Le fils aîné Trump se défend au procès civil qui menace l'empire familial

Donald Trump Jr, premier des enfants du milliardaire républicain à témoigner à son procès civil à New York pour de vastes fraudes financières (Photo, AFP).
Donald Trump Jr, premier des enfants du milliardaire républicain à témoigner à son procès civil à New York pour de vastes fraudes financières (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Le fils aîné Trump se défend au procès civil qui menace l'empire familial

  • L'audition du fils aîné de l'ancien président américain a inauguré un défilé du clan familial qui se poursuivra avec Eric Trump, puis Donald Trump lui-même
  • Depuis le début du procès, Donald Trump se pose en victime d'une machination judiciaire, comme dans les quatre autres affaires où il est inculpé au pénal

NEW YORK: Donald Trump Jr, premier des enfants du milliardaire républicain à témoigner à son procès civil à New York pour de vastes fraudes financières, a assuré mercredi au tribunal qu'il ne s'était pas occupé des documents financiers au centre de l'accusation.

L'audition du fils aîné de l'ancien président américain a inauguré un défilé du clan familial qui se poursuivra avec Eric Trump, puis Donald Trump lui-même et Ivanka Trump, laquelle a cependant introduit un recours pour ne pas témoigner.

Vice-président exécutif de la Trump Organization, Donald Trump Jr, 45 ans, est accusé, comme son père et son frère cadet Eric, par la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, d'avoir gonflé à hauteur de milliards de dollars les actifs du groupe dans les années 2010 pour décrocher de meilleurs prêts des banques et des conditions d'assurances plus favorables.

Costume bleu foncé, chemise claire et cravate rose, Donald Trump Jr a confirmé son rôle au sommet de la Trump Organization, une myriade de sociétés gérant des gratte-ciel de logements et de bureaux, des hôtels de luxe ou des golfs dans le monde entier.

Qui tenait les rênes du groupe à partir de l'entrée à la Maison Blanche de Donald Trump, en janvier 2017, lui a demandé la représentante du parquet général Colleen Faherty? "Une combinaison de moi-même, mon frère (Eric) et Allen Weisselberg", l'ex-directeur financier condamné en 2022 à de la prison ferme pour fraude fiscale, a répondu Donald Trump Jr, très à l'aise.

Laissez mes enfants

Mais il s'est aussi présenté comme peu familier des calculs comptables. Tenu responsable par le parquet général des déclarations financières annuelles de Donald Trump depuis 2016, une sorte de photographie de sa fortune au centre de l'accusation, le fils aîné a expliqué qu'il avait fait confiance à leur cabinet d'experts-comptables, Mazars.

"Je n'étais pas impliqué dans la préparation" de ces documents, "les comptables ont travaillé là-dessus, c'est pour ça qu'on les paye", a-t-il assuré. Sans convaincre la procureure générale Letitia James. "Trump Jr. est depuis longtemps impliqué dans les opérations commerciales frauduleuses de sa famille", a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter).

L'audition s'est déroulée la plupart du temps dans un climat cordial, loin des attaques virulentes que formulent d'habitude les Trump, père et fils, contre la justice.

"Laissez mes enfants tranquilles, Engoron. Vous êtes une honte pour la profession judiciaire", avait posté dans la nuit Donald Trump père, sur son réseau social Truth Social, à l'adresse du juge Arthur Engoron qui préside les débats et lui a déjà infligé 15.000 dollars d'amendes pour s'en être pris à sa greffière.

Donald Trump, 77 ans, doit être interrogé lundi, presqu'un an avant l'élection présidentielle de 2024 qu'il espère disputer pour revenir à la tête des Etats-Unis.

La défense assure que les évaluations des actifs du groupe, comme la Trump Tower ou l'immeuble du 40 Wall Street étaient subjectives mais sincères, et que les banques n'y ont rien perdu.

Fraudes répétées

Mais d'après le patron de la banque d'investissement M.M. Dillon & Co., Michiel McCarty, appelé à la barre mercredi comme expert, les banques prêteuses, comme la Deutsche Bank, auraient pu décider de fixer des taux d'intérêts plus élevés si elles avaient eu à disposition une photographie moins reluisante de la situation financière de Donald Trump.

Il a passé en revue quatre prêts pour financer des projets autour d'un golf en Floride, deux luxueux hôtels à Washington et Chicago, ainsi que le 40 Wall Street, et a évalué les pertes en intérêts à 168 millions de dollars entre 2014 et 2023. Un calcul contesté par la défense.

Donald Trump était absent du tribunal mercredi. Depuis le début du procès, il se pose en victime d'une machination judiciaire, comme dans les quatre autres affaires où il est inculpé au pénal, notamment pour avoir tenté de renverser l'élection présidentielle de 2020.

S'il ne risque pas de peine de prison dans ce procès civil, l'affaire pourrait lui faire perdre le contrôle d'une partie de son patrimoine immobilier, en plus d'une amende de 250 millions de dollars et l'interdiction de gérer des sociétés à New York.

Avant même l'ouverture des débats le 2 octobre, le juge Engoron a estimé que le parquet général présentait "des preuves concluantes qu'entre 2014 et 2021, les prévenus ont surévalué les actifs" de "812 millions (à) 2,2 milliards de dollars" selon les années.

En conséquence de "fraudes répétées", il a ordonné la liquidation des sociétés, une véritable bombe judiciaire, mais sa décision a été suspendue en appel.

Le procès porte sur d'autres violations des lois financières et sur le montant de l'amende.


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.