L'argent, nerf de la bataille de l'intelligence artificielle

Cette photo d'illustration montre le logo ChatGPT affiché sur un smartphone à Washington, DC, le 15 mars 2023. (Photo Olivier Douliery / AFP)
Cette photo d'illustration montre le logo ChatGPT affiché sur un smartphone à Washington, DC, le 15 mars 2023. (Photo Olivier Douliery / AFP)
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

L'argent, nerf de la bataille de l'intelligence artificielle

  • Google, Microsoft, avec l'aide d'OpenAI ou Meta, ont déjà investi des milliards pour bâtir leurs propres interfaces d'intelligence artificielle (IA) capables de générer du contenu sur demande en langage courant
  • Les autres n'ont d'autre choix que d'utiliser la technologie et les capacités de ces colosses, comme ils le font déjà pour l'informatique à distance (cloud), devenue une rente pour Microsoft, Google ou Amazon

WASHINGTON: La course à l'intelligence artificielle dite générative, qui s'est accélérée ces derniers mois, requiert des investissements colossaux, que seuls les géants technologiques peuvent se permettre, au risque de voir ces entreprises, à terme, contrôler ce secteur.

Selon une estimation du cabinet SemiAnalysis, ChatGPT, l'interface superstar d'OpenAI lancée en novembre, englouti environ 700.000 dollars par jour en coûts de fonctionnement.

Selon le site The Information, Sam Altman, le patron d'OpenAI, qui a perdu 540 millions de dollars l'an passé, a évoqué des levées de fonds atteignant 100 milliards de dollars dans les années à venir pour financer le développement de la jeune firme californienne.

«Nous allons être la start-up la plus gourmande en capital de l'histoire de la Silicon Valley», a récemment déclaré le dirigeant lors d'une table ronde.

Google, Microsoft, avec l'aide d'OpenAI ou Meta, ont déjà investi des milliards pour bâtir leurs propres interfaces d'intelligence artificielle (IA) générative, c'est-à-dire capables de générer du contenu sur demande en langage courant.

«Les gens ne réalisent pas que l'IA comme ChatGPT nécessite une puissance de calcul énorme», explique Jack Gold, analyste indépendant. «Combien d'entreprises peuvent se permettre d'acheter 10.000 unités H100 de Nvidia ?» - des processeurs graphiques (GPU) très demandés pour l'IA, dont le prix oscille autour de 30.000 dollars pièce -, demande-t-il.

Se dessine de plus en plus clairement un univers dans lequel seule une poignée de compagnies dispose de la surface financière pour construire, de toutes pièces, un modèle d'intelligence artificielle générative susceptible de rivaliser avec les interfaces existantes.

Les autres n'ont d'autre choix que d'utiliser la technologie et les capacités de ces colosses, comme ils le font déjà pour l'informatique à distance (cloud), devenue une rente pour Microsoft, Google ou Amazon.

IA et cloud se rejoignent d'ailleurs et sont susceptibles d'augmenter la dépendance des entreprises, dont les besoins en informatique à distance vont monter en charge pour créer des déclinaisons adaptées à leurs besoins de grands modèles d'intelligence artificielle générative.

- «Poule aux oeufs d'or» -

Le coût d'utilisation du cloud est déjà «un problème très sous-estimé par beaucoup de sociétés» et il pourrait encore s'amplifier avec l'IA générative, avance Stefan Sigg, responsable produits chez l'éditeur de logiciels Software AG.

Selon le rapport annuel de Microsoft, les marges du groupe dans le cloud atteignaient 70% l'an dernier, tandis qu'Amazon, l'autre leader du cloud, a généré 22 milliards de dollars de bénéfice d'exploitation grâce à sa filiale dédié AWS (Amazon Web Services).

«La monétisation du cloud avec (sa filiale) Azure est une poule aux oeufs d'or» pour Microsoft, souligne Dan Ives, de Wedbush Securities. «On parle de 20, 30 voire 40 milliards de dollars par an à terme si le pari sur l'IA se révèle payant.»

Pour l'analyste, le directeur général de Microsoft Satya Nadella bénéficie d'un délai de grâce de six à neuf mois avant de devoir démontrer que la priorité stratégique à l'IA générative se traduit dans les bénéfices du groupe.

«Nous allons facturer ces nouvelles possibilités en matière d'IA», a déclaré le mois dernier la directrice financière de Microsoft, Amy Hood, «et au final, faire croître le bénéfice opérationnel» (le bénéfice avant intérêts et impôts).

«L'entraînement (des modèles d'IA) et de ChatGPT va devenir un service de cloud très important à l'avenir», prévoit Tenry Fu, directeur général de Spectro Cloud, spécialisé dans l'optimisation de l'informatique à distance.

Mais après cette phase de mise au point adaptée à des besoins spécifiques, «la société aura son propre modèle» et sa dépendance vis-à-vis des incontournables du cloud devrait diminuer, assure-t-il.

Les régulateurs américains suivent de près la structuration de ce marché encore balbutiant.

«En tant que régulateurs, nous devons nous assurer que ces opportunités pour de nouveaux entrants ne soient pas anéanties par les géants du secteur», a plaidé récemment la présidente de l'Autorité américaine de la concurrence, Lina Khan, sur la chaîne CNBC.

«Il est tout à fait exact que le nombre d'entreprises qui vont pouvoir développer les modèles les plus innovants va être limité, simplement du fait des ressources nécessaires», a admis Sam Altman lors d'une audition au Congrès, mardi.

«Dès lors, a-t-il ajouté, il est nécessaire que nous et nos concurrents soyons l'objet d'une surveillance inouïe.»


L’Arabie saoudite grimpe à la 13e place de l’indice de confiance de Kearney en matière d’IDE

Les entrées d'IDE dans les secteurs non pétroliers de l'Arabie saoudite ont augmenté de 10,4 % en 2023, les investisseurs mondiaux étant attirés par l'ampleur et le rythme de la transformation dans le cadre de Vision 2030. Shutterstock
Les entrées d'IDE dans les secteurs non pétroliers de l'Arabie saoudite ont augmenté de 10,4 % en 2023, les investisseurs mondiaux étant attirés par l'ampleur et le rythme de la transformation dans le cadre de Vision 2030. Shutterstock
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  • Le Royaume a gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif.
  • Cette enquête intervient alors que les entrées nettes d'investissements directs étrangers en Arabie saoudite ont bondi de 37% au troisième trimestre 2024 pour atteindre 16 milliards de riyals saoudiens (4,26 milliards de dollars).,

RIYAD : L'Arabie saoudite a grimpé à la 13e place de l'indice de confiance de Kearney pour l'investissement direct étranger 2025, son meilleur classement à ce jour, reflétant un sentiment plus fort des investisseurs dans le cadre des réformes économiques en cours et des efforts de diversification.

Le Royaume a gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif, ce qui témoigne d'une confiance mondiale continue dans sa stratégie de transformation.  

L'indice annuel, publié par le cabinet de conseil Kearney, reflète les idées des cadres supérieurs des plus grandes entreprises mondiales sur les destinations d'investissement probables au cours des trois prochaines années. L'enquête, réalisée en janvier, donne un aperçu du sentiment des investisseurs dans un paysage mondial en mutation.

Cette enquête intervient alors que les entrées nettes d'investissements directs étrangers en Arabie saoudite ont bondi de 37% au troisième trimestre 2024 pour atteindre 16 milliards de riyals saoudiens (4,26 milliards de dollars), contre 11,7 milliards de RS au trimestre précédent, soulignant l'attrait croissant du Royaume pour les investisseurs internationaux, selon les dernières données disponibles de l'Autorité générale des statistiques.

Rudolph Lohmeyer, associé principal du Global Business Policy Council et directeur du National Transformations Institute, qui fait partie du Kearney Foresight Network, a déclaré : « La progression de l’Arabie saoudite n’est pas un hasard — elle incarne l’approche audacieuse et réformatrice du Royaume pour construire une économie compétitive et tournée vers l’avenir. »

« Les investisseurs mondiaux prennent note de la clarté de la vision, de l'ampleur de l'ambition et de l'engagement en faveur de l'innovation qui définissent le marché saoudien aujourd'hui, » a-t-il ajouté.   

L'amélioration de la situation du Royaume intervient à un moment où les investisseurs mondiaux privilégient les marchés stables et performants, dotés d'un potentiel de croissance à long terme. Elle s'inscrit également dans le droit fil de la nouvelle loi sur l'investissement qui garantit l'égalité de traitement entre les investisseurs étrangers et nationaux, ce qui renforce la confiance des entreprises et facilite l'entrée sur le marché.

Les entrées d'IDE dans les secteurs non pétroliers de l'Arabie saoudite ont augmenté de 10,4% en 2023, les investisseurs mondiaux étant attirés par l'ampleur et le rythme de la transformation dans le cadre de Vision 2030.  

Selon l'enquête, les investisseurs ont souligné la forte performance économique intérieure du Royaume, l'abondance des ressources naturelles et la rapidité de l'innovation technologique comme des facteurs clés pour choisir l'Arabie saoudite comme destination d'investissement. Ces éléments soutiennent le changement en cours vers une économie diversifiée et axée sur l'innovation.

Erik Peterson, co-auteur du rapport et directeur général du Global Business Policy Council de Kearney, a déclaré : « Bien que le Moyen-Orient soit fortement représenté, les marchés développés dominent le classement mondial, avec en tête les États-Unis ».  

"Cela témoigne d'un paysage d'investissement dynamique et en pleine évolution, où les investisseurs ne se contentent pas d'évaluer les opportunités, mais doivent également faire face à des risques croissants, notamment des environnements réglementaires de plus en plus restrictifs, motivés par une vague de politiques industrielles visant à renforcer la résilience nationale et la sécurité nationale", a-t-il expliqué.

Les bonnes performances de l'Arabie saoudite la placent parmi les meilleurs marchés émergents pour l'investissement, aux côtés des Émirats arabes unis et de la Chine.

Malgré un sentiment de prudence sur certains marchés, la confiance dans le Royaume est en hausse, soulignant son rôle croissant dans les flux de capitaux mondiaux et son émergence en tant que modèle pour les économies à forte croissance et orientées vers la réforme.

Le rapport note que le sentiment des investisseurs a été capté avant l'escalade brutale des tensions commerciales mondiales au début du mois d'avril. Néanmoins, les premiers indicateurs montraient déjà des préoccupations croissantes concernant l'instabilité géopolitique et les pressions sur les prix des produits de base.   

"Pourtant, dans ce contexte d'incertitude, les investisseurs continuent de privilégier des fondamentaux solides lorsqu'ils sélectionnent des marchés - citant l'efficacité juridique et réglementaire, la performance économique et l'innovation comme des facteurs clés", a conclu le rapport. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Un diplomate chinois qualifie les droits de douane américains d’« abusifs »

Le ministre conseiller à l'ambassade de Chine Ma Jian s'exprimant lors d'une table ronde avec les médias à Riyad.  (Photo AN)
Le ministre conseiller à l'ambassade de Chine Ma Jian s'exprimant lors d'une table ronde avec les médias à Riyad. (Photo AN)
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  • Le ministre conseiller de l'ambassade de Chine Ma Jian a déclaré que les droits de douane américains constituent une « intimidation économique ».
  • « Le gouvernement chinois exprime sa ferme condamnation et son rejet catégorique de cette mesure », a-t-il affirmé à Arab News

RIYAD : Les droits de douane américains imposés sur les produits chinois sont « abusifs » et nuisent aux chaînes d'approvisionnement mondiales, a déclaré un diplomate du pays asiatique en Arabie saoudite.

S'exprimant lors d'une table ronde avec les médias organisée à l'ambassade de Chine à Riyad, le ministre conseiller Ma Jian a déclaré que le gouvernement de son pays exprimait sa forte condamnation et son rejet ferme des mesures prises par le président Donald Trump.

Mercredi, le gouvernement américain a annoncé une pause de trois mois sur tous les droits de douane "réciproques" qui étaient entrés en vigueur - à l'exception de ceux affectant la Chine, qui ont été portés à 125%, quelques heures après que Pékin a augmenté les droits de douane sur les produits américains à 84%.

M. Jian a déclaré que ces mesures prises par la Maison Blanche "violent les règles économiques de base et les principes du marché, ne tiennent pas compte de l'équilibre des intérêts atteint lors des négociations commerciales multilatérales et ignorent le fait que les États-Unis ont depuis longtemps tiré des avantages considérables du commerce international".

« Le gouvernement chinois exprime sa ferme condamnation et son rejet catégorique de cette mesure », a-t-il affirmé à Arab News.

« Le comportement abusif des États-Unis, qui imposent des droits de douane, nuit gravement au système commercial et aux règles de l'Organisation mondiale du commerce, ainsi qu'à l'économie mondiale », a-t-il ajouté. 

« En outre, l'imposition abusive de droits de douane cause également des dommages aux chaînes d'approvisionnement mondiales et au système commercial multilatéral », a-t-il averti. 

M. Jian a également souligné que l'analyse des données de l'Organisation mondiale du commerce montre qu'avec cette politique américaine, le fossé entre les pays se creusera, les pays les moins développés subissant des conséquences plus graves.

"Nous demandons et espérons que les États-Unis mettent fin à ce comportement erroné et agissent en réponse aux appels des peuples du monde en faveur d'un bénéfice mutuel et d'un plus grand développement de l'économie mondiale", a précisé M. Jian à Arab News.

Interrogé sur les mesures la Chine comptait prendre, le cas échéant, pour atténuer les tensions dans le cadre de la guerre commerciale avec les États-Unis à la suite des récentes mesures de rétorsion tarifaire, le ministre conseiller a déclaré : "Nous suivrons la voie que le président (Xi Jinping) a affirmée - celle du respect mutuel, des délibérations pacifiques et de la coopération pour un bénéfice mutuel - en signe de développement des relations avec les États-Unis."

« Toutefois, nous prendrons quelques mesures pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes et raisonnables », a-t-il noté. 

« La nature de la coopération et des relations entre les pays est le bénéfice mutuel », a-t-il indiqué. 

M. Jian a également précisé que les États-Unis tirent avantage des droits de douane et les utilisent "comme une arme pour exercer une pression maximale et promouvoir des intérêts égoïstes", ajoutant qu’il "s'agit d'actes d'unilatéralisme, de protectionnisme et d'intimidation économique".

Il a souligné que le "jeu à somme nulle" auquel se livrent les États-Unis sous prétexte de "réciprocité" et de "parité" est, de par sa nature même, une poursuite de "l'Amérique d'abord" et de "l'exceptionnalisme américain".

« Ils visent à renverser l'ordre économique et commercial international existant par le biais des droits de douane », a expliqué le ministre. 

« Ils placent les intérêts américains au-dessus des intérêts généraux de la communauté internationale et servent l'hégémonie américaine aux dépens des intérêts légitimes des autres pays. Elles seront inévitablement largement rejetées par la communauté internationale », a-t-il confirmé. 

Les échanges de marchandises entre la Chine et les États-Unis ont connu une croissance rapide depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques en 1979.

Les chiffres des Nations unies montrent qu'en 2024, le volume des échanges de marchandises entre les deux pays atteindra 688,28 milliards de dollars, soit 275 fois le volume des échanges en 1979 et plus de huit fois le volume des échanges en 2001, lorsque la Chine a rejoint l'Organisation mondiale du commerce.

Lors d'une conférence de presse régulière le 8 avril, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine prendrait les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement ses droits et intérêts légitimes et légaux.

« Si les États-Unis décident de ne pas se soucier des intérêts des États-Unis eux-mêmes, de la Chine et du reste du monde et sont déterminés à mener une guerre tarifaire et commerciale, la réponse de la Chine se poursuivra jusqu'au bout », a-t-il ajouté.

« La Chine ne cherche pas à s'attirer les faveurs de l'OMC, mais à éviter un conflit entre les deux pays. Elle ne cherche pas les ennuis, mais ne vous y trompez pas : lorsqu'elle sera mise au défi, elle ne reculera jamais. Les intimidations et les menaces ne fonctionnent jamais avec la Chine », a-t-il averti, dans un ton ferme. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Droits de douane: une «pause fragile», l'UE doit continuer à «mobiliser tous les leviers disponibles» affirme Macron 

Emmanuel Macron a donc rappelé que l'objectif de la Commission européenne était "simple: négocier pour faire retirer ces tarifs injustes et obtenir un accord équilibré, sans asymétrie", car cette pause de trois mois représente "90 jours d'incertitude pour toutes nos entreprises, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique et au delà". (AFP)
Emmanuel Macron a donc rappelé que l'objectif de la Commission européenne était "simple: négocier pour faire retirer ces tarifs injustes et obtenir un accord équilibré, sans asymétrie", car cette pause de trois mois représente "90 jours d'incertitude pour toutes nos entreprises, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique et au delà". (AFP)
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  • "Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l'Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires", a-t-il déclaré après l'annonce de Donald Trump mercredi d'une pause dans la hausse de droits de douanes
  • Il a notamment alerté sur la nécessité pour l'Union européenne de se protéger "des flux de pays tiers", en particulier la Chine, qui reste taxée au maximum, et dont l'afflux de produits pourrait "déséquilibrer notre marché"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi que le rabaissement des droits de douane américains à 10% étaient "une pause fragile" et estimé que l'Europe devait continuer de "mobiliser tous les leviers disponibles pour se protéger", dans un message posté sur X.

"Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l'Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires", a-t-il déclaré après l'annonce surprise de Donald Trump mercredi d'une pause dans la hausse de droits de douane, limitée à 25% pour l'acier, l'aluminium, les automobiles, et 10% pour les autres produits.

Il a notamment alerté sur la nécessité pour l'Union européenne de se protéger "des flux de pays tiers", en particulier la Chine, qui reste taxée au maximum, et dont l'afflux de produits pourrait "déséquilibrer notre marché".

Emmanuel Macron a donc rappelé que l'objectif de la Commission européenne était "simple: négocier pour faire retirer ces tarifs injustes et obtenir un accord équilibré, sans asymétrie", car cette pause de trois mois représente "90 jours d'incertitude pour toutes nos entreprises, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique et au delà".

"Nous avons raison de nous battre, ce sont des emplois et la vie de nos territoires qui sont ici en jeu", a encore insisté le président français.

Son Premier ministre François Bayrou devait se rendre vendredi matin à la foire aux fromages et aux vins de Coulommiers (Seine-et-Marne) pour précisément apporter son soutien à des filières susceptibles d'être impactées par des droits de douane.