Abbas et le chef du Hamas Haniyeh ensemble chez Erdogan à Ankara

Le président turc Tayyip Erdogan rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du groupe palestinien Hamas, Ismail Haniyeh, au palais présidentiel d'Ankara, le 26 juillet 2023. (Reuters)
Le président turc Tayyip Erdogan rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du groupe palestinien Hamas, Ismail Haniyeh, au palais présidentiel d'Ankara, le 26 juillet 2023. (Reuters)
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

Abbas et le chef du Hamas Haniyeh ensemble chez Erdogan à Ankara

  • Le président Erdogan a rencontré le président palestinien Abbas et le chef du bureau politique du Hamas Haniyeh qui sont en visite officielle en Turquie, au siège du palais présidentiel
  • Cette rencontre en Turquie intervient quelques jours avant la réunion prévue dimanche au Caire entre les responsables des différentes factions palestiniennes

ISTANBUL : Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du Hamas Ismail Haniyeh se sont rencontrés mercredi chez le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, a annoncé la présidence turque.

"Le président Erdogan a rencontré le président palestinien Abbas et le chef du bureau politique du Hamas Haniyeh qui sont en visite officielle en Turquie, au siège du palais présidentiel", a rapporté la présidence dans un communiqué.

Aucun détail n'a filtré sur le contenu des échanges.

Cette rencontre en Turquie intervient quelques jours avant la réunion prévue dimanche au Caire entre les responsables des différentes factions palestiniennes.

La dernière rencontre entre les deux responsables rivaux palestiniens datait du 5 juillet 2022 à Alger: après plusieurs années de brouille, ils avaient été alors réunis par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Mahmoud Abbas avait été reçu mardi après-midi par M. Erdogan avec lequel il avait donné une conférence de presse.

M. Erdogan avait assuré à cette occasion que la Turquie continuerait "de soutenir la cause palestinienne par tous les moyens possible".

La Turquie avait vivement condamné début avril les affrontements dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, M. Erdogan estimant qu'Israël avait franchi une "ligne rouge".

Ces rencontres de responsables palestiniens interviennent alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort, dans un contexte de violences en Cisjordanie occupée, les plus importantes depuis des années.

De même, la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait été initialement annoncée en Turquie cette fin de semaine avant d'être ajournée.

M. Netanyahu est confronté à une grave crise politique et à une grève générale après l'adoption par le Parlement d'une mesure clé d'un projet de réforme judiciaire controversé.


Journalistes et législateurs arabes appellent à une réforme des médias lors du sommet de Dubaï

"Nous commençons à construire nos propres fondations. (AN photo/Abdurrahman Fahad Bin)
"Nous commençons à construire nos propres fondations. (AN photo/Abdurrahman Fahad Bin)
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  • Sans médias libres, nous ne pouvons pas survivre", déclare un participant au sommet
  • L'agression israélienne, l'inaction, la désunion et les divisions religieuses ont été soulignées

DUBAI : S'exprimant lors du Sommet des médias arabes mardi, d'éminents journalistes et législateurs arabes - dont Emad El-Din Hussein, Paula Yacoubian et Mohammed Al-Rumaihi - ont appelé à une réforme urgente des médias pour faire face à la fragmentation politique croissante et favoriser une plus grande unité à travers le monde arabe.

"Que nous le voulions ou non, le monde a changé après le 7 octobre 2023", a déclaré M. Hussein, rédacteur en chef du quotidien égyptien Al-Shorouk. "Je suis fier d'être aux côtés de la Ligue arabe, mais nous sommes profondément divisés.

M. Hussein s'est exprimé lors d'une table ronde aux côtés de M. Yacoubian, journaliste et député libanais, et de M. Al-Rumaihi, auteur et professeur de sociologie koweïtien.

"Pour la première fois dans le monde arabe, nous assistons à une transformation significative", a déclaré M. Yacoubian. "Nous commençons à construire nos propres fondations.

Tout en reconnaissant des évolutions telles que les tentatives de stabilisation de la République arabe syrienne et la formation d'un nouveau gouvernement libanais, les panélistes ont souligné les défis structurels persistants dans la région.

"Le rêve israélien est de diviser la Syrie, alors que font les Arabes pour y répondre ? a demandé M. Yacoubian, soulignant l'inaction et la désunion de la région.

Chaque panéliste a offert une perspective distincte sur les causes profondes de l'instabilité du monde arabe.

"L'islam politique et la manipulation de la religion restent parmi les conflits internes les plus graves auxquels nous sommes confrontés", a déclaré M. Al-Rumaihi.

Hussein s'est fait l'écho de ce sentiment : "L'islam politique est la plus grande menace à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui. Si beaucoup parlent de solutions, peu sont prêts à diagnostiquer la véritable maladie."

Malgré des points de vue divergents, les panélistes se sont accordés sur un point : les médias et l'éducation doivent être au cœur des efforts visant à apaiser les dissensions politiques.

"L'éducation arabe est classique", a fait remarquer M. Al-Rumaihi. "Nous devons dispenser une éducation qui immunise les gens contre tout ce que disent les médias.

Hussein a ajouté : "Beaucoup ne peuvent pas comprendre l'évolution du langage des jeunes d'aujourd'hui. Le monde arabe reste dans l'obscurité et nos dirigeants favorisent cette situation. Sans médias libres, nous ne pouvons pas survivre.


Le croissant de lune du mois de Dhul Hijjah a été aperçu en Arabie saoudite

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  • La journée d'Arafah sera célébrée le 5 juin
  • L'Aïd Al-Adha tombera le 6 juin

RIYADH: Le croissant de lune du mois islamique de Dhul Hijjah, au cours duquel a lieu le pèlerinage annuel du Hajj, a été aperçu, a annoncé mardi la Cour suprême.

Cela signifie que le pèlerinage - que tous les musulmans riches et en bonne santé sont tenus d'effectuer une fois dans leur vie - commencera le 4 juin avec le rassemblement des pèlerins dans la ville de Mina. Le jour d'Arafah tombera le 5 juin.

Les musulmans qui n'accomplissent pas le pèlerinage cette année célébreront l'Aïd Al-Adha le 6 juin.

La Cour suprême a exhorté les musulmans du Royaume à guetter le croissant de lune mardi - Dhu Al-Qa'dah 29 - et à signaler toute observation dès que possible au tribunal le plus proche.

Le Royaume a annoncé un congé de l'Aïd d'une semaine pour les travailleurs des secteurs public et privé.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël : la procureure de l'État juge « illégale » la désignation du nouveau chef du Shin Bet par Netanyahu

Le chef du Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure israélienne, Ronen Bar (R), assiste à une cérémonie marquant Yom HaShoah. (File/AFP)
Le chef du Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure israélienne, Ronen Bar (R), assiste à une cérémonie marquant Yom HaShoah. (File/AFP)
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  • Le 22 mai, M. Netanyahu a désigné le général de division David Zini pour succéder à Nadav Argaman à la tête du Shin Bet.
  • Le chef actuel du Shin Bet, Ronen Bar, a annoncé sa démission, qui prendra effet le 15 juin.

JERUSALEM : Dans une lettre au Premier ministre dont une copie a été consultée mardi par l'AFP, la procureure de l'État d'Israël a affirmé que la désignation du nouveau chef du Shin Bet, l'Agence de sécurité intérieure, par Benjamin Netanyahu était « illégitime et illégale ».

« Votre décision concernant le général de division Zini, prise en situation de conflit d'intérêts et en contradiction avec les conclusions du jugement ainsi que les directives juridiques en vigueur, est illégitime et illégale », déclare Gali Baharav-Miara dans ce document.

Le 22 mai, M. Netanyahu a désigné le général de division David Zini pour succéder à Nadav Argaman à la tête du Shin Bet.

Cette décision, prise contre l'avis juridique de Mme Baharav-Miara, avait provoqué des remous dans la classe politique.

« Conformément aux décisions de justice concernant la fin du mandat du chef du Shin Bet (...) il a été déterminé que vous vous trouvez en situation de conflit d’intérêts, ce qui vous interdit d'intervenir, directement ou indirectement, dans la nomination du chef du Shin Bet », précise Mme Baharav-Miara dans son courrier à M. Netanyahu. 

En cause, une enquête du Shin Bet diligentée par le chef sortant de cette organisation et visant des proches de M. Netanyahu soupçonnés d'avoir reçu des pots-de-vin du Qatar.

Un avis juridique rédigé par l'adjoint de la procureure et envoyé avec cette lettre estime qu'« il est nécessaire de veiller à la tenue d’une procédure légale et correcte, qui permettra d'achever la nomination dans le délai le plus court possible ».

Le chef actuel du Shin Bet, Ronen Bar, a annoncé sa démission, qui prendra effet le 15 juin.

« La solution juridique consiste à transférer la compétence à un autre ministre, qui présentera un candidat devant le gouvernement, qui est l'autorité pour cette nomination », détaille l'avis juridique de son adjoint.

M. Netanyahu n'a pas encore réagi publiquement à la lettre de Mme Baharav-Miara, qui est aussi conseillère juridique du gouvernement.

Il estime qu'il peut décider à sa guise de nommer et de renvoyer le chef du Shin Bet, comme le dit le texte de la loi.