Tunisie: 13 corps de migrants repêchés au large de Sfax

Des migrants d'Afrique subsaharienne secourus par la Garde nationale tunisienne à bord de leurs embarcations de fortune, qu'ils utilisaient pour se rendre sur la côte italienne, au large de la côte de la ville tunisienne de Sfax, dans la mer Méditerranée, le 4 octobre 2022. (Photo, AFP)
Des migrants d'Afrique subsaharienne secourus par la Garde nationale tunisienne à bord de leurs embarcations de fortune, qu'ils utilisaient pour se rendre sur la côte italienne, au large de la côte de la ville tunisienne de Sfax, dans la mer Méditerranée, le 4 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Tunisie: 13 corps de migrants repêchés au large de Sfax

  • Sfax, deuxième plus grande ville de Tunisie, est le principal point de départ cette année des candidats à l'émigration vers l'Europe
  • Un discours de plus en plus ouvertement xénophobe s'est répandu depuis que le président tunisien, Kais Saied, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, a pourfendu en février l'immigration clandestine

TUNIS: Les garde-côtes tunisiens ont annoncé jeudi avoir repêché 13 corps de migrants victimes d'un naufrage au large de la ville portuaire de Sfax où se sont déroulés des affrontements la semaine passée entre des migrants et la population locale.

"La nuit dernière, des unités affiliées à la région maritime de Sfax (centre-est) ont contrecarré une tentative de traversée clandestine et ont secouru 25 migrants subsahariens mais 13 corps ont été récupérés", a indiqué la garde nationale dans un communiqué.

Sfax, deuxième plus grande ville de Tunisie, est le principal point de départ cette année des candidats à l'émigration vers l'Europe, l'île italienne de Lampedusa se trouvant à moins de 150 km du littoral tunisien.

La semaine dernière, cette agglomération d'un million d'habitants a été le théâtre d'affrontements qui ont coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet.

Des centaines de migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont alors été expulsés de la ville et conduits par les autorités tunisiennes, selon des ONG, vers des zones inhospitalières aux frontières avec Libye à l'est et Algérie à l'ouest.

Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins 100 à 150 migrants étaient toujours bloqués jeudi soir à proximité de la frontière libyenne, vers Ras Jedir, dans une zone militarisée, sans eau, sans abri ni nourriture.

Mercredi, ils avaient lancé un appel de détresse dans une vidéo transmise à l'AFP, disant compter parmi eux des enfants et des femmes enceintes.

Discours xénophobe 

Selon HRW, un autre groupe de 200 migrants de pays d'Afrique subsaharienne a été abandonné à son sort près de la frontière algérienne à Tamaghza, à 600 km au sud de Tunis.

Des équipes de secouristes seraient en route pour les aider.

Des témoins ont évoqué à l'AFP différents convois qui auraient éparpillé des dizaines de migrants dans des zones proches de la frontière avec l'Algérie, longue de 1.000 km.

Le Croissant-Rouge tunisien a mis à l'abri entre dimanche et lundi, 630 migrants qui pour certains ont passé une semaine dans la zone tampon de Ras Jedir, à la frontière libyenne.

Selon les derniers chiffres du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) publiés en juin, 51.215 migrants clandestins sont arrivés cette année en Italie par voie maritime, 150% de plus que l'année précédente. Près de la moitié provenaient de Tunisie et l'autre de Libye. Un millier de migrants ont péri ou disparu en Méditerranée pendant cette période.

Un discours de plus en plus ouvertement xénophobe s'est répandu depuis que le président tunisien, Kais Saied, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, a pourfendu en février l'immigration clandestine.

Il a dénoncé l'arrivée en Tunisie de "hordes de migrants" clandestins d'Afrique subsaharienne et un complot "pour changer la composition démographique" du pays.

La Tunisie traverse une grave crise économique et financière qui pousse aussi des centaines de Tunisiens à tenter de rejoindre l'Europe par la mer.


Manifestations massives à Alep pour rejeter l'intervention étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie

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  • Manifestations massives à Alep pour rejeter l'intervention étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie
  • Les frappes aériennes israéliennes ont fait exploser une partie du ministère syrien de la défense et ont touché le palais présidentiel

Manifestations massives à Alep pour rejeter l'intervention étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie

syrie

Les frappes aériennes israéliennes ont fait exploser une partie du ministère syrien de la défense et ont touché le palais présidentiel.

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Israël a promis de détruire les forces gouvernementales qui attaquent les Druzes dans le sud de la Syrie et a exigé leur retrait.

syrie

 

La population est descendue dans les rues d'Alep pour dénoncer l'intervention étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie.

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Liban: deux morts dans des frappes israéliennes, selon le ministère de la Santé

Photo datant du 8 juillet, une voiture carbonisée visée par un drone israélien dans le sud du pays. (AFP)
Photo datant du 8 juillet, une voiture carbonisée visée par un drone israélien dans le sud du pays. (AFP)
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  • Une seconde attaque de drone a visé un camion dans la localité de Naqoura, faisant un mort, selon le même communiqué
  • Malgré l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur après plus d'un an d'hostilités dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah, Israël bombarde régulièrement le Liban, principalement dans le sud

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi dans deux nouvelles attaques israéliennes dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, alors qu’Israël dit viser des positions et des membres du Hezbollah en dépit d'un cessez-le-feu conclu en novembre.

"Une frappe menée par un drone ennemi israélien sur une voiture dans le district de Nabatiyé, a fait un mort et deux blessés", selon un communiqué du ministère.

Une seconde attaque de drone a visé un camion dans la localité de Naqoura, faisant un mort, selon le même communiqué.

Malgré l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur après plus d'un an d'hostilités dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah, Israël bombarde régulièrement le Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme viser le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour désarmer la formation pro-iranienne.

En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées dans le secteur.

Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient toutefois dans cinq positions dans le sud du pays.


Irak: un incendie fait plus de 60 morts dans un centre commercial

Un incendie qui a ravagé dans la nuit un centre commercial récemment ouvert de l'est de l'Irak a fait plus de 60 morts, a annoncé le gouvernement jeudi, alors que des familles désespérées cherchaient encore leurs proches. (AFP)
Un incendie qui a ravagé dans la nuit un centre commercial récemment ouvert de l'est de l'Irak a fait plus de 60 morts, a annoncé le gouvernement jeudi, alors que des familles désespérées cherchaient encore leurs proches. (AFP)
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  • "Le tragique incendie a coûté la vie à 61 citoyens innocents, la plupart morts asphyxiés dans des salles de bain. Parmi les victimes figurent 14 corps calcinés qui n'ont pas encore été identifiés", a indiqué le ministère de l'Intérieur
  • Jeudi matin, les secours poursuivaient leurs recherches pour retrouver des personnes disparues, selon un correspondant de l'AFP à Kut

KUT: Un incendie qui a ravagé dans la nuit un centre commercial récemment ouvert de l'est de l'Irak a fait plus de 60 morts, a annoncé le gouvernement jeudi, alors que des familles désespérées cherchaient encore leurs proches.

Les autorités ont ordonné une enquête sur l'incendie survenu dans la ville de Kut, dans un pays où les normes de sécurité sont souvent ignorées.

Au moins deux personnes ont déclaré à l'AFP avoir perdu cinq membres de leur famille qui étaient allés au centre commercial Hyper Mall pour faire des provisions avait le dîner.

"Le tragique incendie a coûté la vie à 61 citoyens innocents, la plupart morts asphyxiés dans des salles de bain. Parmi les victimes figurent 14 corps calcinés qui n'ont pas encore été identifiés", a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Des sources médicales avaient fait état plus tôt de plus de 50 morts.

"Nous avons de nombreux corps non identifiés", a indiqué l'une de ces sources.

Jeudi matin, les secours poursuivaient leurs recherches pour retrouver des personnes disparues, selon un correspondant de l'AFP à Kut.

L'incendie, dont les causes restent inconnues, s'est déclaré tard mercredi soir, semble-t-il au premier étage avant de se propager rapidement. Le feu a ensuite été maîtrisé.

Les ambulances ont continué à transporter des victimes jusqu'à quatre heures du matin, remplissant les lits d'un hôpital de Kut, à quelque 160 kilomètres au sud-est de Bagdad.

Un correspondant de l'AFP a vu des corps calcinés à l'hôpital. Le centre commercial avait ouvert seulement cinq jours auparavant, a-t-il précisé.

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des personnes en pleurs, attendant désespérément des nouvelles de leurs proches.

Un homme, effondré au sol, se frappe la poitrine en hurlant de douleur: "Ô mon père, ô mon cœur".

Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l'hôpital, vérifiant chaque ambulance à son arrivée. Certaines se sont effondrées au sol, submergées par l'angoisse.

"Pas pu nous échapper" 

Parmi elles, Nasir al-Quraishi, un médecin d'une cinquantaine d'années, a raconté qu'il avait perdu cinq membres de sa famille dans l'incendie.

"Un désastre nous a frappés. Nous sommes allés au centre commercial pour acheter à manger, préparer à manger et échapper aux coupures d'électricité à la maison", a-t-il ajouté. "Un climatiseur a explosé, le feu a éclaté et nous n'avons pas pu nous échapper".

Le gouverneur de la province de Wasit, Mohammed al-Miyahi, a décrété trois jours de deuil et indiqué que les autorités locales engageraient des poursuites contre le propriétaire du bâtiment et du centre commercial.

Il a ajouté que les premiers résultats seraient communiqués dans un délai de 48 heures.

"Cette tragédie est un grand choc (...) et impose une révision rigoureuse de toutes les mesures de sécurité", a-t-il souligné.

Le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a ordonné une "enquête approfondie" afin d'identifier les "lacunes" et de prévenir de nouveaux drames.

Le Grand ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité de l'islam chiite en Irak, a présenté ses condoléances aux familles des victimes.

Les normes de sécurité sont souvent ignorées dans le secteur de la construction en Irak, un pays dont les infrastructures sont délabrées après des décennies de conflits. Les incendies et les accidents meurtriers y sont fréquents.

Les feux se multiplient durant l'été à travers le pays, où les températures avoisinent les 50 degrés Celsius.

En septembre 2023, au moins 100 personnes avaient péri dans l'incendie d'une salle de mariage bondée, provoquant un mouvement de panique.

En juillet 2021, un incendie dans l'unité Covid d'un hôpital du sud du pays avait fait plus de 60 morts.