Comment la Coupe d’Arabie saoudite est devenue l’événement hippique le mieux doté au monde

En février 2020, la Coupe d'Arabie saoudite, disputée à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, deviendra la course la plus lucrative du monde. (Jockey Club d'Arabie Saoudite / Erika Rasmussen / AN Photo / Huda Bashatah)
En février 2020, la Coupe d'Arabie saoudite, disputée à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, deviendra la course la plus lucrative du monde. (Jockey Club d'Arabie Saoudite / Erika Rasmussen / AN Photo / Huda Bashatah)
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Publié le Vendredi 22 septembre 2023

Comment la Coupe d’Arabie saoudite est devenue l’événement hippique le mieux doté au monde

  • En février 2020, la compétition qui a eu lieu sur l'hippodrome King Abdulaziz à Riyad est devenue la course la mieux dotée au monde
  • Avec plus de 20 millions de dollars de prix en jeu, l'événement attire les meilleurs cavaliers du monde entier

RIYAD: En février 2020, le monde des courses hippiques a changé à tout jamais.
C’est à ce moment-là que les yeux du monde se sont tournés vers la Coupe d’Arabie saoudite, qui s’est déroulée pour la première fois sur l’hippodrome King Abdulaziz de Riyad, cette compétition devenant la course hippique la mieux dotée du monde, et dépassant la Coupe du monde de Dubaï.
L'enjeu était de 20 millions de dollars (1 dollar = 0,94 euro) de prix, cet événement de deux jours attirant les meilleurs cavaliers du monde entier.
Le vendredi 28 février commençait le Jockey’s Challenge, composé de huit courses, auxquelles participaient certains des cavaliers les plus chevronnés du Royaume.
C’était la première fois que des femmes jockeys étaient autorisées à concourir dans le Royaume, remportant haut la main certaines des victoires les plus mémorables de la journée.
Sibylle Vogt, une Suissesse, qui a remporté la quatrième course de la journée et la quatre-vingt-dix-septième victoire de sa carrière, n'a pas pu cacher sa joie de battre un concurrent très spécial.
«Mon idole est Frankie Dettori, et je suis tellement heureuse qu'il soit derrière moi», a -t-elle confié.
Le lendemain, samedi 29 février 2020, Maximum Security est entré dans l’Histoire en présence du roi Salmane, comme premier vainqueur de la Coupe d’Arabie saoudite, remportant 10 millions de dollars.
Luis Saez a conduit son poulain de quatre ans, entraîné par Jason Servis, vers une victoire à laquelle beaucoup s'attendaient, Midnight Bisou terminant deuxième et recevant 3,5 millions de dollars, tandis que Benbatl de Godolphin se classait à la troisième place, en emportant 2 millions de dollars.
La pandémie s’est étendue au monde entier dans les semaines suivantes, mais lorsque la deuxième édition de la Coupe d’Arabie saoudite a eu lieu en 2021, l’enjeu était encore plus important.
L'offre de l'International Jockeys Challenge était de 400 000 dollars par course, ainsi que quinze points pour le vainqueur, les quatre suivants remportant respectivement dix, sept, quatre et deux points.
Ce jour a été mémorable pour le vainqueur du classement général, Shane Foley, tandis que le jockey saoudien Adel Alfouraidi arrivait deuxième, et le vétéran américain Mike Smith troisième.
«C'est un grand événement, et les prix sont exceptionnels», a déclaré Mike Smith. «Quand les enveloppes s'élèvent à 400 000 dollars et que les gens voyagent très loin, cela en vaut la peine», a-t-il souligné.
La gloire est toutefois revenue à l'entreprise saoudienne Mishriff qui a battu le cheval américain Charlatan, remportant ainsi la Coupe d'Arabie.
Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, était présent, et il remettait trois trophées; au propriétaire du cheval, le prince Abdelrahmane ben Abdallah al-Faisal; au jockey David Egan, ainsi qu’à Thady Gosden, au nom de son père entraîneur, John Gosden.
Les foules se sont retrouvées l'année suivante à l'hippodrome King Abdulaziz, alors que deux cent quarante chevaux de seize pays concouraient pour une enveloppe totale encore plus élevée, de 35,1 millions de dollars. La magnifique remontée du poulain saoudien Emblem Road l'a conduit à une victoire surprise dans cette course importante, décrochant ainsi le premier prix de 10 millions de dollars.
Cet outsider, monté par le jockey panaméen Wigberto Ramos, s’est imposé par surprise dans la dernière ligne droite pour remporter un sprint parmi cinq chevaux, à une tête de Country Grammer, entraîné par l’Américain Bob Baffert.
Panthalassa a connu la gloire en remportant la victoire de la Coupe d'Arabie saoudite en 2023 avec le jockey japonais Yutaka Yoshida, battant Frankie Dettori et Country Grammer dans cette course dotée de 20 millions de dollars.
Pour la deuxième année consécutive, ce fut une amère déception pour l'entraîneur Baffert, qui, avec son cheval Country Grammer, aspirait toujours à décrocher la Coupe d'Arabie.
Panthalassa, parti à la vitesse de l’éclair à l'hippodrome King Abdulaziz, n'a pas pu être rattrapé.
À un certain moment de la course, il semblait que ce serait une victoire japonaise, et bien que Frankie Dettori ait réussi tardivement une remontée de Country Grammer vers la ligne d’arrivée, il a raté de peu la victoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com