Le Premier ministre libanais demande au Royaume-Uni d'exercer une «pression maximale» sur Israël

La fumée s'élève dans le village de Marwahin, au sud du Liban, à la suite d'un bombardement israélien, dans un contexte de tensions transfrontalières, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. (Photo, AFP)
La fumée s'élève dans le village de Marwahin, au sud du Liban, à la suite d'un bombardement israélien, dans un contexte de tensions transfrontalières, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 décembre 2023

Le Premier ministre libanais demande au Royaume-Uni d'exercer une «pression maximale» sur Israël

  • «La persistance des attaques pourrait entraîner le Liban dans une confrontation à grande échelle», prévient Mikati
  • Le député libanais Mark Daou a décrit les attaques contre la FINUL comme des attaques contre le pays tout entier

BEYROUTH : Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, a exhorté le Royaume-Uni à exercer une « pression maximale » sur Israël pour qu'il mette fin à sa campagne à Gaza et à la frontière libanaise.

Lors d'une rencontre avec le ministre britannique des affaires étrangères, David Cameron, jeudi, Mikati a averti que « les provocations israéliennes au Sud-Liban pourraient entraîner une détérioration des conditions et une guerre à grande échelle dans l'ensemble de la région ».

Cameron a prévenu qu’« une escalade du conflit à Gaza au Liban, sur la mer Rouge ou dans l'ensemble de la région ajouterait au niveau extrêmement élevé de danger et d'insécurité dans le monde ».

Lors d'un appel téléphonique avec la ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, Mikati a exprimé son inquiétude face à « l'escalade des hostilités israéliennes au Sud-Liban et au ciblage généralisé des civils ».

Il a ajouté que « la persistance des attaques pourrait entraîner le Liban dans une confrontation à grande échelle qui pourrait affecter tous les pays de la région », exigeant des pressions sur Israël pour qu'il « mette fin à ses violations persistantes ».

Israël a déclaré jeudi que plusieurs drones ont été lancés du Liban vers le nord de Haïfa en Israël. Dans le sud du Liban, des affrontements ont eu lieu entre le Hezbollah et la FINUL dans des villages frontaliers, dans un contexte de pressions accrues sur le Liban pour qu'il mette en œuvre la résolution 1701.

Un porte-parole de l'armée israélienne a annoncé que « les défenses aériennes ont été activées contre un drone qui s'est infiltré depuis le Liban au-dessus du nord de Haïfa », ajoutant que « des sirènes ont retenti dans la région ».

Des activistes sur les réseaux sociaux ont publié des photos de personnes se cachant près des trottoirs après le retentissement des sirènes.

Des sirènes ont également retenti dans d'autres colonies israéliennes, notamment Yiftah, Ramot Naftali, Malkia et Dishon en Haute Galilée, en raison de « craintes d'infiltration de drones libanais », selon le porte-parole israélien.

Les médias israéliens ont rapporté que « les défenses aériennes avaient intercepté un drone lancé par le Hezbollah depuis le sud du Liban ».

L'armée israélienne a signalé qu'elle était « en état d'alerte dans le nord d'Israël à cause de la multiplication des attaques menées par le Hezbollah depuis le Liban ».

Lors d'une évaluation sur le terrain mené dans le Commandement Nord à Safad, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi a déclaré mercredi : « Nous avons approuvé des plans pour diverses situations d'urgence et nous devrions être prêts à lancer une attaque si nécessaire », ajoutant que « l'état de préparation de l'armée israélienne et du Commandement Nord est à un niveau élevé ».

Ce mercredi, le ministre israélien des affaires étrangères, Eli Cohen, s'est adressé au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l'avertissant que « s'il ne veut pas d'une escalade, il doit immédiatement adhérer à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies », ajoutant que « le Hezbollah doit se retirer au nord de la rivière Litani ».

Il a déclaré : « Nous opterons pour l'option diplomatique et si elle ne fonctionne pas, nous envisagerons toutes les options possibles. Nous ne laisserons pas les habitants retourner dans les colonies qu'ils ont fuies sans avoir assuré leur sécurité et rétabli leur sentiment de sécurité ».

La radio de l'armée israélienne a annoncé jeudi que « l'armée de l'air israélienne a mené une attaque préventive sur le sud du Liban, visant les infrastructures du Hezbollah ».

Un avion israélien a bombardé jeudi les environs du village d' Aïta ach-Chab. L'aviation israélienne a également frappé la région d'Al-Salhani, située entre Ramia et Marwahin dans la partie occidentale du Sud-Liban. Quatre obus d'artillerie israéliens ont atterri entre Dibal et Hanin.

La tension est montée d'un cran dans l'après-midi lorsque des missiles ont été lancés depuis le Liban en direction d'avant-postes israéliens situés sur les hauteurs occupées de Kfar Chouba. Les tirs israéliens ont visé la région de Wadi Mozlem, entre Ramya et Beit Lif. Le Hezbollah a declaré « avoir pris pour cible l'avant-poste militaire israélien d'Al-Sammaqah dans les les fermes libanaises de Chebaa occupées ».

Le Hezbollah a également pris pour cible « un rassemblement de l'ennemi israélien dans l'avant-poste de Hounine en utilisant des armes appropriées ».

Des missiles ont également atterri à proximité de la colonie de Kiryat Shmona sans que les sirènes ne soient activées, ce qui constitue la deuxième attaque de la région en 24 heures.

Alors que les hostilités échangées violent les règles d'engagement et s'étendent plus profondément dans le sud du Liban et le nord d'Israël, les forces de la FINUL déployées dans le premier ont fait l'objet de deux nouvelles attaques, menaçant la mise en œuvre de la résolution 1701. Des instances internationales et locales ont appelé à la mise en œuvre de la résolution, en insistant sur la neutralité du Liban dans la guerre de Gaza.

Dans un communiqué, la FINUL a déclaré jeudi qu'« un soldat de la paix a été blessé plus tard mercredi, après qu'une patrouille a été attaquée par un groupe de jeunes hommes à Taybeh, dans le sud du Liban », ajoutant qu' « un véhicule a également été endommagé ».

La FINUL a indiqué : « Les attaques contre des hommes et des femmes servant la cause de la paix sont non seulement condamnables, mais elles constituent des violations de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et de la loi libanaise ».

« La liberté de mouvement des soldats de la paix est essentielle alors que nous nous efforçons de rétablir la sécurité et la stabilité le long de la Ligne bleue », a-t-elle ajouté.

Les forces de la FINUL ont appelé les autorités libanaises à mener une enquête complète et rapide afin de traduire tous les auteurs en justice, soulignant que « les soldats de la paix de la FINUL poursuivent leurs tâches et nous continuerons notre travail essentiel de surveillance et d'arrêt de l'escalade ».

Il a également été annoncé qu'un groupe de jeunes hommes de la ville de Kafr Kila avait intercepté une patrouille de la FINUL du bataillon français qui passait par là, forçant le véhicule à s'arrêter.

Des correspondants dans la région ont révélé : « Le problème a été réglé après avoir communiqué avec les personnes concernées, mais aucun blessé n'a été signalé dans l'incident ».

Candice Ardell, directrice adjointe du bureau des médias de la FINUL, a déclaré dans un communiqué : « Vers 9 heures, des soldats de la paix ont été interceptés pendant environ quatre minutes alors qu'ils traversaient Kafr Kila et qu'ils se rendaient au quartier général du secteur Est ».

Elle a ajouté : « Après une brève discussion avec les habitants de la région, les soldats de la paix ont repris leur chemin. Nous continuons à souligner l'importance de la liberté de mouvement de la FINUL alors que nous travaillons à restaurer la sécurité et la stabilité dans le sud du Liban ».

Sur les réseaux sociaux, des militants ont défendu cette action en accusant les forces de la FINUL d’« aider Israël à découvrir les mouvements du Hezbollah dans le sud ».

Le député libanais Mark Daou a décrit les attaques contre la FINUL comme des attaques contre le pays tout entier, ajoutant : « Il s'agit d'un acte condamnable et nous demandons l'ouverture d'une enquête et l'arrestation immédiate des assaillants ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministre saoudien des AE réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent  

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s’exprime lors d’une réunion de la Ligue arabe à Manama. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s’exprime lors d’une réunion de la Ligue arabe à Manama. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le prince Faisal affirme que l’agression israélienne continue et la violation de toutes les lois et normes internationales exacerbent l’ampleur de la catastrophe humanitaire
  • Ces violations mettent par ailleurs en lumière l’incapacité des institutions internationales à maintenir la paix et la sécurité

RIYAD: L’Arabie saoudite a réitéré, mardi, son appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza et à l’acheminent continu d’une aide adéquate vers le territoire.

S’exprimant lors d’une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe à Manama, le ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré qu’il était nécessaire de favoriser une voie fiable et irréversible vers une solution à deux États au conflit palestino-israélien.

Le ministre affirme que le Royaume a coopéré avec des pays amis pour déployer tous les efforts nécessaires en vue de mobiliser le soutien international indispensable pour mettre fin aux attaques israéliennes brutales et limiter les répercussions de la guerre à Gaza.

Le prince Faisal ajoute que l’agression israélienne continue et la violation de toutes les lois et normes internationales, en l’absence de mesures internationales de responsabilisation, exacerbent l’ampleur de la catastrophe humanitaire à Gaza et mettent en lumière l’incapacité des institutions internationales à maintenir la paix et la sécurité internationales.

Le ministre réitère les efforts continus du Royaume et son plein soutien à la paix au Yémen. Il souligne l’importance de parvenir à une solution politique globale par le dialogue et la concertation entre les parties yéménites.

Le prince Faisal fait également part de l’engagement du Royaume à préserver la sécurité et la sûreté en mer Rouge, à garantir la liberté de navigation et à prévenir de nouvelles crises dans la région.

Concernant le Soudan, le ministre affirme que son pays est préoccupé par la poursuite des opérations militaires et les souffrances humanitaires qui en résultent.

Il renouvelle l’appel du Royaume à un retour au dialogue afin de parvenir à une solution politique qui épargne aux civils les horreurs de la guerre.

Il soutient que seule une solution politique qui respecte la souveraineté et l’unité du Soudan et de ses institutions nationales pourrait résoudre la crise.

Le prince Faisal insiste sur l’importance de garantir la sécurité et la stabilité en Syrie et de respecter sa souveraineté, son unité territoriale et son identité arabe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: des Palestiniens fuient Rafah au 76e anniversaire de la Nakba

Dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, au moins cinq personnes, dont une mère et son enfant, ont été tuées et d'autres blessées mardi soir dans deux frappes aériennes israéliennes, selon la défense civile palestinienne. (AFP).
Dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, au moins cinq personnes, dont une mère et son enfant, ont été tuées et d'autres blessées mardi soir dans deux frappes aériennes israéliennes, selon la défense civile palestinienne. (AFP).
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  • Durant la Nakba, environ 760.000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans les pays voisins ou ce qui allait devenir la Cisjordanie et la bande de Gaza, selon l'ONU
  • "Gaza ne s'agenouillera pas devant les chars et les canons", ont scandé mardi des Palestiniens, venus par milliers à une marche annuelle dans les ruines de villages du nord d'Israël dont les habitants arabes ont été chassés en 1948

RAFAH: Des dizaines de milliers de civils continuent de fuir mercredi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, pilonnée par Israël et menacée d'une offensive terrestre d'envergure, le jour où les Palestiniens marquent l'anniversaire de la Nakba, la "Catastrophe" que fut pour eux la création d'Israël en 1948.

Durant la Nakba, environ 760.000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans les pays voisins ou ce qui allait devenir la Cisjordanie et la bande de Gaza, selon l'ONU.

"Gaza ne s'agenouillera pas devant les chars et les canons", ont scandé mardi des Palestiniens, venus par milliers à une marche annuelle dans les ruines de villages du nord d'Israël dont les habitants arabes ont été chassés en 1948.

Dans la bande de Gaza, assiégée et ravagée par les bombardements et les combats entre Israël et le Hamas, la population civile, déplacée plusieurs fois depuis le début de la guerre, est de nouveau sur les routes pour tenter de trouver un refuge, même si l'ONU affirme qu"il "n'y a pas d'endroit sûr à Gaza".

L'AFP a constaté dans la nuit des bombardements israéliens dans le centre et l'est de Rafah, ville située à la frontière égyptienne, menacée d'une offensive d'envergure et où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens, en grande majorité des déplacés.

Dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, au moins cinq personnes, dont une mère et son enfant, ont été tuées et d'autres blessées mardi soir dans deux frappes aériennes israéliennes, selon la défense civile palestinienne.

Réouverture immédiate

Au huitième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste palestinien Hamas, 35.173 personnes sont mortes dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée israélienne est entrée avec des chars dans Rafah le 7 mai.

Depuis, le poste-frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte reste fermé, alors qu'il est crucial pour les convois transportant de l'aide à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU.

Son secrétaire général, Antonio Guterres, a appelé mardi soir sur X "à la réouverture immédiate" du point de passage et à "l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire", et réitéré son appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza et à la libération de tous les otages".

Le Fatah, mouvement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a affirmé mardi soir qu'Israël avait proposé de confier la gestion du point de passage à l'Autorité palestinienne, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie occupée. "Nous avons refusé", a déclaré un porte-parole à la chaîne al-Hadath.

Depuis que l'armée a ordonné aux civils de quitter les secteurs est à Rafah le 6 mai, "près de 450.000 personnes ont été déplacées de force", a indiqué l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

« Pression militaire »

Après l'attaque sanglante du 7 octobre, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré d'anéantir le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Pour ce faire, il est déterminé à lancer une opération d'envergure à Rafah où sont retranchés selon lui les derniers bataillons du Hamas, au grand dam de la communauté internationale inquiète pour la population civile.

Au cours d'un appel mardi soir avec le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, le ministre israélien Benny Gantz a souligné qu'il était impératif d'"accroître la pression internationale sur le Hamas, tout en maintenant la pression militaire, pour parvenir à un accord permettant de libérer les otages et d'éliminer la menace du Hamas", a-t-il rapporté sur X.

Premier allié d'Israël, Washington s'oppose à une opération d'envergure à Rafah.

Mais une semaine après que le président américain Joe Biden a menacé de limiter l'aide militaire américaine à son allié à propos de Rafah, l'exécutif a notifié mardi le Congrès qu'il allait procéder à une livraison d'armes à Israël pour environ un milliard de dollars, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Le Congrès doit encore approuver cette livraison, d'après un responsable américain.

L'attaque du 7 octobre menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

« Scandalisé »

En riposte, Israël a lancé des bombardements intenses suivis d'une offensive terrestre qui ont ravagé la bande de Gaza. Dans le sud du territoire côtier, un soldat israélien est mort mardi, selon l'armée, portant à 621 le nombre de ses membres tués depuis le début de la guerre.

D'après le Qatar, l'aide humanitaire ne parvient plus aux habitants de Gaza depuis le 9 mai. La police israélienne a ouvert une enquête après que des activistes ont bloqué et vandalisé en Israël des camions d'aides destinées à Gaza.

"Je suis scandalisé par les attaques répétées (...) d'extrémistes israéliens contre des convois d'aide", a réagi sur X le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, appelant Israël à réagir.

"Cela doit cesser", a écrit sur le même réseau social Philippe Lazzarini, patron de l'Unrwa, en dénonçant une nouvelle attaque menée à Jérusalem contre l'agence.

Pour faciliter la livraison d'aide humanitaire, l'armée américaine construit un port artificiel. Celui-ci sera opérationnel "dans les prochains jours", a fait savoir mardi le Pentagone.

La guerre à Gaza a également des répercussions à la frontière entre Israël et le Liban, théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre les forces israéliennes et le mouvement libanais Hezbollah, qui soutient le Hamas.

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir tué la veille Hussein Makki, un commandant du Hezbollah dans les environs de Tyr, dans le sud du Liban. Elle a accompagné cette annonce d'une vidéo montrant une voiture en mouvement exploser après avoir été frappée depuis les airs. Une source proche de la formation islamiste pro-iraniene a confirmé la mort de M. Makki et d'une autre personne.

Plus tôt, l'armée avait annoncé qu'un civil israélien avait été tué et cinq soldats blessés dans le nord d'Israël par une roquette tirée depuis le Liban.

La "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran, a par ailleurs indiqué sur Telegram avoir lancé mardi une attaque de drone contre une "cible militaire" à Eilat, dans le sud d'Israël. L'armée israélienne a dit avoir "intercepté avec succès" deux engins approchant d'Israël depuis l'est.


Un commandant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne au Liban

La formation islamiste pro-iranienne avait affirmé plus tôt que Hussein Makki, 55 ans, était "mort en martyr sur la route de Jérusalem", une expression utilisée par l'organisation pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens. (AFP).
La formation islamiste pro-iranienne avait affirmé plus tôt que Hussein Makki, 55 ans, était "mort en martyr sur la route de Jérusalem", une expression utilisée par l'organisation pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens. (AFP).
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  • "Un appareil des forces aériennes israéliennes a frappé et éliminé" Hussein Makki dans la région de Tyr
  • Plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé qu'un civil israélien avait été tué et cinq soldats blessés dans le nord d'Israël par une roquette tirée depuis le Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne dans le sud du Liban a tué mardi soir un commandant du Hezbollah, a revendiqué l'armée israélienne mercredi.

"Un appareil des forces aériennes israéliennes a frappé et éliminé" Hussein Makki dans la région de Tyr, a communiqué l'armée sur le réseau social Telegram, en publiant une vidéo aérienne de l'explosion d'une voiture.

M. Makki était un commandant du Hezbollah dans le sud du Liban, "responsable de la préparation et de l'exécution de nombreuses attaques terroristes contre des civils et le territoire d'Israël", selon la même source.

La formation islamiste pro-iranienne avait affirmé plus tôt que Hussein Makki, 55 ans, était "mort en martyr sur la route de Jérusalem", une expression utilisée par l'organisation pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens.

L'agence de presse libanaise ANI avait indiqué de son côté qu'une frappe avait été opérée par un drone israélien contre "une voiture sur la route principale de Tyr à Al-Hush" et avait "fait deux martyrs".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l'armée israélienne au Hezbollah libanais, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien.

Plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé qu'un civil israélien avait été tué et cinq soldats blessés dans le nord d'Israël par une roquette tirée depuis le Liban.

"Durant la journée, nous avons attaqué des dizaines de cibles du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle ajouté.

Sept mois de violences transfrontalières ont fait au moins 413 morts au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais également 79 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, au moins 14 soldats et dix civils ont été tués dans ces violences qui ont déplacé des dizaines de milliers de civils des deux côtés de la frontière.