Somalie: fin de la première phase du retrait de la force africaine

Une ambulance est garée à l'entrée du siège de la municipalité de Mogadiscio, après qu'au moins six personnes ont été tuées le 23 janvier 2023 lors d'une attaque par des militants d'Al-Shabaab au bureau du maire dans le centre de Mogadiscio, selon des sources policières. (Photo Hassan Ali ELMI / AFP)
Une ambulance est garée à l'entrée du siège de la municipalité de Mogadiscio, après qu'au moins six personnes ont été tuées le 23 janvier 2023 lors d'une attaque par des militants d'Al-Shabaab au bureau du maire dans le centre de Mogadiscio, selon des sources policières. (Photo Hassan Ali ELMI / AFP)
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Publié le Samedi 01 juillet 2023

Somalie: fin de la première phase du retrait de la force africaine

  • La Somalie, l'un des pays les plus pauvres de la planète, fait face depuis plus de 15 ans à une insurrection des islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui souhaitent instaurer la loi islamique
  • Pour contrer cette insurrection sanglante, l'Union africaine avait déployé l'Amisom en 2007, une force composée de militaires et policiers venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d'Ethiopie et du Kenya

MOGADISCIO, Somalie : La force de l'Union africaine (UA) présente en Somalie pour lutter contre les islamistes shebab a annoncé avoir achevé la première phase de son retrait avant le transfert prévu fin 2024 de ses activités aux forces somaliennes.

L'Atmis (Mission africaine de transition en Somalie) explique dans un communiqué vendredi soir qu'au total sept bases ont été remises aux forces de sécurité somaliennes, au terme du retrait de 2.000 soldats prévu avant le 30 juin.

Le responsable de la logistique pour l'Atmis, Bosco Sibondavyi, a décrit l'opération comme «une étape importante» dans la mise en oeuvre du plan de transition en Somalie et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur le transfert aux forces somaliennes de la responsabilité de la sécurité.

Le Conseil de sécurité a renouvelé mardi dernier pour six mois l'autorisation de l'Atmis en lui donnant jusqu'à fin septembre pour la deuxième phase de son retrait avec le départ de 3.000 soldats supplémentaires. Le nouveau plafond sera de 14.626 hommes du 1er octobre au 31 décembre.

Le Conseil se dit également «prêt à revoir ces chiffres» en fonction des résultats d'une évaluation technique que la Somalie et l'UA devront fournir d'ici au 15 septembre, notamment pour «évaluer» la première phase du retrait et fournir «un plan et un calendrier clairs» pour la suite.

La résolution, notant les «progrès» de la Somalie contre les shebab, exprime toutefois sa «grande inquiétude» face à la «grave menace pour la paix» que continue de poser le groupe, affilié à Al-Qaïda.

En avril 2022, le Conseil de sécurité avait approuvé le remplacement de l'Amisom (Mission de l'Union africaine en Somalie), créée en 2007, par l'Atmis (Mission africaine de transition en Somalie), également menée par l'UA mais avec un mandat renforcé pour lutter contre les islamistes shebab, jusqu'à fin 2024.

A cette date, le contingent de l'Atmis, qui a compté jusqu'à plus de 19.000 soldats et policiers, devra être réduit à zéro, transférant progressivement ses activités aux forces somaliennes.

La Somalie, l'un des pays les plus pauvres de la planète, fait face depuis plus de 15 ans à une insurrection des islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui souhaitent instaurer la loi islamique.

Pour contrer cette insurrection sanglante, l'Union africaine avait déployé l'Amisom en 2007, une force composée de militaires et policiers venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d'Ethiopie et du Kenya.

Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales, d'où ils continuent de mener des attentats contre des cibles sécuritaires et civiles.

Fin mai, 54 soldats ougandais ont été tués, selon les autorités ougandaises, dans une attaque revendiquée par les islamistes shebab contre une base de l'UA à Bulo Marer, à 120 km au sud-ouest de la capitale Mogadiscio.


Riyad affirme qu'aucun effet radioactif n'a été détecté dans le Golfe après les frappes américaines contre l'Iran

Cette image satellite fournie par Maxar Technologies et prise le 14 juin 2025 montre les installations nucléaires de Natanz (installations nucléaires Shahid Ahmadi Roshan) près d'Ahmadabad en Iran, avant une frappe israélienne. (AFP)
Cette image satellite fournie par Maxar Technologies et prise le 14 juin 2025 montre les installations nucléaires de Natanz (installations nucléaires Shahid Ahmadi Roshan) près d'Ahmadabad en Iran, avant une frappe israélienne. (AFP)
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  • La Commission de régulation nucléaire et radiologique d'Arabie saoudite a déclaré dimanche qu'"aucun effet radioactif n'a été détecté" dans le Royaume et dans la région du Golfe.
  • La Garde nationale du Koweït a également déclaré que "les niveaux de radiation dans l'espace aérien et les eaux du Koweït sont stables et la situation est normale".

RIYAD : La Commission de régulation nucléaire et radiologique d'Arabie saoudite a déclaré dimanche qu'"aucun effet radioactif n'a été détecté" dans le Royaume et la région du Golfe à la suite de l'attaque militaire américaine contre les installations nucléaires iraniennes.
"Aucun effet radioactif n'a été détecté sur l'environnement du Royaume et des États arabes du Golfe à la suite du ciblage militaire américain des installations nucléaires iraniennes", a écrit la commission sur son compte officiel X.

La Garde nationale du Koweït a également déclaré que "les niveaux de radiation dans l'espace aérien et les eaux du Koweït sont stables et la situation est normale", selon un communiqué de l'agence de presse KUNA.

L'autorité égyptienne de régulation nucléaire et radiologique a confirmé dimanche que le pays était loin de tout impact direct résultant du ciblage des installations d'enrichissement et de conversion de l'uranium en Iran.

Les États-Unis ont attaqué dimanche trois sites nucléaires iraniens, dont l'installation souterraine d'enrichissement de l'uranium de Ford, après des jours de spéculation sur la question de savoir si l'armée américaine se joindrait à la campagne de bombardement de son allié Israël. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les principales réactions à l'attaque américaine contre l'Iran

Cette photo non datée fournie par le département américain de la Défense montre un bombardier américain B-2 en vol dans un lieu tenu secret. (USAF/AFP)
Cette photo non datée fournie par le département américain de la Défense montre un bombardier américain B-2 en vol dans un lieu tenu secret. (USAF/AFP)
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  • Réactions internationales à l'attaque américaine contre plusieurs sites nucléaires iraniens
  • « Les événements de ce matin sont scandaleux et auront des conséquences éternelles », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

Les premières réactions internationales à l'attaque américaine contre plusieurs sites nucléaires iraniens dimanche, par laquelle les États-Unis ont rejoint Israël dans sa guerre contre la République islamique :

- Iran : « Conséquences éternelles » - 

« Les événements de ce matin sont scandaleux et auront des conséquences éternelles », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, dénonçant le « comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel » des États-Unis. « L'Iran se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple », a-t-il ajouté.

L'Organisation de l'énergie atomique iranienne a pour sa part dénoncé « un acte barbare qui viole le droit international », et affirmé que « malgré les complots maléfiques de ses ennemis », l'Iran « ne laissera pas le chemin du développement de son industrie nucléaire être arrêté ». 

- Israël : « tournant historique » et promesse « tenue » -

« Votre décision audacieuse de viser les installations nucléaires de l'Iran avec la puissance impressionnante et juste des États-Unis changera l'Histoire », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un message vidéo de remerciements à Donald Trump.

Les attaques de dimanche constituent un « tournant historique qui peut aider à conduire le Moyen-Orient et au-delà vers un avenir de prospérité et de paix », a encore déclaré le chef du gouvernement israélien. « Le président Trump et moi disons souvent : la paix par la force », a-t-il poursuivi, citant l'adage : « D'abord vient la force, ensuite vient la paix. (...) Le président Trump et les États-Unis ont agi avec beaucoup de force. »

- ONU : « dangereuse escalade »

« C'est une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide, et une menace directe pour la paix et la sécurité dans le monde », a estimé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

- UE : appel à « toutes les parties à faire un pas en arrière »

Sur X, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a appelé « toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire ».

Elle a ajouté que l'Iran ne devait pas développer l'arme nucléaire et que les ministres des Affaires étrangères de l'UE discuteraient de la situation lundi. 

- Grande-Bretagne : l'Iran doit « revenir à la table des négociations » -

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a appelé l'Iran à « revenir à la table des négociations ».

« L'Iran ne doit jamais être autorisé à développer une arme nucléaire et les États-Unis ont pris des mesures pour atténuer cette menace », a-t-il déclaré sur X, soulignant que « la stabilité dans la région est une priorité ».

- Démocrates américains : « une guerre potentiellement désastreuse »

« Le président Trump a induit le pays en erreur sur ses intentions, il n'a pas cherché à obtenir l'autorisation du Congrès pour l'usage de la force militaire et risque d'engager les Américains dans une guerre potentiellement désastreuse au Moyen-Orient », a déclaré Hakeem Jeffries, un chef de file de l'opposition démocrate à la Chambre des représentants américaine.

- Arabie saoudite : « grande préoccupation »

L'Arabie saoudite « suit avec une grande préoccupation les développements en République islamique d'Iran, avec le ciblage des installations nucléaires iraniennes par les États-Unis », a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères. 

- Oman : appel à une « désescalade immédiate » 

Oman, qui joue le rôle de médiateur entre les États-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire, a condamné « cette agression illégale » et appelé à « une désescalade immédiate », a affirmé un porte-parole du ministère omanais des Affaires étrangères. Il a ajouté que « l’action entreprise par les États-Unis menace d’élargir l'étendue de la guerre et constitue une violation grave du droit international ».

- Irak : « escalade militaire »

Le gouvernement irakien a condamné les frappes américaines, qu'il qualifie d'« escalade militaire », estimant qu'elles « menacent la sécurité et la paix au Moyen-Orient » et « mettent gravement en péril la stabilité régionale ».

« Les solutions militaires ne peuvent se substituer au dialogue et à la diplomatie », a plaidé Bassem Alawadi, le porte-parole du gouvernement, précisant que la poursuite des frappes « conduirait à une escalade dangereuse dont les répercussions dépasseront les frontières de tout État ».

- Rebelles Houthis : « déclaration de guerre »

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont déclaré considérer les frappes américaines comme une « déclaration de guerre » contre le peuple iranien, ajoutant être prêts à cibler les navires et les bâtiments américains en mer Rouge.

- Hamas : « agression criminelle »

« Nous condamnons cette agression criminelle », a écrit sur Telegram le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié de l'Iran et engagé depuis 20 mois dans une guerre avec Israël dans la bande de Gaza. « Nous la considérons comme un exemple flagrant de la politique d'imposition de l'hégémonie par la force, une agression basée sur la loi de la jungle, et une violation de toutes les normes et conventions internationales ».


Les autorités de l'aviation civile saoudienne et française examinent les moyens de renforcer leur coopération

Des responsables de l'aviation civile saoudienne et française posent pour une photo de groupe à Paris. (SPA)
Des responsables de l'aviation civile saoudienne et française posent pour une photo de groupe à Paris. (SPA)
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  • Une délégation du secteur de l'aviation civile saoudien a visité l'usine Airbus à Toulouse, en France.
  • Des discussions ont eu lieu sur les opportunités d'investissement dans la conception et l'assemblage d'avions, ainsi que sur les incitations offertes par l'Arabie saoudite pour attirer des investissements dans l'industrie aéronautique.

PARIS : Une délégation du secteur de l'aviation civile saoudien, conduite par Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile, a visité l'usine Airbus à Toulouse, en France, dans le cadre du 55ᵉ Salon du Bourget, qui se termine le 22 juin.

Cette visite renforce la coopération entre les deux pays dans des domaines tels que la fabrication, le transfert de technologie et le développement de l'industrie aérospatiale, a indiqué l'agence de presse saoudienne dans un communiqué.

Des discussions ont eu lieu sur les opportunités d'investissement mutuel dans la conception et l'assemblage d'avions, ainsi que sur les incitations offertes par l'Arabie saoudite pour attirer des investissements de qualité dans ce secteur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com