Remaniement: Borne, Denormandie, Lecornu... Macron retourne le Rubik's cube de Matignon

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) et la Première ministre Elisabeth Borne (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) et la Première ministre Elisabeth Borne (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 07 janvier 2024

Remaniement: Borne, Denormandie, Lecornu... Macron retourne le Rubik's cube de Matignon

  • Emmanuel Macron passe en revue ses options pour Matignon
  • Deux candidats se dégagent, Julien Denormandie et Sébastien Lecornu, mais un maintien d'Elisabeth Borne n'est pas à exclure

PARIS: Déterminé à agir vite sur le front du remaniement gouvernemental, mais confronté à la complexité de l'équation, Emmanuel Macron passe en revue ses options pour Matignon. Deux candidats se dégagent, Julien Denormandie et Sébastien Lecornu, mais un maintien d'Elisabeth Borne n'est pas à exclure.

"Tout est possible... y compris rien", résume un proche d'Emmanuel Macron, à l'heure où le président phosphore sur la recomposition de son équipe, après avoir largement consulté cette semaine, d'Edouard Philippe à François Bayrou en passant par son ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Ses familiers promettent quoi qu'il arrive une réponse rapide, quand M. Macron avait pris l'habitude de laisser tourner les horloges lors des précédents remaniements, muant l'exercice en supplice chinois pour les intéressés.

"A mon humble avis, ceux qui aiment dire qu'il procrastine en seront pour leur frais", assure un influent conseiller, quand un autre avance que le président est "en phase de cristallisation" et que "ça bougera en début de semaine, probablement avec un nouveau Premier ministre lundi".

Sauf que... trouver un pensionnaire à Matignon appelle à de subtils calculs et qu'à ce titre, "il n'y a pas énormément de choix", relève un marcheur historique.

Selon plusieurs sources concordantes au sein de l'exécutif, la liste semble s'être resserrée à deux noms: "Lecornu et Denormandie", énumère un fidèle du chef de l'Etat, tout en ajoutant, prudent, qu'"avec le président, c'est toujours imprévisible".

Ce duel ravive au sein de la majorité l'antique querelle entre les anciens macronistes, dont Julien Denormandie fait partie, et les ralliés issus de la droite, comme Sébastien Lecornu.

Le premier, 43 ans, navigue en effet depuis une décennie dans le sillage d'Emmanuel Macron, avec qui il avait failli monter une start up en 2014, avant d'embarquer pour Bercy comme directeur de cabinet adjoint de celui qui fut alors ministre de l'Economie.

Ingénieur d'En marche!, le vaisseau amiral de la campagne présidentielle de 2017, M. Denormandie a ensuite dirigé le ministère du Logement, puis de l'Agriculture, avant de se réorienter en 2022 dans le privé. Tout en confiant à des visiteurs qu'il ne pourrait refuser Matignon, si l'occasion de présentait.

"Quand on parle de ressouder la majorité de gauche, de consolider le macronisme ou de revenir à ses origines, de rechercher le dépassement, l'apaisement, la réconciliation, la bienveillance, Julien incarne tout cela", assure un de ses plus fervents partisans.

«Réduire et renouveler»

De son côté, Sébastien Lecornu a su tisser sa toile en macronie, après avoir rejoint M. Macron en 2017, en provenance des Républicains (LR), comme deux autres anciens Premiers ministres, Edouard Philippe et Jean Castex.

Ministre des Armées à seulement 37 ans, après avoir officié aux Outre-mers et aux Collectivités, M. Lecornu s'est imposé comme l'un des conseillers politiques du chef de l'Etat, fort de plusieurs mandats électifs (président du conseil départemental de l'Eure, sénateur, maire...). Un profil davantage manouvrier, à l'heure où il faut composer avec une majorité relative à l'Assemblée et un Sénat, dominé par la droite, requinqué.

Pour autant, Elisabeth Borne "n'est pas condamnée: tout le monde prononce son oraison funèbre... mais on va un peu vite", prévient un proche du chef de l'Etat.

"Personne dans le pays ne demande urgemment le départ de Mme Borne, ni plus ni moins que d'habitude", observe un autre familier du Palais qui plaide pour le statu quo. "Ce n'est pas un problème d'opinion mais de séquence que le Président veut initier", en vue notamment des élections européennes, poursuit-il.

Après 20 mois à Matignon, Mme Borne ne s'est jamais départie de son costume d'exécutante scrupuleuse, parvenant à faire adopter 30 projets de loi, dont 6 en activant l'article 49.3. Déjà donnée partante l'été dernier, elle a su prouver sa résilience dans un contexte difficile et sa loyauté à toute épreuve.

Des atouts qui pourraient amener à temporiser sur son remplacement alors que se profilent dans les jours à venir deux obstacles: une décision de justice concernant le ministre du Travail Olivier Dussopt, et une possible censure de la loi immigration par le Conseil constitutionnel.

Après avoir tranché sur son Premier ministre, Emmanuel Macron s'attaquera également à l'ensemble du gouvernement, avec deux mots d'ordre: "réduire et renouveler". "Si vous faites l'addition, ça fait des morts à la fin", prédit un de ses fidèles.


Aviation : TotalEnergies estime qu'il lui restera assez de « carburant durable » pour l'Europe

TotalEnergies estime ainsi que ses capacités seront suffisantes pour répondre aux objectifs d'incorporation fixés par l'UE. (Photo AFP)
TotalEnergies estime ainsi que ses capacités seront suffisantes pour répondre aux objectifs d'incorporation fixés par l'UE. (Photo AFP)
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  • Le groupe pétrogazier TotalEnergies estime pouvoir fournir plus de 10 % des volumes de carburéacteur classique qu'il commercialise pour l'Europe en « carburant durable d'aviation » (SAF) à l'horizon 2030.
  • Dans ce contexte de marché naissant, le groupe estime que l'UE doit en revanche protéger la production européenne de la concurrence internationale.

PARIS : Le groupe pétrogazier TotalEnergies estime pouvoir fournir plus de 10 % des volumes de carburéacteur classique qu'il commercialise pour l'Europe en « carburant durable d'aviation » (SAF) à l'horizon 2030, en avance sur les obligations européennes prévues à cette date, ont indiqué vendredi des dirigeants.

Le groupe s'est lancé il y a près de 10 ans dans le marché du « carburant durable d'aviation » (SAF pour Sustainable Aviation Fuel), l'une des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport aérien, responsable aujourd'hui de 2,5 à 3 % des émissions mondiales de CO₂.

Le SAF, carburant non fossile, est produit à partir de la transformation de graisses animales ou d'huiles de cuisson.

« Entre le coprocessing dans nos raffineries européennes et la production de la bioraffinerie de Grand puits, TotalEnergies sera en mesure de produire 500 000 tonnes de SAF dès 2028 pour l'Europe, pour un marché d'environ 4 millions de tonnes », a indiqué Vincent Stoquart, directeur général Raffinage Chimie, lors d'un point presse. 

TotalEnergies estime ainsi que ses capacités seront suffisantes pour répondre aux objectifs d'incorporation fixés par l'UE. Récemment, les principales compagnies européennes avaient émis des doutes sur leur faisabilité, estimant que la production risquait d'être insuffisante en 2030.

Fixée à 2 % depuis le début de l'année, cette proportion doit monter à 6 % en 2030, puis progressivement jusqu'à 70 % en 2050.

Dans ce contexte de marché naissant, le groupe estime que l'UE doit en revanche protéger la production européenne de la concurrence internationale.

« Il faut réserver les crédits d'impôts aux compagnies européennes qui se fournissent avec une production locale et non importée. Mais il faut aussi protéger les industriels européens qui investissent et donc mettre en place des taxes douanières pour l'importation de SAF extra-européen », a déclaré Bernard Pinatel, directeur général aval et directeur général marketing & services. 

« Nous restons attentifs à ce qui vient surtout de Chine, en raison de soupçons de fraude sur la composition des importations », a ajouté M. Stoquart.

TotalEnergies produira son SAF dans sa bioraffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), en cours de reconversion, pour une mise en service prévue l'année prochaine. Le SAF est alors acheminé vers un site de stockage où il est mélangé au kérosène conventionnel.

L'autre solution est le co-processing, qui consiste à introduire une charge biosourcée en complément de la charge fossile habituelle dans les raffineries classiques de Gonfreville-l'Orcher, d'Anvers, en Belgique, et de Leuna, en Allemagne.

Le site de La Mède (Bouches-du-Rhône) produira du SAF cette année pour approvisionner les aéroports du sud de la France. Une partie du biodiesel qui y est produit permettra de produire du SAF par coprocessing dans les raffineries du groupe. 


Avec le retour de Rima Hassan, LFI se sent confortée dans son discours pour Gaza

L'avocate franco-palestinienne et membre du Parlement européen pour le parti La France Insoumise (LFI) Rima Hassan (en bas à gauche) s'adresse aux manifestants réunis lors d'un rassemblement en sa faveur place de la République à Paris le 12 juin 2025, suite à son expulsion après qu'Israël l'ait arrêtée avec d'autres activistes à bord d'un bateau d'aide à destination de Gaza. (AFP)
L'avocate franco-palestinienne et membre du Parlement européen pour le parti La France Insoumise (LFI) Rima Hassan (en bas à gauche) s'adresse aux manifestants réunis lors d'un rassemblement en sa faveur place de la République à Paris le 12 juin 2025, suite à son expulsion après qu'Israël l'ait arrêtée avec d'autres activistes à bord d'un bateau d'aide à destination de Gaza. (AFP)
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  • Après avoir été détenue trois jours en Israël, l'eurodéputée Rima Hassan a pris une nouvelle dimension auprès des militants insoumis et pro-palestiniens, qui l'ont accueillie triomphalement jeudi soir à Paris
  • Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui l'a étreinte et lui a embrassé la main à son arrivée place de la République, a même été jusqu'à la comparer à "Victor Hugo de retour de Guernesey"

PARIS: Après avoir été détenue trois jours en Israël, l'eurodéputée Rima Hassan a pris une nouvelle dimension auprès des militants insoumis et pro-palestiniens, qui l'ont accueillie triomphalement jeudi soir à Paris, malgré les critiques en récupération politique des adversaires de LFI.

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui l'a étreinte et lui a embrassé la main à son arrivée place de la République, a même été jusqu'à la comparer à "Victor Hugo de retour de Guernesey".

Une référence aux 15 ans d'exil passés par l'écrivain sur l'île anglo-normande, après son expulsion de France pour avoir critiqué le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte.

"Toujours plus", a ironisé le patron des députés LR Laurent Wauquiez, alors que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait dénoncé pendant la semaine une "opération de communication de Rima Hassan", qui se rendait vers Gaza avec onze militants pro-palestiniens et journalistes, notamment pour apporter un peu d'aide humanitaire, à grand renfort de médiatisation de son action sur les réseaux sociaux.

"Le fait de pousser comme ça, ça donne le sentiment d'une insincérité, et peut laisser penser à une instrumentalisation", estime pour sa part un cadre socialiste.

"Tout ce qui permet de montrer l'ignominie du génocide à Gaza doit être pris, pour y mettre fin le plus rapidement possible", évacue auprès de l'AFP la cheffe de file des eurodéputés LFI, Manon Aubry.

"Rima a pris une autre dimension (avec son arrestation, ndlr) en même temps que l'horreur atteint aussi une nouvelle dimension à Gaza", ajoute-t-elle.

Malgré ses propos très polémiques sur Israël, la Franco-Palestinienne de 33 ans était rapidement devenue pendant la campagne des européennes l'année dernière la nouvelle idole des militants insoumis. Personnalisant la place majeure prise par le combat pro-palestinien dans le logiciel de La France insoumise après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 et la réplique, qualifiée de "génocide" par LFI, du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Jeudi soir, Rima Hassan est apparue place de la République directement après sa sortie de l'avion vêtue de sa "tenue de prison", keffieh sur la tête ou sur les épaules, agitant un drapeau palestinien devant la statue recouverte de tags.

Avec le reste des Insoumis, elle appelle à un nouveau rassemblement pour Gaza samedi.

- Un "malaise" dans le reste de la gauche? -

Depuis lundi et son arrestation en mer, les Insoumis n'ont cessé d'appeler à l'action pour soutenir Rima Hassan, mettant la pression - qualifiée de "harcèlement" par le quai d'Orsay - sur le gouvernement français.

"J'ai trouvé ça très réussi, une +masterclass+. Évidemment c'est indécent, mais pour leur électorat c'est vraiment très fort", reconnaissait dans la semaine un cadre des députés macronistes.

En particulier, le mouvement de gauche radicale se réjouit d'avoir mobilisé en quelques heures des milliers de personnes pour se rendre place de la République dès lundi.

"Le rapport de force avec le gouvernement français sur ce sujet, aujourd'hui, il n'est pas à l'Assemblée nationale, il est dans la rue", estime ainsi le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard.

Surtout, les Insoumis voient là la validation de leur discours résolument orienté vers la défense de la cause palestinienne, malgré les polémiques que cela a pu causer.

Et les troupes de Jean-Luc Mélenchon pointent une timidité de leurs partenaires de gauche sur le sujet.

"S'il n'y avait pas eu Rima, le reste de la gauche aurait réagi plus fort" à l'arraisonnement par Israël du navire à 185 kilomètres des côtes de Gaza, assure la députée LFI Anaïs Belouassa-Cherifi.

"Ça témoigne de leur malaise sur la question. Nous sommes le seul parti à avoir toujours été hyper clair", ajoute-t-elle.

Un discours qui a été validé par les faits estiment les Insoumis, alors que la pression internationale se renforce sur Israël pour qu'il cesse son offensive et rouvre les vannes humanitaires à Gaza.

"Sur la Palestine, les lignes bougent assez drastiquement. Je le sens dans mes interventions médiatiques. Avant quand vous disiez +génocide+, on vous traitait d'antisémite", estime Manuel Bompard.

"On savait malheureusement que la situation à Gaza allait se finir comme ça. J'aurais aimé qu'on ait tort", ajoute Anaïs Belouassa-Cherifi.


Macron défend «le droit d'Israël à se protéger» mais doit reporter sa conférence sur l'Etat palestinien

Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi "le droit d'Israël à se protéger", saluant même les "effets" des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l'Iran, qui l'ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l'ONU sur l'Etat palestinien. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi "le droit d'Israël à se protéger", saluant même les "effets" des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l'Iran, qui l'ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l'ONU sur l'Etat palestinien. (AFP)
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  • Emmanuel Macron, qui s'est entretenu toute la journée avec le président américain, le Premier ministre israélien, les principaux dirigeants du Golfe, de l'Egypte et de Jordanie ainsi qu'européens, a exhorté à la "désescalade"
  • Il a toutefois affirmé que la France participerait "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" iraniennes, si elle est "en situation de le faire"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi "le droit d'Israël à se protéger", saluant même les "effets" des frappes israéliennes contre les capacités nucléaires de l'Iran, qui l'ont toutefois contraint de reporter une conférence cruciale à l'ONU sur l'Etat palestinien.

"L'Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d'enrichir, et est proche d'un stade critique" qui permet "de produire des engins nucléaires", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse convoquée à l'Elysée après les bombardements d'Israël contre des installations nucléaires et militaires iraniennes.

Cette "marche vers l'arme nucléaire par l'Iran menace la région, l'Europe et plus généralement la stabilité collective": "nous ne pouvons pas vivre dans un monde où l'Iran posséderait la bombe atomique, car c'est une menace existentielle", a-t-il martelé. Il a même attribué à Téhéran "une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région".

Dès lors, le chef de l'Etat, qui s'est montré très virulent ces derniers mois contre la guerre que continue de mener le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, ainsi que le blocus humanitaire de l'enclave palestinienne assiégé, s'est abstenu de condamner ses frappes en Iran.

"Nous ne partageons pas cette approche et la nécessité d'une opération militaire. Néanmoins, quand on regarde les résultats de ces frappes, elles ont permis de réduire des capacités d'enrichissement" d'uranium, "elles ont permis de réduire des capacités balistiques, et elles ont donc des effets qui vont dans le sens recherché", a-t-il fait valoir.

Emmanuel Macron, qui s'est entretenu toute la journée avec le président américain, le Premier ministre israélien, les principaux dirigeants du Golfe, de l'Egypte et de Jordanie ainsi qu'européens, a exhorté à la "désescalade".

Il a toutefois affirmé que la France participerait "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" iraniennes, si elle est "en situation de le faire".

Lors de sa conférence de presse, le président français a par ailleurs annoncé le report de la conférence internationale prévue la semaine prochaine au siège de l'ONU, à New York, pour relancer la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qu'il devait coprésider avec l'Arabie saoudite.

Emmanuel Macron, qui devait y intervenir mercredi, avait envisagé dès avril d'y reconnaître un Etat palestinien, même s'il avait depuis émis plusieurs conditions qui sonnaient parfois comme une volonté de temporiser sur ce pas diplomatique retentissant de la part de la France.

Il a assuré vendredi que le report est dû à des "raisons logistiques et sécuritaires" qui empêchent plusieurs dirigeants arabes ou le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de se rendre à New York, en raison de l'escalade entre l'Iran et Israël qui a provoqué la fermeture de l'espace aérien dans plusieurs pays du Moyen-Orient. La conférence aura toutefois lieu "au plus vite", a-t-il garanti, promettant de fixer une nouvelle date "dès les prochains jours".