Etoile Group célèbre quarante ans de mode au Moyen-Orient

Etoile Group a doublé son activité au cours des trois dernières années et il a pour objectif de maintenir cet élan. (Photo fournie)
Etoile Group a doublé son activité au cours des trois dernières années et il a pour objectif de maintenir cet élan. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Mardi 26 mars 2024

Etoile Group célèbre quarante ans de mode au Moyen-Orient

  • Le groupe élargit sa présence dans la région, avec des projets à venir à Bahreïn et en Arabie saoudite
  • La durabilité façonne l'industrie de la mode et les habitudes de consommation, en particulier parmi la jeune génération

DUBAÏ: Quatre décennies après son lancement, en 1983, Etoile Group célèbre des années de succès dans le domaine de la vente au détail. Il a apporté la mode et le luxe dans la région tout en offrant aux marques internationales l’accès à une base de clients diversifiée.

Ingie Chalhoub, fondatrice et présidente d'Etoile Group, a fait part de son expérience à l’occasion d'une réunion de haut niveau au cours de laquelle ont été évoqués les défis, les tendances et les plans d'expansion du groupe.

La chef d’entreprise a développé un goût pour la mode dès son jeune âge. Elle a été inspirée par sa mère et par la mode française, ce qui l'a amenée à ouvrir sa première boutique Chanel au Koweït au début des années 1980.

«Mon rêve était de ramener toutes les maisons de couture françaises dans cette partie du monde, y compris Chanel, Dior et Alaïa... C'était révolutionnaire d'avoir toutes ces marques sous le même toit», explique-t-elle.

Aujourd'hui, Etoile Group élargit sa présence dans la région grâce à des projets à Bahreïn et en Arabie saoudite. Le groupe a doublé son activité au cours des trois dernières années et il a pour objectif de maintenir cet élan.

«Nous nous concentrons de plus en plus sur l'Arabie saoudite. Le pays évolue, et nous connaissons très bien nos clients saoudiens», confie Samer Khouri, directeur général d'Etoile Group.

Influencée par le comportement des consommateurs, les tendances évolutives et la chaîne d'approvisionnement, l'industrie de la mode a ses propres défis. Depuis son lancement, le groupe a dû subir l'impact de l'instabilité politique dans la région. La guerre du Golfe a suspendu l'activité du groupe au Koweït, ce qui l’a poussé à délocaliser son activité aux Émirats arabes unis.

La crise financière de 2008 a amené le groupe à repenser ses modes de fonctionnement au niveau régional. La dernière perturbation provoquée par la Covid-19 a mis la pression sur l'industrie de la mode à l'échelle mondiale et a révélé des changements dans le comportement de consommation. Une augmentation de la consommation de produits de luxe a été observée après la pandémie.

«Après la Covid-19, il y a eu une ruée complète sur la mode et la beauté dans l'industrie du luxe. Nous avons dû produire plus, acheter plus, et nous avons dû nous adapter. L'agilité est très importante sur le marché du luxe. Avoir une équipe solide était essentiel pour naviguer à travers ces obstacles dans une industrie en évolution constante», souligne Ingie Chalhoub.

Cette dernière a introduit des marques internationales dans la région, comme Valentino, Ralph Lauren et Tod's. L’objectif est de présenter différentes écoles de mode, de styles et de savoir-faire, et de répondre à un public plus large.

Pour s'aligner sur les dynamiques culturelles diverses dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le groupe adapte sa stratégie marketing à différents marchés.

«Nous avons mené des recherches approfondies sur le marché pour comprendre les différences culturelles au sein des pays du CCG», indique Lynn Maalouf, responsable du marketing d'Etoile Group.

«Nous adaptons les tendances mondiales au goût local. Dans ce sens, le marketing transcende la simple promotion de produits pour mettre en valeur l'héritage de la marque et pour pouvoir tisser des liens avec nos clients sur un plan émotionnel», ajoute-t-elle.

La durabilité façonne l'industrie de la mode et les habitudes de consommation, en particulier parmi la jeune génération, ce qui a une incidence sur les pratiques de marchandisage du groupe, qui se tourne vers des achats consolidés et opte pour une optimisation des ressources.

«Nous encourageons les pratiques durables en mettant l'accent sur le choix des matériaux, le bien-être des employés, l'expédition par voie maritime plutôt que le fret aérien... C'est une analyse globale pour encourager la durabilité», précise François Schweitzer, directeur général de la marchandisation.

Auparavant, il était difficile de convaincre les marques internationales de s'aventurer sur les marchés du Moyen-Orient, malgré le potentiel qu'ils offrent.

«Désormais, les femmes arabes occupent une place importante dans le monde de la mode et je suis fière d'avoir été partie prenante de ce parcours. Les marques ont compris que cette partie du monde était exceptionnelle», déclare la présidente du groupe.

Ingie Chalhoub continue d'être inspirée par ce que représente une «étoile». Le début d'un nouveau projet, d'une idée, d'un souhait, malgré les défis et la nature cyclique de l'industrie.

Inspirer la prochaine génération de designers dans la région est un exercice à plein temps. «Il y a beaucoup de potentiel au Moyen-Orient et dans la région du CCG en ce qui concerne la construction d'une industrie de la mode et la créativité au niveau domestique», conclut-elle.


Orabella, la marque de Bella Hadid, lance une nouvelle collaboration

Le top model américano-palestinien Bella Hadid étend sa marque de beauté, Orebella, au monde des accessoires. (Instagram)
Le top model américano-palestinien Bella Hadid étend sa marque de beauté, Orebella, au monde des accessoires. (Instagram)
Short Url
  • Hadid a fait équipe avec les cofondateurs de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour lancer une collaboration en édition limitée comprenant deux nouveaux produits de rêve : un étui pour iPhone et un "bracelet parfumable". 
  • L'étui pour iPhone est orné d'un motif de ciel céleste et d'un délicat croissant de lune, reprenant l'esthétique mystique propre à Hadid.

DUBAI : Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid étend sa marque de beauté, Orebella, au monde des accessoires - et elle le fait avec un peu d'aide de ses amis proches.

Hadid a fait équipe avec les cofondateurs de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour lancer une collaboration en édition limitée comprenant deux nouveaux produits de rêve : un étui pour iPhone et un "bracelet parfumable". 

Bella Hadid s'est associée à Sydney et Devon Lee Carlson, cofondateurs de Wildflower Cases, pour lancer une collaboration en édition limitée comprenant deux nouveaux produits de rêve : un étui pour iPhone et un "Scentable Wristlet". (Instagram)
Bella Hadid s'est associée à Sydney et Devon Lee Carlson, cofondateurs de Wildflower Cases, pour lancer une collaboration en édition limitée comprenant deux nouveaux produits de rêve : un étui pour iPhone et un "Scentable Wristlet". (Instagram)

Hadid s'est rendue sur Instagram pour annoncer le lancement, en écrivant : "Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir être créative avec mes sœurs patronnes de la beauté. La vie est belle lorsque nous avons l'opportunité de voir nos amis gagner. Je suis si fière de vous deux. Si fières de nos équipes. Si fiers de nous. Je vous aime tous - merci d'avoir donné vie à cette vision.

"Cases ANDDDD nos bracelets parfumés les plus spéciaux pour garder le parfum orebella de votre choix sur vous à tout moment ! Je voulais fabriquer cet accessoire depuis un moment, j'ai eu l'idée de bracelets parfumés et de bracelets, et mes sœurs ont tout mis en œuvre pour nous. Je vous aime tellement", a-t-elle ajouté.

Dévoilée plus tôt sur Instagram par des photos de la campagne en coulisses, la collaboration associe l'éthique d'Orebella en matière de parfums au style unique de Wildflower en matière d'accessoires de téléphone.

L'étui pour iPhone est orné d'un motif de ciel céleste et d'un délicat croissant de lune, reprenant l'esthétique mystique propre à Hadid. Il fait partie de ce que le trio appelle une "collection de filles", célébrant l'amitié entre Bella, Devon et Sydney.

Le bracelet Scentable, quant à lui, apporte une touche fonctionnelle et parfumée. Conçu pour contenir une petite fiole du parfum emblématique d'Orebella, le bracelet permet aux utilisateurs d'emporter leur fragrance préférée partout où ils vont, fusionnant de manière transparente le style et l'expression sensorielle. 

Orebella, qui a été lancée en mai de l'année dernière avec une ligne de brumes de parfum propres qui a fait salle comble, est née de l'amour de Mme Hadid pour la superposition des parfums, la spiritualité et les rituels de beauté.

À l'époque, Mme Hadid avait écrit sur son site web : "Pour moi, le parfum a toujours été une source d'inspiration : "Pour moi, le parfum a toujours été au centre de ma vie, m'aidant à me sentir responsable de ce que je suis et de ce qui m'entoure. De ma maison aux souvenirs nostalgiques, en passant par ma propre énergie et ma connexion avec les autres, le parfum a été un exutoire pour moi. Il m'a permis de me sentir en sécurité dans mon propre monde".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Riyad célèbre la Fête de la musique dans une ambiance franco-saoudienne

Short Url
  • Côté saoudien, la scène a vibré au rythme de Kosh, beatmaker innovant connu pour ses compositions fusionnant instruments traditionnels et basses électroniques puissantes.
  • Cette soirée festive et généreuse a permis d'instaurer un véritable dialogue entre les cultures, en résonance avec l’esprit originel de la Fête de la musique : un art vivant, accessible et fédérateur.

RIYAD : Riyad a donné le coup d’envoi des festivités de la Fête de la musique, célébrée chaque année depuis sa création en 1982, avec une soirée vibrante organisée au Unstable, lieu emblématique de la scène urbaine saoudienne, organisée par l’ambassade de France en Arabie saoudite et l’Alliance française.

Cet événement a rassemblé des artistes français et saoudiens pour un moment musical placé sous le signe de la rencontre et de la créativité.

Parmi les têtes d’affiche françaises, Karimouche a su marquer les esprits. Chanteuse et performeuse inclassable, elle incarne le renouveau du spoken word, un genre à la croisée de la poésie orale, du slam et de la chanson réaliste. Avec sa voix singulière et sa présence scénique magnétique, elle mêle récits personnels, humour piquant et engagement social, le tout dans une langue vive et incarnée. « Je ne connaissais pas Karimouche avant ce soir, et j’ai été bluffée. C’est puissant, drôle, engagé… Elle ne mâche pas ses mots », confie Noura, 28 ans.

À ses côtés, DJ SÔNGE a transporté le public dans un univers sonore dense et hypnotique. Figure montante de la scène électro française, elle explore des paysages musicaux immersifs et afro-futuristes, où les nappes électroniques, les percussions tribales et les harmonies vocales se rencontrent dans un espace sensoriel et onirique. « DJ SÔNGE, c’était une vraie expérience sensorielle. J’avais l’impression de voyager dans un autre monde », raconte Amal, étudiante de 22 ans. « J’aime ça avec la musique électro : elle dépasse les mots. »

Côté saoudien, la scène a vibré au rythme de Kosh, beatmaker innovant connu pour ses compositions fusionnant instruments traditionnels et basses électroniques puissantes.

Enracinée dans le patrimoine sonore du Golfe, sa musique offre un pont audacieux entre modernité et héritage. Autre moment fort de la soirée : la prestation de Seera, jeune artiste folk dont la voix douce et les mélodies épurées ont conquis le public par leur sincérité et leur finesse.

La diversité des styles et des cultures réunis sur scène a été largement saluée par le public. « J’ai adoré le mélange des styles. On passe d’une performance poétique à des beats électroniques, puis à de la folk et tout fonctionne ensemble », s’enthousiasme Julien, un expatrié français de 41 ans.

 « C’est réjouissant de voir des artistes français et saoudiens sur la même scène, dans une telle ambiance, ça donne de l’espoir pour la culture », souligne Youssef, un jeune saoudien.

Cette soirée festive et généreuse a permis d'instaurer un véritable dialogue entre les cultures, en résonance avec l’esprit originel de la Fête de la musique : un art vivant, accessible et fédérateur.

À travers cette soirée haute en couleurs, la Fête de la musique a démontré toute sa capacité à créer des passerelles entre les cultures et à rassembler autour d’un langage universel : celui de la musique. L’enthousiasme du public, la richesse des échanges et l’émotion partagée témoignent d’un véritable engouement pour ce type de rendez-vous artistique en Arabie saoudite.

Pour l’avenir, on peut imaginer que cet événement prenne encore plus d’ampleur, en s’ouvrant à un public plus large et en investissant des espaces en plein air, dans l’esprit originel de la Fête de la musique telle qu’elle est célébrée à travers le monde. Une manière d’amplifier sa portée, de renforcer son caractère festif et populaire, et de faire résonner encore plus loin les voix et les sons de cette belle rencontre franco-saoudienne.

Car la musique a plus que jamais ce pouvoir unique : celui de rassembler, d’émouvoir et d’ouvrir des horizons.


Fête de la musique: grand concert autour de la vasque olympique à Paris

La réinstallation de la vasque olympique 2024 se découpe au coucher du soleil le 12 juin 2025, près d'une structure scénique érigée temporairement pour accueillir le concert de clôture de la Semaine de la musique en France le 21 juin 2025. (AFP)
La réinstallation de la vasque olympique 2024 se découpe au coucher du soleil le 12 juin 2025, près d'une structure scénique érigée temporairement pour accueillir le concert de clôture de la Semaine de la musique en France le 21 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Un concert gratuit XXL célèbre samedi à Paris la Fête de la musique, avec pour point d'orgue le retour de la vasque olympique
  • Le concert, qui démarrera à 21H00 dans les jardins du Louvre, réunit 21 artistes

PARIS: Un concert gratuit XXL célèbre samedi à Paris la Fête de la musique, avec pour point d'orgue le retour de la vasque olympique, qui s'élèvera dans le ciel sur une version inédite d'un tube de Daniel Balavoine et sous une forte chaleur.

Quarante ans après sa sortie, "Sauver l'amour", signé d'une des figures de la chanson française, s'apprête à renaître dans une version électro concoctée par le compositeur Victor le Masne, directeur musical des cérémonies des Jeux de Paris.

Cette chanson, destinée également aux plateformes de streaming, doit accompagner la première élévation de la vasque, prévue chaque soir jusqu'au 14 septembre aux Tuileries.

Le concert, qui démarrera à 21H00 dans les jardins du Louvre, réunit 21 artistes dont Abd al Malik, Alex Montembault ("Starmania"), Bernard Lavilliers, Jeanne Added, Kalash, le groupe La Femme ou encore les jeunes talents Solann, Max Baby et Marine, gagnante de la dernière saison de la Star Academy.

La programmation inclut aussi des artistes à l'écho international, comme la chanteuse Camille, oscarisée avec son partenaire Clément Ducol pour la musique du film "Emilia Perez" de Jacques Audiard, Christine and The Queens, projet artistique de Rahim Redcar qui a séduit le public américain, ou le trio de DJs Major Lazer, avec leur carton planétaire "Lean on".

Environ 35.000 spectateurs sont attendus à l'évènement, diffusé sur France 2, alors que la vague de chaleur que traverse la France doit atteindre son pic samedi d'après Météo-France, avec des températures supérieures à 35°C.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a de son côté demandé aux préfets, dans tout le pays, de maintenir "une extrême vigilance", en raison du "niveau très élevé de la menace terroriste" et des risques de débordements.

- "On arrive" -

Cette année, la Fête de la musique semble susciter un engouement particulier sur les réseaux sociaux auprès des touristes internationaux, notamment Britanniques.

Nombre d'entre eux expliquent dans des vidéos sur la plateforme TikTok vouloir se rendre à Paris pour l'évènement, perçu comme "the place to be". "Que ça vous plaise ou non, on arrive", s'exclame ainsi l'influenceur britannique aux 161.000 abonnés Andrew Ola.

Inspiré de la phrase de Victor Hugo, "La musique, c'est du bruit qui pense", le concert parisien entend célébrer "les plus beaux morceaux du répertoire de ces 40 dernières années (...) pour porter un message de paix", a annoncé le ministère de la Culture.

"The Partisan" de Leonard Cohen, "What's going on" de Marvin Gaye ou encore "Redemption Song" de Bob Marley font partie de cette liste, clin d'œil aux "protest songs", morceaux contestataires aux accents sociétaux ou politiques.

Cet événement clôt la première France Music Week, semaine internationale de promotion de la filière musicale française.

D'un coût global de 7 millions d'euros, elle a associé depuis lundi conférences, démonstrations et concerts d'artistes émergents, dans le but de promouvoir "la richesse de la création musicale" tricolore.

L'État s'est également engagé à financer, à travers la banque publique d'investissement Bpifrance, les entreprises de la filière à hauteur de 500 millions d'euros d'ici 2030, notamment pour accompagner des projets de développement à l'international ou des rachats d'actifs.