A la fête de l'Humanité, Roussel veut une «gauche du travail et pas des allocs»

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, prononce un discours lors des universités d'été du PCF à Strasbourg, dans l'est de la France, le 27 août 2022. (PATRICK HERTZOG / AFP)
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, prononce un discours lors des universités d'été du PCF à Strasbourg, dans l'est de la France, le 27 août 2022. (PATRICK HERTZOG / AFP)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

A la fête de l'Humanité, Roussel veut une «gauche du travail et pas des allocs»

  • Selon le communiste, «la gauche doit défendre le travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minimas sociaux et revenus de substitution»
  • «Le sujet n'est pas d'augmenter les minimas sociaux mais de sortir des minimas sociaux», a aussi estimé M. Roussel

BRÉTIGNY-SUR-ORGE, France : Le patron et ancien candidat à la présidentielle du PCF, Fabien Roussel, a déclaré vendredi à la fête de l'Humanité que «la gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minimas sociaux».

En accueillant les journalistes sur le nouveau site de la fête, situé à Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne, le député réélu a dit sa fierté d'avoir remporté l'une des «15 circonscriptions les plus fortes de l'extrême droite» celle de Saint-Amand-les-Eaux près de Valenciennes.»Pour être rescapé, il a fallu que j'entende... Il y a des discours (à gauche) qui ne passent pas» auprès des électeurs, a souligné Fabien Roussel.

Ainsi, «les Français nous parlent d'assistanat en nous disant qu'ils travaillent et que eux (les bénéficiaires de minimas sociaux, NDLR), ne travaillent pas», a-t-il ajouté.

Selon le communiste, «la gauche doit défendre le travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minimas sociaux et revenus de substitution». «Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage», a-t-il insisté.

«Il est vrai qu'une partie de la population n'a pas suivi la gauche» et il faut «restaurer sa confiance», a réagi le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Mais selon lui une «République du travail» n'est pas incompatible avec «la protection de l'assurance chômage».

«Il ne faut pas opposer ceux qui sont dans l'emploi et ceux qui ne le sont pas», a estimé le bras droit de Julien Bayou à EELV, Léa Balage El-Mariky. «Nous les Verts, nous voulons promouvoir autre chose que l'émancipation par le travail salarié», a-t-elle ajouté.

Fabien Roussel a expliqué s'opposer à une mesure défendue par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec laquelle ils sont alliés dans la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes): «Je ne partage pas la proposition de garantie d'emploi, on va se couper du monde ouvrier, qui travaille dur!»

Dans son programme présidentiel, Jean-Luc Mélenchon proposait une garantie d'emploi, rémunérée au Smic par l'Etat dans les secteurs de la transition écologique ou du social pour tout chômeur de longue durée volontaire.

«Tendre vers le plein-emploi passe par un État employeur en dernier ressort», a défendu auprès de l'AFP la députée LFI Danielle Simonnet.

«Le sujet n'est pas d'augmenter les minimas sociaux mais de sortir des minimas sociaux», a aussi estimé M. Roussel.

Le secrétaire national du PCF a estimé que la Nupes devait aller dans cette direction, et aussi «aller au-delà des quatre forces» (LFI, PS, EELV, PCF), notamment en direction des mouvements sociaux. Car «un homme de gauche qui tire un bilan globalement positif des législatives alors qu'il y a 89 députés RN a un peu de caca dans les yeux».


Macron: La France va reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU

A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet. (AFP)
A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet. (AFP)
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  • La France va reconnaître l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux
  • La France coprésidera alors avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien

PARIS: La France va reconnaître l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux.

"Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l'Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain", écrit le chef de l'Etat français sur X et Instagram.

La France coprésidera alors avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien.

Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l'Iran. Dans l'intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.

A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet.

"L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue", a martelé le président français sur X.

Dans ce contexte, "il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient", a-t-il ajouté.

En franchissant le pas de la reconnaissance, la France entend "apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient" et "mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part", écrit également Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

 


Diplomatie: Jean-Noël Barrot reçoit le chef de la diplomatie saoudienne à Paris

Photo d'archives la rencontre en mai dernier entre MM. Barrot et Farhane. (AFP)
Photo d'archives la rencontre en mai dernier entre MM. Barrot et Farhane. (AFP)
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  • Lors de cet entretien, les deux ministres ont échangé sur les principaux dossiers régionaux. Ils ont réaffirmé leur volonté commune de contribuer activement à la résolution des crises au Moyen-Orient
  • Face à la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, Paris et Riyad ont appelé Israël à lever sans délai les obstacles entravant l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire, en coordination avec l’ONU et les ONG internationales


RIYAD: Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a accueilli mercredi 23 juillet à Paris son homologue saoudien, le prince Faisal ben Farhane Al Saoud. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre la France et l’Arabie saoudite, qualifiées par les deux parties de « profondes et durables » dans tous les domaines de coopération.

Lors de cet entretien, les deux ministres ont échangé sur les principaux dossiers régionaux. Ils ont réaffirmé leur volonté commune de contribuer activement à la résolution des crises au Moyen-Orient, dans le respect du droit international, et de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région.

Au cœur de leurs discussions figurait notamment la situation au Proche-Orient. À quelques jours de la conférence internationale sur la mise en œuvre de la solution à deux États, prévue à New York du 28 au 30 juillet sous co-présidence française et saoudienne, les deux responsables ont exprimé leur espoir de parvenir à des engagements concrets pour permettre à Israël et à un futur État palestinien de coexister pacifiquement. Ils ont également exprimé leur soutien aux efforts des médiateurs égyptien, qatarien et américain en faveur d’un cessez-le-feu durable à Gaza et de la libération des otages.

Face à la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, Paris et Riyad ont appelé Israël à lever sans délai les obstacles entravant l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire, en coordination avec l’ONU et les ONG internationales.

La situation en Syrie a également été abordée. Les ministres ont fait part de leur vive inquiétude face aux affrontements récents dans la région de Soueïda, exhortant les parties au respect du cessez-le-feu instauré le 19 juillet. Ils ont insisté sur la nécessité de protéger les civils en toutes circonstances, et appelé les autorités syriennes à renouer le dialogue avec les représentants locaux pour parvenir à un accord durable. Ils ont également plaidé pour que toute la lumière soit faite sur les exactions contre les civils et que les responsables soient jugés, conformément à la Déclaration de Paris sur la Syrie signée le 13 février dernier.

Concernant le Liban, les deux diplomates ont réitéré leur soutien aux autorités libanaises dans la mise en œuvre rapide des réformes indispensables au redressement du pays. Jean-Noël Barrot a souligné l’importance du respect du cessez-le-feu et des engagements pris par le Liban et Israël, rappelant l’implication de la France, en coordination avec les États-Unis et la FINUL, pour assurer la stabilité du Sud-Liban.

Enfin, sur le dossier iranien, Paris et Riyad ont rappelé leur attachement à une reprise rapide de la coopération entre Téhéran et l’Agence internationale de l’énergie atomique. Ils ont appelé à relancer les négociations en vue d’un accord robuste, vérifiable et durable encadrant le programme nucléaire iranien et les activités jugées déstabilisatrices de la République islamique.


Macron reçoit Salam à l'Elysée

Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban.
Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban.
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  • Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban
  • Les deux dirigeants évoqueront également la nécessité d’un respect plein et entier du cessez-le-feu, en particulier en ce qui concerne le retrait complet des forces israéliennes

PARIS: Emmanuel Macron recevra M. Nawaf Salam, Président du Conseil des ministres du Liban, au Palais de l’Élysée ce jeudi 24 juillet.

Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban. Les échanges porteront notamment sur la sécurité, la stabilité du pays et la poursuite des réformes économiques indispensables à la pleine restauration de sa souveraineté et de sa prospérité.

Les deux dirigeants évoqueront également la nécessité d’un respect plein et entier du cessez-le-feu, en particulier en ce qui concerne le retrait complet des forces israéliennes. Le renforcement des forces armées libanaises, la coopération avec la FINUL – à laquelle la France continue de contribuer activement – ainsi que les priorités régionales communes seront également abordés.

Ils discuteront des grands défis auxquels fait face le Proche et le Moyen-Orient, en particulier les conséquences de la guerre en Iran et à Gaza, ainsi que les récents affrontements en Syrie. Le Président de la République et le Président du Conseil des ministres souligneront l’impératif de cessation des hostilités complète dans la région pour protéger les civils et l’urgence absolue d’un acheminement massif et sans entrave de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.