Dangereuse escalade de la tension à la frontière entre le Liban et Israël

Les drapeaux de la Palestine (en bas) et du Hezbollah (en haut) flottent au premier plan dans la plaine de Khiam, au sud du Liban, avec la ville de Metula, au nord d'Israël, à l'arrière-plan, le 10 octobre 2023. (AFP).
Les drapeaux de la Palestine (en bas) et du Hezbollah (en haut) flottent au premier plan dans la plaine de Khiam, au sud du Liban, avec la ville de Metula, au nord d'Israël, à l'arrière-plan, le 10 octobre 2023. (AFP).
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Publié le Dimanche 15 octobre 2023

Dangereuse escalade de la tension à la frontière entre le Liban et Israël

  • Ces craintes ont été renforcées dimanche par des avertissements de Téhéran, parrain du Hezbollah, sur un possible «élargissement du conflit»
  • Washington de son côté a dit redouter une «escalade» et une «possible implication de l'Iran»

BEYROUTH : La tension monte dangereusement à la frontière entre le Liban et Israël, où les accrochages meurtriers se multiplient entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne, faisant craindre une escalade régionale de la guerre entre Israël et le Hamas.

Ces craintes ont été renforcées dimanche par des avertissements de Téhéran, parrain du Hezbollah, sur un possible "élargissement du conflit".

Washington de son côté a dit redouter une "escalade" et une "possible implication de l'Iran".

Israël-Hamas: la Maison Blanche redoute une «escalade» et une possible «implication de l'Iran»

Les Etats-Unis craignent que le conflit entre Israël et le Hamas ne connaisse une "escalade", a affirmé dimanche le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, disant également redouter une possible "implication de l'Iran".

"Il existe un risque d'escalade à ce conflit, d'ouverture d'un second front au nord, et bien sûr de l'implication de l'Iran", a déclaré Jake Sullivan lors d'une interview à la chaîne CBS.

Le conseiller de Joe Biden a affirmé que les Etats-Unis ne pouvaient pas "écarter l'hypothèse que l'Iran décide de s'impliquer directement d'une manière ou d'une autre".

"C'est un risque, et c'est un risque dont nous sommes conscients depuis le début" du conflit, a-t-il ajouté.

"C'est pourquoi le président a agi aussi rapidement et de manière résolue pour déplacer un porte-avions en Méditerranée orientale, pour avoir des avions dans le Golfe, car il a envoyé un message très clair à tout Etat ou entité qui chercherait à tirer profit de cette situation", a encore déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a annoncé samedi l'envoi par les Etats-Unis d'un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de "dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre".

L'USS Eisenhower et ses navires d'escorte rejoindront un premier porte-avions - l'USS Gerald R. Ford - déployé dans la région après l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a également affirmé dimanche que les Etats-Unis étaient "inquiets" à propos de ce conflit.

"Nous ne voulons pas voir un autre groupe terroriste comme le Hezbollah l'étendre et ouvrir de (nouveaux) fronts", a-t-il déclaré dans une interview à Fox News.

Tout puissant au Liban, le Hezbollah pro-iranien a revendiqué plusieurs tirs sur des positions israéliennes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

"Bien sûr, l'Iran est largement complice, et cela a permis au Hamas de fonctionner et d'être capable de mener les attaques terroristes qu'ils ont menées", a ajouté le porte-parole.

John Kirby a cependant réitéré que les Etats-Unis n'avait pas de renseignements permettant d'indiquer "une participation précise de l'Iran dans l'attaque" du Hamas le 7 octobre.

Sur le terrain, les affrontements et tentatives d'infiltration en Israël depuis le Liban se multiplient.

Dimanche, un civil israélien a été tué et plusieurs autres blessés à Shtula, dans le nord d'Israël, par un tir de missile revendiqué par le Hezbollah, allié du Hamas palestinien en guerre contre Israël.

L'armée israélienne a riposté en visant des positions du Hezbollah dans le sud du Liban. Elle a également fermé la zone frontalière aux civils dans un rayon de quatre kilomètres sur son territoire.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, les accrochages à la frontière ont fait une dizaine de morts côté libanais, et au moins deux côté israélien.

Il s'agit en majorité de combattants du côté libanais, mais des civils ont également été tués, dont un journaliste de Reuters vendredi, et un couple du village de Chebaa samedi.

Cette montée de la tension fait craindre l'ouverture d'un nouveau front avec une entrée dans le conflit du tout puissant Hezbollah pro-iranien, qui pourrait entraîner le Liban dans la guerre.

L'incident de dimanche est "un degré de plus sur l'échelle de l'escalade. Un petit degré, mais dans ce genre de situation les petits détails ont une énorme importance", prévient sur le réseau X le spécialiste d'International Crisis group (ICG) Heiko Wimmen.

Appels à la retenue

Depuis le 7 octobre, plus de 1 300 personnes ont été tuées en Israël lors de l'attaque des commandos du Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et 126 personnes enlevées par le Hamas.

La riposte israélienne a tué plus de 2 300 personnes, dont plus de 700 enfants, dans la bande de Gaza.

Face au spectre d'un embrasement régional, les appels se multiplient de partout pour exhorter le Liban, déjà meurtri par plusieurs guerres avec Israël et rongé par une crise sociale et économique majeure, à se tenir à l'écart du conflit.

La France a appelé samedi le Hezbollah et son parrain iranien à la "retenue" afin "d'éviter d'ouvrir un nouveau front dans la région". Washington a également averti il y a quelques jours le Hezbollah de ne pas prendre de "mauvaise décision".

Et la Finul, la force des Nations unies présente depuis 1978 pour faire tampon entre Israël et le Liban, toujours techniquement en état de guerre, multiplie ces derniers jours les communiqués alarmistes. Elle a notamment mis en garde vendredi contre une situation qui pourrait devenir "hors de contrôle".

Aux premiers jours du conflit en Israël, l'intervention du Hezbollah était restée assez limitée.

Mais de nombreux analystes estiment que l'invasion terrestre d'Israël dans le nord de la bande de Gaza, qui semble imminente, pourrait constituer le déclencheur d'une intervention du Hezbollah.

Lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens vendredi à Beyrouth, le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé que le mouvement était prêt à intervenir "au moment propice", sous les cris de ses partisans appelant à frapper Israël.

"J'espère que la guerre va venir au Liban", affirmait à l'AFP Najwa Ali, une Palestinienne de 57 ans née à Beyrouth, dont un des fils, membre du Hezbollah, a été tué en Syrie.

Beaucoup de Libanais, qui gardent le souvenir terrible de la dernière guerre avec Israël en 2006, redoutent cependant un nouveau conflit.

La guerre avait alors fait 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, militaires pour la plupart.

"Nous sommes épuisés, fatigués", confiait récemment à l'AFP Kamleh Abu Khalil, une septuagénaire vivant dans le sud du Liban.


Le tourisme local en Arabie saoudite : Un essor grâce aux voyages de l'Aïd

Les voyages intérieurs ont augmenté ces dernières années, l'Aïd Al-Fitr devenant une période de pointe pour le tourisme local. Shutterstock.
Les voyages intérieurs ont augmenté ces dernières années, l'Aïd Al-Fitr devenant une période de pointe pour le tourisme local. Shutterstock.
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  • Une préférence croissante pour les destinations locales est en train de remodeler le marché, les résidents recherchant des expériences immersives dans le paysage touristique du pays.
  • Selon le dernier rapport d'Almosafer sur les tendances du voyage publié en janvier, le Royaume a connu une augmentation de 45% des réservations de vols intérieurs en 2024.

RIYAD : Le secteur du tourisme local de l'Arabie saoudite connaît une forte augmentation des voyages pendant l'Aïd Al-Fitr, ce qui donne un nouvel élan à l'industrie de l'hôtellerie et de la restauration. Une préférence croissante pour les destinations locales est en train de remodeler le marché, les résidents recherchant des expériences immersives dans le paysage touristique du pays.

Selon le dernier rapport d'Almosafer sur les tendances du voyage publié en janvier, le Royaume a connu une augmentation de 45% des réservations de vols intérieurs en 2024, grâce à l'expansion de l'offre touristique et à une plus grande connectivité par le biais des transporteurs à bas prix.

Les voyages intérieurs ont augmenté ces dernières années, l'Aïd Al-Fitr étant devenu une période de pointe pour le tourisme local, a déclaré Nicolas Mayer, partenaire de PwC au Moyen-Orient et responsable mondial du secteur du tourisme. Il a noté que les réservations de vols intérieurs ont augmenté de 45% d'une année sur l'autre en 2024, soulignant une préférence croissante pour l'exploration locale.

"Ce changement s'explique par plusieurs raisons. Tout d'abord, le Royaume a fait d'énormes progrès dans l'amélioration de son offre touristique. Avec des options de vol plus abordables grâce aux transporteurs à bas prix, les voyages sont devenus beaucoup plus accessibles", a déclaré M. Mayer.

Le rapport fait état d'une augmentation de 39% des réservations de nuitées dans le pays, tandis que les réservations combinées de vols locaux et d'hôtels représentent plus de 40% du marché du voyage, soit une augmentation de 11% par rapport à l'année précédente.

L'essor des voyages intérieurs est stimulé par un plus large éventail de destinations, d'hébergements et d'expériences qui attirent les visiteurs de loisirs. Les voyages en famille et en groupe ont été les principaux moteurs, les réservations dans ces secteurs ayant grimpé de plus de 70%.

Les mégaprojets de l'Arabie saoudite, dont NEOM, une ville futuriste sur la mer Rouge, et The Red Sea Project, qui se concentre sur le tourisme de luxe et l'écotourisme, alimentent également la croissance du tourisme intérieur. Les sites culturels comme AlUla, connu pour son héritage nabatéen, et Diriyah, le lieu de naissance de l'État saoudien, font l'objet d'une restauration importante pour offrir aux visiteurs de riches expériences historiques et culturelles.

"L'Aïd Al-Fitr est un moment privilégié pour les familles et la culture, et il encourage les voyages et les expériences nouvelles. C'est une excellente occasion de découvrir la riche culture de l'Arabie saoudite et ses joyaux cachés, ici même, dans notre pays", a-t-il ajouté.

M. Mayer a souligné l'investissement massif de l'Arabie saoudite dans les infrastructures touristiques dans le cadre de la Vision 2030, qui permet aux résidents d'explorer plus facilement de nouvelles destinations.

Le ministre du tourisme du Royaume, Ahmed Al-Khateeb, a récemment déclaré que le nombre d'hébergements touristiques devrait doubler au cours de la prochaine décennie. Le pays compte actuellement environ 400 000 chambres d'hôtes, et devrait en compter 800 000 d'ici à 2030. M. Al-Khateeb a réitéré l'objectif de l'Arabie saoudite de devenir l'une des sept premières destinations touristiques au monde d'ici à la fin de la décennie.

À l'Université du roi Abdallah pour la science et la technologie, les responsables ont observé une augmentation significative des réservations pour les familles et les groupes, qui ont augmenté de plus de 70% dans les principales catégories de voyageurs.

Nour El-Shikh, spécialiste des médias et des relations publiques dans le domaine de la marque et de la communication globales à la KAUST, a déclaré que les groupes de voyageurs gravitent autour des destinations qui offrent des événements et des expériences distinctifs.

"Si les grandes villes comme La Mecque, Riyad et Djeddah restent populaires, des sites émergents comme Abha, Al Jubail, Jizan, Tabuk et Hail attirent de plus en plus l'attention pour leurs paysages et leurs activités uniques", a affirmé Mme El-Shikh.

AlUla, un site classé par l'UNESCO, est également devenu une destination nationale et internationale de premier plan, signe de l'investissement continu de l'Arabie saoudite dans la diversification de son attrait touristique.

"Cela a favorisé une nouvelle appréciation du riche patrimoine culturel et de la beauté naturelle du Royaume. La combinaison d'infrastructures améliorées, d'une plus grande accessibilité et d'un accent croissant sur les activités familiales a rendu l'exploration des destinations locales plus attrayante que jamais", a ajouté Mme El-Shikh.

Le train Haramain, qui relie Médine, Djeddah et La Mecque, est un autre exemple de la manière dont l'Arabie saoudite réduit le trafic automobile et améliore l'accès aux deux villes les plus sacrées de l'Islam.

Nicolas Mayer, associé de PwC au Moyen-Orient, responsable mondial de l'industrie du tourisme. (Photo Fournie).
Nicolas Mayer, associé de PwC au Moyen-Orient, responsable mondial de l'industrie du tourisme. (Photo Fournie). 

Hôtels et centres de villégiature s'adaptent à la demande

Avec l'augmentation du nombre de voyageurs nationaux, le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite évolue pour répondre à l'évolution des préférences. Mayer a souligné que les hôtels et les centres de villégiature se concentrent sur des expériences personnalisées plutôt que sur une simple augmentation de la capacité d'accueil.

"Prenons l'exemple de l'Aïd. C'est une période où les familles veulent être ensemble, profiter des traditions et se faire des souvenirs. Les opérateurs s'en rendent compte et proposent des forfaits et des programmes plus significatifs, qu'il s'agisse de repas inspirés par la culture, d'activités pour les enfants ou même de petites attentions qui reflètent l'esprit de la fête", a-t-il précisé.

La demande d'hébergements alternatifs augmente également, les locations de vacances, les villas et les hôtels-appartements gagnant en popularité, en particulier auprès des familles. Par ailleurs, l'innovation numérique joue un rôle essentiel dans l'amélioration de l'expérience de voyage.

"Si le processus de réservation n'est pas fluide ou si le service n'est pas réactif, les gens le remarquent. La technologie n'est plus un atout, elle est attendue", a noté Mayer.

Mme El-Shikh se fait l'écho de ce sentiment, soulignant que de nombreux établissements s'agrandissent et se rénovent pour accueillir des groupes plus importants. "Ils proposent également des forfaits spéciaux pour l'Aïd avec des activités familiales, des événements culturels et des expériences culinaires traditionnelles", a-t-elle signalé.

Les applications mobiles, les visites virtuelles et les méthodes de paiement transparentes telles qu'Apple Pay et les options "acheter maintenant, payer plus tard" façonnent également le comportement des consommateurs. La durabilité et les pratiques écologiques deviennent une priorité, s'alignant sur les valeurs des voyageurs modernes.

L'avenir du tourisme local

Le marché du tourisme local de l'Arabie saoudite est appelé à se transformer davantage, sous l'impulsion de la technologie et de l'évolution des attentes des consommateurs. Mayer s'attend à une demande croissante d'expériences personnalisées, culturellement immersives et transparentes.

"Du côté des entreprises, je constate que l'on consacre beaucoup d'énergie à la création de voyages plus personnalisés et assistés par la technologie. Les voyageurs s'attendent à des réservations faciles, à des outils numériques utiles et à des recommandations pertinentes. Il ne s'agit plus seulement d'avoir un site web ou une application, mais d'utiliser la technologie pour anticiper ce que les gens veulent avant même qu'ils ne le demandent", a-t-il expliqué.

L'expansion du tourisme au-delà des centres urbains bien connus ouvre également de nouvelles perspectives. "De plus en plus de régions du Royaume commencent à proposer ce type d'expériences. Nous sortons des villes connues, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour le tourisme local", a également indiqué Mayer.

Mme El-Shikh a mis en évidence une tendance croissante au voyage expérientiel, où les visiteurs recherchent des expériences culturelles immersives. "Les parties prenantes développent des offres uniques qui mettent en valeur la diversité du patrimoine et des paysages naturels du Royaume", a-t-elle déclaré.

De nouvelles infrastructures alimentent la demande

L'expansion des infrastructures du Royaume change la donne pour le tourisme local. Mme Mayer a noté que les investissements dans les routes, les aéroports et les transports publics rendent plus accessibles des destinations autrefois éloignées.

"Il ne s'agit pas seulement de construire de nouveaux aéroports ou de nouvelles routes, mais aussi d'ouvrir de nouvelles régions du pays que les gens n'auraient peut-être pas explorées auparavant", a-t-elle confirmé.

Les entreprises tirent parti de cette dynamique en concevant des expériences liées à la culture locale. "Autour de l'Aïd en particulier, nous voyons de plus en plus d'entreprises profiter de cette dynamique. Elles créent des expériences liées à un lieu, qu'il s'agisse d'un festival culturel, d'une activité familiale ou d'un site patrimonial magnifiquement restauré qui raconte une histoire locale. Ces points de contact trouvent un écho auprès des voyageurs parce qu'il ne s'agit pas seulement de loisirs, mais aussi d'une expérience personnelle", explique Mayer.

Mme El-Shikh a également ajouté que les activités sur place, telles que les visites guidées, les sports d'aventure et les expériences culturelles, sont au cœur du voyage et renforcent l'engagement avec les communautés locales. "En collaborant avec les artisans locaux, les institutions culturelles et les sites patrimoniaux, les entreprises touristiques créent des expériences uniques qui trouvent un écho auprès des résidents et les encouragent à apprécier leur propre patrimoine culturel", a-t-elle noté.

Alors que l'Arabie saoudite continue de développer son secteur touristique, l'accent mis sur les voyages intérieurs devrait stimuler une croissance soutenue, faisant de l'Aïd Al-Fitr une pierre angulaire de l'évolution du paysage touristique du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La pression militaire sur le Hamas « fonctionne » selon Natanyahu

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé  dimanche que la pression militaire accrue d'Israël sur le Hamas à Gaza « fonctionnait ».
  • « Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront alors autorisés à partir ».

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé  dimanche que la pression militaire accrue d'Israël sur le Hamas à Gaza « fonctionnait », insistant sur le fait que le mouvement islamiste palestinien devait rendre ses armes.

« En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (...) Nous négocions sous le feu des projecteurs. Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître dans le cadre des négociations", a-t-il ajouté.

« Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront alors autorisés à partir ».

Alors que les médiateurs (l'Égypte, le Qatar et les États-Unis) tentent toujours de rétablir le cessez-le-feu et d'obtenir la libération des otages israéliens toujours détenus à Gaza, un haut responsable du Hamas a déclaré samedi que le groupe avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et a exhorté Israël à la soutenir.

Un haut responsable du Hamas a déclaré samedi que le groupe avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et a exhorté Israël à la soutenir.

Le bureau de M. Netanyahu a confirmé la réception de la proposition et a déclaré qu'Israël avait soumis une contre-proposition, sans autre précision. 

M. Netanyahu a indiqué dimanche qu'Israël assurerait la sécurité à Gaza et « permettrait la mise en œuvre du plan Trump - le plan de migration volontaire ».

« C'est le plan. Nous ne le cachons pas et sommes prêts à en discuter à tout moment », a-t-il conclu.

Quelques jours après son entrée en fonction, le président américain Donald Trump avait annoncé un plan visant à déplacer les plus de deux millions d'habitants de Gaza dans les pays voisins, l'Égypte et la Jordanie.

Ces derniers avaient rejeté cette idée et l'annonce américaine a été vivement critiquée par une grande partie de la communauté internationale.

Une trêve fragile qui avait permis des semaines de calme relatif dans la bande de Gaza s'est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses bombardements aériens et son offensive terrestre dans le territoire palestinien.

Dimanche, des frappes aériennes sur la zone de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont tué au moins 17 personnes, « pour la plupart des enfants et des femmes », selon l'hôpital Nasser.


L'armée israélienne affirme avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen

Des soldats de l'armée israélienne marchent dans une position le long de la frontière sud d'Israël (AFP)
Des soldats de l'armée israélienne marchent dans une position le long de la frontière sud d'Israël (AFP)
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  • « Suite aux sirènes qui ont retenti il y a peu dans plusieurs régions d'Israël, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par l'IAF
  • Plus tard dans la journée, les rebelles houthis du Yémen ont annoncé le lancement d'un « missile balistique », de facture iranienne, vers l'aéroport Ben Gourion, a déclaré leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen après avoir déclenché des sirènes d'alerte aérienne dans plusieurs régions du pays, les Houthis déclarant de leur côté avoir visé l'aéroport Ben Gourion, proche de Tel-Aviv.

« Suite aux sirènes qui ont retenti il y a peu dans plusieurs régions d'Israël, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par l'IAF (armée de l'air israélienne, NDLR) avant de pénétrer en territoire israélien », a indiqué l'armée dans un communiqué.

Plus tard dans la journée, les rebelles houthis du Yémen ont annoncé le lancement d'un « missile balistique », de facture iranienne, vers l'aéroport Ben Gourion, a déclaré leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et, en mer Rouge, zone essentielle pour le commerce mondial  contre des navires auxquels ils reprochent divers liens avec Israël.

Ces attaques avaient cessé avec la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, mais les Houthis, qui ont revendiqué la reprise de leurs tirs sur Israël, ont promis de les intensifier tant que ce pays continuerait ses frappes sur Gaza.

Les rebelles avaient suspendu leur campagne pendant la trêve de plusieurs semaines à Gaza, qui a pris fin le 18 mars lorsque Israël a repris ses bombardements sur le territoire palestinien.