Un festival du film fait la lumière sur la détresse des Palestiniens

Des Palestiniens assistent à la cérémonie d’ouverture du sixième festival annuel «Tapis rouge» du film sur les droits de l’homme à Gaza, le 13 octobre 2022. (Photo AP/Fatima Shbair)
Des Palestiniens assistent à la cérémonie d’ouverture du sixième festival annuel «Tapis rouge» du film sur les droits de l’homme à Gaza, le 13 octobre 2022. (Photo AP/Fatima Shbair)
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Publié le Vendredi 14 octobre 2022

Un festival du film fait la lumière sur la détresse des Palestiniens

  • Le directeur exécutif, Montaser al-Saba, déclare à Arab News que le message adressé à la communauté internationale est de ne pas oublier la Palestine et ses problèmes au milieu d’autres crises mondiales comme la guerre en Ukraine
  • «Nous essaierons de rappeler au monde nos souffrances à travers le festival»

GAZA: Le sixième festival annuel «Tapis rouge» du film sur les droits de l’homme en Palestine a débuté jeudi, offrant une plate-forme aux productions locales et internationales avec un message humanitaire.

Au cours de l’événement de cette année, quarante-trois longs-métrages et documentaires seront projetés dans trois lieux différents de la bande de Gaza et un en Cisjordanie. Ils ont été sélectionnés parmi trois cents candidatures, reçues via la plate-forme FilmFreeway International, qui permet aux cinéastes du monde entier d’accéder aux principaux festivals.

Cette année, le thème est «Choufona» ou «Regardez-nous». Les organisateurs espèrent qu'il mettra en lumière les violences subies par le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Le directeur exécutif, Montaser al-Saba, déclare à Arab News que le message adressé à la communauté internationale est de ne pas oublier la Palestine et ses problèmes au milieu d’autres crises mondiales comme la guerre en Ukraine.

«Nous essaierons de rappeler au monde nos souffrances à travers le festival», précise-t-il.

«Il semblerait qu’il y ait une volonté mondiale au sujet de l’absence du récit palestinien, en gardant les violations contre le peuple palestinien loin des médias et en se concentrant sur d’autres problèmes à travers le monde, malgré les événements tragiques qui ont lieu quotidiennement en Palestine.»

À la lumière des nombreuses violations israéliennes contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, ainsi que la fermeture des institutions des droits de l’homme, le message adressé au monde est «non aux violations des droits de l’homme», soutient M. Al-Saba.

M. Al-Saba ajoute que près de 40 % des films du festival de cette année traitent de la souffrance du peuple palestinien et de la cause palestinienne, tandis que le reste met en lumière des problèmes humanitaires ailleurs dans le monde, comme le sort des réfugiés.

Parmi les films sélectionnés, cinq ont été produits dans la bande de Gaza et sont de haute qualité, souligne-t-il.

Le porte-parole du festival, Saoud Abou Ramadan, déclare que l’événement mettrait en lumière la négligence dont souffrent les Palestiniens.

«Le crime de l’occupation n’est pas seulement un mal absolu, mais il cherche également à isoler les Palestiniens humainement, géographiquement, culturellement et juridiquement, entre autres», confie-t-il à Arab News.

Le message «Regardez-nous» vise à montrer que la souffrance est la même pour tous et que «nos droits resteront toujours vivants à travers la révolution et dans toutes ses dimensions», indique-t-il.

L’une des productions locales est un film d’animation du jeune réalisateur palestinien Ahmed Saleh, qui met en lumière la souffrance du peuple palestinien.

M. Saleh, qui vit en Allemagne, a remporté le prix du public pour son court-métrage d’animation Ayny au Mizna’s Twin Cities Arab Film Festival dans le Minnesota, aux États-Unis, en 2017.

Dans les années 1970, il y avait treize cinémas dans la bande de Gaza, mais depuis l’intifada palestinienne en 1987, ils ont tous disparu, une situation que M. Ramadan trouve déplorable.

«L’absence de cinémas à Gaza est un crime», souligne-t-il. «Nous le dirons au cours du festival à toutes les parties. Nous avons besoin d’un cinéma à Gaza afin d’encourager la production cinématographique et d’améliorer l’environnement à cette fin.»

«À travers le festival, nous donnons l’inspiration nécessaire aux jeunes et aux réalisateurs locaux pour qu’ils participent au processus artistique et produisent des films qui contribuent à renforcer la position de la cause palestinienne à l’échelle locale et internationale.»

M. Ramadan ajoute que les films ont le pouvoir de transmettre un message au monde sur la question palestinienne et les souffrances endurées par son peuple depuis des décennies.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale rencontre plusieurs ministres français.

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans et M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans et M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur (Photo Fournie)
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  • Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du Dr Al-Issa en République française.
  • En réponse à l’invitation des groupes de réflexion et d’études, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a rencontré plusieurs ministres français.

PARIS :  Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, a reçu M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur, à son domicile parisien.

Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du Dr Al-Issa en République française. Il a été invité par les groupes de réflexion et d'études les plus importants. Ceux-ci se distinguent par leur large diffusion et leur influence mondiale.

Ensemble, ils ont abordé un certain nombre de nouvelles questions contemporaines liées au message et à la mission de la Ligue. Ils ont également engagé un dialogue sur des thèmes intellectuels et religieux essentiels.

Dans le même contexte, le ministre français de la Justice et garde des Sceaux, M. Gérald Darmanin, a organisé un déjeuner-banquet au siège du ministère de la Justice à Paris en l'honneur du Secrétaire Général de la Ligue, Cheikh Dr. Mohammad Al-Issa.

À cette occasion, un certain nombre de sujets liés aux contextes intellectuels et religieux influant sur la scène française et les pays francophones ont été discutés, qui constituent les dossiers les plus importants sur lesquels le ministre français travaille dans le cadre de ses activités intellectuelles et de ses fonctions officielles.

La ministre de l’Égalité et de la Lutte contre les Discriminations, Mme Aurore Bergé, a également été reçue à son domicile parisien.

Puis, au siège du ministère français des Affaires étrangères, M. Al-Issa a rencontré M. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.

Au cours de ces réunions, plusieurs sujets d’intérêt commun ont été longuement examinés. 


Israël refuse l'entrée à Jérusalem aux chrétiens palestiniens qui célèbrent le dimanche des Rameaux

Une pèlerine chrétienne entre dans l'église du Saint Sépulcre le dimanche des Rameaux à Jérusalem, le 13 avril 2025. (AFP)
Une pèlerine chrétienne entre dans l'église du Saint Sépulcre le dimanche des Rameaux à Jérusalem, le 13 avril 2025. (AFP)
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  • Les restrictions israéliennes aux points de contrôle autour de Jérusalem obligent les Palestiniens à parcourir de longues distances pour se rendre sur leur lieu de travail. 
  • Les Palestiniens doivent obtenir des permis de sécurité pour accéder aux sites religieux. Seuls 6 000 permis ont été délivrés aux 50 000 chrétiens de Cisjordanie cette année.

LONDRES : Les autorités israéliennes ont empêché les fidèles chrétiens palestiniens de la Cisjordanie occupée d'entrer à Jérusalem pour participer à la fête des Rameaux.

Selon l'agence de presse Wafa, les autorités israéliennes ont imposé des restrictions strictes à Jérusalem ce week-end, limitant l'accès des chrétiens palestiniens à la ville.

Seul un nombre limité de fidèles, principalement des résidents de Jérusalem et des citoyens palestiniens d'Israël, ont pu assister aux services religieux à l'église du Saint-Sépulcre, a ajouté l'agence de presse. 

Le dimanche des Rameaux marque le début de la semaine sainte qui précède Pâques. Il commémore l'entrée de Jésus-Christ à Jérusalem et est célébré par les églises chrétiennes orientales et occidentales.

Dimanche, le patriarche Theophilos III de l'Église orthodoxe grecque et le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin, ont dirigé des liturgies auxquelles ont assisté le clergé et un petit groupe de fidèles.

Les restrictions israéliennes aux points de contrôle autour de Jérusalem obligent les Palestiniens - musulmans et chrétiens - à obtenir des permis pour accéder aux sites religieux, notamment la mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre. 

Le père Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte, a noté que seuls 6 000 permis avaient été délivrés cette année aux 50 000 chrétiens de Cisjordanie. La délivrance de ces permis requiert une habilitation de sécurité et exige souvent que les demandeurs téléchargent une application mobile gérée par les autorités israéliennes.

« C'est la deuxième année consécutive que peu de pèlerins peuvent participer aux célébrations de la Semaine sainte et de Pâques à Jérusalem en raison du conflit en cours à Gaza », a déclaré M. Faltas à Wafa.

« Les Églises continueront à prier pour que la paix, la justice et la liberté soient accordées à tous les peuples de Terre Sainte », a-t-il ajouté. 

La procession catholique du dimanche des Rameaux a eu lieu dimanche après-midi, avec un départ de l'église de Bethphagé à Jérusalem et une arrivée à l'église Sainte-Anne.

Les chrétiens se sont rassemblés pour les offices dans les églises catholique de la Sainte Famille et orthodoxe grecque de Saint Porphyre dans la bande de Gaza, alors que les attaques israéliennes se poursuivent depuis la fin de l'année 2023.

En Cisjordanie, les offices ont eu lieu dans les églises de Bethléem, Jéricho, Ramallah, Naplouse et Jénine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Selon le Croissant-Rouge, Israël détient l'ambulancier manquant

Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le Croissant-Rouge indique avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu'Asaad Al-Nsasrah est « détenu par les autorités israéliennes ».
  • Les corps des victimes avaient été retrouvés enterrés dans le sable plusieurs jours plus tard. La fusillade avait fait un survivant, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d'Asaad Al-Nsasrah.

RAMLLAH, TERRITOIRES PALESTINIENS : L'ambulancier dont on ignorait le sort après des tirs israéliens ayant visé des secouristes palestiniens le 23 mars dans la bande de Gaza est détenu par les autorités israéliennes, a annoncé dimanche le Croissant-Rouge palestinien.

Dans un communiqué, le Croissant-Rouge indique avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu'Asaad Al-Nsasrah est « détenu par les autorités israéliennes ».

Le 23 mars, près de Rafah, dans le sud du territoire palestinien, des soldats israéliens avaient ouvert le feu sur des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge, faisant 15 morts dans leurs rangs. 

Les corps des victimes avaient été retrouvés enterrés dans le sable plusieurs jours plus tard. La fusillade avait fait un survivant, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d'Asaad Al-Nsasrah.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a renvoyé à une annonce antérieure selon laquelle une enquête détaillée avait été ordonnée.

Immédiatement après les faits, l'armée israélienne a d'abord affirmé que ses soldats avaient reçu des informations signalant qu'un convoi « se déplaçait dans l'obscurité d'une manière suspecte vers eux », feux éteints, ce qui les a incités à ouvrir le feu de loin. 

Un responsable militaire puis un porte-parole du gouvernement ont évoqué la présence de « terroristes » du mouvement islamiste palestinien Hamas à bord des ambulances.

Une vidéo récupérée sur le téléphone portable d'une des victimes et diffusée par le Croissant-Rouge contredit toutefois la version israélienne : on y voit des ambulances circulant phares et gyrophares allumés.

La semaine dernière, le Croissant-Rouge avait estimé que les tirs avaient été intentionnels.

La fusillade semble s'être produite en deux temps : une première équipe de secouristes dépêchée sur les lieux d'une frappe israélienne a été prise pour cible, puis des ambulances et un véhicule de pompiers venus à la rescousse ont également été la cible de tirs.

Cette attaque a fait l'objet de nombreuses condamnations et a mis en lumière les dangers planant sur le personnel médical et paramédical à Gaza.