Chasseur de grottes en Slovénie, paradis des spéléologues

Plus de 14 000 grottes ont déjà été cartographiées dans ce pays d'Europe centrale certes petit par la taille - 20 300 kilomètres carrés - mais dont les entrailles constituent un réseau exceptionnel de galeries et de salles enfouies. (Photo, AFP)
Plus de 14 000 grottes ont déjà été cartographiées dans ce pays d'Europe centrale certes petit par la taille - 20 300 kilomètres carrés - mais dont les entrailles constituent un réseau exceptionnel de galeries et de salles enfouies. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 15 août 2021

Chasseur de grottes en Slovénie, paradis des spéléologues

  • L'engouement des deux millions de Slovènes pour les abîmes remonte à loin: Vilenica, la plus ancienne grotte d'Europe, se visite depuis 1633!
  • «Le monde karstique est exactement comme peut l'être l'espace: c'est un environnement inconnu dans lequel vous ne savez pas à quoi vous attendre à la prochaine étape»

ORLEK: Une simple fissure dans le sol, des herbes folles vacillant sous la pression des courants d'air souterrains, et voilà Ludvik Husu, un retraité slovène passionné des profondeurs, sur la piste d'une nouvelle grotte.


En 50 ans d'une inlassable quête, il ne compte plus les cavités qu'il a découvertes dans la spectaculaire région du Karst, où les premiers animaux cavernicoles au monde ont été observés il y a environ deux siècles.


Plus de 14 000 grottes ont déjà été cartographiées dans ce pays d'Europe centrale certes petit par la taille - 20 300 kilomètres carrés - mais dont les entrailles constituent un réseau exceptionnel de galeries et de salles enfouies.

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Mettre la main sur un lieu inconnu, creuser puis descendre, muni de cordes et d'une lampe frontale, c'est pour lui comme dégoter un trésor. Qui sait ce qui repose sous terre depuis des millénaires? (Photo, AFP)


"C'est l'hiver qu'on a le plus de chances de tomber sur un site encore inexploré", quand les températures extérieures sont plus fraîches que sous la surface, créant des remontées d'air chaud, explique à l'AFP le sexagénaire.


Récemment, il a déniché une grotte de 60 mètres de profondeur et l'a baptisée du nom de son fils, Matej. 

« Un monde nouveau » 
Mû par une "curiosité" insatiable, Ludvik Husu aime arpenter ces terres pleines de surprises, à la frontière avec l'Italie, les yeux rivés au sol, à la recherche d'indices. 

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(Photo, AFP)


Mettre la main sur un lieu inconnu, creuser puis descendre, muni de cordes et d'une lampe frontale, c'est pour lui comme dégoter un trésor. Qui sait ce qui repose sous terre depuis des millénaires? 


L'engouement des deux millions de Slovènes pour les abîmes remonte à loin: Vilenica, la plus ancienne grotte d'Europe, se visite depuis 1633!


On y trouve aussi les plus longues du continent: le réseau de Postojna, qui s'étend sur 24 kms.


Il fut découvert en 1818, quand la Slovénie était sous le contrôle des Habsbourg, grâce au lampiste Luka Cec, chargé de préparer l'éclairage d'une visite de l'empereur autrichien François Ier. "Il y a ici un monde nouveau, il y a ici un paradis!", se serait-il alors exclamé.


Plus tard, il y trouvera "le premier animal cavernicole, le coléoptère Leptodirus hochenwartii", explique à l'AFP le guide Stanislav Glazar.

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Passages secrets reliés à un château, lieu de remise d'un prix littéraire, concerts de musique classique ou même matchs de basket: il y en a pour tous les goûts dans les grottes slovènes, devenues un atout touristique. (Photo, AFP)

Mission d'astronautes 
On sait désormais que ce berceau de la biospéléologie abrite plus de 150 espèces, parmi lesquelles les fameux protées anguillards aux allures de "bébés dragons" avec leur forme allongée, leur gueule carrée et leur couleur rose.


Cet animal aquatique "peut vivre jusqu'à 100 ans, atteindre une longueur de 25 à 35 cm et rester sans nourriture pendant presque 12 ans. C'est fantastique", s'enthousiasme M. Glazar, intarissable sur le sujet. 


Postojna vit aussi apparaître le premier train touristique souterrain, en 1872, qui se faufile entre de multiples "stalagtiques, stalagmites, colonnes, piliers et draperies".


Passages secrets reliés à un château, lieu de remise d'un prix littéraire, concerts de musique classique ou même matchs de basket: il y en a pour tous les goûts dans les grottes slovènes, devenues un atout touristique.

Les astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA) s'aventurent également dans ces espaces confinés. 

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Les astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA) s'aventurent également dans ces espaces confinés. (Photo, AFP)


Ils forment un terrain d'entraînement "exceptionnel", souligne Tomaz Zorman, responsable des grottes de Skocjan, un site classé au patrimoine de l'Unesco qui a accueilli une mission en 2019.


"Le monde karstique est exactement comme peut l'être l'espace: c'est un environnement inconnu dans lequel vous ne savez pas à quoi vous attendre à la prochaine étape", détaille-t-il, du sommet d'un vertigineux canyon souterrain.


Un univers des ténèbres qui n'effraie pas le téméraire Ludvik Husu, au moment d'explorer des terrains vierges: "je ne ressens aucune crainte. Les peureux n'ont qu'à rester chez eux".


L'Arabie saoudite s'apprête à accueillir la Semaine de l'art de Riyad

La Commission des arts visuels se prépare au lancement de la toute première Semaine de l'art de Riyad, une semaine de célébration de la scène artistique dynamique d'Arabie saoudite, qui débutera dimanche et se poursuivra jusqu'au 13 avril. (Commission saoudienne des arts visuels)
La Commission des arts visuels se prépare au lancement de la toute première Semaine de l'art de Riyad, une semaine de célébration de la scène artistique dynamique d'Arabie saoudite, qui débutera dimanche et se poursuivra jusqu'au 13 avril. (Commission saoudienne des arts visuels)
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  • Placée sous le thème « At The Edge », l'édition inaugurale se déroulera dans les principaux lieux culturels de la capitale.
  • L'événement réunira des galeries, des artistes, des institutions, des collectionneurs et des amateurs d'art locaux, régionaux et internationaux de premier plan.

RIYAD : La Commission des arts visuels se prépare au lancement de la toute première Semaine de l'art de Riyad, une semaine de célébration de la scène artistique dynamique de l'Arabie saoudite, qui débutera dimanche et se poursuivra jusqu'au 13 avril, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Placée sous le thème « At The Edge », l'édition inaugurale se déroulera dans les principaux lieux culturels de la capitale, notamment le JAX District et l'Al-Mousa Center.

L'événement réunira des galeries, des artistes, des institutions, des collectionneurs et des amateurs d'art locaux, régionaux et internationaux de premier plan.

L'exposition phare présentera des œuvres de plus de 45 galeries, explorant les dialogues culturels entre l'Arabie saoudite, le Moyen-Orient élargi et le paysage mondial de l'art contemporain. 

L'exposition s'articulera autour de trois thèmes , la vie quotidienne, les paysages et les motifs afin de mettre en évidence l'intersection de la tradition et de l'innovation dans la culture visuelle saoudienne.

Le centre Al-Mousa, devenu un centre artistique florissant, accueillera plus de 15 expositions spécialement conçues, tandis que le district JAX présentera également « Collections in Dialogue », un trio d'expositions élaboré avec des institutions culturelles de premier plan et des collectionneurs privés.

Outre les expositions, la semaine de l'art de Riyad comprendra une série de conférences et d'ateliers qui aborderont des questions contemporaines dans le domaine des arts visuels dans tout le Royaume et au-delà.

Selon la Commission des arts visuels, l'initiative vise à cultiver un environnement artistique dynamique et collaboratif, tout en honorant le patrimoine artistique de l'Arabie saoudite et son avenir créatif en pleine évolution. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Semaine de l'art de Riyad : œuvres sélectionnées d'artistes saoudiens participant à l'édition inaugurale

Une œuvre de Bashaer Hawsawi à la Semaine de l'art de Riyad. (Photo Fournie)
Une œuvre de Bashaer Hawsawi à la Semaine de l'art de Riyad. (Photo Fournie)
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  • Des œuvres sélectionnées de certains des artistes saoudiens pour l'inauguration de cette semaine artistique.

RIYADH : Des œuvres sélectionnées de certains des artistes saoudiens participant à l'édition inaugurale de la Semaine de l'art de Riyad, qui débute le 6 avril.

Maha Malluh 

X-Rayed 1

L'artiste originaire du Najd est l'une des figures les plus significatives de la scène contemporaine du Royaume. Plusieurs de ses œuvres seront exposées à l'AWR. Celle-ci est issue de sa série "X-Rayed", dans laquelle Malluh a utilisé des images provenant d'un véritable scanner à rayons X des bagages d'un véritable passager, comme on le verrait à la sécurité de l'aéroport lorsque les biens sont "ciblés et examinés à la loupe", a écrit l'artiste. "Ce qui rend ces images encore plus étranges, c'est que les valises contiennent des cassettes (étiquetées en arabe) qui sont liées à des interprétations dogmatiques de la pratique islamique", poursuit-elle. "Ce sont ces idées, lorsqu'elles sont exportées, qui ont conduit à plusieurs maux sociaux, y compris l'exportation de pensées extrêmes et de philosophies rigides. Comme beaucoup d'autres séries de Malluh, "X-Rayed" examine "ma propre culture et sa transformation de la tradition à la modernité".

Lulwah Al-Homoud 

Extrait de "The Language of Existence" (Le langage de l'existence)

Cette œuvre fait partie de la série "The Language of Existence" de l'influente artiste et calligraphe née à Riyad, dans laquelle elle présente des interprétations de la myriade de noms arabes d'Allah. Selon la galerie, cette série "réimagine le langage comme un système visuel universel, transcendant la signification conventionnelle pour créer une nouvelle forme de communication". Al-Homoud a créé ce "langage" en "déconstruisant les lettres de la langue arabe en utilisant des carrés mathématiques pour composer de nouveaux codes pour chaque lettre. Avec ces codes, j'inscris les 99 noms de Dieu", a-t-elle écrit. "Le premier pas vers l'illumination est la recherche de l'intérieur. C'est cette vérité intérieure qui mène à la lumière de la connaissance. Mon art s'intéresse à la véracité intérieure de toute chose. C'est un regard profond sur la création et ses règles cachées qui m'a conduit à la vérité de l'existence..."

Ahmed Mater

Hulm" (Rêve)

Dans son œuvre de 2011 "Cowboy Code II", Ahmed Mater utilisait des capsules de poudre de pistolet en plastique collées sur une planche de bois pour épeler, en anglais, les différentes "règles" qu'il avait imaginées. Dans cette œuvre plus récente, Mater utilise la même technique pour présenter le mot arabe hulm, qui se traduit par "rêve". On ne sait pas s'il s'agit d'une instruction, d'un commentaire sur ce que les visiteurs de Riyad peuvent expérimenter ou d'une explication de son inspiration pour l'œuvre, mais c'est l'une des nombreuses œuvres similaires que le natif de Tabuk, âgé de 45 ans, sans doute l'artiste contemporain saoudien le plus influent, présentera à l'AWR (les autres comprennent "Hurriya" (Liberté) et "Salam" (Paix)).  

 Manal AlDowayan 

Totem 1 (Chères femmes)

L'artiste prolifique née à Dhahran a représenté le Royaume à la Biennale de Venise l'année dernière (avec "Shifting Sands : A Battle Song") et, sans surprise, participe à ce qui est peut-être l'événement artistique le plus important à avoir eu lieu dans le Royaume. Parmi plusieurs de ses œuvres exposées à l'AWR figure cette pièce de 2018, qu'AlDowayan a décrite comme "une tentative de création d'un mémorial permanent d'un moment fragmenté".  

Elle poursuit : "Je regarde les symboles utilisés sur les couvertures des livres écrits par les hommes religieux pour parler des femmes et de leur corps. J'essaie de transformer ces symboles en de nouvelles représentations pour que l'invisible devienne visible". L'œuvre n'est pas, souligne-t-elle, "une tentative de critique ou d'analyse de l'histoire, mais plutôt un totem de guérison qui aide à résoudre le passé afin de s'engager dans le présent et le temps en général".

 Bashaer Hawsawi 


Espace chaud 1

Une grande partie de la pratique de cet artiste visuel basé à Djeddah s'articule autour d'objets trouvés et de techniques mixtes, explorant, selon theartists.net, "les notions d'identité culturelle, de purification, d'appartenance et de nostalgie". Le nettoyage est au cœur de cette œuvre qui, comme plusieurs autres œuvres de Hawsawi, utilise les têtes de balai à poils rouges, familières à tous ceux qui vivent dans le Golfe et représentatives des routines quotidiennes dont Hawsawi s'inspire pour une grande partie de son travail. Cleansing est également porteur d'un symbolisme spirituel - la purification du moi - qui apparaît régulièrement dans l'œuvre de Hawsawi. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Un orchestre célèbre les bandes originales de jeux vidéo populaires à Ithra, en Arabie saoudite.

L'événement qui s'est déroulé à Ithra a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)
L'événement qui s'est déroulé à Ithra a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)
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  • Le spectacle orchestral célèbre les bandes sonores des jeux vidéo les plus populaires et tente de leur insuffler une nouvelle vie.
  • Le concert comprend des arrangements symphoniques et des images HD du jeu.

DHAHRAN : le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale a ouvert ses portes à un événement jeudi.

Tous les soirs au théâtre Ithra (deux représentations sont prévues vendredi), le spectacle orchestral célèbre les bandes sonores des jeux vidéo les plus populaires et tente de leur insuffler une nouvelle vie.

Le concert propose des arrangements symphoniques associés à des images HD du jeu et à des illustrations exclusives de titres populaires tels que League of Legends, Overwatch, Assassin's Creed et The Witcher 3. ***

L'événement a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)
L'événement a permis de découvrir des musiques de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres. (Photo Fournie)

Sergey Smbatyan, fondateur de l'Orchestre symphonique d'État d'Arménie, directeur artistique et chef d'orchestre principal depuis 2005, était présent pour fournir un contexte et des commentaires entre les partitions lors de la soirée d'ouverture.

Avant le spectacle, il s'est adressé à la foule : « Si vous n'êtes pas un joueur, imaginez que vous êtes dans un musée, un musée d'art, mais au lieu qu'un conservateur vous parle des images que vous allez voir sur cet immense écran, laissez ces musiciens vous raconter exactement cette histoire.

« Ce soir, il n'y a pas de bon moment pour applaudir ; il n'y a pas de mauvais moment pour applaudir. Si vous entendez quelque chose que vous aimez de la part de ces musiciens (il fait un geste vers l'orchestre installé sur scène), faites-le-nous savoir.

« Nous allons commencer ce soir par des jeux de rôle, ou RPG, dans lesquels les joueurs incarnent des personnages dans un cadre fictif. Le jeu est axé sur la narration interactive, la prise de décision et la stratégie. »

Paul Blay, un habitant de Dhahran, a emmené ses deux filles, Sylvia, 11 ans, et Celeste, 10 ans, au spectacle.

Père de six enfants, M. Blay a déclaré à Arab News : « Je reçois des courriels à propos d'Ithra : "Je reçois des courriels sur les événements d'Ithra et j'ai vu celui-ci. J'ai pensé que ce serait amusant pour moi et les filles d'y aller. Comme avec toute personne que j'aime, j'ai partagé avec elles les choses que j'apprécie. »

La famille Blay s'est installée dans le Royaume l'année dernière et souhaitait assister à un événement mêlant jeux et musique.

Celeste a déclaré à Arab News : « J'aime beaucoup la musique des jeux vidéo ; elle est vraiment belle et j'aime l'écouter. C'est un peu ce qui m'a poussée à venir ici. Et puis, mon père aime les jeux vidéo. »

Les sœurs Blay, plus âgées, ont toutes deux pris des cours de musique et jouent de plusieurs instruments, dont le piano, la harpe et la clarinette.

Leur père a déclaré : « La plupart des meilleures musiques composées de nos jours le sont pour des films et des jeux vidéo. Je m'attendais à ce qu'elle soit de très bonne qualité ici, à Ithra ».

Au cours de l'événement, des musiques issues de Guild Wars 2, World of Warcraft, The Witcher 3 et Assassin's Creed 2, entre autres, ont été jouées.

Le dernier concert aura lieu le 5 avril, avec des billets à partir de 200 SR (53 $), disponibles sur place ou sur le site web d'Ithra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com