Les poussins de manchots empereurs, premières victimes de la fonte de la banquise en Antarctique

 Des pingouins sont observés le 1er janvier 2010 sur la péninsule Antarctique. Des poussins de manchots empereurs ont péri sur plusieurs sites en Antarctique de l'Ouest l'année dernière, se noyant ou mourant de froid lorsque la glace de mer érodée par le réchauffement climatique a cédé sous leurs petits pieds, ont déclaré des scientifiques le 24 août 2023.  (Photo, AFP)
Des pingouins sont observés le 1er janvier 2010 sur la péninsule Antarctique. Des poussins de manchots empereurs ont péri sur plusieurs sites en Antarctique de l'Ouest l'année dernière, se noyant ou mourant de froid lorsque la glace de mer érodée par le réchauffement climatique a cédé sous leurs petits pieds, ont déclaré des scientifiques le 24 août 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 24 août 2023

Les poussins de manchots empereurs, premières victimes de la fonte de la banquise en Antarctique

  • Lors du printemps de l'hémisphère sud de l'année dernière, la banquise antarctique, qui se forme par congélation de l'eau salée de l'océan, avait atteint des vitesse de fonte record avant de chuter en février à son plus bas niveau
  • Les manchots empereurs sont certes capables de trouver des sites alternatifs, mais les records de fonte depuis 2016 menacent de dépasser leurs capacités d'adaptation, estiment les scientifiques

PARIS  : Les manchots empereurs seront-ils la première espèce polaire à disparaître en raison du réchauffement climatique ? Une étude scientifique parue jeudi constate quoi qu'il en soit une mortalité totale et «sinistre» des poussins dans plusieurs colonies de l'Antarctique, à la suite de la fonte record de la banquise ces derniers mois.

Sur cinq colonies surveillées dans la région de la mer de Bellingshausen, à l'ouest de l'Antarctique, toutes sauf une ont subi une perte «catastrophique» de 100% de poussins, qui se sont noyés ou sont morts de froid lorsque la glace a cédé sous leurs minuscules pattes. Ils n'étaient pas assez matures pour affronter de telles conditions, rapportent les chercheurs dans Communications: Earth & Environment, une revue du groupe Springer Nature.

«Il s'agit du premier échec majeur de la reproduction des manchots empereurs dans plusieurs colonies en même temps en raison de la fonte des glaces de mer, et c'est probablement un signe de ce qui nous attend à l'avenir», a déclaré à l'AFP l'auteur principal Peter Fretwell, chercheur au British Antarctic Survey.

«Nous le prévoyions depuis un certain temps, mais le voir réellement se produire est sinistre», a-t-il ajouté.

- Fragile -

Lors du printemps de l'hémisphère sud de l'année dernière - de la mi-septembre à la mi-décembre - la banquise antarctique, qui se forme par congélation de l'eau salée de l'océan, avait atteint des vitesse de fonte record, avant de chuter en février à son plus bas niveau depuis le début des mesures satellitaires, il y a 45 ans.

Or cette fonte précoce est intervenue au beau milieu de la période de reproduction des manchots empereurs, déjà complexe et fragile.

Ces oiseaux marins se reproduisent en plein hiver austral, lorsque les températures sont les plus rudes, un processus qui s'étale sur de longs mois, entre l'accouplement, le couvage et le moment où les poussins sont autonomes, grâce notamment à la formation de plumes imperméables, en général vers janvier-février.

Les manchots empereurs, alias Aptenodytes forsteri, comptent environ 250.000 couples reproducteurs, tous en Antarctique, selon une étude de 2020.

Les colonies de la mer de Bellingshausen représentent moins de 5% de ce total. «Mais dans l'ensemble, environ 30% de toutes les colonies ont été affectées par la fonte l'année dernière, il y aura donc beaucoup plus de poussins qui n'auront pas survécu», explique M. Fretwell.

Chaque année, dès le mois de mars, les adultes se lancent dans un périple pouvant atteindre plus d'une centaine de kilomètres pour rejoindre leurs sites de reproduction sur la banquise, toujours les mêmes.

Les femelles pondent un seul œuf et le laissent aux bons soins du mâle le temps d'aller chercher de la nourriture, parfois à plusieurs centaines de kilomètres.

Les empereurs mâles gardent les œufs nouvellement pondus au chaud, les protégeant des éléments en les gardant en équilibre sur leurs pattes et en les recouvrant d'un pli de peau formant une poche incubatrice, le tout sans bouger ni manger, en attendant le retour des mères nourricières.

- Disparition d'ici 2100 ? -

Ce rituel immuable, raconté dans le film «La Marche de l'Empereur», grand succès public et critique dans le monde en 2005, subit désormais les effets du changement climatique, qui semblait jusqu'à récemment épargner la banquise antarctique.

Les manchots empereurs sont certes capables de trouver des sites alternatifs, mais les records de fonte depuis 2016 menacent de dépasser leurs capacités d'adaptation, estiment les scientifiques.

«Une telle stratégie ne sera pas possible si l'habitat de reproduction devient instable au niveau régional», conclut l'étude.

Le manchot empereur a récemment été classé comme espèce menacée par l'autorité américaine de protection de la faune.

Outre la mise en péril de ses lieux de reproduction, il est également fragilisé par l'acidification des océans, autre effet du réchauffement climatique, qui menace certains crustacés dont il se nourrit.

Le British Antarctic Survey estime qu'au rythme actuel du réchauffement climatique, la quasi totalité des manchots empereurs pourraient avoir disparu d'ici la fin du siècle.


La Russie bombarde massivement l'Ukraine, au moins trois morts à Kiev

"La Russie doit être tenue responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, ils ont bombardé des villes et villages pour détruire des vies", a fustigé Volodymyr Zelensky. (AFP)
"La Russie doit être tenue responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, ils ont bombardé des villes et villages pour détruire des vies", a fustigé Volodymyr Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Alors que le Kremlin avait laissé entendre qu'il préparait une riposte, des alertes aériennes ont été déclenchées dans la nuit sur tout le territoire ukrainien et plusieurs régions ont signalé des frappes notamment dans l'ouest, loin du front
  • Selon l'armée de l'air ukrainienne, le pays a été attaqué par 407 drones d'attaque et drones leurres visant à saturer les défenses antiaériennes, ainsi que par 45 missiles russes

KIEV: La Russie a massivement bombardé l'Ukraine avec des drones et des missiles balistiques dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins trois morts dans la capitale Kiev, quelques jours après l'attaque spectaculaire contre des aérodromes militaires russes.

Alors que le Kremlin avait laissé entendre qu'il préparait une riposte, des alertes aériennes ont été déclenchées dans la nuit sur tout le territoire ukrainien et plusieurs régions ont signalé des frappes notamment dans l'ouest, loin du front.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, le pays a été attaqué par 407 drones d'attaque et drones leurres visant à saturer les défenses antiaériennes, ainsi que par 45 missiles russes.

Les défenses ukrainiennes ont neutralisé 199 de ces drones, et 36 missiles, poursuit cette source, précisant que 13 endroits en Ukraine avaient été atteints par les bombardements, et 19 autres touchés par des chutes de débris de cibles abattues.

Le bilan précis est pour l'heure incertain. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué la mort d'au moins trois personnes et 49 blessés.

Plus tôt, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, avait annoncé quatre morts après ces frappes ayant touché plusieurs quartiers de la capitale.

"Arrêter ensemble cette guerre" 

"La Russie doit être tenue responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, ils ont bombardé des villes et villages pour détruire des vies", a fustigé Volodymyr Zelensky.

"Maintenant, c'est le moment où l'Amérique, l'Europe et le monde peuvent arrêter ensemble cette guerre en faisant pression sur la Russie", a-t-il ajouté, dans un message sur les réseaux sociaux.

Son ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a lui demandé des sanctions accrues "dès que possible" contre la Russie pour la contraindre à arrêter la guerre.

Depuis le début de l'invasion à grande échelle contre l'Ukraine, lancée en février 2022, des bombardements russes tuent des civils quasiment chaque jour.

Hors de la capitale, plusieurs régions ont fait état vendredi d'importantes frappes russes.

Selon M. Zelensky, elles ont touché neuf régions à travers tout le pays (Volyn, Lviv, Ternopil, Kiev, Soumy, Poltava, Tcherkassy, Tcherniguiv, Khmelnytsky).

Attaques contre des aérodromes russes 

En riposte aux frappes russes qui endeuillent l'Ukraine depuis 2022, Kiev mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes sur le territoire russe.

Le maire de Moscou Sergueï Sobianine a indiqué que la capitale avait été ciblée par 10 drones ukrainiens dans la nuit.

Trois aéroports desservant Moscou ont été fermés provisoirement, selon l'agence chargée du transport aérien, qui a ensuite levé les restrictions.

Malgré les appels de l'Ukraine et des Occidentaux au cessez-le-feu immédiat et la pression exercée par le président américain Donald Trump pour engager des pourparlers et mettre fin au conflit, les combats, sur le front et dans les airs, ne montrent aucun signe d'apaisement.

La Russie contrôle à l'heure actuelle environ 20% de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.

Ces derniers jours, la Russie avait fait savoir qu'elle comptait riposter à l'attaque audacieuse lancée le week-end dernier par l'Ukraine contre des bombardiers russes, jusqu'à des milliers de kilomètres de ses frontières.

Moins d'une semaine après cette attaque, l'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir bombardé pendant la nuit "avec succès" deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et Riazan, assurant avoir touché des dépôts de carburant.

Moscou a également accusé mardi Kiev d'être à l'origine des explosions ayant provoqué le week-end dernier l'effondrement de deux ponts et des accidents de trains qui ont fait sept morts et plus de cent blessés, dont des enfants, dans les régions russes de Koursk et de Briansk, frontalières de l'Ukraine.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une locomotive a déraillé dans la région russe de Belgorod, également frontalière de l'Ukraine, sans faire de victime, a indiqué la compagnie russe de chemin de fer. Selon le gouverneur régional, un engin explosif avait été placé sous les rails.

Sur le plan diplomatique, deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragée par Washington, n'ont pas permis de rapprocher les positions.

Au cours de la deuxième réunion, lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l'annexion, la renonciation de l'Ukraine à intégrer l'Otan et la limitation de la taille de son armée.

Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'"ultimatums" inacceptables.

 


Kiev dit avoir frappé pendant la nuit deux aérodromes militaires russes

 Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 6 juin 2025 montre un pompier éteignant un incendie dans une installation industrielle à la suite d'une attaque russe dans la région de Ternopil, dans le cadre de l'invasion russe en Ukraine. (AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 6 juin 2025 montre un pompier éteignant un incendie dans une installation industrielle à la suite d'une attaque russe dans la région de Ternopil, dans le cadre de l'invasion russe en Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, l'état-major ukrainien a déclaré qu'au moins trois dépôts de carburants avaient été touchés sur la base aérienne russe d'Engels, dans la région de Saratov, et a affirmé avoir également touché celle de Diaguilevo
  • Selon cette source, la base d'Engels concentre des appareils ennemis "restant après l'opération des Services de sécurité ukrainiens (SBU)" ayant frappé le week-end dernier des aérodromes russes

KIEV: L'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir bombardé pendant la nuit "avec succès" deux bases aériennes en Russie, moins d'une semaine après une attaque de drones ukrainiens d'ampleur contre des aérodromes militaires russes.

Dans un communiqué, l'état-major ukrainien a déclaré qu'au moins trois dépôts de carburants avaient été touchés sur la base aérienne russe d'Engels, dans la région de Saratov, et a affirmé avoir également touché celle de Diaguilevo, dans la région de Riazan.

Selon cette source, la base d'Engels concentre des appareils ennemis "restant après l'opération des Services de sécurité ukrainiens (SBU)" ayant frappé le week-end dernier des aérodromes russes.

L'aérodrome de Diaguilevo accueille pour sa part des avions ravitailleurs, des chasseurs d'escorte et des bombardiers stratégiques, selon l'armée ukrainienne.

A Engels, des vidéos non-authentifiées publiées vendredi matin par des médias russes montrent des volutes de fumées s'échappant d'un important incendie.

Le gouverneur régional, Roman Boussarguine, a confirmé pendant la nuit qu'un brasier s'était déclaré "dans une entreprise industrielle" d'Engels après une attaque de drones, sans faire de victimes.

L'Ukraine a ciblé le week-end dernier l'aviation militaire russe sur plusieurs aérodromes, jusqu'à des milliers de kilomètres de ses frontières, après avoir introduit clandestinement en Russie des drones explosifs pendant une opération complexe.

Cette spectaculaire attaque -- une riposte visant l'armée de l'air russe qui frappe quasiment quotidiennement l'Ukraine -- a détruit ou endommagé de nombreux avions militaires.

"Les frappes sur des infrastructures militaires se poursuivront jusqu'à ce que l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine prenne fin complètement", a assuré vendredi l'état-major ukrainien.

 


Guterres à Arab News: La communauté internationale a le devoir d'aider à la création d'un Etat palestinien

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré jeudi à Arab News que la communauté internationale avait le devoir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour trouver une solution à deux États au conflit entre Israël et la Palestine. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré jeudi à Arab News que la communauté internationale avait le devoir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour trouver une solution à deux États au conflit entre Israël et la Palestine. (AN Photo/Ephrem Kossaify)
Short Url
  • Les commentaires d'Antonio Guterres interviennent à la veille d'un sommet mondial ce mois-ci, coprésidé par l'Arabie saoudite et la France, sur la mise en œuvre d'une solution à deux États
  • L'alternative, une solution à un seul Etat dans laquelle les Palestiniens seraient expulsés ou forcés de vivre sur leurs terres sans droits "serait totalement inacceptable", a-t-il déclaré

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré jeudi à Arab News que la communauté internationale a le devoir de faire tout ce qui est en son pouvoir pour rechercher une solution à deux États au conflit entre Israël et la Palestine, et pour mettre en place les conditions qui permettront d'y parvenir.

"Il est absolument essentiel de maintenir vivante la perspective d'une solution à deux États, compte tenu de toutes les choses terribles dont nous sommes témoins à Gaza et en Cisjordanie", a-t-il déclaré.

"Et pour ceux qui doutent de la solution à deux États, je demande quelle est l'alternative ? S'agit-il d'une solution à un seul État dans laquelle soit les Palestiniens sont expulsés, soit ils sont contraints de vivre sur leurs terres sans aucun droit ? Ce serait totalement inacceptable.

"Je crois fermement qu'il est du devoir de la communauté internationale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir en vie la solution à deux États et ensuite de matérialiser les conditions pour qu'elle devienne réalité.

Ces propos ont été tenus alors que l'Arabie saoudite et la France s'apprêtent à coprésider une conférence mondiale ce mois-ci pour tenter d'accélérer la mise en œuvre d'une solution à deux États et de mettre fin à des décennies de conflit entre Israéliens et Palestiniens.

Cet effort a bénéficié d'un soutien international supplémentaire cette semaine, alors que la situation à Gaza s'est dégradée en raison de l'intensification continue des opérations militaires menées par Israël à la suite de l'échec, en mars, d'un précédent accord de cessez-le-feu avec le Hamas, et de sa décision d'empêcher l'aide humanitaire d'entrer dans le territoire.

Ces actions ont entraîné la mort de milliers de Palestiniens, la destruction massive d'infrastructures civiles, de nouveaux déplacements massifs et un risque grave de famine, selon la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire, une initiative qui vise à améliorer l'analyse et la prise de décision en matière de sécurité alimentaire.

Le bilan dévastateur de la reprise de l'assaut israélien sur Gaza a suscité la colère de la communauté internationale, et les représentants arabes ont déclaré que la prochaine conférence devait aller au-delà de la simple diplomatie et proposer des mesures tangibles sur la voie de la paix.

S'exprimant ce mois-ci lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies préparatoire au forum, l'Arabie saoudite a déclaré que la reconnaissance officielle de l'État de Palestine était une "nécessité stratégique" et qu'elle constituait "la pierre angulaire d'un nouvel ordre régional fondé sur la reconnaissance mutuelle et la coexistence".

Elle a ajouté : "La paix régionale commence par la reconnaissance de l'État de Palestine, non pas comme un geste symbolique, mais comme une nécessité stratégique."

La conférence de haut niveau, qui doit se tenir du 17 au 20 juin au siège des Nations unies à New York, a pour but d'adopter d'urgence des mesures concrètes pour parvenir à la mise en œuvre d'une solution à deux États.

La Palestine est officiellement reconnue par 147 des 193 États membres de l'ONU et détient le statut d'État observateur non membre au sein de l'organisation depuis 2012, mais n'a pas obtenu le statut de membre à part entière.

Plus de 53 000 Palestiniens ont été tués depuis que les autorités israéliennes ont déclenché leurs opérations militaires à Gaza à la suite d'une attaque menée par le Hamas qui a fait 1 200 morts en Israël en octobre 2023.

Mercredi, António Guterres a rendu un hommage solennel aux 168 travailleurs de l'ONU tués en 2024, décrivant la cérémonie non seulement comme un moment de deuil mais aussi comme un appel à la réflexion mondiale sur les dangers auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires. Parmi les personnes honorées, 126 ont été tuées à Gaza et toutes, sauf une, travaillaient pour l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

M. Guterres a déclaré que 2024 était l'année la plus meurtrière pour le personnel de l'ONU dans l'histoire de l'organisation et a ajouté : "Plus d'un membre du personnel de l'UNRWA sur 50 à Gaza a été tué dans ce conflit atroce. Certains ont été tués alors qu'ils apportaient une aide vitale, d'autres aux côtés de leurs familles, et d'autres encore alors qu'ils protégeaient les plus vulnérables".

Les familles des victimes étaient présentes lors de la cérémonie commémorative annuelle, au cours de laquelle António Guterres a décrit ceux qui ont perdu la vie comme "des individus extraordinaires, chacun d'entre eux étant une histoire de courage, de compassion et de service".

Il a souligné l'engagement durable des travailleurs de l'ONU malgré l'instabilité mondiale croissante et a déclaré : "Ils ne cherchent pas la reconnaissance : "Ils ne cherchent pas la reconnaissance. Ils cherchent à faire la différence. Lorsqu'un conflit éclate, ils œuvrent pour la paix. Lorsque les droits sont violés, ils s'expriment".

M. Guterres a condamné le ciblage des travailleurs humanitaires et des civils dans les zones de conflit et a mis en garde contre ce qu'il a appelé une tolérance croissante de l'impunité.

"Nous n'accepterons pas que l'assassinat du personnel de l'ONU, des humanitaires, des journalistes, du personnel médical ou des civils devienne la nouvelle norme", a-t-il déclaré. "Il ne doit pas y avoir de place pour l'impunité.

Malgré les critiques croissantes à l'encontre des institutions internationales et le manque de financement de l'aide, António Guterres a déclaré que le dévouement du personnel de l'ONU restait inébranlable.

"Dans un monde où la coopération est mise à rude épreuve, nous devons nous souvenir de l'exemple donné par nos collègues décédés", a-t-il ajouté.

Il s'est engagé à maintenir les valeurs fondamentales de l'ONU, en déclarant : "Nous ne dérogerons pas à nos principes. Nous n'abandonnerons pas nos valeurs. Et nous n'abandonnerons jamais, jamais".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com