Depuis Nouméa, Macron prône «l'ordre» et assure qu'il n'y a «pas de majorité de rechange»

Le président français Emmanuel Macron (à droite) est vu à l'écran alors qu'il parle lors d'une interview avec le journaliste Natahnael de Rinqusen (à gauche) sur la chaîne de télévision française à Nouméa, le 24 juillet 2023. (AFP).
Le président français Emmanuel Macron (à droite) est vu à l'écran alors qu'il parle lors d'une interview avec le journaliste Natahnael de Rinqusen (à gauche) sur la chaîne de télévision française à Nouméa, le 24 juillet 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

Depuis Nouméa, Macron prône «l'ordre» et assure qu'il n'y a «pas de majorité de rechange»

  • Le chef de l'Etat a atterri en fin d'après-midi à l'aéroport La Tontouta de Nouméa pour débuter une visite au cours de laquelle il doit se pencher sur le casse-tête institutionnel du territoire d'Outre-mer
  • A son arrivée, il a fait part de sa volonté d'ouvrir «une nouvelle page» sur le statut de l'île, après les trois référendum d'autodétermination qui se sont soldés par un «non» à l'indépendance

NOUMEA : "L'ordre, l'ordre, l'ordre": Emmanuel Macron a martelé sa réponse aux émeutes urbaines lors de son interview sur TF1 et France 2 depuis la Nouvelle-Calédonie, assurant qu'il n'y avait "pas de majorité de rechange" pour mieux défendre le bilan contesté de son gouvernement.

Le chef de l'Etat a atterri en fin d'après-midi (le matin à Paris) à l'aéroport La Tontouta de Nouméa pour débuter une visite au cours de laquelle il doit se pencher sur le casse-tête institutionnel du territoire d'Outre-mer, sur fond de menace de boycott d'une partie du camp indépendantiste.

A son arrivée, il a fait part de sa volonté d'ouvrir "une nouvelle page" sur le statut de l'île, après les trois référendum d'autodétermination qui se sont soldés par un "non" à l'indépendance.

Ce déplacement coïncide avec la toute fin des "cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action" que le président de la République s'était donnés mi-avril pour relancer son second quinquennat après la crise des retraites.

Lors de cet inhabituel entretien accordé aux journaux télévisés de 13h00, en pleines vacances d'été et dix jours après un 14-Juillet sans prise de parole, il a défendu le bilan de cette période.

"Il y a eu parfois des jours avec et il y a eu aussi des jours sans", a relevé Emmanuel Macron en duplex, peu après sa descente d'avion après quelque 24 heures de vol et à 16 000 km de la capitale. Mais "le gouvernement a avancé, décidé, fait passer des textes, été efficace, ce qui justifie ce choix de confiance pour Madame la Première ministre".

Il a aussi félicité son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour sa gestion des récentes émeutes, alors que la Macronie avait bruissé de spéculations sur la possibilité de le voir prendre la tête du gouvernement.

Celui qui avait demandé en mars à Elisabeth Borne d'élargir sa majorité relative, aux mêmes JT de 13h00 après l'adoption de sa réforme contestée des retraites, a minimisé l'échec de la cheffe du gouvernement.

"Il n'y a pas de majorité de rechange" à l'Assemblée nationale, a-t-il estimé, assurant ne pas croire "aux coalitions" de gouvernement "formelles".

Pour l'adoption de la prochaine réforme la plus épineuse, celle sur l'immigration, il a dit avoir "bon espoir" que "les oppositions républicaines" puissent "aider à bâtir un texte". Mais, au nom de "l'efficacité", il a suggéré qu'il n’exclurait pas un recours à l'article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter sans vote, comme la retraite à 64 ans.

Revenant sur les émeutes, d'une violence inédite, après la mort du jeune Nahel tué par un policier lors d'un contrôle routier, le chef de l'Etat a martelé: "L'ordre, l'ordre, l'ordre". Et le "retour de l'autorité à chaque niveau", a-t-il ajouté, expliquant vouloir ouvrir le chantier de "l'autorité parentale".

Il a aussi épinglé le rôle des "réseaux sociaux", plaidant pour "un ordre public numérique qui permette de prévenir ces débordements".

Au moment où la polémique enfle au sujet des propos du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, qui a affirmé qu'un policier n'avait "pas sa place en prison" avant son éventuel procès, M. Macron a tenté de trouver une position d'équilibre.

"Je comprends l'émotion (...) chez nos policiers", confrontés à la violence lors des émeutes, a dit le président. Mais "nul en République" n'est "au-dessus de la loi", a-t-il prévenu.

Très attendu sur les réformes concernant l'école, désormais sous la houlette du nouveau ministre Gabriel Attal, le chef de l'Etat a réitéré la promesse d'avoir "un professeur devant chaque classe" à la rentrée.

Au-delà, sans faire d'annonce nouvelle, M. Macron a réaffirmé son "cap": "L'indépendance et la justice", "pour financer un modèle social juste".

Autant de mots d'ordre également déclinés par Mme Borne qui a réuni ce lundi à Matignon l'essentiel de sa nouvelle équipe ministérielle, promettant de tirer "tous les enseignements des violences urbaines".

Les déclarations du chef de l'Etat n'ont pas manqué de faire réagir les oppositions.

"Les mots n'impriment plus face à la gravité de la situation. Ils sont inutiles. Les Français exigent des actes. Aux actes !", a lancé le président des LR, Eric Ciotti.

"Restons en à 'Liberté Egalité Fraternité'. Merci", a tweeté le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en réaction au triptyque sur l'ordre scandé par le chef de l'Etat lors de l'entretien.

Cette prise de parole avant la pause estivale était attendue, mais l'Elysée a tergiversé jusqu'à la dernière minute sur la forme qu'elle prendrait.

Le 17 avril, en décrétant les "cent jours", Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux Français le 14 juillet pour "un premier bilan".

Mais il a préféré d'abord remanier son gouvernement, ce qu'il a fini par faire la semaine dernière, au terme d'un long suspense et comme à contre-coeur, confirmant le maintien d'Elisabeth Borne par un SMS de ses conseillers aux journalistes, et évoquant de simples "ajustements".

Après l'entretien, la visite en Nouvelle-Calédonie peut vraiment commencer mardi.


France: le Premier ministre cherche une issue sur le dossier sensible des retraites

Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination il y a six mois, un cycle de négociations, baptisé conclave. (AFP)
Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination il y a six mois, un cycle de négociations, baptisé conclave. (AFP)
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  • M. Bayrou avait prévenu que faute d'accord ce serait l'actuelle réforme des retraites qui s'appliquerait, au nom de l'équilibre financier du régime, alors que la dette du pays a continué de croître au premier trimestre pour s'établir à 114% du PIB
  • Lundi soir, le conclave s'est soldé par un échec et le Premier ministre a reçu les partenaires sociaux le lendemain, dans une tentative de trouver "une voie de passage"

PARIS: François Bayrou tient jeudi après-midi une conférence de presse sur la réforme des retraites de 2023, deux jours après avoir rencontré les organisations syndicales et patronales qui ont échoué à trouver un accord sur ce dossier sensible, fragilisant le Premier ministre français à la tête du gouvernement.

Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination il y a six mois, un cycle de négociations, baptisé conclave.

L'idée de ce conclave était principalement de tenter de rendre moins impopulaire la réforme des retraites de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans l'âge légal de départ. Il vise également l'équilibre financier: le déficit du système s'annonce à hauteur de 6,6 milliards d'euros en 2030.

Cette réforme des retraites avait fait descendre dans la rue en 2023 des centaines de milliers de personnes dans toute la France.

M. Bayrou avait prévenu que faute d'accord ce serait l'actuelle réforme des retraites qui s'appliquerait, au nom de l'équilibre financier du régime, alors que la dette du pays a continué de croître au premier trimestre pour s'établir à 114% du PIB, selon l'Insee jeudi.

Lundi soir, le conclave s'est soldé par un échec et le Premier ministre a reçu les partenaires sociaux le lendemain, dans une tentative de trouver "une voie de passage".

Jeudi, il tient une conférence de presse à 17H00 (15H00 GMT) pour "tirer les conclusions" de ses échanges.

"Et s'il demeure des points de désaccord, le gouvernement les tranchera", a-t-il assuré mercredi devant le Sénat.

Ce grand défenseur de la démocratie sociale considère que les partenaires sociaux étaient "à quelques centimètres de la réussite du conclave" et que leur "travail ne sera pas oublié".

Lors de sa conférence de presse, il devrait notamment exposer les points de blocage et de consensus remontés par les partenaires sociaux.

Syndicats et organisations patronales s'opposent notamment sur la prise en compte de la pénibilité au travail, dans le moment du départ en retraite.

Le Premier ministre veut obtenir des accords sur les femmes ayant eu des enfants, qui pourraient voir leur pension calculée de manière plus favorable, ainsi que sur "l'âge de départ à plein droit à la retraite" qui pourrait être avancé à 66,5 ans au lieu de 67 actuellement, selon la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

Mais un éventuel accord sur ces points ne suffirait pas aux socialistes qui veulent pouvoir discuter de "tout" au Parlement, et en particulier de l'âge de départ fixé à 64 ans par la loi de 2023, ce que refuse le Premier ministre au nom de l'équilibre financier du régime.

François Bayrou avait lancé ces concertations sur cette réforme impopulaire en échange de la neutralité des socialistes à son égard, ce qui lui avait permis d'échapper à la censure sur le budget en février.

Mais sans attendre l'issue de ces discussions de la dernière chance, les socialistes ont annoncé mardi qu'ils allaient déposer une motion de censure contre le gouvernement, ce qu'ils ont fait officiellement jeudi.

Ce qui remet le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), qui dispose du plus gros groupe à l'Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec le prédécesseur de François Bayrou, Michel Barnier, tombé en décembre au bout de trois mois à la tête du gouvernement, sous les voix jointes du Parti socialiste, de La France insoumise (gauche radicale) et du RN.

Alors que son avenir ne tient qu'à un fil, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure du gouvernement Bayrou, et 63% considèrent qu'il est le principal responsable de l'échec du conclave, selon un sondage Elabe paru mercredi.


Besançon: le préfet demande le retrait d'un drapeau palestinien devant la mairie

Anne Vignot, maire EELV de Besançon, a fait dresser lundi soir le drapeau palestinien devant l'hôtel de ville. (Photo d'archive AFP)
Anne Vignot, maire EELV de Besançon, a fait dresser lundi soir le drapeau palestinien devant l'hôtel de ville. (Photo d'archive AFP)
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  • "Outre le fait que la Palestine n'est pas officiellement reconnue comme un État, le sujet palestinien est un objet de clivage politique et son affichage à visée partisane est systématiquement refusé par le juge administratif au nom de la neutralité
  • Le Conseil d'État indique dans son arrêt du 27 juillet 2005 que "le principe de neutralité des services publics s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques

BESANCON: Le préfet du Doubs a demandé mardi à la maire écologiste de Besançon de retirer le drapeau palestinien apposé devant la mairie, au nom du "principe de neutralité".

Anne Vignot, maire EELV de Besançon, a fait dresser lundi soir le drapeau palestinien devant l'hôtel de ville.

"Nous hissons le drapeau palestinien parce qu'à Gaza et en Cisjordanie, un peuple est massacré" et "nous ne pouvons rester silencieux devant ce drame", a déclaré l'édile lors de l'installation de la bannière, dénonçant "le génocide en Palestine".

Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, lui a adressé mardi un courrier "pour lui rappeler le principe de neutralité des services publics (et de leurs bâtiments)" et l'inviter "à se mettre en conformité dans les plus brefs délais avec la loi à défaut de laquelle, une action en justice serait engagée par l'État".

Ce principe de neutralité est "constamment réaffirmé par la jurisprudence", souligne-t-on, et il a "valeur constitutionnelle".

"Outre le fait que la Palestine n'est pas officiellement reconnue comme un État, le sujet palestinien est un objet de clivage politique et son affichage à visée partisane est systématiquement refusé par le juge administratif au nom de la neutralité du service public", estime la préfecture.

Le Conseil d'État indique dans son arrêt du 27 juillet 2005 que "le principe de neutralité des services publics s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques", précise la préfecture.

La municipalité bisontine n'a pas encore "finalisé" sa décision de retirer ou non le drapeau.

Le chef de file de l'opposition municipale de droite, Ludovic Fagaut, a dénoncé la mise en place du drapeau, une décision "au caractère ouvertement partisan dans un contexte international particulièrement sensible et conflictuel", susceptible "d'attiser les tensions au sein de la population locale".

Samedi, le tribunal administratif avait intimé à la commune de Mitry-Mory (Seine-et-Marne), de retirer le drapeau palestinien flottant sur la façade de son hôtel de ville, suite à un recours de la préfecture.

Cette décision prise en référé est similaire à celle rendue la veille par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, ordonnant le retrait du drapeau palestinien de la mairie de Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

Le tribunal administratif de Nice examine mardi le recours d'une association propalestinienne contre les drapeaux israéliens installés sur le fronton de la mairie. Le préfet des Alpes-Maritimes avait demandé le 16 juin au maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), de retirer ce drapeau, là aussi "au nom du principe de neutralité du service public".


Affaire Ghosn: après un nouvel échec judiciaire, un procès pour corruption se rapproche de Rachida Dati

La ministre, 59 ans, est soupçonnée d'avoir perçu, "en toute confidentialité, voire en toute opacité" selon l'enquête, 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et député européenne (2009-2019). (AFP)
La ministre, 59 ans, est soupçonnée d'avoir perçu, "en toute confidentialité, voire en toute opacité" selon l'enquête, 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et député européenne (2009-2019). (AFP)
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  • "La chambre de l'instruction vient de rejeter notre recours. Nous allons proposer à Mme Rachida Dati de faire un pourvoi (en cassation) de cette décision", a indiqué à la presse l'un de ses avocats, Me Olivier Pardo, à l'issue du délibéré
  • Une source judiciaire a confirmé que les juges avaient "rejeté la demande de nullité formulée par les conseils de Mme Dati"

PARIS: Nouvel échec pour Rachida Dati qui voit la menace d'un procès dans l'affaire Ghosn se rapprocher: la cour d'appel de Paris a rejeté son recours contre le réquisitoire du parquet national financier (PNF) réclamant qu'elle soit jugée pour corruption avec l'ex-patron de Renault.

"La chambre de l'instruction vient de rejeter notre recours. Nous allons proposer à Mme Rachida Dati de faire un pourvoi (en cassation) de cette décision", a indiqué à la presse l'un de ses avocats, Me Olivier Pardo, à l'issue du délibéré.

Une source judiciaire a confirmé que les juges avaient "rejeté la demande de nullité formulée par les conseils de Mme Dati".

Dans son réquisitoire, signé en novembre 2024, le PNF demande que la ministre de la Culture soit jugée notamment pour corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen.

Le PNF réclame également un procès contre l'ex-patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, qui vit au Liban et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2023 dans cette affaire, pour corruption et trafic d'influence actifs notamment.

Il revient désormais aux juges d'instruction d'ordonner ou non un procès contre Mme Dati et M. Ghosn, qui contestent tous deux les accusations.

La défense de Mme Dati avait déposé auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris une requête en nullité contre ce réquisitoire car il s'appuie, selon ses conseils, sur des pièces annulées par la justice en 2022.

Ces pièces concernent notamment d'autres clients de Rachida Dati quand elle était avocate, comme le groupe de télécoms Orange.

L'avocat général avait requis le rejet de cette requête, estimant que ces pièces annulées n'étaient pas citées dans le document et que la violation du secret professionnel qu'elles pouvaient constituer n'avait jamais été avancée par la défense lors de la procédure, selon des sources proches du dossier.

"Pacte corruptif patent" 

Des juges d'instruction parisiens se penchent depuis 2019 sur un contrat signé le 28 octobre 2009 entre Rachida Dati et RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan.

La ministre, 59 ans, est soupçonnée d'avoir perçu, "en toute confidentialité, voire en toute opacité" selon l'enquête, 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et député européenne (2009-2019).

Dans son réquisitoire, consulté par l'AFP, le parquet financier considère que ce contrat "était l'habillage juridique d'un pacte corruptif patent".

"Les nombreuses investigations" réalisées "n'ont permis d'identifier que très peu de preuves de l'existence et de la réalité des prestations réalisées par Mme Dati" en termes de conseils juridiques, "qu'il s'agisse de preuves matérielles (comptes-rendus, mails, notes) ou testimoniales (auditions, attestations)", est-il écrit dans ce document de 134 pages signé par le procureur financier Jean-François Bohnert et deux magistrats financiers.

"Moi en tout cas, je sais ce que j'ai fait", avait affirmé lors d'un interrogatoire Mme Dati qui soutient avoir travaillé. Elle a multiplié les recours, en vain, pour obtenir l'abandon des poursuites.

Les investigations ont cherché également à déterminer si cette convention d'honoraires avait pu servir à masquer une activité de lobbying au Parlement européen, interdite à tout élu.

Pour les magistrats du PNF, l'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy a "conseillé le groupe Renault dans la promotion de ses droits et intérêts auprès du Parlement européen". Elle aurait "pris des positions favorables" au constructeur et "usé de son influence réelle ou supposée pour mener des actions de lobbying".

Et "jamais" le Parlement européen n'a été informé de ses "activités privées lucratives" avec la marque au losange, qui s'est constituée partie civile dans cette affaire.

Par ailleurs, Rachida Dati, potentielle candidate de la droite à la mairie de Paris en 2026, a été accusée début juin par le magazine Complément d'enquête, sur France 2, d'avoir perçu 299.000 euros de GDF Suez quand elle était eurodéputée, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

Elle réfute ces accusations qu'elle juge "diffamatoires".