Trump face à deux échéances cruciales devant la justice de New York

L'ancien président américain et candidat républicain à la présidence Donald Trump (à gauche) et l'ancienne Première dame Melania Trump quittent le bureau de vote après avoir voté lors de l'élection primaire en Floride au Morton and Barbara Mandel Recreation Center à Palm Beach, Floride, le 19 mars 2024. (Photo Giorgio Viera AFP)
L'ancien président américain et candidat républicain à la présidence Donald Trump (à gauche) et l'ancienne Première dame Melania Trump quittent le bureau de vote après avoir voté lors de l'élection primaire en Floride au Morton and Barbara Mandel Recreation Center à Palm Beach, Floride, le 19 mars 2024. (Photo Giorgio Viera AFP)
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Publié le Lundi 25 mars 2024

Trump face à deux échéances cruciales devant la justice de New York

  • Ce lundi aussi, devant cette même justice de l'Etat de New York, Donald Trump doit fournir la garantie qu'il paiera près d'un demi-milliard de dollars d'amendes auquel il a été condamné au civil, avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières
  • Donald Trump tempête régulièrement contre un jugement civil «bidon» et une «exigence inconstitutionnelle de garantie» imposée par une procureure générale «raciste» et un juge «contrôlé par la clique des démocrates»

NEW YORK : L'ancien président des Etats-Unis Donald Trump fait face lundi à deux échéances cruciales devant la justice de New York qui pourraient écorner son image de milliardaire candidat à sa réélection en novembre.

Inculpé dans quatre affaires pénales et déjà condamné à de très lourdes amendes dans deux procès civils, le magnat de l'immobilier et tribun populiste conservateur a en principe rendez-vous à 09H30 (13H30 GMT) avec un juge du tribunal pénal de Manhattan pour qu'il fixe une nouvelle date à son procès historique dans une affaire de paiements à une actrice de films X.

Ce lundi aussi, devant cette même justice de l'Etat de New York, Donald Trump doit fournir la garantie qu'il paiera près d'un demi-milliard de dollars d'amendes auquel il a été condamné au civil, avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization dans les années 2010.

Au risque de voir leurs patrimoine immobilier et comptes bancaires saisis par la procureure générale locale Letitia James qui les a traînés en justice en octobre 2022 jusqu'à les faire condamner par le juge new-yorkais Arthur Engoron le 16 février.

Si Donald Trump n'apporte pas de caution couvrant au moins 454 millions de dollars d'amendes plus intérêts, «son image changera radicalement aux yeux de beaucoup de gens car il s'est toujours affiché en milliardaire qui a réussi», résume pour l'AFP Andrew Weissmann, ancien procureur fédéral et auteur d'un livre sur les inculpations de l'ex-président.

- «Totalement corrompu» -

Sous pression, l'ancien locataire républicain de la Maison Blanche (2017-2021), qui rêve d'y retourner le 20 janvier 2025, a encore dénigré samedi, en lettres majuscules sur le réseau Truth Social, la procureure James et le juge Engoron: un magistrat «Totalement Incompetent Et Corrompu» et une cheffe du ministère public new-yorkais «qui s'en prend a trump alors qu'il n'a fait absolument rien de mal».

Donald Trump tempête régulièrement contre un jugement civil «bidon» et une «exigence inconstitutionnelle de garantie» imposée par une procureure générale «raciste» et un juge «contrôlé par la clique des démocrates».

Letitia James est une magistrate afro-américaine, élue du Parti démocrate, et occupe une fonction et un rôle à la fois judiciaires et politiques.

Depuis des semaines, les avocats de M. Trump se disent dans l'incapacité de fournir cette caution censée suspendre, le temps d'un appel, le jugement de février qui interdit aussi à Trump père et fils de diriger leurs entreprises à New York pendant trois et deux ans.

Vendredi, l'ex-chef de l'Etat a assuré disposer de «près de 500 millions de dollars en liquide, dont une partie importante est destinée à être utilisée dans (sa) campagne» contre le président démocrate Joe Biden.

- Trump «humilié» -

Il a bénéficié aussi vendredi d'une bouffée d'oxygène financière avec un feu vert à l'entrée en Bourse de sa société de médias, Trump Media & Technology Group, qui pourrait lui rapporter des milliards de dollars et servir ainsi de caution.

Sinon, Donald Trump subira «une humiliation», juge Carl Tobias, professeur de droit de l'université de Richmond (Virginie, est).

Car il pourrait être forcé de «vendre ses biens immobiliers» ou se les faire «saisir» par la procureure James, comme la Trump Tower sur la 5e avenue et son immeuble de Wall Street, à Manhattan.

M. Tobias pense même que l'homme d'affaires pourrait «se déclarer en faillite personnelle».

Ses avocats multiplient depuis des mois les recours pour retarder au maximum ses procès, si possible après la présidentielle du 5 novembre.

Pour son inculpation pénale pour des paiements avant la présidentielle de 2016 à une ex-star du porno, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison extraconjugale en 2006, le procès devait commencer lundi.

Mais il a été repoussé le 15 mars d'au moins un mois.

Le juge de Manhattan Juan Merchan doit fixer lundi une nouvelle date à cette première judiciaire historique pour un ancien président américain qui encourt quatre ans de prison.

- Repoussé de trois mois -

La défense de Donald Trump, 77 ans, exige un ajournement d'au moins trois mois, le temps d'étudier des dizaines de milliers de pages de pièces versées en mars à la procédure.

Les avocats veulent aussi attendre que la Cour suprême à Washington tranche cet été sur la question de l'immunité pénale présidentielle.

Donald Trump nie toute liaison avec Stormy Daniels, Stephanie Clifford de son vrai nom.

Il a plaidé non coupable d'accusations de maquillage des comptes de Trump Organization pour cacher les 130.000 dollars versés en octobre 2016 afin qu'elle taise un rapport sexuel consenti dix ans plus tôt alors qu'il était marié avec Melania Trump.


Grèce: l'incendie au sud d'Athènes est circonscrit, selon les pompiers

Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires au sud d'Athènes est "circonscrit" depuis vendredi matin, ont annoncé les pompiers grecs. (AFP)
Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires au sud d'Athènes est "circonscrit" depuis vendredi matin, ont annoncé les pompiers grecs. (AFP)
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  • Quelque "104 pompiers avec 37 véhicules et un hélicoptère sont toujours sur le front pour éviter des reprises de feu", a précisé un porte-parole des pompiers à l'AFP à propos du feu qui s'est déclaré jeudi dans des localités balnéaires
  • Il a entraîné l'évacuation de dizaines de personnes dans au moins cinq villages prisés des touristes grecs et étrangers, non loin du cap Sounion, où se trouve un célèbre temple antique

ATHENES: Le violent incendie de forêt qui a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires au sud d'Athènes est "circonscrit" depuis vendredi matin, ont annoncé les pompiers grecs.

La Protection civile grecque a toutefois mis en garde contre les risques d'incendie "très élevés" vendredi notamment en Attique, la région qui entoure Athènes, et les îles du nord de la mer Egée, en raison de températures élevées et de vents importants.

Quelque "104 pompiers avec 37 véhicules et un hélicoptère sont toujours sur le front pour éviter des reprises de feu", a précisé un porte-parole des pompiers à l'AFP à propos du feu qui s'est déclaré jeudi dans les localités balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud d'Athènes.

Il a entraîné l'évacuation de dizaines de personnes dans au moins cinq villages prisés des touristes grecs et étrangers, non loin du cap Sounion, où se trouve un célèbre temple antique.

Des champs, des oliveraies et des terrains ainsi que quelques habitations ont été détruits par les flammes.

Située dans le sud-est de la Méditerranée, la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies chaque été, alimentés par des vents violents, la sécheresse et des températures élevées.

Vendredi, le mercure devrait atteindre jusqu'à 37 degrés Celsius à Athènes. Cette première vague de chaleur en Grèce doit se poursuivre jusqu'à samedi, selon les prévisions météorologiques.

Depuis dimanche, un autre incendie de forêt est en cours sur l'île de Chios dans le nord-est de la mer Egée. Il a jusqu'ici ravagé plus de 4.000 hectares, selon l'observatoire européen Copernicus.

Vendredi selon les pompiers grecs, "la situation à Chios était sous contrôle, avec près de 200 pompiers toujours sur le terrain en cas de reprise des feux".

L'an dernier, quelque 45.000 hectares sont partis en fumée dans toute la Grèce, avec notamment un incendie ravageur dans la banlieue nord de la capitale grecque ayant fait un mort.


L'Iran n'a pas déplacé d'uranium hautement enrichi avant les frappes, selon les Etats-Unis

Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a également confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes". (AFP)
Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a également confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes". (AFP)
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  • Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes"
  • "Je peux vous dire que les Etats-Unis n'ont eu aucune indication que de l'uranium hautement enrichi ait été déplacé avant les frappes, comme je l'ai vu aussi raconté à tort", a déclaré à Fox News la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.

WASHINGTON: L'administration de Donald Trump a réfuté mercredi l'hypothèse que l'Iran ait déplacé son uranium hautement enrichi avant les frappes américaines, sur fond de questions autour de l'impact de cette opération militaire sur le programme nucléaire de Téhéran.

Donald Trump s'est emporté contre les médias américains après la divulgation d'un document confidentiel américain semant le doute sur l'efficacité des bombardements menés dimanche en soutien à Israël contre les sites stratégiques de Fordo, Natanz et Ispahan.

Selon lui, les frappes américaines menées en Iran ont provoqué la destruction totale des installations nucléaires visées.

Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a également confirmé dans un communiqué que, selon "des informations crédibles", le programme nucléaire de Téhéran avait été "gravement endommagé par les frappes ciblées récentes".

"Cela inclut de nouvelles informations venant d'une source/méthode historiquement fiable et exacte selon lesquelles plusieurs infrastructures nucléaire clés de l'Iran ont été détruites et leur reconstruction devrait prendre plusieurs années", a ajouté l'agence américaine du renseignement.

Téhéran a admis mercredi que ses installations nucléaires avaient été "considérablement endommagées" par les bombardements israéliens et américains pendant les 12 jours de guerre.

Mais des experts ont soulevé la possibilité que l'Iran se soit préparé à l'attaque en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d'uranium enrichi à 60%, niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la conception d'une bombe atomique.

"Je peux vous dire que les Etats-Unis n'ont eu aucune indication que de l'uranium hautement enrichi ait été déplacé avant les frappes, comme je l'ai vu aussi raconté à tort", a déclaré à Fox News la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.

"Quant à ce qu'il y a sur le terrain en ce moment, c'est enseveli sous des kilomètres et des kilomètres de gravats en raison du succès des frappes de samedi soir", a-t-elle ajouté.

L'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA), avec qui le Parlement iranien veut suspendre la coopération du pays, "a perdu la visibilité sur ce matériel à partir du moment où les hostilités ont commencé" a de son côté déclaré son directeur général, Rafael Grossi, à la télévision française.

"Je ne voudrais pas donner l'impression que c'est perdu ou que c'est caché", a-t-il ajouté.

Selon un document classé secret-défense rapporté mardi par le média américain CNN, les frappes auraient retardé le programme nucléaire de Téhéran de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, contrairement aux affirmations répétées de Donald Trump.

Une divulgation qui rendu le président américain furieux. Il a notamment annoncé une conférence de presse du ministre de la Défense Pete Hegseth, à 8H00 locales (12H00 GMT) jeudi afin de "lutter pour la dignité de nos grands pilotes américains".

Israël a lancé à partir du 13 juin des attaques massives sur l'Iran, accusé de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à développer un programme nucléaire civil. L'Iran a répondu à l'offensive israélienne par des tirs de missiles.

Un fragile cessez-le-feu, annoncé par Donald Trump, est en place depuis mardi.

 


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.