NATIONS-UNIES : La France et ses partenaires européens sont toujours prêts à réactiver les sanctions contre Téhéran si un accord sur le nucléaire iranien n'est pas trouvé prochainement, a déclaré mardi l'ambassadeur français à l'ONU.
À quelques mois de l'expiration de la résolution du Conseil de sécurité approuvant l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, « le temps est compté », a noté Jérôme Bonnafont lors d'une réunion du Conseil sur ce dossier.
« Nous attendons de l'Iran qu'il reprenne sans délai la voie du dialogue afin d'aboutir à une solution diplomatique robuste, vérifiable et durable », a-t-il ajouté.
Seule une solution diplomatique peut « garantir l'impossibilité d'un programme nucléaire militaire iranien », a-t-il insisté après les frappes israéliennes et américaines sur des sites nucléaires en Iran.
« La France, aux côtés des E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni), de l'Union européenne, et en étroite coordination avec les États-Unis, restera mobilisée à cette fin. Nous sommes déterminés à conclure un accord qui prendra en compte le régime de non-prolifération, la stabilité régionale et nos intérêts en matière de sécurité européenne », a insisté l'ambassadeur français.
« La France et ses partenaires E3 demeurent prêts à mobiliser le levier établi par la résolution 2231, celui du “snapback”, si un accord satisfaisant n'était pas trouvé d'ici l'été », a-t-il mis en garde.
« Nous utiliserons tous les leviers diplomatiques à notre disposition pour soutenir une solution négociée et assurer que l'Iran ne développe pas d'arme nucléaire », a de son côté déclaré son homologue britannique Barbara Woodward, sans directement mentionner le « snapback » permettant de réimposer les sanctions.
La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui approuvait l'accord de 2015, prévoyait la possibilité de rétablir les sanctions (mécanisme appelé « snapback »). Cependant, ce texte arrive à échéance le 18 octobre 2025, dix ans après l'entrée en vigueur de l'accord.
En 2018, Donald Trump, lors de son premier mandat, avait retiré unilatéralement son pays de l'accord