PDG de Business France: «France 2030 est un projet global qui va au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre»

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
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Publié le Mercredi 06 décembre 2023

PDG de Business France: «France 2030 est un projet global qui va au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre»

  • La présence de 20 start-up reflète les actions entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28
  • «Business France veut permettre aux entreprises françaises de montrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique», explique son directeur général, Laurent Saint-Martin

DUBAÏ: La COP28 réunit aujourd'hui 20 entreprises françaises à Dubaï, mettant en lumière des solutions innovantes apportées par des start-up et des entreprises en croissance engagées dans la lutte contre le changement climatique.

Depuis le début de la COP28, l'événement a été marqué par la visite du président français, Emmanuel Macron, une délégation française significative et des entreprises hexagonales réitérant le même objectif: contribuer à trouver des solutions aux défis mondiaux liés au changement climatique.

Face aux enjeux politiques et géopolitiques au cœur des discussions de la COP28, «ce qui intéresse Business France est de permettre aux entreprises françaises de démontrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique grâce à la technologie, à l'innovation, à l'investissement public et privé. C'est finalement ce que la France fait depuis deux ans grâce au plan France 2030», explique Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, dans une interview  à Arab News en français.

La présence de 20 start-up en plus du pavillon France reflète les actions concrètes entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28.

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique –, mais la zone verte, où des entreprises proposent des solutions se basant sur l’innovation, l’est tout autant. Les entreprises, en particulier les start-up, sont un acteur majeur dans la réussite des objectifs de développement durable (ODD), et c'est ce que démontre le pavillon France.

 

EN BREF

Le French start-up village, situé dans la zone verte d'Expo City, est soutenu par Business France, l'agence nationale française chargée de l'expansion internationale et du développement des entreprises françaises, ainsi que de la promotion des investissements directs étrangers (IDE) en France, également engagée à façonner un avenir plus vert et plus durable pour tous.

 

Les initiatives de Business France dans le cadre de la COP28 et au-delà

Pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris, la France agit au niveau international en mobilisant également ses efforts au niveau national, en commençant par des initiatives de planification écologique.

Durant la COP28, le pays s'engage à collaborer avec la communauté internationale pour éliminer progressivement les combustibles fossiles, décarboner le secteur du transport maritime, accélérer la réduction des émissions de méthane et améliorer les financements climatiques, entre autres.

«Nos initiatives ne se limitent pas à intégrer davantage d'entreprises dans le secteur de la technologie verte. Le secteur de la santé et de l'alimentation est également impliqué.  France 2030 est un projet global, holistique, qui va au-delà de la simple réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui reste un enjeu central », affirme Saint-Martin.

«La France réussira et atteindra son objectif de réduction de gaz à effet de serre d'ici à 2050. Le net zéro sera atteint, avec le soutien des acteurs privés», ajoute-t-il.

L'investissement dans l'énergie nucléaire est un élément essentiel, en plus de l'investissement dans les énergies renouvelables et du passage progressif à une économie non dépendante des énergies fossiles, dans le cadre de l'agenda de la France et de l'Europe.

«Nous sommes à la COP28 aujourd'hui pour nous assurer que cette question puisse aussi être à l'agenda du plus grand nombre de pays possible», déclare Laurent Saint-Martin.

Les entreprises françaises présentes dans le French start-up village englobent une variété de secteurs, témoignant d'un engagement envers une logique de développement durable ne se limitant pas à la question du carbone. Il s'agit plutôt d'améliorer la nutrition, les soins de santé, le logement, notamment les défis posés par le changement climatique.

Les défis mondiaux comme la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont souligné l'interdépendance entre les secteurs, et l'impact des crises sur les chaînes d'approvisionnement, les économies mondiales et l'environnement, soulevant à nouveau la question de la convergence vers des solutions durables.

Les émissions de gaz à effet de serre de la France ont diminué de 12 % entre 2017 et 2022, représentant une réduction de 2 % par an.

«Je crois que nous n'avons pas encore assez investi dans les Greentech françaises. Nous avons des produits et services en énergies renouvelables en France qui sont parmi les meilleurs au monde. L’un des défis majeurs de la France c'est d’accroître son influence internationale, c'est-à-dire l’export», assure Saint-Martin.

La France investit dans des réacteurs nucléaires avancés (SMR) et dans les Greentech, qui représentent des opportunités à l'export. «Peu de Français savent que la RATP a une présence internationale, à travers RATPdev. Notre travail est de projeter toute cette expertise française à l'international. (...) En termes d'exportations, c'est un défi majeur que nous devons relever en même temps que les défis technologiques qui sont actuellement abordés en France», précise Saint-Martin.

Accélérer les engagements climatiques 

La présence de la France lors d'événements internationaux majeurs tels que la COP28 établit le pays comme un acteur clé, impulsant des solutions permettant d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et réaffirmant ses engagements climatiques.

«Peu de pays sont capables, comme la France, d'avoir autant d'entreprises rassemblées sous le même drapeau. Il y a un réel besoin de reconnaître que l'avenir de la technologie verte ne se limite pas à la France ou à l'Europe. Nous devons chercher des marchés internationaux. La clé est de réaliser que ce n'est pas simplement une question de commerce. Il s'agit également de prendre conscience de faire partie de la solution globale», assure Saint-Martin.

Les objectifs économiques et environnementaux exigent l'implication des secteurs public et privé. «Business France doit accélérer sa capacité à aider les entreprises à se développer à l'étranger. Nous construisons des programmes pour que les parties prenantes se rencontrent sur le terrain, avec des parties prenantes émiriennes, du CCG et d’autres pays», confirme le directeur de Business France. 

France 2030, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite et la stratégie net zéro 2050 des Émirats arabes unis (EAU) sont des stratégies similaires axées sur la réduction des émissions de CO2, la transition énergétique et le développement durable.

À cette fin, Vision Golfe, dont la première édition a eu lieu en juin 2023, est une opportunité pour les investisseurs du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de découvrir les entreprises françaises et l'écosystème d'investissement français.

«Finalement, la clé du succès c'est de mettre l'argent public avec l'argent privé au service de cet objectif ultranécessaire, qui est la neutralité carbone d'ici à 2050. Nous devons continuer à fixer l'objectif de +1,5°. Il n'est pas perdu, mais il est de plus en plus difficile. Nous avons besoin de stratégie, de recherche, d'innovation et d'acteurs privés capables d'apporter des solutions d'accélération», conclut Laurent Saint-Martin.


Les États-Unis et la Chine mettent leur guerre commerciale sur pause

THe flags of Boeing Shanghai Aviation Services (L), China (C) and the US flutter in the wind at the Boeing Shanghai Aviation Services facilities near the Shanghai Pudong International Airport in Shanghai on April 17, 2025. Donald Trump believes it is up to China to come to the negotiating table on trade, the White House said on April 15, after the US president accused Beijing of reneging on a major Boeing deal. (Photo by Hector RETAMAL / AFP)
THe flags of Boeing Shanghai Aviation Services (L), China (C) and the US flutter in the wind at the Boeing Shanghai Aviation Services facilities near the Shanghai Pudong International Airport in Shanghai on April 17, 2025. Donald Trump believes it is up to China to come to the negotiating table on trade, the White House said on April 15, after the US president accused Beijing of reneging on a major Boeing deal. (Photo by Hector RETAMAL / AFP)
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  • Les États-Unis et la Chine ont annoncé  lundi la suspension pour 90 jours de la majeure partie des droits de douane prohibitifs qu'ils s'étaient mutuellement imposés.
  • L'annonce de cette trêve a immédiatement soulagé les marchés financiers.

GENEVE : Les États-Unis et la Chine ont annoncé  lundi la suspension pour 90 jours de la majeure partie des droits de douane prohibitifs qu'ils s'étaient mutuellement imposés, marquant une désescalade dans leur guerre commerciale qui a ébranlé l'économie mondiale.

Cette suspension prendra effet « d'ici le 14 mai », ont annoncé les deux plus grandes puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié à l'issue de deux jours de négociations à Genève, sous le regard du monde entier.

Concrètement, les deux camps acceptent de suspendre des surtaxes représentant 115 points de pourcentage qu'ils s'étaient imposées ces dernières semaines, dans le cadre d'une surenchère initiée en avril par Donald Trump qui dénonçait une relation commerciale déséquilibrée en faveur de la Chine.

Ces décisions ramènent donc provisoirement les droits de douane américains sur la Chine à 30 % et les droits de douane chinois sur les États-Unis à 10 %, le temps que les deux pays poursuivent leurs négociations, a expliqué Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, lors d'une conférence de presse à Genève. 

L'annonce de cette trêve a immédiatement soulagé les marchés financiers, la Bourse de Hong Kong bondissant par exemple de plus de 3 % dans les minutes suivant la publication du communiqué commun. De son côté, le dollar, affecté par la guerre commerciale, s'est apprécié face au yen et à l'euro.

« Aucun camp ne veut une dissociation » de leurs économies, a déclaré lundi à Genève le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent. « Nous voulons une relation commerciale plus équilibrée », a-t-il ajouté, estimant que les barrières douanières instaurées ces derniers mois avaient de facto mis en place un « embargo » sur les échanges entre les deux pays.

La réduction de ces droits de douane est « dans l'intérêt commun du monde », a commenté lundi le ministère chinois du Commerce, saluant des « progrès substantiels » dans les négociations commerciales avec Washington.

La trêve annoncée lundi est le fruit de deux jours de négociations à Genève entre M. Bessent et M. Greer pour le compte des États-Unis, et M. He Lifeng pour le compte de la Chine. 

Cette rencontre était la première entre hauts responsables des deux pays depuis que M. Trump avait imposé, début avril, des droits de douane supplémentaires de 145 % sur les marchandises en provenance de Chine, en plus des droits de douane préexistants.

Pékin, qui a promis de combattre « jusqu'au bout » ces surtaxes, avait riposté avec 125 % de droits de douane sur les produits américains.

Les négociations à Genève se sont déroulées dans un « grand respect » et leur issue montre qu'« aucun camp ne souhaite une rupture » économique, a estimé M. Bessent lundi.

Les deux pays « ont intérêt à avoir des échanges commerciaux équilibrés, et c'est ce vers quoi les États-Unis vont tendre », a-t-il ajouté, appelant la Chine à « s'ouvrir à davantage de biens américains ».

He Lifeng avait fait état dimanche de « progrès importants » après deux jours de discussions qu'il avait qualifiées de « franches, approfondies et substantielles ».

Selon le communiqué commun, les deux pays sont par ailleurs convenus « d'établir un mécanisme pour poursuivre les discussions sur les relations commerciales et économiques ». 

Dès dimanche, la Maison Blanche avait salué ce qu'elle avait appelé un nouvel « accord commercial » avec la Chine, sans donner davantage de détails.

La guerre commerciale entre Pékin et Washington a ébranlé les marchés financiers mondiaux et alimenté des craintes d'inflation et de ralentissement économique aux États-Unis.

« Ces discussions marquent un pas en avant significatif et, nous l'espérons, sont de bon augure pour l'avenir », avait déclaré dimanche Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), après avoir elle-même rencontré He Lifeng. « Ces progrès sont importants non seulement pour les États-Unis et la Chine, mais aussi pour le reste du monde, notamment les économies les plus vulnérables. »

Les négociations se sont tenues à huis clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une somptueuse villa nichée sur la rive gauche du lac Léman.

La réunion à Genève est intervenue deux jours après l'annonce par Donald Trump d'un accord commercial avec le Royaume-Uni, le premier conclu depuis qu'il a imposé des droits de douane plus ou moins prohibitifs à tous les pays.


Le boom de l'hôtellerie stimule la saoudisation à 45 % et la croissance de la main-d'œuvre

Imran Changezi, directeur exécutif du développement de l'hôtellerie à Diriyah, a souligné l'accélération des efforts du secteur pour localiser les talents. (AN photo by Loai El-Kelawy)
Imran Changezi, directeur exécutif du développement de l'hôtellerie à Diriyah, a souligné l'accélération des efforts du secteur pour localiser les talents. (AN photo by Loai El-Kelawy)
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  • L'industrie hôtelière du Royaume a atteint un taux de saoudisation de 45 % de sa main-d'œuvre.
  • Il a noté que depuis le lancement de la Vision 2030, le secteur a connu une explosion de talents, d'énergie et un engagement fort en faveur du développement.


RIYAD : L'industrie hôtelière du Royaume a atteint un taux de saoudisation de 45 % de sa main-d'œuvre, ce qui marque une étape importante vers les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, selon un cadre supérieur.

S'exprimant lors du Future Hospitality Summit à Riyad, Imran Changezi, directeur exécutif du développement de l'hôtellerie à Diriyah, a souligné l'accélération des efforts du secteur pour localiser les talents et créer des opportunités pour les ressortissants saoudiens.

M. Changezi a rappelé qu'il avait commencé sa carrière dans l'hôtellerie à Riyad, et qu'à l'époque, il était courant de ne trouver qu'un seul employé saoudien parmi les 300 employés de l'hôtel. Il a déclaré que la situation s'est considérablement améliorée depuis, les ressortissants saoudiens représentant désormais 45 à 50 % du personnel hôtelier.

Il a ajouté que l'Arabie saoudite connaît une transformation de l'hôtellerie sans précédent, tant par son ampleur que par sa mise en œuvre.

"Je n'ai jamais vu une transformation d'une telle ampleur dans ma vie, dans ma carrière. La vitesse à laquelle elle est mise en œuvre est tout simplement phénoménale", a déclaré M. Changezi.

Il a noté que depuis le lancement de la Vision 2030, le secteur a connu une explosion de talents, d'énergie et un engagement fort en faveur du développement.

Réfléchissant aux fondements culturels qui soutiennent l'industrie hôtelière, M. Changezi a mis l'accent sur le sens inné de l'hospitalité ancré dans la société saoudienne. Il a noté que "l'ADN de l'hospitalité" est profondément ancré dans le mode de vie des citoyens, des résidents et de tous ceux qui se sentent chez eux dans le Royaume, le décrivant comme une partie intégrante de leur identité et de leurs interactions quotidiennes.

Alors que le développement de Diriyah progresse, Changezi a déclaré que l'organisation travaille en étroite collaboration avec les principales parties prenantes du gouvernement pour garantir l'alignement et le soutien.

Il a indiqué qu'une fois que les hôtels prévus seront ouverts, ils devraient employer entre 14 000 et 15 000 personnes, ajoutant qu'une collaboration étroite est déjà en cours avec l'Autorité saoudienne du tourisme et le ministère du Tourisme.

Mohammed Marghalani, responsable des actifs franchisés chez Dan Co, une filiale du Fonds d'investissement public, a souligné l'importance de s'aligner sur les attentes du marché.

Il a noté qu'il existe actuellement un fossé entre les offres du ministère du tourisme et les besoins réels du marché, notamment en ce qui concerne les exigences des opérateurs hôteliers internationaux.

Selon Changezi, le projet Diriyah devrait permettre d'ajouter environ 5 500 à 6 000 nouvelles clés d'hôtel, en mettant l'accent sur les segments du luxe et du haut de gamme.

Il a indiqué que 37 marques hôtelières internationales ont déjà été officiellement annoncées et que l'équipe a travaillé avec plus de 60 marques au total dès 2019 et 2020.

Yasser Faisal Al-Sharif, fondateur d'Al Sadu Advisory, a appelé à un renforcement des infrastructures éducatives pour soutenir le secteur. "C'est une opportunité commerciale fantastique. C'est une mine d'or - l'enseignement de l'hôtellerie", a-t-il déclaré. "Ce dont nous avons besoin, c'est d'une institution accréditée au niveau international.

M. Al-Sharif a insisté sur la nécessité de créer des campus moins dépendants des incitations gouvernementales.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite veut booster son secteur hôtelier pour répondre à une demande exponentielle

Plus de 1 000 leaders mondiaux du tourisme, investisseurs et opérateurs se sont réunis à Riyad pour le Future Hospitality Summit. (AN photo by Loai El-Kelawy)
Plus de 1 000 leaders mondiaux du tourisme, investisseurs et opérateurs se sont réunis à Riyad pour le Future Hospitality Summit. (AN photo by Loai El-Kelawy)
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  • Les principaux accords signés dimanche comprenaient de nouveaux développements hôteliers à Jeddah, Madinah et Qassim.
  • Rien qu'en Arabie saoudite, un investissement de 110 milliards de dollars dans le secteur devrait permettre de créer 362 000 chambres d'hôtel d'ici à 2030.

RIYAD : Le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite a été stimulé le jour de l'ouverture du Future Hospitality Summit, avec plus de 1 000 nouvelles clés d'hôtel annoncées dans le cadre de plusieurs accords de premier plan.

Les principaux accords signés dimanche comprenaient de nouveaux développements hôteliers à Jeddah, Madinah et Qassim, soulignant la confiance soutenue des investisseurs dans les ambitieux plans d'expansion du tourisme du Royaume.

Parmi les annonces notables, citons le partenariat de BWH Hotels avec Optimal Real Estate et Rsoukh Trading Co. pour développer cinq nouvelles propriétés à Jeddah et Madinah. Cette initiative marque une étape importante dans la stratégie d'expansion régionale du groupe.

"Nous avons signé cinq hôtels entre Djeddah et Médine", a déclaré Mujahid Pasha, directeur du développement pour le Moyen-Orient chez BWH Hotels, lors d'une interview accordée à Arab News en marge de l'événement.
"Le partenariat ne porte que sur cinq hôtels, mais ces cinq hôtels représentent environ 1 000 clés au total", a ajouté M. Pasha.

La pièce maîtresse de l'annonce de BWH est une propriété Best Western Premier de 540 chambres à Médine, située à seulement 600 mètres de la Mosquée du Prophète. 

"C'est l'un des grands hôtels que nous venons de signer aujourd'hui", a déclaré M. Pasha. "Nous parlons d'une offre supérieure, haut de gamme, qui est notre marque Best Western Premier.

Un autre point fort est une propriété de luxe WorldHotels Elite sur King Road à Jeddah - souvent appelé le "Golden Mile" en raison de son emplacement privilégié. Le projet comprendra 215 chambres et environ 300 bureaux dans le cadre d'un complexe à usage mixte.

"WorldHotels est notre offre de luxe et de haut de gamme", a déclaré Pasha. "La King Road n'a pas d'offre de luxe, c'est pourquoi nous avons voulu utiliser cette marque. 

L'événement comprend des tables rondes, des présentations d'investissements et des signatures stratégiques qui façonnent l'avenir de l'hôtellerie. AN photo by Loai El-Kelawy
L'événement comprend des tables rondes, des présentations d'investissements et des signatures stratégiques qui façonnent l'avenir de l'hôtellerie. (AN photo by Loai El-Kelawy) 

Trois autres hôtels seront lancés sous la marque SureStay de BWH - son portefeuille économique et de milieu de gamme - dont deux studios SureStay et un hôtel SureStay.

"Ces marques ne sont pas présentes dans la région. Le premier dans la région sera en Arabie saoudite", a indiqué M. Pasha, confirmant que deux des établissements SureStay se trouveront à Jeddah et un à Médine.

BWH Hotels, qui exploite 18 marques dans le monde, s'appuie sur son portefeuille diversifié pour cibler un large éventail de voyageurs et de budgets.

Par ailleurs, Amsa Hospitality a annoncé un nouveau projet d'hôtel quatre étoiles à Qassim en collaboration avec Alkayan Alarabi. La propriété sera située dans le centre commercial Al-Kayan Avenue sur Al-Imam Al-Bukhari Road.

"Il s'agit d'un nouvel hôtel, récemment développé, avec 174 chambres dont des suites, des salles de réunion, une salle de sport, deux restaurants et un spa", a déclaré Muin Serhan, PDG d'Amsa.

Conçu pour répondre aux besoins des voyageurs d'affaires et de loisirs, "l'hôtel est actuellement en cours de développement et devrait être achevé d'ici la fin de l'année, l'exploitation officielle étant prévue pour le premier trimestre de l'année prochaine", a ajouté Serhan.

Pour compléter les annonces de la journée, IHG Hotels & Resorts et Ashaad Co. ont signé un accord pour développer trois nouveaux hôtels à Jeddah et Alkhobar, complétant ainsi le portefeuille hospitalier croissant du Royaume.

Au-delà des transactions immobilières, le sommet a mis en lumière l'importance croissante accordée par le secteur au développement des talents. Les organisateurs ont lancé le premier forum d'investissement NextGen, qui vise à relever les défis en matière de main-d'œuvre dans les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie.

"Pour la première fois au FHS Saudi, nous sommes fiers de présenter le NextGen Investment Forum, une nouvelle plateforme consacrée à l'un des problèmes les plus critiques et des défis les plus urgents de notre histoire - l'investissement dans notre personnel", a déclaré Jonathan Worsley, président-directeur général de The Bench, qui organise l'événement sur l'hôtellerie.

M. Worsley a souligné l'impact économique mondial du secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
"L'hôtellerie et le tourisme sont une industrie massive, une force massive dans la contribution actuelle au produit intérieur brut mondial", a-t-il déclaré.

"C'est le troisième secteur économique mondial", a ajouté M. Worsley, citant 357 millions d'emplois dans le monde et une contribution de 1,1 billion de dollars au PIB mondial.

Selon les chiffres du sommet, l'industrie aura besoin de 100 millions d'emplois supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour répondre à la demande croissante. Rien qu'en Arabie saoudite, un investissement de 110 milliards de dollars dans le secteur devrait permettre de créer 362 000 chambres d'hôtel d'ici à 2030.

"Nous avons besoin d'un million d'emplois supplémentaires dans le Royaume d'ici à 2030", a déclaré M. Worsley. "Les fondements d'une croissance durable doivent commencer par l'éducation et la formation.

Le forum NextGen vise à combler le fossé entre l'éducation et l'industrie en encourageant le dialogue sur la formation, l'investissement et la rétention des talents.
"Nous comblons le fossé entre le monde universitaire et les besoins de l'industrie, en explorant les possibilités de financement et d'investissement dans l'enseignement de l'hôtellerie et de la restauration, et en renforçant l'attrait de l'industrie pour retenir les talents et réduire le taux de rotation", a déclaré M. Worsley.

Au cours d'une table ronde sur les tendances mondiales du tourisme, Harry Theoharis, membre du Parlement hellénique et candidat au poste de secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme des Nations unies, a fait l'éloge de la transformation de l'Arabie saoudite.

"Les plans touristiques de l'Arabie saoudite sont l'une des plus grandes réussites", a-t-il déclaré.
"Nous avons vu l'Arabie saoudite se transformer d'un marché de niche très spécifique, le tourisme religieux, qui était la base de l'Arabie saoudite, en une destination très dynamique, très énergique, très orientée vers les jeunes et adaptée à la volonté de la jeune population", a ajouté M. Theoharis.

Plus de 1 000 leaders mondiaux du tourisme, investisseurs et opérateurs se sont réunis à Riyad pour le Future Hospitality Summit, qui s'est tenu du 11 au 13 mai au Mandarin Oriental Al Faisaliah. Axé sur le thème "Where Vision Shapes Opportunity", l'événement comprend des panels, des présentations d'investissements et des signatures stratégiques qui façonnent l'avenir de l'hôtellerie en Arabie saoudite et au-delà. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com