Russie : Lourde peine de prison par contumace pour une journaliste opposée à l'assaut en Ukraine

Marina Ovsyannikova, ancienne journaliste de la télévision d'Etat, a fait irruption dans un journal télévisé avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Arrêtez la guerre" et "Ils vous mentent". (AFP)
Marina Ovsyannikova, ancienne journaliste de la télévision d'Etat, a fait irruption dans un journal télévisé avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Arrêtez la guerre" et "Ils vous mentent". (AFP)
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Publié le Mardi 24 octobre 2023

Russie : Lourde peine de prison par contumace pour une journaliste opposée à l'assaut en Ukraine

  • La journaliste, qui a fui la Russie il y a un an, était poursuivie pour «diffusion d'informations mensongères» sur les forces armées russes et avait déjà été condamnée pour des faits similaires à une amende en août 2022
  • Selon l'agence d'Etat Ria Novosti, elle a été condamnée cette fois-ci pour avoir manifesté seule l'année dernière avec une pancarte contre l'offensive russe en Ukraine

MOSCOU : La journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir manifesté contre l'offensive en Ukraine à la télévision d'Etat, a été condamnée dans une autre affaire à huit ans et demi de prison par contumace pour avoir critiqué l'armée, a annoncé un tribunal mercredi.

La journaliste, qui a fui la Russie il y a un an, était poursuivie pour "diffusion d'informations mensongères" sur les forces armées russes et avait déjà été condamnée pour des faits similaires à une amende en août 2022.

Selon l'agence d'Etat Ria Novosti, elle a été condamnée cette fois-ci pour avoir manifesté seule l'année dernière avec une pancarte contre l'offensive russe en Ukraine.

Mme Ovsiannikova est devenue célèbre mi-mars 2022 après avoir surgi, en plein journal, sur le plateau d'une chaîne de télévision pro-Kremlin pour laquelle elle travaillait.

Lors de son intervention, elle portait une pancarte dénonçant l'offensive en Ukraine et la "propagande" des médias contrôlés par le pouvoir.

Les images de son geste, quelques semaines à peine après le début de l'assaut russe, ont fait le tour du monde. De nombreuses personnes ont salué son courage, dans un contexte de répression de toute voix critique en Russie.

Son avocat Dmitri Zakhvatov a déclaré à l'AFP qu'elle ferait appel, tout en estimant que participer aux procédures judiciaires n'avait "pas de sens".

"Il n'y a aucune chance de victoire. De ce que nous savons, il n'y a pas d'acquittement en Russie, surtout quand l'affaire a des ramifications politiques", a-t-il affirmé.

Dans un communiqué publié mardi, avant l'annonce de sa peine, Marina Ovsiannikova avait jugé que ces poursuites étaient "absurdes" et "à motif politique".

"Je ne renie aucune de mes paroles", avait-elle dit.

En juillet 2022, elle a été arrêtée après avoir manifesté seule près du Kremlin en brandissant une pancarte critiquant l'intervention militaire en Ukraine et le président russe Vladimir Poutine.

En octobre 2022, alors qu'elle était assignée à résidence, elle a fui la Russie avec sa fille. La journaliste se trouve actuellement en France, selon son compte Instagram.

La répression en Russie de toute voix critique du Kremlin et de son offensive en Ukraine bat son plein. Nombre de figures de l'opposition et simples citoyens ont été condamnés à de lourdes peines de prison.

Des dizaines de milliers de Russes, notamment des opposants, des journalistes, des militants associatifs, ont fait eux le choix de l'exil.


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.