest de la Libye à partir de la Turquie, qui a verrouillé l'accès aux Syriens, les privant ainsi de la principale route migratoire.

Dans le nord de la Syrie contrôlé par des groupes rebelles pro-turcs, un homme recrutant des combattants a affirmé avoir introduit des migrants en Libye en les faisant passer pour des mercenaires pro-turcs.

"Tous les six mois, nous profitons de la rotation des combattants pour envoyer des gens avec eux", dit le recruteur à l'AFP.

Il s'agit de Syriens des provinces d'Alep et Idleb, partiellement sous contrôle de l'opposition, "surtout ceux qui vivent dans les camps de déplacés" misérables, précise-t-il.

Enregistrés comme "combattants", les migrants syriens ont droit à un "salaire" payé par les Turcs de quelque 2.500 dollars: le groupe armé empoche près de la moitié, lui-même prend le reste et les migrants bénéficient d'un voyage gratuit, explique le recruteur.

Les migrants doivent transiter par des camps de groupes proturcs avant de passer en Turquie, d'où ils gagnent Tripoli. Là, il passent par des camps de milices syriennes avant d'être mis en contact avec des passeurs, qui leur demandent 2.000 dollars pour les acheminer en Italie, selon la même source.

Le chemin des zones contrôlées par le régime syrien vers la Libye peut être plus tortueux, "pour couvrir nos traces", dit le passeur de Deraa.

L'AFP a pu voir un billet d'avion groupé pour une vingtaine de migrants syriens qui se sont rendus au Liban par voie terrestre, d'où ils ont embarqué pour un pays du Golfe, puis l'Egypte, avant d'atterrir à Benghazi dans l'est de la Libye.

Des vols directs de la compagnie syrienne privée Cham Wings relient également Damas à Benghazi. Cham Wings avait été placée sur la liste noire de l'Union Européenne en 2021 pour son implication présumée dans le transport de migrants clandestins vers le Belarus, avant que les sanctions ne soient levées en juillet 2022.

Interrogé par l'AFP, Osama Satea, un porte-parole de Cham Wings, a assuré que la compagnie transportait uniquement des personnes ayant des documents de voyage et une autorisation valides pour la Libye.

« Ne le faites pas! »

Les Syriens ont besoin d'un permis des autorités locales pour entrer à Benghazi, mais le passeur de Deraa assure à l'AFP que ce n'est pas un problème: "en Libye, comme en Syrie, payer les responsables de sécurité peut tout résoudre".

"Nous avons un gars dans l'appareil de sécurité qui obtient les autorisations en un tour de main", assure-t-il.

Des migrants ont affirmé à l'AFP qu'un acolyte des passeurs, parfois un agent de sécurité, les avaient escortés hors de l'aéroport de Benghazi.

Une autorisation de sécurité consultée par l'AFP contenant une liste de 80 Syriens portait le logo des forces du maréchal Haftar.

Arrivés en Libye, les Syriens peuvent attendre des semaines ou des mois avant l'étape la plus périlleuse du voyage.

La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse au monde avec plus de 20.000 morts depuis 2014, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Parmi les survivants du bateau qui a fait naufrage en juin au large de la Grèce se trouvait un Syrien de 23 ans, qui a payé plus de 6.000 dollars pour le voyage.

"Je savais que je prenais des risques, mais je ne m'attendais pas à cela", dit-il à l'AFP qui l'a joint en Europe, racontant les bagarres pour l'eau et la nourriture qui ont fait six morts, et le fait d'avoir dû boire l'eau de mer à partir du cinquième jour.

"J'ai voulu laisser la guerre derrière moi, vivre ma vie et aider ma famille", ajoute-t-il. "Mais je dis aujourd'hui à ceux qui veulent partir de la même manière: ne le faites pas!".


Piers Morgan exhorte Israël de laisser entrer les journalistes internationaux à Gaza

Le journaliste britannique Piers Morgan a exhorté le gouvernement israélien, lors du Sommet des médias arabes, mercredi, à laisser entrer les journalistes internationaux dans la bande de Gaza. (AFP)
Le journaliste britannique Piers Morgan a exhorté le gouvernement israélien, lors du Sommet des médias arabes, mercredi, à laisser entrer les journalistes internationaux dans la bande de Gaza. (AFP)
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  •  Morgan a déclaré qu'il est très difficile pour les journalistes d'obtenir les faits concernant ce qui se passe à Gaza, car Israël refuse l'entrée à ces entités médiatiques.
  • "Youssef m'a donné une leçon d'histoire sur ce conflit qui dure depuis 75 ans. Le monde arabe m'a reproché d'être pro-israélien. Mais j'ai toujours eu plus d'invités palestiniens que n'importe quelle autre émission dans le monde"

DUBAI: Le journaliste britannique Piers Morgan a exhorté le gouvernement israélien, lors du Sommet des médias arabes, mercredi, à laisser entrer les journalistes internationaux dans la bande de Gaza.

"Il est ridicule qu'Israël ait la capacité d'empêcher les journalistes internationaux de rapporter que les informations et les faits fournis par le gouvernement israélien ne sont pas exacts", a-t-il déclaré.

M. Morgan a déclaré qu'il était très difficile pour les journalistes d'obtenir des informations sur ce qui se passait à Gaza parce qu'Israël refusait l'entrée à ces entités médiatiques.

"Laissez entrer les journalistes, et nous pourrons alors déterminer si ce que dit Israël est juste. Le fait qu'ils ne les laissent pas entrer est très révélateur", a-t-il ajouté.

Morgan a interviewé l'humoriste égyptien Bassem Youssef en octobre 2023, au moment où Israël a lancé son attaque militaire contre Gaza.

"Youssef m'a donné une leçon d'histoire sur ce conflit qui dure depuis 75 ans. Le monde arabe m'a reproché d'être pro-israélien. Mais j'ai toujours eu plus d'invités palestiniens que n'importe quelle autre émission dans le monde, et je l'ai fait délibérément", a-t-il ajouté.

L’interview avec Youssef a connu un énorme succès, cumulant plus de 23 millions de vues.

Morgan a déclaré que sa compréhension initiale et son point de vue sur l'histoire de la Palestine avaient changé après son entretien avec Youssef.  

"Mon point de vue initial était qu'Israël avait le droit fondamental et le devoir de se défendre à la suite de l'attaque du 7 octobre. Mais depuis le début, ma question a toujours été : "Qu'est-ce qu'une réponse proportionnée ? Pour moi, ce qui s'est passé ces derniers mois, en particulier depuis le blocus et les bombardements, a dépassé les bornes", a-t-il indiqué.

"Ma position a changé, mais je ne suis pas trop sur la défensive par rapport à la position initiale que j'ai prise au début. J'essaie toujours d'être ferme et juste et d'offrir aux deux parties une plateforme pour essayer de trouver une solution", a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas mon rôle de prendre parti dans ce genre d’affaires. Mon travail, c’est d’être journaliste : interroger toutes les parties, chercher la vérité et établir les faits », a-t-il conclu.
 


Nucléaire: l'Iran pourrait autoriser des inspecteurs américains en cas d'accord avec Washington

Les véhicules des délégations quittent l'ambassade d'Oman après le cinquième cycle de négociations nucléaires entre l'Iran et les États-Unis, à Rome, le 23 mai 2025. (AFP)
Les véhicules des délégations quittent l'ambassade d'Oman après le cinquième cycle de négociations nucléaires entre l'Iran et les États-Unis, à Rome, le 23 mai 2025. (AFP)
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  • Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé le 12 avril, grâce à une médiation du sultanat d'Oman, des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien
  • Les deux pays ont affiché publiquement leur désaccord sur la question sensible de l'enrichissement d'uranium

TEHERAN: L'Iran, engagé dans de délicats pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis, a affirmé mercredi qu'il pourrait autoriser une visite d'inspecteurs américains de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en cas d'accord avec Washington.

"Si des questions sont soulevées, qu'un accord est conclu et que les demandes de l'Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d'accepter des inspecteurs américains" de l'AIEA, a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé le 12 avril, grâce à une médiation du sultanat d'Oman, des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien.

Les deux pays ont affiché publiquement leur désaccord sur la question sensible de l'enrichissement d'uranium.

Cette annonce survient au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian est en visite à Oman et qu'un responsable de l'AIEA doit se rendre dans les prochains jours en Iran.

Durant son premier mandat (2017-2021), le président américain Donald Trump avait retiré unilatéralement son pays d'un accord international sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions à l'encontre de Téhéran.

Depuis, "nous avons toujours refusé les inspecteurs de pays hostiles (envers l'Iran) et qui se sont comportés sans principes", a souligné Mohammad Eslami, se disant prêt à revoir cette position.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l'Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

L'Iran se défend d'avoir de telles ambitions militaires.

"Ligne rouge" 

Selon l'AIEA, le pays enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l'accord de 2015 conclu avec les grandes puissances.

Téhéran dit s'être affranchi de ses engagements en représailles au retrait américain.

Les experts estiment qu'à partir de 20% l'uranium enrichi peut avoir des applications militaires potentielles. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%.

Iran et Etats-Unis, qui ont tenu vendredi à Rome un cinquième cycle de pourparlers, se sont quittés sans avancée notable mais se disent prêts à de nouvelles discussions. Aucune date n'a pour le moment été fixée.

Les discussions ont été qualifiées de "très, très bonnes" par Donald Trump, qui a menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

Le principal contentieux concerne l'enrichissement d'uranium.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé que les Etats-Unis "ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu'un pour cent de capacité d'enrichissement" à l'Iran.

Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil notamment pour l'énergie, considère cette exigence comme une "ligne rouge", contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l'Iran est signataire.


Distribution d'aide à Gaza: mise en cause par l'ONU, l'armée israélienne dément avoir tiré sur la foule

"Environ 47 personnes ont été blessées" mardi, la plupart par des tirs israéliens, quand des milliers de Palestiniens se sont rués vers un nouveau centre de distribution d'aide à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi à des journalistes Ajith Sunghay, chef du Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens. (AFP)
"Environ 47 personnes ont été blessées" mardi, la plupart par des tirs israéliens, quand des milliers de Palestiniens se sont rués vers un nouveau centre de distribution d'aide à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi à des journalistes Ajith Sunghay, chef du Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens. (AFP)
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  • "Nous vérifions les informations de l'ONU. À l'heure où nous parlons, nous n'avons aucune information à ce sujet", a déclaré à l'AFP le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne
  • Des soldats israéliens "ont effectué des tirs de sommation en l'air, dans la zone à l'extérieur" du centre géré par la société GHF, "en aucun cas vers les gens", a-t-il précisé

JERUSALEM: L'armée israélienne a démenti mercredi avoir ouvert le feu sur la foule la veille en marge d'une distribution d'aide humanitaire assurée par une société privée dans le sud de la bande de Gaza après avoir été mise en cause par un responsable onusien ayant fait état de nombreux blessés par balles.

"Nous vérifions les informations de l'ONU. À l'heure où nous parlons, nous n'avons aucune information à ce sujet", a déclaré à l'AFP le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne.

Des soldats israéliens "ont effectué des tirs de sommation en l'air, dans la zone à l'extérieur" du centre géré par la société GHF, "en aucun cas vers les gens", a-t-il précisé.

"Le Hamas fait tout pour empêcher l'aide humanitaire", a ajouté l'officier.

"Environ 47 personnes ont été blessées" mardi, la plupart par des tirs israéliens, quand des milliers de Palestiniens se sont rués vers un nouveau centre de distribution d'aide à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré mercredi à des journalistes Ajith Sunghay, chef du Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens.

"La plupart des blessés l'ont été par balles", et "les tirs provenaient de l'armée israélienne", a-t-il dit.

Selon des journalistes de l'AFP sur place, des milliers de Palestiniens se sont précipités mardi vers ce  centre géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un organisme créé de toutes pièces avec le soutien des Etats-Unis et d'Israël pour distribuer de l'aide à l'intérieur de la bande de Gaza.

Les Nations unies et les agences d'aide internationales ont déclaré qu'elles ne coopéreraient pas avec la GHF, cible d'accusations selon lesquelles elle travaille avec Israël sans aucune implication palestinienne et contourne l'ONU.

"Nous avons exprimé de nombreuses préoccupations [à propos de] ce mécanisme", a dit M. Sunghay. "Ce que nous avons vu hier est un exemple très clair des dangers de la distribution de nourriture, dans les conditions mises en oeuvre par la Fondation humanitaire de Gaza".