IA: ChatGPT va parler et interpréter les images

Le succès de ChatGPT depuis la fin 2022 a entraîné une course majeure à l'IA générative entre les géants des technologies (Photo, Stefani Reynolds/AFP).
Le succès de ChatGPT depuis la fin 2022 a entraîné une course majeure à l'IA générative entre les géants des technologies (Photo, Stefani Reynolds/AFP).
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Publié le Mardi 26 septembre 2023

IA: ChatGPT va parler et interpréter les images

  • OpenAI a indiqué lundi qu'elle avait doté son programme d'intelligence artificielle ChatGPT de la parole et de la vision pour le rendre «plus intuitif»
  • Ces nouveaux outils seront déployés dans les deux prochaines semaines pour les abonnés à ChatGPT Plus, la version payante du chatbot

SAN FRANCISCO: OpenAI a indiqué lundi qu'elle avait doté son programme d'intelligence artificielle (IA) ChatGPT de la parole et de la vision pour le rendre "plus intuitif".

L'interface qui a rendu populaire l'IA générative (capable de produire du texte, des images et d'autres contenus sur simple demande en langage courant) va ainsi bientôt pouvoir traiter des requêtes contenant des images et aussi discuter oralement avec ses utilisateurs.

Ils pourront, par exemple, prendre une photo d'un monument et "avoir une conversation avec ChatGPT" sur l'histoire du bâtiment, ou encore montrer au logiciel ce qu'il y a dans leur frigo pour qu'il leur propose une recette, suggère OpenAI dans un communiqué.

Autres cas d'usages possibles selon la start-up: aider ses enfants à faire leurs devoirs (en prenant une photo d'un problème de maths par exemple) ou encore demander au chatbot de leur raconter une histoire avant de dormir.

Ces nouveaux outils seront déployés dans les deux prochaines semaines pour les abonnés à ChatGPT Plus, la version payante du chatbot, ou les organisations clientes du service.

L'entreprise avait annoncé l'ajout à venir de telles fonctionnalités en mars dernier, au moment de la présentation de GPT-4, la dernière version de son modèle de langage, la technologie qui sous-tend chatGPT.

GPT-4 est multimédia, au sens où il peut traiter des données autres que du texte ou du code informatique.

«Hallucinations»

Le succès de ChatGPT depuis la fin 2022 a entraîné une course majeure à l'IA générative entre les géants des technologies, Google et Microsoft en tête.

Mais le déploiement à toute vitesse de ces programmes encore très peu régulés suscite aussi beaucoup d'inquiétudes, d'autant qu'ils ont tendance à "halluciner", c'est-à-dire à inventer des réponses de toutes pièces.

"Les modèles dotés de la vision présentent de nouveaux défis, des hallucinations au fait que des personnes puissent se fonder sur l'interprétation des images par le programme dans des domaines à enjeux élevés", reconnaît OpenAI dans son communiqué lundi.

La start-up assure avoir "testé le modèle" sur des sujets tels que l'extrémisme et les connaissances scientifiques et compte sur les usages dans la vie réelle et les retours des utilisateurs pour s'améliorer.

Elle a en outre limité les capacités de ChatGPT à "analyser les personnes", car l'interface "n'est pas toujours précise et ces systèmes doivent respecter la confidentialité des individus".

La plateforme de streaming Spotify a par ailleurs annoncé lundi un partenariat avec OpenAI pour traduire les podcasts directement avec de l'IA.

Des émissions enregistrées en anglais seront désormais disponibles dans d'autres langues "tout en conservant les caractéristiques vocales distinctives du locuteur", a indiqué le service dans un communiqué.

L'entreprise suédoise assure que la nouvelle technologie de génération de voix d'OpenAI "reproduit le style de l'orateur d'origine, ce qui permet une expérience d'écoute plus authentique, plus personnelle et plus naturelle que le doublage traditionnel".


Les Bourses mondiales suivent les négociations entre Pékin-Washington

Traders work on the floor of the New York Stock Exchange (NYSE) at the opening bell on June 2, 2025, in New York City. (Photo by ANGELA WEISS / AFP)
Traders work on the floor of the New York Stock Exchange (NYSE) at the opening bell on June 2, 2025, in New York City. (Photo by ANGELA WEISS / AFP)
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  • Les Bourses mondiales sont dans l'expectative mardi, dans l'attente d'informations provenant des négociations commerciales entre Washington et Pékin à Londres, après une première journée dont peu a fuité.
  • La reprise des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine est un « facteur d'optimisme », note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

PARIS : Les Bourses mondiales sont dans l'expectative mardi, dans l'attente d'informations provenant des négociations commerciales entre Washington et Pékin à Londres, après une première journée dont peu a fuité.

Dans les échanges de la matinée, vers 8 h GMT, Paris prenait 0,28 %, Londres 0,48 %, Milan 0,15 %. Francfort cédait 0,23 %.

Du côté des Bourses asiatiques, Tokyo a terminé en hausse de 0,32 %, Séoul de 0,56 % et Taipei de 2,07 %. Dans les dernières transactions, l'indice hongkongais Hang Seng perdait 0,19 %, l'indice composite de Shenzhen 0,86 %, et celui de Shanghai 0,44 %.

La reprise des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine est un « facteur d'optimisme », note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

« Il n'y a pas eu de déblocage pour le moment et les négociations se poursuivent », note l'analyste, qui ajoute que des informations circulent selon lesquelles les États-Unis seraient prêts à faire des concessions sur leurs exportations technologiques en échange d'un assouplissement des restrictions de la Chine sur ses exportations de terres rares. 

La Chine et les États-Unis devaient entamer cette deuxième journée de négociations commerciales en milieu de matinée, après une première journée dont peu a transpiré. Ces discussions visent à consolider la fragile trêve commerciale conclue il y a un mois à Genève.

Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont étroitement surveillés par les marchés.

Les États-Unis espèrent notamment obtenir un assouplissement des limitations imposées par Pékin à ses exportations de terres rares, un composant crucial pour l'industrie et l'électronique, dont la Chine a quasiment le monopole. En retour, Pékin espère voir se desserrer les restrictions américaines sur les puces.

« J'ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n'est pas facile », a déclaré le président américain Donald Trump en fin de journée à la presse. « Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n'y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste » en leur faveur, a-t-il ajouté. 

Les terres rares, dont la Chine est le premier exportateur mondial, sont au cœur des tensions entre les deux pays. Ces matières premières sont cruciales pour de nombreux produits, dont les batteries de véhicules électriques.

À part le taux de chômage au Royaume-Uni en juin, il n'y a pas de gros indicateur économique à l'agenda mardi. Le marché attend les chiffres de l'inflation aux États-Unis, publiés mercredi, et qui ne devraient pas encore porter pleinement les droits de douane mis en place par Donald Trump, selon Kathleen Brooks, directrice de la recherche pour XTB. 

Les espoirs d'un accord commercial entre Pékin et Washington soutiennent les cours du pétrole, souligne Kathleen Brooks.

La Chine et les États-Unis sont les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde, ce qui rend le cours de l'or noir particulièrement sensible à la santé économique de ces pays.

Autre facteur : les négociations sur le nucléaire iranien. Lundi, l'Iran a indiqué qu'il soumettrait prochainement aux États-Unis sa propre proposition pour un potentiel accord sur son programme nucléaire, après la remise d'une offre américaine qui ne semble pas avoir convaincu Téhéran.

Téhéran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole. Un accord pourrait faciliter les exportations de brut du pays, mais la stratégie de « pression maximale » menée par Donald Trump pourrait se renforcer dans le secteur pétrolier si les deux pays cessaient les discussions.

Vers 7 h 55 GMT, le baril de WTI américain était quasiment inchangé par rapport à la clôture de la veille, à 65,27 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord gagnait 0,06 %, à 67,08 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar américain montait légèrement face à la monnaie unique européenne, à 1,1391 dollar pour un euro.

L'once d'or gagnait 0,12 %, à 3 330 dollars.


La Chine et les États-Unis entament à Londres des discussions pour apaiser les tensions

Cette combinaison d'images créée le 4 juin 2025 montre, de gauche à droite, le président chinois Xi Jinping au Grand Hall du Peuple à Pékin le 13 mai 2025 et le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 30 mai 2025. (Photo par TINGSHU WANG et Allison ROBBERT / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créée le 4 juin 2025 montre, de gauche à droite, le président chinois Xi Jinping au Grand Hall du Peuple à Pékin le 13 mai 2025 et le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 30 mai 2025. (Photo par TINGSHU WANG et Allison ROBBERT / diverses sources / AFP)
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  • Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est observée de près par les marchés.
  • Lundi matin, les deux capitales ont refusé de donner le moindre indice sur le déroulement des négociations qui se tiennent derrière les portes du prestigieux palais de Lancaster House, en plein centre de Londres. 

LONDRES : Un mois après leur rencontre à Genève, les États-Unis et la Chine ont entamé lundi à Londres une nouvelle série de négociations dans le plus grand secret, avec l'espoir d'aplanir leurs différends et de prolonger leur fragile trêve commerciale.

Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est observée de près par les marchés. Les analystes estiment cependant qu'elle sera moins fructueuse qu'en Suisse, lorsque Pékin et Washington avaient convenu d'abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour une durée de 90 jours.

« Le vice-Premier ministre He Lifeng (...) a commencé à tenir la première réunion sur le mécanisme de consultation commerciale avec la partie américaine à Londres », a rapporté l'agence de presse officielle Chine nouvelle en début d'après-midi.

Selon Donald Trump, la délégation américaine est composée du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, du secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, et du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer.

Lundi matin, les deux capitales ont refusé de donner le moindre indice sur le déroulement des négociations qui se tiennent derrière les portes du prestigieux palais de Lancaster House, en plein centre de Londres. 

Cette rencontre survient après un échange téléphonique jeudi entre les présidents américain et chinois, qualifié de « très positif » par Donald Trump, tandis que Xi Jinping aurait demandé à son homologue de « redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines », selon la presse chinoise.

Elle fait également suite à un brusque accès de tension la semaine dernière, lorsque Donald Trump a accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l'accord de désescalade signé à Genève.

« Nous souhaitons que la Chine applique sa part de l'accord. C'est sur quoi notre équipe compte discuter » à Londres, a insisté dimanche sur FoxNews la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Les expéditions de terres rares de Pékin, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clé des négociations. Ces matières premières sont cruciales pour de nombreux produits, dont les batteries de véhicules électriques. 

Selon Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB, « les États-Unis souhaitent que le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques soit rétabli, car il a ralenti depuis le lancement par Donald Trump de la guerre commerciale ».

La Chine aimerait quant à elle que les États-Unis reconsidèrent les restrictions à l'immigration des étudiants, les limitations d'accès aux technologies avancées, notamment aux microprocesseurs, et facilitent l'accès des fournisseurs technologiques chinois aux consommateurs américains », ajoute-t-elle.

En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145 % à 30 %, en échange d'une mesure similaire de la part de Pékin, portant les droits de douane sur les produits américains de 125 % à 10 %, pour une durée de 90 jours. 

Les deux capitales ont ainsi temporairement mis un terme à l'escalade de droits de douane lancée début avril par Donald Trump, qui a largement ralenti leurs échanges commerciaux.

Selon des statistiques officielles publiées lundi, les exportations chinoises vers les États-Unis ont baissé de 12,7 % en mai par rapport à avril, pour s'établir à 28,8 milliards de dollars (25,2 milliards d'euros) contre 33 milliards (29 milliards d'euros).

Tout en travaillant à la normalisation des relations avec Washington, le gouvernement chinois a entamé des discussions avec ses autres partenaires pour constituer un front commun face aux États-Unis, en commençant par les pays asiatiques, le Japon et la Corée du Sud en tête.

Il a également pris jeudi dernier l'initiative de contacter le Canada, avec qui les liens bilatéraux sont tendus, en passant un appel entre le Premier ministre chinois Li Qiang et son homologue canadien Mark Carney.

Pékin a également proposé à l'Union européenne un « canal vert » pour faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, alors qu'un sommet entre l'UE et la Chine est prévu en juillet.

Selon un porte-parole de Keir Starmer, Rachel Reeves, la ministre britannique des Finances, a profité de ces discussions pour rencontrer dimanche son homologue américain Scott Bessent et le vice-Premier ministre chinois Hi Lefeng.


Le marché de la beauté s'essoufflerait et se complexifierait, selon un rapport

Une vue de l'ambiance lors de la soirée d'ouverture du Clarins Sweetheart Saloon, un pop-up dédié à la beauté à New York, le 1er mai 2025. (Photo par Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Une vue de l'ambiance lors de la soirée d'ouverture du Clarins Sweetheart Saloon, un pop-up dédié à la beauté à New York, le 1er mai 2025. (Photo par Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • le marché mondial de la beauté montre des signes d’essoufflement et les grandes entreprises du secteur vont devoir faire face à des changements de comportement des consommateurs et à la multiplication d'acteurs locaux.
  • « Pendant des années, un appétit apparemment sans limite pour la nouveauté dans le secteur de la beauté a alimenté une croissance annuelle de 7 % entre 2022 et 2024 ».

PARIS : Estimé à 441 milliards de dollars, le marché mondial de la beauté montre des signes d’essoufflement et les grandes entreprises du secteur vont devoir faire face à des changements de comportement des consommateurs et à la multiplication d'acteurs locaux, selon un rapport.

« Pendant des années, un appétit apparemment sans limite pour la nouveauté dans le secteur de la beauté a alimenté une croissance annuelle de 7 % entre 2022 et 2024 », selon un rapport du cabinet d'étude McKinsey et du site spécialisé The Business of Fashion.

« Le dynamisme du secteur perdure dans certains segments et le marché continue de croître », rassurent les auteurs qui envisagent « une croissance annuelle de 5 % jusqu’en 2030 ».

Aux États-Unis, « la volatilité politique et économique obscurcit les prévisions », estime le rapport. « Dans des marchés comme le Moyen-Orient et l’Amérique latine, où la richesse augmente, il existe des opportunités pour les marques mondiales — mais elles feront face à une forte concurrence des acteurs locaux », ajoute le rapport. 

« Le marché chinois devrait rebondir à moyen terme, même si la croissance retrouvera sans doute difficilement ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. » « L’Europe progressera, mais les défis économiques pourraient freiner la croissance des volumes. »

« Le monde change, et les préférences des consommateurs en matière de beauté aussi », est-il ajouté, « il faut désormais des analyses comportementales fines et une hyper-localisation pour réussir ».

« Aujourd'hui, les consommateurs sont très informés » sur les sujets de beauté, souligne à l'AFP Amaury Saint Olive, directeur de projets chez McKinsey France. Il y a également beaucoup de nouvelles marques qui entrent sur le marché. Le rapport cite l'exemple de la Corée où le nombre d'entreprises cosmétiques est passé de 1 000 à 30 000 en dix ans.

« On a donc une offre pléthorique, une distribution beaucoup plus large et une communication beaucoup plus forte, ce qui appelle à des stratégies de différenciation de plus en plus marquées des marques », analyse Amaury Saint Olive.

Le défi auquel les grands groupes sont aujourd'hui confrontés est de « rapprocher davantage la recherche et l'innovation des équipes marketing pour prendre en compte ces besoins divers des consommateurs », selon Pierre de la Boulaye, directeur associé senior chez McKinsey France, mais aussi d'avoir « une capacité à innover beaucoup plus vite » pour faire face à la prolifération des nouvelles marques.