«Injustifiée» pour Yellen, la baisse de la note américaine défendue par Fitch

«Je suis en profond désaccord avec la décision de Fitch, et je pense qu'elle est totalement injustifiée», a déclaré la ministre de l'Economie et des Finances de Joe Biden (Photo, AFP).
«Je suis en profond désaccord avec la décision de Fitch, et je pense qu'elle est totalement injustifiée», a déclaré la ministre de l'Economie et des Finances de Joe Biden (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 03 août 2023

«Injustifiée» pour Yellen, la baisse de la note américaine défendue par Fitch

  • Fitch a abaissé mardi d'un cran la note de la dette des Etats-Unis, passée à AA+
  • Seule Moodys place encore les Etats-Unis dans la catégorie des meilleurs émetteurs, dignes d'être notés triple A

MCLEAN: L'administration Biden a crié à l'injustice mercredi, après la décision de Fitch de priver les Etats-Unis de leur précieux AAA, l'agence de notation invoquant pour sa part la conséquence de dizaines d'années de détérioration de la gouvernance entre républicains et démocrates.

"Je suis en profond désaccord avec la décision de Fitch, et je pense qu'elle est totalement injustifiée", a déclaré la ministre de l'Economie et des Finances de Joe Biden, lors d'un déplacement dans un centre des impôts de Virginie, sur la côte est.

Fitch a abaissé mardi d'un cran la note de la dette des Etats-Unis, passée à AA+ – comme l'avait fait S&P en 2011, sans jamais la relever ensuite. Ainsi, sur les trois principales agences de notation, seule Moodys place encore les Etats-Unis dans la catégorie des meilleurs émetteurs, dignes d'être notés triple A.

L'agence de notation avait alerté, fin mai, en plein bras de fer entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de dette, et alors que le risque d'un défaut de paiement se profilait, qu'elle risquait de revoir le triple AAA à la baisse.

Et avait maintenu sa surveillance après un accord entre le Congrès et la Maison blanche, déplorant alors la "polarisation politique".

«Bizarre, arbitraire, absurde»

Mais l'administration Biden s'est montrée surprise du moment choisi par Fitch pour mettre ses menaces à exécution.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a estimé qu'elle allait "à l'encontre de la réalité, (...) à un moment où le président Biden a permis de réaliser la plus forte reprise de toutes les grandes économies du monde".

Le président du Conseil des conseillers économiques de la Maison blanche, Jared Bernstein, l'a qualifiée de "bizarre, arbitraire, absurde et déroutante", ajoutant que "le timing n'a(vait) aucun sens".

Janet Yellen l'a elle aussi jugée mercredi "étonnante compte tenu de la vigueur de l'économie" américaine. Ce choix repose selon elle sur une évaluation "fondée sur des données obsolètes".

Mais, a-t-elle affirmé, "la décision de Fitch ne change rien à ce que nous savons tous déjà: que les titres du Trésor restent le principal actif sûr et liquide du monde, et que l'économie des Etats-Unis est fondamentalement forte".

"A long terme, les États-Unis restent la plus grande économie du monde, la plus dynamique et la plus innovante – avec le système financier le plus solide du monde", a assuré Mme Yellen.

La situation économique du pays est pourtant loin d'être le seul élément pris en compte par Fitch.

"Parmi les éléments importants pour nous, il y a le fait que les gouvernements, des deux côtés, républicains et démocrates, n'ont pas été capables de trouver des solutions durables pour régler les problématiques budgétaires grandissantes", a déclaré le responsable de Fitch Ratings pour le continent américain, Richard Francis, interrogé mercredi sur la chaîne CNBC.

"Nous avons observé une détérioration assez constante de la gouvernance au cours des dernières décennies", a-t-il insisté, notamment mise en lumière par "la résolution constamment sur la corde raide de la question du plafond d'endettement".

Le dollar, valeur refuge, profite a contrario de l'abaissement de la note de la dette américaine

Le dollar montait mercredi face à l'euro et aux principales monnaies, l'abaissement de la note des Etats-Unis par l'agence de notation financière Fitch profitant paradoxalement à la devise, considérée comme une valeur refuge.

Vers 19H00 GMT, le billet vert grimpait de 0,36% à 1,0944 dollar pour un euro. Face à un panier de grandes monnaies, le Dollar Index montait aussi de 0,28% à 102,58 points.

"La même chose s'était passée il y a douze ans. Un abaissement de la note crée de l'incertitude et donc bénéficie au dollar même si à long terme, la nouvelle est négative pour le billet vert", a expliqué à l'AFP Adam Button, analyste en chef du marché des changes pour ForexLive.

Résultat sur les marchés, "les Bourses américaines ont chuté, avec une perte d'appétit pour le risque. Mais au contraire, le dollar et les obligations d'Etat américaines gagnent du terrain", a aussi résumé James Harte, analyste de TickMill.

Dans le même temps, un solide indicateur d'emploi aux Etats-Unis a encore davantage favorisé la monnaie américaine.

«Pas d'importance»

D'autant que la situation budgétaire des Etats-Unis ne devrait pas s'arranger, selon Fitch, qui prévoit des déficits élevés et persistants dans les deux prochaines années.

Lors de sa visite au centre des impôts, Janet Yellen a néanmoins souligné les efforts destinés à améliorer le recouvrement, en particulier auprès des contribuables à hauts revenus et des grandes entreprises.

Elle a précisé que "ces derniers mois", les services des impôts ont permis de réaliser 175 procédures concernant des millionnaires, avec un recouvrement total de 38 millions de dollars.

Le patron de la banque JPMorgan, Jamie Dimon, a estimé mercredi sur CNBC que la disparition du AAA américain n'avait "pas vraiment d'importance", car "ce sont les marchés qui décident".

"Il y a un tas de pays mieux notés que nous, triple A, mais ils vivent grâce au système militaire américain. Les noter triple A et non l'Amérique est un peu ridicule", a-t-il regretté.

En revanche, il se dit "d'accord avec le fait que nous devrions nous débarrasser du plafond de la dette".


Air France-KLM Groupe relance les vols vers Riyad et mise sur les ambitions du Royaume

Opéré par un Airbus A350-900, le premier vol, AF684, a atterri à Riyad le 20 mai 2025, marquant une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe aérien dans la région. (Photo Fournie)
Opéré par un Airbus A350-900, le premier vol, AF684, a atterri à Riyad le 20 mai 2025, marquant une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe aérien dans la région. (Photo Fournie)
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  • M. Stefan Gumuseli a déclaré à Arab News : « Le marché est non seulement orienté vers l’étranger, mais nous suivons également la demande à destination de l’Arabie saoudite. »
  • Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, Air France a adopté une approche globale : « Chaque nouvel avion de nouvelle génération permet jusqu’à 25 % de réduction des émissions de CO₂. »

RIYAD : Le 20 mai 2025, Air France a inauguré sa toute première liaison directe entre Paris-Charles de Gaulle et Riyad. Elle a été opérée par un Airbus A350-900. Le premier vol, AF684, marque une étape importante dans la stratégie d’expansion du groupe dans la région.

À l’occasion de ce lancement symbolique, les dirigeants de la compagnie aérienne ont accordé une interview exclusive à Arab News en français, publiée aujourd’hui, dans laquelle ils évoquent les ambitions de cette nouvelle route, les perspectives de développement dans la région et les enjeux stratégiques pour la compagnie.

M. Bas Gerressen, Senior Vice President Benelux, Asie, Inde, Moyen-Orient et Afrique de l’Est, et M. Stefan Gumuseli, General Manager Inde & Moyen-Orient, nous ont partagé leur vision stratégique, les enjeux de cette nouvelle route, et les ambitions du groupe pour la région.

Air France ambitionne de revenir sur le marché saoudien tout en répondant à la demande croissante des voyageurs saoudiens et des investisseurs qui cherchent à saisir les opportunités offertes par le Royaume.

M. Stefan Gumuseli, General Manager Inde & Moyen-Orient chez Air France-KLM Groupe, a déclaré à Arab News : « Le marché est non seulement orienté vers l’étranger, mais nous suivons également la demande à destination de l’Arabie saoudite, et nous constatons une croissance presque exponentielle chaque année. »

En second lieu, il convient de mentionner la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui témoigne d'un engagement substantiel en faveur du développement du secteur touristique, de l'hôtellerie et de la culture, comme en attestent les importants investissements en cours. Tous ces mégaprojets alentour. Le tourisme en est un signe clair. Nous entretenons de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et nous élargissons notre coopération.

À ce sujet, M. Gerressen souligne : « Le tourisme est un élément très important, mais nous avons aussi besoin de trafic, qui a d’ailleurs énormément augmenté au cours des deux dernières années. Plus il y a de connectivité entre les deux pays, plus les échanges économiques se développeront, dans les deux sens. »

Air France-KLM a également mis en place des accords de partage de code aérien. « Nous y affichons également notre code. Donc, si l'on ajoute toute cette connectivité des deux côtés, la demande ne peut qu'augmenter. »

M. Bas Gerressen ajoute : « Je pense que l’Arabie saoudite compte de nombreux voyageurs premium. Il faut donc aller à leur rencontre sur certains marchés. [...] Nous avons une bonne base de demande pour les classes affaires, premium et économique. »

En parallèle, la compagnie mise sur ses atouts distinctifs : « Nous nous positionnons comme une marque typiquement française : luxe, élégance, sophistication. [...] La French Touch. On peut la ressentir dès qu’on monte à bord. » Les produits hauts de gamme, la gastronomie à bord, les salons La Première et les cabines exclusives participent à cette différenciation.

« Nous avons l’une des meilleures cabines de la région, avec la nouvelle Première Classe : un siège avec cinq hublots, seulement quatre sièges dans toute la cabine. C’est une révolution dans l’industrie », a affirmé M. Gerressen. Le service est également mis en avant, avec « un personnel de cabine très attentionné et très compétent » qui se distingue par son niveau d’accueil.

Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, Air France a adopté une approche globale : « Chaque nouvel avion de nouvelle génération permet jusqu’à 25 % de réduction des émissions de CO₂. [...] Aujourd’hui, 28 % de notre flotte est composée de ces appareils, et nous visons 80 % d’ici 2030. »

La compagnie est également le premier acheteur mondial de carburant d’aviation durable (SAF). « Nous représentons presque 16 % de la consommation mondiale de SAF, alors que nous ne consommons que 3 % du kérosène mondial. »

Air France mise aussi sur les technologies pour améliorer l’expérience passager : « Nous avons décidé d’installer un système Wi-Fi haut débit à bord. [...] En cas de retard, le passager pourra recevoir directement sur son écran les informations sur son prochain vol. [...] Grâce aux données et à la technologie, nous pourrons vraiment personnaliser le service. »

M. Stefan Gumuseli a expliqué : « Tout d’abord, comme vous le savez, nous commençons avec trois vols hebdomadaires à la mi-juin, puis nous augmentons progressivement pour atteindre cinq vols hebdomadaires. [...] Le premier grand objectif est donc de passer à un vol quotidien. »

« Les clients ciblés sont les expatriés en Arabie saoudite et les touristes souhaitant partir en vacances en Europe, en Amérique du Nord, du Sud ou en Afrique. Les entreprises sont également concernées, car la France et l'Arabie saoudite ont de nombreux échanges commerciaux. [...] Nous ciblons tous ces acteurs. »

« Il ne faut pas oublier le tourisme religieux. [...] On peut maintenant combiner l'Omra avec une approche touristique », ajoute-t-il.

Enfin, M. Bas Gerressen insiste sur un point décisif : « L'eVisa est important, faciliter son obtention permettra de convaincre plus facilement les gens de visiter l'Arabie saoudite. »


L’OPEP+ s’est révélée être la banque centrale des marchés pétroliers », déclare le ministre saoudien de l’Énergie

Le directeur du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, arrivent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, jeudi. (Reuters)
Le directeur du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, arrivent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, jeudi. (Reuters)
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  • L’OPEP+ s’est imposée comme la « banque centrale » et le régulateur du marché pétrolier mondial, apportant une stabilité indispensable, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie
  • Lors de son intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le prince Abdulaziz ben Salmane a salué le rôle de l’alliance dans l’équilibrage des marchés pétroliers en période d’incertitudes

RIYAD : L’OPEP+ s’est imposée comme la « banque centrale » et le régulateur du marché pétrolier mondial, apportant une stabilité indispensable, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie.

Lors de son intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le prince Abdulaziz ben Salmane a salué le rôle de l’alliance dans l’équilibrage des marchés pétroliers en période d’incertitudes économiques mondiales.

« Il faut reconnaître que l’OPEP+ a démontré qu’elle était un instrument qui, même s’il n’avait pas été inventé par nous, la Russie et nos partenaires, aurait dû l’être depuis longtemps… Elle a apporté de la stabilité au marché et prouvé qu’elle est la banque centrale et le régulateur des marchés pétroliers », a-t-il affirmé.

Le prince Abdulaziz a également mis en lumière le partenariat en cours entre l’Arabie saoudite et la Russie à travers le Comité mixte saoudo-russe, annonçant la prochaine visite du vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, en Arabie saoudite, accompagné d’une délégation d’affaires de haut niveau.

« J’attends avec impatience d’accueillir Alexander — coprésident de notre comité mixte — en Arabie saoudite cette année, avec une participation massive de la communauté d’affaires », a-t-il déclaré.

Le ministre a souligné que cette collaboration vise à approfondir les liens économiques bilatéraux et à encourager des opportunités d’investissement diversifiées.

« Nous avons beaucoup à montrer sur ce lien. Cela nous permettra d’avoir une relation beaucoup plus diversifiée, et nous travaillons, en tant que gouvernement, à créer un environnement favorable pour ceux qui souhaitent investir en Arabie saoudite, en Russie ou sous toute autre forme de coentreprise », a-t-il ajouté.

Il a décrit l’alliance énergétique comme un mécanisme flexible, capable de s’adapter aux évolutions du contexte mondial, réaffirmant l’engagement de l’Arabie saoudite à coopérer avec ses partenaires pour maintenir la stabilité du marché.

En évoquant les difficultés rencontrées par la Russie, le prince Abdulaziz a précisé que le Royaume continue de la soutenir malgré les restrictions extérieures.

« La Russie traverse une période difficile, mais nous avons fait preuve d’une grande compréhension de la situation et nous nous efforçons de composer avec les restrictions en vigueur », a‑t‑il déclaré.

« C’est la preuve de la volonté de notre leadership de s’adapter à cette situation actuelle et, je l’espère, d’aider la Russie à surmonter ces difficultés extérieures les plus redoutables. »

Quant à la question de savoir si l’Arabie saoudite et la Russie compenseraient d’éventuelles pertes de production iranienne, le ministre a répondu que cela restait hypothétique et que les décisions au sein de l’OPEP+ étaient prises collectivement.

« Vous me posez une question qui ne correspond à aucune réalité visible : je n’ai pas de réponse. Nous ne réagissons qu’aux faits. Mais si l’on pose une question qui n’a pas de lien avec la réalité actuelle, je ne vois pas comment nous pourrions en prédire la réponse », a-t-il expliqué.

Il a précisé que l’OPEP+ comprend 22 États membres et n’est pas contrôlée uniquement par l’Arabie saoudite et la Russie. Un groupe principal de huit pays est chargé de coordonner les réponses aux fluctuations du marché avec l’ensemble des membres.

« Répondre à une question hypothétique par une réponse hypothétique, sans connaître l’avis de chacun, serait excessif », a-t-il ajouté.

Il a conclu en soulignant la réputation de fiabilité et d’adaptabilité de l’OPEP+.

« Ce que nous savons – et ce qu’Alexander a rappelé tout à l’heure – c’est qu’en tant qu’OPEP, avant même l’OPEP+, nous avons toujours été une organisation fiable, sérieuse, efficace, attentive aux circonstances dès ses débuts », a-t-il insisté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Comment l'IA et les micro-outils permettent à la nouvelle génération d'entrepreneurs saoudiens de s'épanouir

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  • Les outils alimentés par l'IA peuvent permettre aux propriétaires de petites entreprises d'économiser jusqu'à 10 heures par semaine, ce qui stimule l'efficacité et libère du temps pour la croissance.
  • Les médias sociaux restent un point de départ essentiel, mais les enquêtes montrent que le succès à long terme dépend de la gestion d'une présence numérique dédiée.

DJEDDAH : La numérisation a modifié la façon dont les entrepreneurs se lancent, en particulier dans les premières étapes. De plus en plus, les petites entreprises se lancent via des plateformes comme Instagram, TikTok et WhatsApp, sans passer par la voie traditionnelle de la création d'un site web dédié.

Ces entrepreneurs "social-first" vont à la rencontre des clients là où ils passent déjà du temps, transformant les médias sociaux d'un outil de communication en une plateforme de vente.

"L'IA générative redessine l'avenir des entreprises et, lorsqu'elle est associée au marketing numérique, les résultats sont transformateurs", a déclaré à Arab News Selina Bieber, vice-présidente pour les marchés internationaux de la société d'hébergement web GoDaddy, basée aux États-Unis. 

Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)
Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)

Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)

Selon l'enquête GoDaddy 2025 Global Entrepreneurship Survey, 22 % des propriétaires de petites entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord gèrent désormais leur activité principalement sur les médias sociaux.

Cette tendance souligne l'importance croissante du commerce social, en particulier pour les créateurs d'entreprise en solo et les exploitants d'entreprises à temps partiel.

Cependant, la gestion d'une entreprise uniquement sur les plateformes sociales comporte des risques. La visibilité peut être élevée, mais la propriété et le contrôle sont limités. Les changements d'algorithme ou de politique peuvent avoir un impact considérable sur la capacité d'une entreprise à atteindre des clients ou à générer des revenus.

Les acheteurs ont également tendance à rechercher d'autres signes de confiance avant d'effectuer un achat. Un site web professionnel, par exemple, renforce souvent la crédibilité d'une entreprise.

Selon le rapport The State of Digital Commerce in MENA 2024 de Checkout, 73 % des acheteurs en ligne de la région sont plus confiants lorsqu'ils achètent auprès d'entreprises qui ont un site web, plutôt que de se fier exclusivement aux comptes de médias sociaux.

En réponse à ce changement, de nouveaux outils numériques sont apparus pour soutenir les entrepreneurs qui ont une approche sociale.

Des fonctionnalités telles que les microsites de marque, les catalogues de produits et les liens intelligents - souvent regroupés dans des plateformes accessibles - aident les fondateurs à établir une présence en ligne plus centralisée et plus professionnelle sans avoir besoin de connaissances techniques avancées.

L'intelligence artificielle joue également un rôle croissant dans cette transition, en aidant les entrepreneurs à passer plus rapidement du concept au lancement. Elle peut aider à rédiger des descriptions de produits, à élaborer des stratégies de tarification et à automatiser l'engagement des clients.

Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal. (Photo Fournie)
Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal. (Photo Fournie)

Des données internes suggèrent que les outils alimentés par l'IA peuvent permettre aux propriétaires de petites entreprises de gagner jusqu'à 10 heures par semaine - un avantage significatif pour les entrepreneurs qui gèrent un temps et des ressources limités.

Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal.

L'Arabie saoudite s'est révélée être une arène particulièrement dynamique pour ces changements numériques.

En 2023, GoDaddy a signé un accord de partenariat avec l'Autorité générale du Royaume pour les petites et moyennes entreprises - Monsha'at - afin de doter les entrepreneurs saoudiens des outils numériques et de la formation nécessaires pour établir leur présence en ligne.

Signature du partenariat Go Daddy-Monsha'at par Mohammed Alamro, directeur général de la planification de l'entreprenariat à Monsha'at, et Selina_Bieber, vice-présidente de Go Daddy pour les marchés internationaux. (Photo Go Daddy)
Signature du partenariat Go Daddy-Monsha'at par Mohammed Alamro, directeur général de la planification de l'entreprenariat à Monsha'at, et Selina_Bieber, vice-présidente de Go Daddy pour les marchés internationaux. (Photo Go Daddy)


L'accord, signé lors du forum sur l'entrepreneuriat Biban 23 à Riyad, vise à donner des moyens aux futurs chefs d'entreprise par le biais d'ateliers, de séminaires et d'un projet d'accélérateur d'entreprise.

Il prévoit également un soutien à l'Académie Monsha'at et des initiatives de contenu visant à partager les réussites locales.

"Nous sommes inspirés de voir les entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises saoudiens se sentir confiants dans l'adoption de la technologie et dans leur approche de l'entrepreneuriat", a déclaré M. Bieber.

Si les médias sociaux restent un outil puissant pour l'engagement des clients, la croissance à long terme nécessite souvent une empreinte numérique plus permanente.

Un site web dédié, complété par des outils tels que Show in Bio de GoDaddy, peut apporter une couche supplémentaire de crédibilité et de sécurité - ce que les comptes de médias sociaux seuls ne peuvent pas garantir. 

Avec l'augmentation des usurpations d'identité et des comptes douteux en ligne, de nombreux clients vérifient si une entreprise dispose d'un site web autonome avant d'effectuer un achat.

La dernière génération d'entrepreneurs est pragmatique et à l'aise avec le numérique. S'ils commencent par les médias sociaux, ils sont de plus en plus nombreux à rechercher des outils offrant davantage d'autonomie, de contrôle et de distinction entre les marques.

La combinaison d'une approche sociale d'abord et d'une présence professionnelle en ligne peut offrir la crédibilité et la résilience nécessaires à une croissance durable.

"GoDaddy continue d'uniformiser les règles du jeu en offrant des outils puissants et abordables qui permettent aux petites entreprises d'améliorer leur marketing et d'obtenir un réel succès", a déclaré M. Bieber.

Avec la bonne combinaison d'intelligence artificielle et d'outils faciles à utiliser, transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme est plus réalisable que jamais.

Les médias sociaux sont peut-être le point de départ de l'aventure, mais la création d'une valeur durable dépend de la possession et de l'élaboration de votre propre présence numérique. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com