Un convoi d'aide humanitaire commence à traverser la bande de Gaza depuis l'Égypte

Des camions se dirigent vers le côté égyptien de la frontière pour être chargés de l'aide qui sera livrée aux Palestiniens de Gaza, comme on le voit depuis Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sur cette photo tirée d'une vidéo du 21 octobre 2023. (Reuters)
Des camions se dirigent vers le côté égyptien de la frontière pour être chargés de l'aide qui sera livrée aux Palestiniens de Gaza, comme on le voit depuis Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sur cette photo tirée d'une vidéo du 21 octobre 2023. (Reuters)
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Un convoi d'aide humanitaire commence à traverser la bande de Gaza depuis l'Égypte

  • Le convoi d'aide humanitaire comprenait vingt camions chargés de matériel médical et d'une quantité limitée de denrées alimentaires
  • L'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem a déclaré avoir eu des informations selon lesquelles Rafah ouvrirait plus tard samedi pour que les étrangers puissent quitter Gaza

LE CAIRE : Des camions d'aide humanitaire ont commencé à entrer dans la bande de Gaza assiégée depuis le point de passage de Rafah en Égypte samedi.

Le convoi d'aide humanitaire comprenait 20 camions transportant des médicaments, du matériel médical et une quantité limitée de produits alimentaires, a indiqué le bureau des médias du Hamas.

Sept camions ont commencé à arriver à Gaza samedi après-midi, a rapporté l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les livraisons comprennent des médicaments et du matériel de traumatologie pour 1 200 personnes et 235 sacs de traumatologie portables pour stabiliser les patients blessés sur place, a indiqué l'OMS, qui a confirmé travailler avec les sociétés égyptienne et palestinienne du Croissant-Rouge pour assurer le passage en toute sécurité des livraisons.

La télévision d'État égyptienne a montré des camions qui attendaient depuis des jours et qui entraient dans la zone frontalière depuis la péninsule égyptienne du Sinaï.

Les médias égyptiens avaient indiqué précédemment que des préparatifs étaient en cours pour ouvrir le point de passage de Rafah afin de permettre le passage des camions transportant l'aide humanitaire destinée aux Palestiniens de Gaza.

Des images télévisées ont montré des camions se dirigeant vers le point de passage et ce qui semblait être des préparatifs pour permettre aux camions transportant de l'aide humanitaire d'entrer à Gaza depuis l'Égypte. 

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La télévision d'État égyptienne a montré des camions qui attendent depuis des jours et qui entrent dans la zone frontalière depuis la péninsule égyptienne du Sinaï. (@Alqaheranewstv)

Un journaliste de l'AFP présent du côté palestinien du point de passage a vu 36 remorques vides entrer dans le terminal et se diriger vers le côté égyptien, où elles devaient être chargées de l'aide qui arrivait.

Le Hamas a déclaré que les camions d'aide attendus « ne changeront pas les conditions médicales catastrophiques à Gaza ».

L'ambassade des États-Unis en Israël a déclaré que la frontière entre Gaza et l'Égypte pourrait être ouverte samedi, ce qui permettrait aux étrangers de quitter l'enclave palestinienne assiégée.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l'ambassade a déclaré avoir « reçu des informations » selon lesquelles le point de passage de Rafah ouvrirait à 10 heures (0700GMT). 

« Nous ne savons pas pendant combien de temps les citoyens étrangers pourront quitter Gaza », a ajouté le communiqué.

Israël a imposé un blocus au territoire et a lancé des vagues de frappes aériennes punitives à la suite des attaques perpétrées le 7 octobre par des militants du Hamas contre des villes du sud d'Israël.

Les camions attendaient depuis des jours du côté égyptien, après qu'Israël a autorisé l'entrée de l'aide à la demande de son principal allié, les États-Unis.

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Les secours comprennent des médicaments et du matériel de traumatologie pour 1 200 personnes, ainsi que 235 sacs de traumatologie portables pour stabiliser les blessés sur place, a indiqué l'OMS, qui a confirmé travailler avec les sociétés égyptienne et palestinienne du Croissant-Rouge pour assurer la sécurité de l'acheminement de l'aide. (AFP)

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a déclaré que ce convoi « ne doit pas être le dernier » et que cette livraison permettrait d'entamer « un effort durable pour fournir des produits de première nécessité » à Gaza.

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a averti vendredi que l'aide ferait « la différence entre la vie et la mort » pour de nombreux habitants de Gaza, dont plus d'un million ont été déplacés.

Une aide « beaucoup plus importante » doit être envoyée, a-t-il déclaré lors d'un sommet sur la paix qui s'est tenu samedi en Égypte.

De nombreux habitants de Gaza, réduits à un seul repas par jour et privés d'eau potable, attendent désespérément cette aide. Le personnel hospitalier a également urgemment besoin de matériel médical et de carburant pour ses générateurs, alors qu'il soigne un grand nombre de blessés dans les bombardements.

Des centaines de détenteurs de passeports étrangers attendent également de pouvoir passer de Gaza à l'Égypte pour échapper au conflit.

Israël et les militants palestiniens ont échangé des coups de feu samedi après la libération par le Hamas d'une Américaine et de sa fille adolescente, les premières à être relaxées parmi les quelque 200 otages qui restent détenus depuis le raid du groupe militant en Israël le 7 octobre.

Israël a bouclé le territoire depuis deux semaines, obligeant les Palestiniens à rationner la nourriture et à boire l'eau sale des puits. Les hôpitaux disent qu'ils manquent de médicaments et de carburant pour les générateurs de secours alors qu’une panne d'électricité touche l'ensemble du territoire.

Cette libération intervient alors que l'on s'attend de plus en plus à une offensive terrestre visant, selon Israël, à éradiquer le groupe militant qui règne sur la bande de Gaza depuis 16 ans. Israël a déclaré vendredi qu'il ne prévoyait pas de prendre le contrôle à long terme de ce minuscule territoire, où vivent quelque 2,3 millions de Palestiniens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Nucléaire : Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à entamer des négociations sans « préconditions »

Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025.  (Photo de Joe Klamar / AFP)
Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025. (Photo de Joe Klamar / AFP)
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  • es ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.
  • Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

PARIS : Selon une source diplomatique française, les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.

Lundi soir, Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul ont eu un entretien avec la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, et ont en outre « appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire », comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a fait état d'un appel entre le ministre iranien des Affaires étrangères et chef négociateur pour le nucléaire et ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas. 

Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que l'UE, sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les États-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année, qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations était prévu la semaine dernière, mais il a été annulé après les frappes israéliennes.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, que des experts considèrent comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été transmis par les ministres français, britannique et allemand à Israël « sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, les infrastructures et les populations civiles », selon une source diplomatique française.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.