Comment le Croissant-Rouge saoudien mise sur la jeunesse

Kharsan Almakhalas, le nouveau directeur exécutif du Croissant-Rouge saoudien, a tout juste 34 ans. (photo fournie)
Kharsan Almakhalas, le nouveau directeur exécutif du Croissant-Rouge saoudien, a tout juste 34 ans. (photo fournie)
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Publié le Vendredi 26 mars 2021

Comment le Croissant-Rouge saoudien mise sur la jeunesse

  • Le Croissant-Rouge saoudien est l’autorité qui gère notamment les services d’urgence dans le Royaume
  • Le nouveau directeur exécutif du Croissant-Rouge saoudien en charge des opérations a tout juste 34 ans

MANAMA: Le Croissant-Rouge saoudien est l’autorité qui gère notamment les services d’urgence dans le Royaume. On voit souvent son logo sur des ambulances qui se précipitent pour sauver des vies. On trouve dans cette organisation de type anglo-saxon une profession particulière: celle de paramedic. Ces soignants sont à mi-chemin entre le médecin urgentiste et l’ambulancier. En cas d’urgence, ils n’ont que quelques secondes pour stabiliser le patient, établir un premier diagnostic et foncer vers le service d’urgence le plus proche. Des formations spécifiques de haut niveau existent pour les paramedics, une profession que l’on ne connaît pas exactement sous cette forme en France.

Le nouveau directeur exécutif du Croissant-Rouge saoudien en charge des opérations a tout juste 34 ans. Il fait partie de cette génération de jeunes Saoudiens qui ont très rapidement accédé à des fonctions exécutives de niveau national. Kharsan Almakhalas a obtenu son bachelor en Emergency Health Services Paramedic (aide médicale urgente) aux États-Unis en 2013, puis, en 2017, il a obtenu un master de médecine à la King Saud University (université du Roi Saoud) de Riyad afin de former les urgentistes saoudiens.

«J’ai gravi les échelons très vite: j’étais technicien en 2008, puis je suis devenu paramedic en 2013, formateur en 2015, et je suis passé chef des services d’urgences de la Royal Commission de Jubail, où j’ai travaillé de 2018 à la fin de l’année 2020. Ensuite, j’ai été nommé à la direction exécutive du Croissant-Rouge. Moi-même, j’ai parfois du mal à mesurer ce qui m’arrive et la vitesse à laquelle tout cela s’est passé.»

En effet, Kharsan a toujours essayé de transmettre les techniques et méthodes de la médecine d’urgence et de progresser en tant que manager. «En fait, je savais bien que, pour progresser, j’avais besoin, en plus d’être le meilleur techniquement, d’être tout à fait à l’aise avec le management de haut niveau».

C’est pour cette raison que Kharsan, après ses formations aux États-Unis et en Arabie saoudite, s’est tourné vers la France, et notamment vers l’Essec, pour y suivre le MBA (maîtrise en administration des affaires) que la prestigieuse école propose, en partenariat avec une université de Bahreïn.

C’est donc sur Kharsan que le Croissant-Rouge a choisi de miser pour évoluer, notamment en investissant massivement le domaine des technologies. «Le Croissant-Rouge cherche à être le plus efficace et le plus rapide possible dans ses interventions. Alors, forcément, nous investissons énormément dans l’intelligence artificielle et dans toutes les technologies qui permettent de gagner les quelques minutes ou de faire les       quelques gestes supplémentaires qui séparent la vie de la mort. C’est dans ce projet que je souhaite m’inscrire: avoir les urgentistes les mieux formés, qui sachent se remettre en question et être dans une démarche de progrès constant.»

Kharsan est bien conscient que son jeune âge peut surprendre, mais il met aussi sa jeunesse et son énergie en rapport avec le boom du secteur médical et paramédical ainsi qu’avec le développement de la formation à ces métiers au sein du Royaume.

«Le Croissant-Rouge saoudien travaille à devenir le leader dans le domaine des services d’urgence au sein du Conseil de coopération du Golfe. Nous essayons de développer l’usage des technologies de pointe et nous misons surtout sur l’amélioration fondée sur le retour d’expérience et sur des cas pratiques concrets qui fonctionnent et qui nous permettent de progresser. N’oublions pas que tous ces nouveaux aspects que nous introduisons n’ont qu’un seul but, sauver davantage de vies.»


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Gaza: le bilan du raid israélien sur le camp de Nousseirat revu à 31 morts

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube des dizaines de personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un premier temps, un communiqué de l'hôpital Al-Aqsa. Plus tard dans la journée, ce bilan a été revu à 31 morts. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.