L’Arabie saoudite et l’Iran toujours engagés dans l’accord négocié cette année sous l’égide de Pékin

Ce communiqué a lieu après la tenue d'une réunion tripartite à Pékin au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères. (SPA)
Ce communiqué a lieu après la tenue d'une réunion tripartite à Pékin au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères. (SPA)
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Publié le Samedi 16 décembre 2023

L’Arabie saoudite et l’Iran toujours engagés dans l’accord négocié cette année sous l’égide de Pékin

  • La coopération dans divers domaines a été examinée lors de la réunion du comité mixte tripartite saoudo-chinois-iranien
  • Les trois parties ont également exprimé leur inquiétude quant à la situation à Gaza et ont soutenu que toute solution au conflit devait respecter la volonté du peuple palestinien

DJEDDAH: La première réunion du comité conjoint tripartite saoudo-chinois-iranien s'est achevée vendredi à Pékin, les délégations saoudienne et iranienne s'engageant à mettre en œuvre l'accord de Pékin.

Wang Yi, membre du bureau politique du comité central, directeur du bureau de la commission des affaires étrangères du comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, a présidé une réunion de groupe avec les chefs des délégations saoudienne et iranienne, les vice-ministres des Affaires étrangères Waleed ben Abdelkarim al-Khuraiji et Ali Bagheri Kani, respectivement.

Les discussions ont porté sur l'amélioration des relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran à la suite de l'accord de Pékin conclu entre les deux pays sous les auspices de la Chine en mars, de la réouverture des ambassades des deux pays à Riyad et à Téhéran, et des réunions et des visites mutuelles des ministres des Affaires étrangères des deux pays.

Les délégations saoudienne et iranienne ont félicité la Chine pour le rôle important qu'elle a joué en accueillant la réunion et se sont engagées à mettre en œuvre les termes de l'accord de Pékin.

Les trois parties ont discuté des aspects de la coopération tripartite dans divers domaines, tout en exprimant leurs préoccupations quant à la situation actuelle à Gaza − qui, selon elles, constitue une menace pour la paix et la sécurité régionales et mondiales − et en appelant à une cessation immédiate des opérations militaires dans la bande de Gaza.

Ils ont également souligné la nécessité de mettre en place un système durable d'aide civile et ont dénoncé les déplacements forcés de Palestiniens. Toute décision concernant l'avenir de la Palestine doit refléter la volonté du peuple palestinien, a ajouté le trio, et défendre le droit des Palestiniens à créer leur propre État et à déterminer leur propre destin.

Il a été convenu que la prochaine réunion tripartite se tiendrait en Arabie Saoudite en juin.

L'Arabie saoudite et l'Iran ont tous deux remercié la Chine d'avoir accueilli la réunion et d'avoir joué un rôle de médiateur entre Riyad et Téhéran.

Les trois parties ont également exprimé leur inquiétude quant à la situation à Gaza et ont soutenu que toute solution au conflit devait respecter la volonté du peuple palestinien.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Comment les pays du Maghreb préparent chaque année leurs pèlerins pour La Mecque

Des fidèles musulmans se rassemblent pour prier autour de la Kaaba, dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 1er juin 2025, avant le pèlerinage annuel du Hadj. (Photo par HAZEM BADER / AFP)
Des fidèles musulmans se rassemblent pour prier autour de la Kaaba, dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 1er juin 2025, avant le pèlerinage annuel du Hadj. (Photo par HAZEM BADER / AFP)
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  • Les pays du Maghreb intensifient leurs préparatifs pour accompagner des dizaines de milliers de fidèles vers La Mecque.
  • Une attention particulière est portée aux personnes âgées, qui représentent une grande partie des pèlerins maghrébins.

RIYAD : À l’approche du Hajj, l’un des cinq piliers de l’islam, les pays du Maghreb intensifient leurs préparatifs pour accompagner des dizaines de milliers de fidèles vers La Mecque. Dans chaque pays, entre logistique, encadrement religieux, précautions sanitaires et émotion spirituelle, le départ pour les lieux saints est un moment d’une intensité rare. Arab News en français vous propose de découvrir les coulisses d'une grande organisation religieuse.

Avec un quota de plus de 42 000 pèlerins algériens pour 2025, l’organisation du Hajj est prise très au sérieux par les autorités. Le ministère des Affaires religieuses, en collaboration avec l’Office national du pèlerinage (ONPO), orchestre l’ensemble du processus : tirage au sort, formations religieuses, accompagnement médical, transport et hébergement.

Une attention particulière est portée aux personnes âgées, qui représentent une grande partie des pèlerins maghrébins. Nombre d’entre eux effectuent ce voyage sacré à un âge avancé, après des années d’attente et d’épargne. Mais avec des températures dépassant les 45 °C à La Mecque et des efforts physiques considérables (marche, longues stations debout, montée à Mina, séjour à Arafat), la santé devient une priorité absolue.

« J’ai attendu ce moment pendant plus de vingt ans. Quand j’ai vu mon nom sortir au tirage au sort, j’ai pleuré de gratitude », confie Mohamed, un retraité de Tizi Ouzou de 65 ans. « Maintenant, je me prépare chaque semaine à la mosquée. J’apprends les invocations, les rites, et surtout à purifier mon cœur avant ce grand voyage. »

Comme lui, de nombreux fidèles ont été conseillés par les autorités et leurs médecins de se préparer physiquement plusieurs mois à l’avance, voire une année entière, grâce à des exercices doux : marche régulière, alimentation équilibrée, contrôle du diabète ou de l’hypertension.

Aïcha, 59 ans, de Blida, déclare : « Avant de partir, j’ai demandé pardon à mes proches, réglé mes dettes, fait mon testament. Le Hajj, ce n’est pas juste un voyage. C’est un retour à l’essentiel. Mais je sais aussi que le corps doit être prêt. J’ai commencé à marcher tous les matins pour renforcer mes jambes. »

La Tunisie prévoit d’envoyer environ 10 000 pèlerins cette année. Le ministère des Affaires religieuses supervise les préparatifs avec l’aide de l’Office du pèlerinage et d’agences de voyages agréées. L’aspect sanitaire est également central, avec des visites médicales obligatoires et un accompagnement renforcé sur place.

Souad, une institutrice de 48 ans originaire de Sfax, explique : « J’ai commencé mes préparatifs dès le mois de Rajab. J’ai suivi des cours religieux et consulté mon médecin. Ce qui est le plus émouvant, c’est de savoir qu’à La Mecque, tous les musulmans sont égaux, vêtus de simples habits blancs. »

Khaled, 71 ans, de Kairouan, témoigne : « Mon épouse est décédée il y a deux ans. C’était notre projet commun. Je pars en pensant à elle, avec sa photo dans ma poche et sa prière dans mon cœur. Mais à mon âge, j’ai aussi conscience des risques, je bois beaucoup d’eau, je me protège du soleil et je respecte scrupuleusement les recommandations médicales. »

Cette année, plus de 34 000 fidèles marocains effectueront le Hajj. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques organise les départs en collaboration avec Royal Air Maroc et des agences privées encadrées.

Nawal, âgée de 54 ans et originaire de Fès, raconte : « Dans notre quartier, nous nous sommes réunis tous les samedis pour suivre des cours sur le Hajj. On nous a appris que le pèlerinage commence dans le cœur, bien avant l’avion. Et aussi dans le corps : on nous a conseillé de marcher, de monter les escaliers, de tester notre endurance. »

Rachid, 60 ans, de Marrakech, qui part avec son épouse, souligne : « Nous avons économisé pendant huit ans. Nous avons tout sacrifié pour vivre ce moment. Le Hajj, c’est une renaissance. Alors, on s’y prépare comme pour une nouvelle vie. »

Le royaume chérifien met aussi en place un encadrement religieux et médical renforcé, avec des délégations sur place à La Mecque et Médine. Les autorités veillent également à ce que les logements soient confortables, que les pèlerins s'hydratent correctement et qu'une assistance soit proposée aux personnes vulnérables.

Du Maghreb à La Mecque, les pèlerins algériens, tunisiens et marocains partagent un même rêve : marcher sur les traces du Prophète, demander pardon, prier pour leurs proches et revenir transformés. Mais tous savent aujourd’hui que la foi seule ne suffit pas : il faut aussi une bonne condition physique, un mental préparé et une vigilance de chaque instant face à la chaleur du désert et à l’effort intense que requiert ce pèlerinage.

Comme le résume Fatima, 62 ans, d’Alger : « Là-bas, personne ne verra nos passeports. Il n’y aura que des âmes tournées vers Dieu. » Mais Dieu nous a aussi confié nos corps, et nous devons en prendre soin pour accomplir ce rite jusqu’au bout. »


Gaza: des tirs font 31 morts près d'un centre d'aide, selon les secours

La situation humanitaire est désastreuse dans le territoire palestinien, où Israël a imposé un blocus complet pendant plus de deux mois, partiellement assoupli fin mai. (AFP)
La situation humanitaire est désastreuse dans le territoire palestinien, où Israël a imposé un blocus complet pendant plus de deux mois, partiellement assoupli fin mai. (AFP)
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  • Dimanche, le Hamas s'est dit prêt à entamer "immédiatement" un nouveau cycle de négociations pour "parvenir à un accord sur les points de discorde" en vue d'un cessez-le-feu
  • Le Qatar et l'Egypte ont dit vouloir "intensifier les efforts visant à surmonter les obstacles", en coordination avec les Etats-Unis, le troisième pays médiateur

RAFAH: Les secours ont annoncé qu'au moins 31 personnes avaient été tuées par des tirs israéliens dimanche près d'un centre de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, l'organisation soutenue par les Etats-Unis et chargée de la distribution ainsi que l'armée israélienne niant tout incident.

Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son sol le 7 octobre 2023.

La situation humanitaire est désastreuse dans le territoire palestinien, où Israël a imposé un blocus complet pendant plus de deux mois, partiellement assoupli fin mai.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), officiellement une société privée dotée d'un financement opaque, affirme avoir distribué des millions de repas depuis le début de ses opérations la semaine dernière, mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité des centres de distribution.

La Défense civile a indiqué que des tirs israéliens avaient visé dimanche matin des personnes qui se dirigeaient vers un centre d'aide alimentaire dans le gouvernorat de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, faisant au moins 31 morts et plus de 176 blessés.

L'armée israélienne a nié avoir tiré sur des civils tandis qu'un porte-parole de la GHF a démenti des informations "fausses et fabriquées de toutes pièces".

"Les conclusions d'une enquête initiale indiquent que l'armée n'a pas tiré sur des civils qui se trouvaient à proximité ou à l'intérieur du site", a déclaré l'armée.

"Il y avait beaucoup de monde, c'était le chaos" et "l'armée a tiré depuis des drones et des chars", a raconté à l'AFP Abdallah Barbakh, 58 ans, disant s'être rendu sur place.

Réagissant à ces informations, Philippe Lazzarini, chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), interdite en Israël depuis le début de l'année, a déploré que la distribution d'aide humanitaire à Gaza soit devenue un "piège mortel".

"Carnage absolu" 

Victoria Rose, une chirurgienne britannique se trouvant à l'hôpital Nasser de Khan Younès, où ont été transportés de nombreux blessés, a décrit dans un message vidéo une scène de "carnage absolu" dans l'établissement.

Des images de l'AFP montrent des habitants évacuant des morts sur une charrette tirée par un âne et une foule compacte d'hommes, certains chargés de colis, revenant du centre, dans un paysage désertique et dévasté.

La Défense civile a également déclaré que des tirs israéliens avaient fait un mort et de nombreux blessés près d'un autre site d'aide humanitaire dans le centre du territoire.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a indiqué de son côté dimanche que des personnes qu'elle a soignées sur un site d'aide à Gaza avaient été ciblées par des tirs, qualifiant le système de distribution de GHF de "déshumanisant, dangereux et sévèrement inefficace".

"Les patients ont dit à MSF qu'on leur avait tiré dessus de tous les côtés avec des drones, des hélicoptères, des bateaux, des tanks et des soldats israéliens au sol", a déclaré MSF dans un communiqué.

Près de 20 mois après le début de la guerre, les négociations en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord pour la libération des otages retenus dans la bande de Gaza n'ont pas abouti.

Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 57 restent retenues à Gaza, au moins 34 d'entre elles étant mortes, selon les autorités israéliennes.

Le Hamas a affirmé samedi avoir répondu "de manière positive" à une proposition américaine présentée cette semaine, mais l'émissaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a jugé cette réponse "complètement inacceptable", critiquant un retour en arrière.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé que la réponse du Hamas faisait "reculer le processus".

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a dit avoir ordonné à l'armée d'aller de l'avant dans la bande de Gaza, "indépendamment de toute négociation", afin d'accroître la pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages.

 "Amendements" du Hamas 

De son côté, un dirigeant du Hamas a reproché aux Américains d'être revenus sur ce qui avait été convenu précédemment.

"Nous avons exigé des amendements aux clauses qui ne garantissent pas la fin des massacres" ainsi que la fin de la guerre et le retrait d'Israël de Gaza, a déclaré dimanche Mahmoud al-Mardawi.

"Ironiquement, les amendements que nous avons demandés sont identiques, mot pour mot, à ce qui avait été convenu avec le médiateur américain au cours des dernières semaines", a-t-il affirmé.

Un autre dirigeant de Hamas, Bassem Naïm, a déclaré: "Pourquoi, à chaque fois, la réponse d'Israël est-elle considérée comme la seule réponse à négocier ?".

Dimanche, le Hamas s'est dit prêt à entamer "immédiatement" un nouveau cycle de négociations pour "parvenir à un accord sur les points de discorde" en vue d'un cessez-le-feu.

Le Qatar et l'Egypte ont dit vouloir "intensifier les efforts visant à surmonter les obstacles", en coordination avec les Etats-Unis, le troisième pays médiateur.

Fin mai, M. Netanyahu avait conditionné la fin de la guerre à l'"exil" du Hamas et au "désarmement" de Gaza, des exigences jusque-là rejetées par le mouvement palestinien qui y a pris le pouvoir en 2007.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 54.418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Israël interdit l'accès à la Cisjordanie aux ministres arabes qui dénoncent l'«arrogance» de Tel-Aviv

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al Zayani, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, membres du Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza, se réunissent à Amman, en Jordanie, le 1er juin 2025. (Reuters)
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al Zayani, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, membres du Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza, se réunissent à Amman, en Jordanie, le 1er juin 2025. (Reuters)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que l'attitude d'Israël témoignait de son "extrémisme et de son rejet de la paix"
  • Les ministres ont tenu une réunion par vidéoconférence à Amman avec le président palestinien Mahmoud Abbas

LE CAIRE : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré que le refus du gouvernement israélien d'autoriser des ministres arabes à se rendre en Cisjordanie occupée montrait son "extrémisme et son rejet de la paix".

Il a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec ses homologues de Jordanie, d'Égypte et de Bahreïn à Amman.

Les ministres arabes ont condamné ce qu'ils ont décrit comme la décision "arrogante" d'Israël de leur interdire de se rendre en Cisjordanie et son rejet de tout effort de paix.

Les membres du comité ministériel désigné par le sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza ont rencontré le roi Abdallah II de Jordanie à Amman plus tôt dans la journée pour discuter des efforts de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d'un plan d'après-guerre.

Au cours de leur rencontre au palais Al-Husseiniya, le roi Abdallah et les ministres ont souligné l'importance du soutien international aux Palestiniens pour garantir leurs droits et parvenir à la paix grâce à une solution à deux États.

Le comité ministériel, composé des ministres des affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie et de Bahreïn, ainsi que du secrétaire général de la Ligue arabe, a tenu une réunion par vidéoconférence à Amman dimanche avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son adjoint, Hussein Al-Sheikh, et Mohammad Mustafa, premier ministre et ministre des affaires étrangères.

Ayman Al-Safadi, ministre jordanien des affaires étrangères, a déclaré que "le gouvernement israélien continue de tuer toutes les chances de paix dans la région" après que la visite du comité a été bloquée samedi.

Le prince Faisal bin Farhan s'est fait l'écho de ces sentiments et a ajouté que l'Autorité palestinienne continuait à remplir ses fonctions face à une partie qui ne voulait pas de solutions.

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré à l'agence de presse jordanienne que la Jordanie et l'Égypte s'opposeraient fermement à tous les plans israéliens visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.

Samedi, Israël a déclaré qu'il n'autoriserait pas la tenue d'une réunion prévue dimanche dans la capitale administrative palestinienne de Ramallah.

Les ministres ont également discuté des préparatifs d'une conférence de paix internationale de haut niveau qui se tiendra à New York en juin, sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, dans le but de faire progresser la solution des deux États sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne.

Le comité a réaffirmé son soutien aux efforts de cessez-le-feu menés par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis, et a exhorté Israël à autoriser un accès humanitaire sans restriction et à cesser son escalade en Cisjordanie.

Elle a également souligné l'importance d'une conférence sur la reconstruction de Gaza au Caire à la suite d'un cessez-le-feu.

Les ministres ont condamné Israël pour avoir bloqué leur visite prévue à Ramallah, estimant qu'il s'agissait d'une violation des normes diplomatiques.

Le président Abbas a salué les efforts de la commission, réitéré l'engagement de son gouvernement en faveur des réformes, de la paix et de la non-violence, et appelé à un soutien international et au déblocage des fonds palestiniens retenus.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com