Israël: d'ex-otages brisent le silence, appellent à la libération des autres captifs

L'ancienne otage russo-israélienne Irena Tati (au centre) tient une photo de son petit-fils Alexander (Sasha) Tropanov, âgé de 27 ans, lors d'une manifestation à Tel Aviv le 2 décembre 2023, appelant à la libération des otages israéliens détenus à Gaza depuis les attaques du 7 octobre. (Photo Ahmad Gharabli AFP)
L'ancienne otage russo-israélienne Irena Tati (au centre) tient une photo de son petit-fils Alexander (Sasha) Tropanov, âgé de 27 ans, lors d'une manifestation à Tel Aviv le 2 décembre 2023, appelant à la libération des otages israéliens détenus à Gaza depuis les attaques du 7 octobre. (Photo Ahmad Gharabli AFP)
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Publié le Dimanche 03 décembre 2023

Israël: d'ex-otages brisent le silence, appellent à la libération des autres captifs

  • Ces otages, certaines libérées dans le cadre de la trêve de sept jours qui a expiré vendredi, se sont exprimés dans une vidéo diffusée devant une foule de milliers de personnes lors d'un rassemblement à Tel-Aviv
  • Les otages libérés ont exhorté le gouvernement de Benjamin Netanyahu à prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir la libération des otages

JÉRUSALEM : D'anciennes otages dans la bande de Gaza ont parlé publiquement pour la première fois samedi, exhortant le gouvernement de Benjamin Netanyahu à obtenir la libération des personnes encore captives dans le territoire palestinien, aux mains du mouvement islamiste Hamas.

Ces otages, certaines libérées dans le cadre de la trêve de sept jours qui a expiré vendredi, se sont exprimés dans une vidéo diffusée devant une foule de milliers de personnes lors d'un rassemblement à Tel-Aviv.

Dans de brèves interviews, quatre femmes ont parlé de leur peur, leur faim et leur manque de sommeil pendant leur captivité après avoir été enlevées lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre.

Environ 1.200 personnes ont été tuées lors de cette attaque, en majorité des civils, selon les autorités, et 240 autres ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza, aux mains du Hamas.

«Nos filles ont vu des choses que des enfants de cet âge, ou de tout âge, ne doivent pas voir», a déclaré Danielle Aloni, 45 ans, relâchée le 24 novembre avec sa fille de cinq ans.

«La nourriture n'étaient pas abondante, et plus le temps passait, moins il y en avait», a déclaré Ditza Heiman, 84 ans, libérée mardi.

Les otages libérés ont exhorté le gouvernement de Benjamin Netanyahu à prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir la libération des otages.

«L'obligation morale de ce gouvernement est de les ramener immédiatement à la maison, sans hésitation», a dit Yocheved Lifschitz, 85 ans, qui avait été relâchée en octobre.

La diffusion de ces témoignages survient au lendemain de la fin de la trêve de sept jours entre Israël et le Hamas qui avait permis la libération de 80 otages israéliens en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Les bombardements israéliens ont repris vendredi sur la bande de Gaza, d'où ont été tirées des roquettes du Hamas sur le sol israélien.

«Nous devons ramener mon Sasha et le reste» des détenus, a indiqué lors du rassemblement à Tel-Aviv Elena Trupanov, une otage relâchée mercredi, en référence à son fils, toujours otage.

Les familles veulent d'autant plus accentuer la pression sur les autorités pour la libération de leurs proches que l'armée israélienne avait confirmé vendredi la mort de cinq otages.

Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a indiqué samedi que 137 Israéliens et étrangers étaient toujours captifs dans le territoire palestinien qu’Israël soumet à un «siège complet» après 16 années de blocus et où les besoins humanitaires sont immenses.

Selon le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont plus de 6.150 de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes depuis le début des hostilités.


Comment rester au frais pendant le Hajj

Le kit d'information sur le Hadj de cette année conseille aux pèlerins de s'hydrater régulièrement et d'utiliser des parapluies pour réduire leur exposition directe au soleil. (Abdulrahman Alshalhoub/AN)
Le kit d'information sur le Hadj de cette année conseille aux pèlerins de s'hydrater régulièrement et d'utiliser des parapluies pour réduire leur exposition directe au soleil. (Abdulrahman Alshalhoub/AN)
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  • Afin de minimiser les risques liés aux maladies causées par la chaleur pendant le pèlerinage de cette année, le ministère de la Santé du Royaume a lancé un kit de sensibilisation en huit langues.

RIYAD : Cette année, des millions de pèlerins locaux et internationaux se sont préparés à affronter la chaleur estivale en Arabie saoudite en emportant le nécessaire et en s'hydratant régulièrement afin d'éviter tout coup de chaleur.

En 2024, environ 225 pèlerins ont été pris en charge pour stress thermique et fatigue au centre médical de La Mecque, principalement en raison d'épuisement dû à la chaleur et d'insolation.

Afin de minimiser les risques de maladies liées à la chaleur pendant le pèlerinage de cette année, le ministère de la Santé du Royaume a lancé un kit de sensibilisation en huit langues.

Ce kit fournit des conseils pour aider les pèlerins à prévenir les coups de chaleur. Il comprend des vidéos, des publications sur les réseaux sociaux et des documents imprimables disponibles en arabe, anglais, français, ourdou, persan, indonésien, malaisien et turc. 

Le kit conseille aux pèlerins de s'hydrater régulièrement et d'utiliser des parapluies pour limiter leur exposition directe au soleil.

Huda Almubarak, une kinésithérapeute saoudienne ayant accompli le hadj il y a 11 ans, a expliqué comment elle s'était préparée physiquement avant le pèlerinage en faisant de l'exercice pour améliorer son endurance.

« Sur le plan physique, j'ai fait de l'exercice pour améliorer mon endurance. J'ai également suivi des cours sur le hadj, qui vous aident à vous préparer à ce voyage spirituel. »

Pour éviter la déshydratation, Almubarak a bu de l'eau à température ambiante en petites quantités tout au long de la journée, a suivi un régime alimentaire sain et a porté des vêtements respirants.

« J'ai mangé beaucoup de fibres et évité les aliments gras. Je conseille aux pèlerins de porter des vêtements en coton et des chaussures adaptées qui soutiennent bien les pieds. » Pour se protéger du soleil, elle recommande d'utiliser de la crème solaire, de porter un parapluie et un chapeau ou une casquette. 

Almubarak a souligné l'importance de reconnaître les symptômes de l'épuisement dû à la chaleur, qui se manifestent par des maux de tête, une transpiration excessive, des vertiges, de la fatigue, une bouche sèche, des difficultés de concentration et une peau pâle.

« Il y a des centres médicaux partout », a-t-elle ajouté. « Il vaut mieux les consulter si vous ressentez des symptômes ou un malaise. »

Grâce à ces mesures de précaution, Almubarak a décrit son expérience du Hajj comme « unique sur le plan spirituel ».

« Le pèlerinage m'a permis d'apprécier tous les efforts et le travail acharné de notre gouvernement pour le rendre plus fluide et plus sûr. »

Le kit de sensibilisation à la santé est disponible en téléchargement à l'adresse suivante : 

http://www.moh.gov.sa/HealthAwareness/Pilgrims_Health/Pages/Hajj.aspx

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La mosquée Namirah d'Arafat équipée de dispositifs de confort avancés pour les pèlerins

La mosquée Namirah attire des millions de pèlerins pour les prières de Dhuhr et Asr le jour d'Arafat. (SPA)
La mosquée Namirah attire des millions de pèlerins pour les prières de Dhuhr et Asr le jour d'Arafat. (SPA)
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  • La mosquée comporte six minarets de 60 mètres, trois dômes, 10 entrées principales avec 64 portes, et une salle de radio pour la diffusion en direct par satellite du sermon d'Arafat.
  • Ces mesures comprennent l'installation de 19 auvents (réduisant la température de 10 degrés Celsius)

RIYAD : La mosquée Namirah, haut lieu religieux et historique d'Arafat, attire des millions de pèlerins pour les prières de Dhuhr et d'Asr le jour d'Arafat.

Elle s'étend sur plus de 110 000 m² et accueille environ 350 000 fidèles.

La mosquée comporte six minarets de 60 mètres, trois dômes, 10 entrées principales avec 64 portes, et une salle de radio pour la diffusion en direct par satellite du sermon d'Arafat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Pour cette saison du Hadj, le ministère des affaires islamiques a recouvert la mosquée de 125 000 m² de tapis luxueux et a lancé de vastes projets de développement.

Ces mesures comprennent l'installation de 19 auvents (réduisant la température de 10 degrés Celsius), l'application de peinture réfléchissante sur les sols et le fonctionnement de 117 ventilateurs de brumisation (réduisant la température de 9 degrés Celsius).

Le système de ventilation et de climatisation a été amélioré grâce à des commandes intelligentes, renouvelant complètement l'air deux fois par heure.

Les services de santé comprennent désormais 70 unités de refroidissement de l'eau, qui desservent jusqu'à 140 000 pèlerins par heure.

Une restauration complète a également permis d'améliorer l'isolation thermique et l'isolation de l'eau, les revêtements de sol, la peinture, l'éclairage LED, les panneaux électriques et les systèmes de drainage.

La mosquée est également équipée d'un système audio avancé, de caméras de sécurité et de 72 portes d'entrée et de sortie contrôlées, le tout géré par des équipes opérationnelles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Dans le même ordre d'idées, Kidana Development Co, le principal promoteur des lieux saints, a mis en œuvre des projets de soutien autour de la mosquée de Namirah.

Ces projets comprennent l'installation de 320 auvents et de 350 colonnes d'arrosage, ainsi que la plantation de plus de 290 000 m² de verdure (plus de 20 000 arbres) afin d'améliorer le confort et l'expérience spirituelle des pèlerins. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Larmes, prières et espoirs sur le Mont de la Miséricorde

Les pèlerins ont accompli les prières du Maghrib et de l'Isha à Muzdalifah, en Arabie saoudite, le 19 juillet 2021. (Photo AN)
Les pèlerins ont accompli les prières du Maghrib et de l'Isha à Muzdalifah, en Arabie saoudite, le 19 juillet 2021. (Photo AN)
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  • Le Mont Arafat occupe une place essentielle dans le déroulement du pèlerinage. C’est ici que les fidèles observent la waqfa, la station debout, de midi jusqu’au coucher du soleil.
  • Même ceux qui ne participent pas au pèlerinage peuvent profiter de cette journée exceptionnelle. Le jeûne du jour d’Arafat est fortement recommandé pour les non-pèlerins.

RIYAD : chaque année, le 9e jour du mois de Dhul-Hijjah, des millions de pèlerins venus du monde entier se rassemblent sur le mont Arafat, près de La Mecque. Ce lieu sacré, connu sous le nom de Jabal Arafat ou « Mont de la Miséricorde », est le point culminant du pèlerinage et incarne la quête de pardon, de foi et de renouveau spirituel.

« J’ai compris à Arafat que le vrai pèlerinage était intérieur. Ce moment a changé ma vie », explique Laila, 48 ans, venue d’Algérie.

Le Mont Arafat occupe une place essentielle dans le déroulement du pèlerinage. C’est ici que les fidèles observent la waqfa, la station debout, de midi jusqu’au coucher du soleil. Ce moment solennel est consacré à la prière, aux invocations et à la recherche du pardon divin. Le Prophète Mohammad a souligné l'importance de ce moment en déclarant : « Le Hajj, c’est Arafat. »

« Sous ce soleil accablant, j’ai oublié la fatigue. Tout ce que je voulais, c’était demander pardon et prier pour mes proches. C’était un moment entre moi et Allah, hors du temps », raconte Amina, 35 ans, originaire de France.

Même ceux qui ne participent pas au pèlerinage peuvent profiter de cette journée exceptionnelle. Le jeûne du jour d’Arafat est fortement recommandé pour les non-pèlerins, car, selon les paroles prophétiques, il efface les péchés de l’année écoulée et de l’année à venir. C’est un jour de miséricorde, d’espoir et de renouveau spirituel pour toute la communauté musulmane.

Le mont Arafat est également le lieu où le Prophète a prononcé son célèbre sermon d’adieu. Ce discours, porteur de valeurs universelles telles que l’égalité, la justice et le respect mutuel, continue de résonner dans les cœurs et les esprits. Pour les pèlerins, se tenir sur ce sol sacré est l'occasion de renouer avec l’essence même de l’islam.

« Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que j’ai ressenti à Arafat. Depuis que j'ai atteint le mont Arafat, je pleure comme un enfant. C’est comme si mon cœur avait été lavé. Je me sens plus proche de Dieu que jamais », confie Ahmed, âgé de 42 ans, venu du Maroc.

Face à l’immensité de la foule et au silence intérieur, de nombreux fidèles vivent à Arafat un moment de transformation profonde. Le mont devient alors un lieu de vérité intérieure, où chaque prière est une confidence et chaque larme une libération.

« Le silence, malgré l'immensité de la foule, m’a profondément marqué. On ressent une fraternité unique. Voir des millions de personnes unies dans la foi est bouleversant », témoigne Moussa, âgé de 50 ans, originaire du Sénégal.

En fin de journée, ils quittent Arafat pour rejoindre Muzdalifah, une plaine située à mi-chemin entre les deux lieux. Ils y passent la nuit à la belle étoile, dans un esprit d’humilité et de dépouillement, priant et collectant les petits cailloux nécessaires au rituel suivant.

Le lendemain, ces pierres seront lancées symboliquement sur les stèles représentant Satan à Mina, un geste fort qui marque le rejet du mal et l'allégeance à Dieu.

Ce rituel s'accompagne également du sacrifice d’un animal (ou de sa délégation), de la coupe des cheveux et du retour vers La Mecque pour le Tawaf al-Ifada, un autre pilier majeur du Hajj.

Ces étapes, denses et codifiées, prolongent l’effort spirituel entamé à Arafat et incarnent la purification complète du croyant.