Présidentielle: programme perturbé de Marine Le Pen en Guadeloupe

Le bus de la candidate du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, arrivant pour un meeting de campagne à Saint-Martin-Lacaussade, le 25 mars 2022. (Photo, AFP)
Le bus de la candidate du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, arrivant pour un meeting de campagne à Saint-Martin-Lacaussade, le 25 mars 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 27 mars 2022

Présidentielle: programme perturbé de Marine Le Pen en Guadeloupe

Le bus de la candidate du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, arrivant pour un meeting de campagne à Saint-Martin-Lacaussade, le 25 mars 2022. (Photo, AFP)
  • Marine Le Pen a annulé son passage à la radio RCI dimanche matin, mais fera une conférence de presse à midi (18H00 à Paris)
  • Le président de la République Emmanuel Macron s'est déclaré «choqué» et a jugé la «scène totalement inacceptable» 

LE GOSIER: Le programme de dimanche de la candidate RN Marine Le Pen en Guadeloupe a été perturbé après l'enregistrement chahuté d'une émission à son hôtel, une scène jugée « totalement inacceptable » par le président-candidat Emmanuel Macron. 

Marine Le Pen a annulé son passage à la radio RCI dimanche matin, mais fera une conférence de presse à midi (18H00 à Paris). 

Elle n’est pas non plus venue sur le marché de Sainte-Anne comme prévu. La visite a été remplacée par celle d’une exploitation agricole à Saint-François. 

Samedi soir, le plateau où Marine Le Pen finissait d'enregistrer une émission en duplex qui a été diffusée dimanche sur France 3 « a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe », dont l'Alliance nationale Guadeloupe (ANG), a rapporté la chaîne Guadeloupe La Première, qui elle-même a dû annuler une interview en direct prévue à 19H30 locales. 

« Vingt manifestants d'extrême gauche nous ont bousculés assez violemment », a rapporté l'entourage de la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle. Son attachée de presse a rapporté avoir reçu « un coup dans le dos ». Ils ont aussi « arraché le micro » que portait la candidate. 

« Il n'y a pas eu véritablement d'affrontements ni de violences mais plutôt de l'intimidation vis-à-vis de Marine Le Pen », a rapporté le journaliste de la chaîne sur place. 

Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui tandis qu'elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l'interroger en direct. 

« choqué »  

Interrogé sur France 3 dimanche, le président de la République Emmanuel Macron s'est déclaré « choqué » et a jugé la « scène totalement inacceptable ».  

Ces faits « me choquent et je les condamne avec la plus grande fermeté », a réagi le président candidat.  

« Je combats les idées de Mme Le Pen mais avec respect », a-t-il ajouté.  

Les manifestants, qui scandaient « dehors », « raciste » selon des images de BFMTV, ont quitté d'eux-mêmes les lieux, a indiqué la direction de l'hôtel.  

Parmi eux se trouvait Laurence Maquiaba qui a expliqué avoir voulu « empêcher » que le message de Marine Le Pen ne soit « diffusé à grande écoute ». « Les Guadeloupéens, malgré l'accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (...) et d'un parti qui n'a pas changé du tout », a-t-elle ajouté.  

Le député RN Sébastien Chenu a mis en cause sur BFMTV le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin qui « visiblement ne s’est pas préoccupé de la sécurité de cet hôtel ».   

Marine Le Pen était arrivée sans encombre en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois alors que son père n'avait jamais pu s'y rendre en campagne. 

Elle avait été accueillie par une quarantaine de partisans à l'aéroport de Pointe-à-Pitre sur des rythmes de ka (tambour), alors qu'en décembre 1987, près de 3 000 manifestants avaient investi la piste de l'aéroport de Lamentin, en Martinique, pour protester contre « le racisme » du Front national et la venue de son président d'alors Jean-Marie Le Pen, qui avait refusé de débarquer.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.