L'ONU réduit l'aide allouée à 119 000 réfugiés syriens en Jordanie

Des réfugiés syriens font la queue pour enregistrer leur nom dans un bureau de l'emploi, au camp de réfugiés d'Azraq, à 100 kilomètres à l'est d'Amman, en Jordanie. (AFP)
Des réfugiés syriens font la queue pour enregistrer leur nom dans un bureau de l'emploi, au camp de réfugiés d'Azraq, à 100 kilomètres à l'est d'Amman, en Jordanie. (AFP)
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Publié le Mercredi 19 juillet 2023

L'ONU réduit l'aide allouée à 119 000 réfugiés syriens en Jordanie

  • Dès août, ces personnes recevront «21 dollars par mois et par personne», au lieu de 32 dollars, soit 18,7 euros contre précédemment 28,5 euros
  • En conséquence, le PAM est «obligé de réduire par un tiers l'aide financière fournie chaque mois à 119 000 réfugiés dans les camps de Zaatari et d'Azraq»

AMMAN: Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a annoncé réduire son assistance à 119 000 réfugiés syriens vivant dans des camps en Jordanie, jugeant cette mesure "inévitable" en raison d'une baisse "dangereuse" de financements.

Environ 650 000 Syriens ont fui en Jordanie depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, selon l'ONU --Amman estime pour sa part qu'ils sont 1,3 million.

"Une diminution accrue de l'aide alimentaire pour les réfugiés en Jordanie est devenue inévitable car les fonds sont dangereusement bas", a déclaré le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué mardi soir.

En conséquence, le PAM est "obligé de réduire par un tiers l'aide financière fournie chaque mois à 119.000 réfugiés dans les camps de Zaatari et d'Azraq."

Dès août, ces personnes recevront "21 dollars par mois et par personne", au lieu de 32 dollars, soit 18,7 euros contre précédemment 28,5 euros.

"Les réfugiés syriens qui vivent dans ces deux camps ont des sources de revenus limités avec seulement 30% des adultes travaillant, la majorité dans des emplois saisonniers ou temporaires, tandis que 57% des habitants du camp disent n'avoir que cette aide financière comme revenu", explique le PAM.

Les réfugiés risquent d'avoir recours à des "stratégies délétères pour faire face", comme faire travailler leurs enfants, marier leurs petites filles ou accumuler des dettes, a regretté Alberto Correia Mendes, représentant du PAM en Jordanie, dans le communiqué du PAM.

"Nous sommes profondément inquiets de cette potentielle détérioration de la sécurité alimentaire des familles, mais comme nos financements s'amenuisent, nous avons les mains liées", a-t-il dit.

Bien qu'ayant procédé à des coupes budgétaires, le PAM dit manquer de 41 millions de dollars pour pouvoir boucler son budget 2023.

"Le manque actuel de financements pour aider les réfugiés menace les grands succès accomplis depuis une décennie", a averti Dominik Bartsch, représentant en Jordanie du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), dans un communiqué distinct.

"Un soutien continu au cours des années a permis aux réfugiés syriens d'accéder au marché du travail. Désormais, il existe un risque imminent que la situation revienne à celle d'une crise humanitaire avec de graves conséquences pour les réfugiés et les (pays) d'accueil".

"Le manque d'aide exacerbe la vulnérabilité des réfugiés", regrette le HCR.

Depuis 2011, la guerre civile en Syrie a tué plus de 500 000 personnes, déplacé des millions d'autres et ravagé les infrastructures du pays.


Macron s'est entretenu avec le président iranien et a réuni un conseil de défense

 Emmanuel Macron, Président de la République (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République (Photo AFP)
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  • Lors de cet échange, le président de la République a réitéré son appel à la libération immédiate de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran.
  • M. Macron a aussi échangé dimanche avec les chefs d'État d'Arabie saoudite, d'Oman, des Émirats arabes unis et du Qatar.

PARIS : Emmanuel Macron a échangé dimanche avec le président iranien Masoud Pezeshkian et l'a appelé « à la désescalade et à l'exercice de la plus grande retenue », afin de permettre « un retour à la voie diplomatique », a-t-il affirmé sur X.

Lors de cet échange, le président de la République a réitéré son appel à la libération immédiate de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran.

« Le dialogue, un engagement clair de l’Iran de renoncer à l’arme nucléaire, ou le risque du pire pour toute la région. Il n’y a que ce chemin qui mène à la paix et à la sécurité pour tous », a résumé le président français.

M. Macron a aussi échangé dimanche avec les chefs d'État d'Arabie saoudite, d'Oman, des Émirats arabes unis et du Qatar. 

Par ailleurs, le chef de l'Etat réunira un conseil de défense et de sécurité nationale dimanche à 19h30.


Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, exhorte les parties à faire preuve de retenue

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  • La France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran.
  • La France n'a participé ni à ces frappes ni à leur planification.

Paris :  La France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit », selon un message publié dimanche sur X par le ministre français des Affaires étrangères.

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », ajoutant être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ». 

Dans ce contexte, notre priorité est d'assurer la sécurité de nos agents, de nos ressortissants, ainsi que celle de nos intérêts et partenaires dans la région.

La France a exprimé à plusieurs reprises sa ferme opposition à ce que l'Iran accède à l'arme nucléaire.

La France est convaincue qu'une solution durable à cette question ne peut être trouvée qu'à travers des négociations dans le cadre du Traité de non-prolifération. Nous restons prêts à y contribuer en concertation avec nos partenaires.

La France a pris bonne note de la déclaration de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui confirme pour l'instant l'absence de niveau élevé de radiation. 


Moyen-Orient : le pape appelle la diplomatie à « faire taire les armes »

Le pape Léon XIV salue depuis la fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre pendant la prière de l'Angélus au Vatican, le 22 juin 2025. (Photo : Andreas SOLARO / AFP)
Le pape Léon XIV salue depuis la fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre pendant la prière de l'Angélus au Vatican, le 22 juin 2025. (Photo : Andreas SOLARO / AFP)
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  • « Chaque membre de la communauté internationale a la responsabilité morale de mettre fin à la tragédie de la guerre, avant qu'elle ne devienne un gouffre sans fond », a déclaré le pape au terme de l'Angélus, au Vatican.
  • « Aucune victoire armée ne peut compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l'avenir volé. Que la diplomatie fasse taire les armes».

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : « L'humanité crie et réclame la paix » devant les « nouvelles alarmantes en provenance du Moyen-Orient », a lancé dimanche le pape Léon XIV après les frappes américaines contre des sites névralgiques du programme nucléaire iranien, en appelant la diplomatie à « faire taire les armes ».

« Chaque membre de la communauté internationale a la responsabilité morale de mettre fin à la tragédie de la guerre, avant qu'elle ne devienne un gouffre sans fond », a déclaré le pape au terme de l'Angélus, au Vatican.

« Aujourd'hui plus que jamais, l'humanité crie et réclame la paix. C'est un cri qui exige responsabilité et raison, et qui ne doit pas être étouffé par le fracas des armes et les discours qui incitent au conflit », a-t-il lancé devant les milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre.

« Aucune victoire armée ne peut compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l'avenir volé. Que la diplomatie fasse taire les armes. Que les nations construisent leur avenir sur des œuvres de paix, et non sur la violence et les conflits sanglants ! »

Rappelant que la guerre « laisse des blessures profondes dans l'histoire des peuples », Robert Francis Prevost a également mis en garde contre le risque d'un oubli de l'urgence humanitaire à Gaza, territoire palestinien ravagé et affamé par plus de 20 mois de guerre.

« Dans ce contexte dramatique incluant Israël et la Palestine, les souffrances quotidiennes des populations risquent d'être oubliées, en particulier à Gaza et dans d'autres territoires, où l'urgence d'une aide humanitaire adéquate se fait de plus en plus pressante », a-t-il déclaré.