Yémen: Les Houthis admettent avoir enlevé et exécuté 16 personnes à Amran

Les Houthis ont récemment reconnu avoir enlevé 16 personnes, dont des chefs tribaux, à leur domicile à Amran (Photo, Reuters).
Les Houthis ont récemment reconnu avoir enlevé 16 personnes, dont des chefs tribaux, à leur domicile à Amran (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 06 juillet 2023

Yémen: Les Houthis admettent avoir enlevé et exécuté 16 personnes à Amran

  • Les corps ont été découverts dans une fosse commune située dans une grotte du district de Harf Sufyan
  • Selon l'agence de presse Al-Masdar Online, les Houthis tentaient d'étouffer la colère des proches en leur versant des millions de riyals

AL-MUKALLÂ: Les corps de 16 personnes qui auraient été enlevées et exécutées par les Houthis, soutenus par l'Iran, il y a plus de dix ans, ont été retrouvés dans la province d'Amran, dans le nord du Yémen.

Les groupes de défense des droits de l'homme, les médias et les autorités ont rapporté que les corps avaient été découverts dans une fosse commune située dans une grotte du district de Harf Sufyan, utilisée par la milice en 2010 pour enterrer ses victimes.

Saada, le cœur des milices yéménites, et la province voisine d'Amran ont été le théâtre de six conflits sanglants entre l'armée yéménite et les Houthis entre 2004 et 2010, qui ont entraîné la mort de centaines de combattants et de civils.

Les Houthis ont récemment reconnu avoir enlevé 16 personnes, dont des chefs de tribus, à leur domicile à Amran, les accusant de combattre avec les forces armées yéménites, puis les avoir exécutées et avoir enterré leurs corps dans une grotte. Le groupe a ensuite révélé le lieu de la fosse commune à des proches.

Étouffer la colère

Abdel Rahmane Berman, défenseur des droits de l'homme au Yémen et directeur de l'American Center for Justice, a déclaré que des chefs tribaux, des dignitaires locaux et des parents des personnes décédées avaient organisé un sit-in pour faire pression sur les Houthis afin qu'ils donnent des informations sur ce qui était arrivé aux personnes enlevées.

Yusuf al-Madani, un haut responsable militaire houthi, a déclaré aux participants du sit-in que les prisonniers avaient été exécutés un an après leur capture lors de combats avec le gouvernement yéménite.

Ali al-Fakih, rédacteur en chef de l'agence de presse Al-Masdar Online, a déclaré à Arab News que les Houthis tentaient d'étouffer la colère des proches en leur versant des millions de riyals.

Il a signalé que la découverte des corps encouragerait d'autres personnes dont les proches ont été enlevés par les Houthis il y a des années à demander que l'on révèle leur emplacement.

«Il existe encore aujourd'hui des cas non révélés de disparitions forcées et d'exécutions. Je pense que de nombreux cas similaires feront surface à l'avenir et que les gens seront encouragés à rechercher leurs proches», a soutenu Al-Fakih.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une frappe israélienne dans le sud du Liban fait un mort

De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
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  • Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban
  • L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, Israël affirmant de son côté avoir tué un responsable du Hezbollah, soutenu par l'Iran.

"La frappe de drone de l'ennemi israélien ayant visé un véhicule" dans le district de Tyr "a fait un mort", a précisé le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière. Elle n'a pas précisé le lieu exact de la frappe.

Par ailleurs, l'armée libanaise a rapporté qu'un drone israélien "transportant une grenade" s'était écrasé près de la ville frontalière de Mais al-Jabal. Des photos de l'appareil ont été publiées avant que des soldats ne fassent exploser la charge et ne récupèrent le drone pour inspection.

Malgré un accord de cessez-le-feu conclu après plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant affaibli le Hezbollah, Israël poursuit régulièrement ses frappes au Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme cibler le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour désarmer le mouvement.


Gaza: la Défense civile fait état de 25 morts dans des opérations israéliennes

Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
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  • La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre
  • Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, neuf Palestiniens ont été tués dans trois frappes aériennes à Gaza-ville, dans le nord du territoire.

Onze autres personnes ont péri dans quatre frappes près de Khan Younès, dans le sud, dont six dans un camp de déplacés à Al-Mawasi, a-t-il ajouté.

Une frappe de drone a également fait deux morts dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

M. Bassal a par ailleurs indiqué que trois personnes avaient été tuées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient de l'aide humanitaire, lors de trois incidents survenus dans le nord, le centre et le sud.

L'une d'elles a été tuée après que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville, toujours selon la Défense civile.

Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture.

L'un d'eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l'armée israélienne avait ouvert le feu "lorsque les gens ont tenté de s'approcher du point de distribution" situé près d'un poste militaire.

Interrogée par l'AFP sur ces tirs, l'armée israélienne a affirmé qu'elle se renseignait.

Dans un communiqué, elle a dit poursuivre ses opérations à Gaza et avoir tué des membres d'une "cellule terroriste qui a posé un engin explosif visant des soldats".

En 24 heures, "l'armée de l'air a frappé plus de 100 cibles terroristes dans la bande de Gaza", selon le communiqué.

D'après M. Bassal, les secouristes ont retiré samedi matin des décombres les corps de douze personnes dans la zone de Morag, au nord de Rafah (sud), tuées dans un bombardement israélien vendredi soir.

Il a précisé que cette opération avait été menée en coordination avec le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre, et les difficultés d'accès à plusieurs zones empêchent l'AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.676 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Mahmoud Abbas salue le soutien de l'Arabie saoudite après la reconnaissance par Paris du statut d'État palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État
  • Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire

RIYADH : Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État.

Le président français Emmanuel Macron a fait cette annonce jeudi.

"Cette solution est la seule voie qui puisse répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens. Elle doit maintenant être concrétisée le plus rapidement possible", a déclaré M. Macron dans une lettre adressée à M. Abbas.

"La perspective d'une solution négociée au conflit du Proche-Orient semble de plus en plus lointaine. Je ne peux m'y résigner", a-t-il ajouté.

Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire pour soutenir une solution à deux États dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

Le Royaume soutient depuis longtemps la création d'un État palestinien et a condamné à plusieurs reprises le traitement réservé par Israël aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Plus de 140 pays reconnaissent déjà la Palestine comme un État. M. Macron a déclaré que la France déclarerait officiellement cette reconnaissance lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com