Suicide d’une adolescente en France: Les parents accusent TikTok

Un logo de Tik Tok est vu lors d'une visite de presse au siège de la société à Singapour, le 7 septembre 2023. (AFP)
Un logo de Tik Tok est vu lors d'une visite de presse au siège de la société à Singapour, le 7 septembre 2023. (AFP)
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Suicide d’une adolescente en France: Les parents accusent TikTok

  • Marie avait fait part sur TikTok de son ressenti face au harcèlement dont elle était victime en raison de son poids
  • Un flux de contenus axés sur le même thème lui a été adressé sur TikTok, contribuant à sa détresse

PARIS: Le 8 septembre dernier, les parents de Marie, une adolescente de 15 ans qui s'est suicidée à Cassis en septembre 2021, ont déposé une plainte sans précédent contre le réseau social TikTok. Ils accusent la plate-forme de «provocation au suicide», «non-assistance à personne en danger» et «propagande ou publicité des moyens de se donner la mort». Selon les déclarations de l'avocate de la famille recueillies par France Info, Marie aurait été inondée de vidéos abordant les thèmes du harcèlement et du surpoids après avoir diffusé une vidéo dévoilant son mal-être.

En effet, Marie avait fait part sur TikTok de son ressenti face au harcèlement dont elle était victime en raison de son poids. Après cette publication, un flux de contenus axés sur le même thème lui a été adressé, contribuant à sa détresse.

 

Sanctions et devoirs de protection

Cette plainte survient à un moment où TikTok fait face à une augmentation des critiques et des sanctions. Le réseau social a récemment écopé d'une amende de 345 millions d'euros en Europe pour non-respect du règlement général sur la protection des données (RGPD) concernant les informations liées aux mineurs. Ces événements soulignent l'importance croissante de la responsabilité des réseaux sociaux dans la protection des utilisateurs, en particulier des jeunes.

Malheureusement, le cas de Marie n'est pas un incident isolé. En mai dernier, Lindsay, une adolescente de 13 ans, s'est également suicidée, à Vendin-le-Vieil, après avoir été victime de harcèlement. Sa famille envisageait de porter plainte contre TikTok pour «mise en danger de la vie d'autrui et complicité de harcèlement». À cela s'ajoute le cas de Molly, une adolescente anglaise de 14 ans, dont le suicide est directement lié à l'influence des réseaux sociaux.

Ces tragédies s'inscrivent dans un contexte plus large où les réseaux sociaux et leur impact sur la santé mentale des jeunes sont de plus en plus scrutés. Elles révèlent l'urgence de la lutte contre le harcèlement, une priorité énoncée par le gouvernement français pour la rentrée 2023.

La plainte des parents de Marie contre TikTok représente un tournant significatif dans le débat sur la responsabilité des réseaux sociaux dans les cas de harcèlement et de suicides chez les jeunes.


L'UE et six de ses Etats membres ratifient le traité pour protéger la haute mer

Cette photographie prise le 19 avril 2024 montre la baie des anges dans la ville de Nice, sur la Côte d'Azur, où se dérouleront certains des matchs de football des Jeux olympiques de Paris 2024. (AFP)
Cette photographie prise le 19 avril 2024 montre la baie des anges dans la ville de Nice, sur la Côte d'Azur, où se dérouleront certains des matchs de football des Jeux olympiques de Paris 2024. (AFP)
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  • L'Union européenne et six de ses Etats membres ont ratifié mercredi le traité pour protéger la haute mer, à quelques jours de la conférence de l'ONU sur les océans organisée en France
  • Cela porte à 29 le nombre de ratifications, encore loin des 60 nécessaires pour l'entrée en vigueur du traité

Nations unies, États-Unis: L'Union européenne et six de ses Etats membres ont ratifié mercredi le traité pour protéger la haute mer, à quelques jours de la conférence de l'ONU sur les océans organisée en France et qui a fait de son entrée en vigueur une priorité.

L'UE ainsi que Chypre, la Finlande, la Hongrie, la Lettonie, le Portugal et la Slovénie, ont déposé auprès des Nations unies leurs instruments de ratification du texte adopté en juin 2023 après des années de négociations, a indiqué la mission européenne à l'ONU dans un communiqué. La France et l'Espagne l'avaient déjà fait en début d'année.

C'est un "pas historique vers la protection des océans du monde et la préservation de l'équilibre délicat des écosystèmes de la planète", a commenté le commissaire européen à la Pêche et aux Océans, Costas Kadis, appelant tous les pays à suivre cet exemple.

Cela porte à 29 le nombre de ratifications, encore loin des 60 nécessaires pour l'entrée en vigueur du traité.

La coalition d'ONG High Seas Alliance a salué une "étape majeure". Mais "il faut augmenter la pression politique", a insisté sa directrice Rebecca Hubbard dans un communiqué.

Alors que la France et les ONG de défense de l'environnement avaient espéré que le traité prenne vie à l'occasion de la conférence de l'ONU sur les océans à Nice du 9 au 13 juin, il n'y a plus aucune chance que cela se produise. Le traité ne pourra en effet entrer en vigueur que 120 jours après la 60e ratification.

Malgré tout, la priorité "numéro un" de la France qui accueille la conférence "est d'obtenir les 60 ratifications pour l'entrée en vigueur. Si ce n'est pas à Nice, au moins dans un avenir très proche", a commenté cette semaine l'ambassadeur français à l'ONU Jérôme Bonnafont.

Le traité historique vise à mettre à l'abri des écosystèmes marins vitaux pour l'humanité menacés par des pollutions multiples, dans les eaux internationales qui couvrent près de la moitié de la planète.

Il prévoit notamment la création d'aires marines protégées où certaines activités pourraient être limitées. Si le texte n'en donne pas de liste, cela pourrait inclure la pêche ou l'extraction minière, qui dépendent aussi toutefois d'autres organisations internationales.


Emmanuel Macron attendu les 7 et 8 juin en visite d'Etat à Monaco

Le président français Emmanuel Macron écoute une conférence de presse avec le président indonésien Prabowo Subianto au palais Merdeka à Jakarta, le 28 mai 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron écoute une conférence de presse avec le président indonésien Prabowo Subianto au palais Merdeka à Jakarta, le 28 mai 2025. (AFP)
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  • Le palais princier de Monaco a annoncé mercredi que le président Emmanuel Macron se rendrait en visite d'Etat dans la Principauté les 7 et 8 juin, à la veille de l'ouverture à Nice de la 3e conférence de l'ONU sur les océans

MONACO: Le palais princier de Monaco a annoncé mercredi que le président Emmanuel Macron se rendrait en visite d'Etat dans la Principauté les 7 et 8 juin, à la veille de l'ouverture à Nice de la 3e conférence de l'ONU sur les océans (Unoc3).

"Cette visite s'inscrit dans le cadre des liens d'amitié forts et séculaires entre les deux pays", indique le palais dans son communiqué.

M. Macron était déjà venu à Monaco en janvier pour les funérailles du ministre d'Etat, Didier Guillaume, et tous ses prédécesseurs se sont rendus sur le Rocher, mais il s'agit de la première visite d'Etat d'un président français dans la principauté depuis François Mitterrand en 1984.

Attendu dans l'après-midi du samedi, M. Macron doit s'entretenir avec le prince Albert II lors d'une audience privée, avant un dîner d'Etat dans la salle du trône du palais princier.

Le dimanche matin, M. Macron et le prince visiteront une entreprise spécialisée dans la thalassothermie, tandis que Brigitte Macron et la princesse Charlène assisteront à une opération de prévention des noyades, l'un des objectifs de la fondation de la princesse, ancienne championne de natation.

A la mi-journée, les deux chefs d'Etat, accompagnés en particulier du président brésilien Lula, clôtureront le forum financier autour de l'économie bleue, organisé les 7 et 8 juin à Monaco en marge de l'Unoc3, avec pour ambition de réunir de gros investisseurs et des entreprises travaillant sur des projets à la fois rentables et durables pour l'océan.

Après un déjeuner en présence de plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement et de représentants de différentes familles royales, M. Macron et le prince Albert II se rendront à Nice pour le lancement de l'Unoc3, prévu du 9 au 13 juin.


L'UE veut renforcer la sécurité en mer Noire face à la Russie

Cette photographie montre les drapeaux européens flottant devant le siège de l'Union européenne à Bruxelles, le 28 mai 2025. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
Cette photographie montre les drapeaux européens flottant devant le siège de l'Union européenne à Bruxelles, le 28 mai 2025. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
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  • L'Union européenne veut renforcer la sécurité maritime en mer Noire, face à la Russie.
  • « Tout d'abord, nous allons proposer de créer une plate-forme (hub) de sécurité maritime en mer Noire », a-t-elle déclaré devant la presse à Bruxelles, en présentant la nouvelle stratégie de l'UE dans la zone.

BRUXELLES : L'Union européenne veut renforcer la sécurité maritime en mer Noire, face à la Russie, pour aider l'Ukraine et mieux protéger ses infrastructures stratégiques dans une région jugée vitale pour sa sécurité et ses approvisionnements, a indiqué mercredi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

« Tout d'abord, nous allons proposer de créer une plate-forme (hub) de sécurité maritime en mer Noire », a-t-elle déclaré devant la presse à Bruxelles, en présentant la nouvelle stratégie de l'UE dans la zone.

Elle constituera « le système d'alerte précoce de l'Europe en mer Noire » et permettra une meilleure connaissance des menaces existantes afin de « contribuer à protéger les infrastructures essentielles telles que les installations offshore et les câbles sous-marins », ainsi que le transport maritime.

L'Ukraine est parvenue à créer un corridor en mer Noire lui permettant d'exporter ses céréales, vitales pour son économie, mais la Russie reste une menace. 

Une présence renforcée en mer Noire permettra également, en collaboration avec l'OTAN, de mieux lutter contre le contournement des sanctions imposées à la Russie depuis son invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, a assuré Mme Kallas.

La Russie utilise une flotte de pétroliers « fantômes » pour contourner les sanctions occidentales sur ses exportations de pétrole. « Il y a de nombreuses limites à la prise en compte » de cette flotte, « c'est pourquoi nous devons également travailler avec nos partenaires internationaux pour répondre à ces préoccupations », a expliqué Mme Kallas.

L'UE veut donc renforcer sa collaboration avec les pays du pourtour de la mer Noire : l'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Les quatre premiers sont des pays officiellement candidats à l'adhésion à l'Union européenne.

Selon un communiqué de l'UE, cela passera par la mise en place de partenariats clés dans certains domaines comme le développement de réseaux informatiques, énergétiques ou de transport.