L'ambassadeur du Mali en Algérie rappelé pour consultation à Bamako

Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l'ambassadeur du Mali, que "toutes les contributions de l'Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n'a jamais dévié. (Photo, AFP)
Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l'ambassadeur du Mali, que "toutes les contributions de l'Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n'a jamais dévié. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 23 décembre 2023

L'ambassadeur du Mali en Algérie rappelé pour consultation à Bamako

  • Mercredi, l'ambassadeur d'Algérie à Bamako avait été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères pour des «actes inamicaux» et «une ingérence» d'Alger dans «les affaires intérieures» du Mali
  • Il lui est notamment reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes

BAMAKO: L'ambassadeur du Mali en Algérie a été rappelé vendredi pour consultation à Bamako par "principe de réciprocité", selon un communiqué transmis par le ministère malien des Affaires étrangères, alors que la tension s'est accrue cette semaine entre les deux pays.

Aucune information n'était disponible vendredi après-midi sur un rappel dans son pays de l'ambassadeur d'Algérie à Bamako.

Mercredi, ce dernier avait été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères pour des "actes inamicaux" et "une ingérence" d'Alger dans "les affaires intérieures" du Mali, selon la diplomatie malienne.

Il lui est notamment reproché des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes. Cette convocation est également arrivée après la réception à Alger mardi par le président Abdelmadjid Tebboune d'une importante figure religieuse et politique malienne, l'imam Mahmoud Dicko, l'un des rares à oser exprimer ouvertement ses désaccords avec la junte au pouvoir depuis août 2020.

Bamako avait convoqué l'ambassadeur d'Algérie "pour élever une vive protestation" du Mali "suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali", selon un communiqué du ministère.

L'Algérie est le principal pays médiateur pour le retour de la paix dans le nord du Mali à la suite d'un accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à dominante touareg, dit accord d'Alger.

Cet accord est sérieusement mis à mal depuis la reprise des hostilités fin août entre ces groupes rebelles et l'armée malienne, après huit ans d'accalmie.

En réponse, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le 13 décembre, l'Algérie avait appelé, à travers un communiqué, "toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger".

Le lendemain, jeudi, l'ambassadeur du Mali à Alger était lui aussi convoqué par la diplomatie algérienne.

Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l'ambassadeur du Mali, que "toutes les contributions de l'Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n'a jamais dévié", selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

Ces principes sont "l'attachement intransgressible de l'Algérie à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'unité nationale du Mali", "la voie pacifique" pour "garantir la paix au Mali" ainsi que "la réconciliation (...) sans exclusion".

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est vendredi et samedi en visite au Maroc, avec qui Alger a rompu ses relations diplomatiques en août 2021 en dénonçant une série d'"actes hostiles" de son voisin, concernant en particulier le territoire disputé du Sahara occidental et la normalisation avec Israël.


Frappes sur l'Iran: Israël dit avoir tué la plupart des dirigeants de la force aérospatiale des Gardiens

Le major général Mohammad Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, assiste à un défilé militaire lors d'une cérémonie marquant la journée annuelle de l'armée à Téhéran, le 17 avril 2024. Le 13 juin 2025, Bagheri a été « probablement éliminé », selon un responsable israélien de la sécurité, à la suite de frappes israéliennes tôt le matin sur des cibles en Iran. (AFP)
Le major général Mohammad Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, assiste à un défilé militaire lors d'une cérémonie marquant la journée annuelle de l'armée à Téhéran, le 17 avril 2024. Le 13 juin 2025, Bagheri a été « probablement éliminé », selon un responsable israélien de la sécurité, à la suite de frappes israéliennes tôt le matin sur des cibles en Iran. (AFP)
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  • "La chaîne de commandement de l'armée de l'air du Corps des gardiens de la révolution islamique s'était réunie dans un centre de commandement souterrain pour préparer une attaque contre l'Etat d'Israël", a déclaré l'armée
  • "Dans le cadre des premières frappes, des chasseurs de l'armée ont frappé le centre de commandement où se trouvait le commandant de l'armée de l'air (des Gardiens), Amir Ali Hajizadeh, ainsi que d'autres hauts responsables"

JERUSALEM: Le ministère israélien de la Défense a affirmé vendredi que les frappes aériennes de l'armée sur l'Iran avaient coûté la vie à la plupart des dirigeants de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

"Le ministre de la Défense [Israël Katz] a été informé que la plupart des dirigeants de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution avaient été éliminés alors qu'ils étaient réunis dans leur quartier général souterrain", y compris son chef, le général Amirali Hadjizadeh, a déclaré le ministère dans un communiqué.

Outre Hajizadeh, le commandant de la force des drones et le chef du commandement aérien ont été tués par une frappe de l'armée de l'air israélienne, selon le communiqué.

"La chaîne de commandement de l'armée de l'air du Corps des gardiens de la révolution islamique s'était réunie dans un centre de commandement souterrain pour préparer une attaque contre l'Etat d'Israël", a déclaré l'armée.

"Dans le cadre des premières frappes, des chasseurs de l'armée ont frappé le centre de commandement où se trouvait le commandant de l'armée de l'air (des Gardiens), Amir Ali Hajizadeh, ainsi que d'autres hauts responsables".

Selon l'armée, Hajizadeh a joué un rôle central dans le "plan de destruction d'Israël" de l'Iran, ajoute l'armée.

"En outre, les dirigeants qui ont été éliminés ont mené l'attaque contre les installations pétrolières de l'Arabie saoudite en septembre 2019", affirme le communiqué.

La force aérospatiale des Gardiens est chargée de la surveillance de l'espace aérien iranien et contrôle l'arsenal de missiles balistiques du pays.

 


Téhéran qualifie de «déclaration de guerre» l'attaque israélienne massive contre l'Iran

L'opération a débuté dans la nuit et visé des sites militaires et nucléaires dans plusieurs régions iraniennes. L'armée israélienne a notamment affirmé que les installations souterraines du site de Natanz avaient été touchées. (AFP)
L'opération a débuté dans la nuit et visé des sites militaires et nucléaires dans plusieurs régions iraniennes. L'armée israélienne a notamment affirmé que les installations souterraines du site de Natanz avaient été touchées. (AFP)
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  • L'opération a débuté dans la nuit et visé des sites militaires et nucléaires dans plusieurs régions iraniennes. L'armée israélienne a notamment affirmé que les installations souterraines du site de Natanz avaient été touchées
  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a averti que l'opération militaire durerait "de nombreux jours", et l'armée israélienne indiqué que ses avions de combat continuaient de frapper le territoire iranien

IRAN: L'Iran a qualifié vendredi l'attaque israélienne de "déclaration de guerre" après des frappes massives d'Israël contre une centaine de cibles dont des sites nucléaires, qui ont tué les deux plus hauts responsables militaires de la République islamique.

Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde après cette attaque d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, de nouvelles explosions ont été entendues à la mi-journée dans le nord-ouest de l'Iran. Des médias locaux ont fait état d'une nouvelle frappe sur le centre d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre), et d'un incendie à l'aéroport de Tabriz (nord-ouest).

Les frappes, notamment sur Téhéran, surviennent alors que la pression ne cessait d'augmenter sur l'Iran pour son programme nucléaire, Israël et des Etats occidentaux le soupçonnant de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que dément Téhéran.

"Mort à Israël, mort à l'Amérique!", ont crié dans la matinée des Iraniens venus manifester dans le centre de la capitale, brandissant des drapeaux iraniens. Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, appelle à une "réponse cinglante" contre Israël, un pays non reconnu par l'Iran.

L'opération a débuté dans la nuit et visé des sites militaires et nucléaires dans plusieurs régions iraniennes. L'armée israélienne a notamment affirmé que les installations souterraines du site de Natanz avaient été touchées.

"De nombreux jours" 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a averti que l'opération militaire durerait "de nombreux jours", et l'armée israélienne indiqué que ses avions de combat continuaient de frapper le territoire iranien.

Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, a été tué dans une frappe sur le quartier général des Gardiens de la Révolution à Téhéran, comme un autre dirigeant de la puissante armée idéologique de la République islamique.

Le chef d'état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes, qui ont aussi blessé un haut conseiller du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, selon des médias locaux.

Au moins 95 personnes ont été blessés à travers le pays, selon la télévision d'Etat.

Une frappe a notamment touché un immeuble du quartier cossu de Nobonyad, dans le nord de Téhéran. Les secouristes s'affairent au milieu des débris du bâtiment endommagé, tandis que la zone est bouclée par un important dispositif de sécurité. Des familles en pleurs et des badauds se sont rassemblés à proximité.

L'armée israélienne a indiqué qu'environ 200 avions avaient visé une centaine de cibles à travers le pays.

Le site de Natanz a été visé "plusieurs fois" dès le début de l'attaque, selon la télévision d'Etat, qui a montré une épaisse fumée noire s'en élevant.

Les sites nucléaires "ne doivent jamais être attaqués", a dénoncé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon laquelle "aucune augmentation des niveaux de radiation n'a(vait) été observée" sur ce site.

Trois sites militaires dans le nord-ouest ont également été visés, d'après la télévision iranienne.

Israël "a frappé au coeur du programme de missiles balistiques de l'Iran", a affirmé M. Netanyahu, saluant le "succès" de cette opération.

L'armée israélienne a indiqué disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du "point de non-retour" vers la bombe atomique. Selon elle, "le régime iranien avait un plan concret pour détruire l'Etat d'Israël".

"Pas de limites" 

Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié l'attaque de "déclaration de guerre", et appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à réagir.

Les forces armées iraniennes ont averti auparavant qu'elles n'auraient "pas de limites" dans leur riposte. L'ayatollah Ali Khamenei a promis un sort "douloureux" à Israël.

Quant aux Etats-Unis, allié indéfectible de l'Etat hébreu, ils seront "responsables des conséquences" de l'attaque, a assuré Téhéran.

Quelques heures après les premières frappes, l'armée israélienne a fait état d'"environ 100 drones" lancés par l'Iran vers le territoire israélien et un responsable militaire a indiqué en début d'après-midi que l'armée continuait à en intercepter.

La Jordanie, voisine d'Israël, a déclaré aussi avoir intercepté des drones et missiles qui avaient violé son espace aérien.

La dernière attaque israélienne contre l'Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024 quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers le territoire israélien, mais elle n'avait pas l'ampleur de celle de vendredi.

Alors que plusieurs pays de la région comme l'Arabie saoudite ou la Turquie ont dénoncé l'attaque israélienne, les dirigeants étrangers ont pour la plupart appelé, à l'instar des Nations unies, à la retenue et à la désescalade.

Le Hamas, en guerre contre Israël à Gaza depuis plus de 20 mois, les rebelles yéménites houthis et le Hezbollah libanais, tous alliés de Téhéran, ont vivement condamné les frappes.

Les cours du pétrole ont flambé de plus de 12%, faisant redouter de fortes perturbations sur les approvisionnements d'or noir.

Signe de l'extrême fébrilité dans la région, les compagnies aériennes dans le Golfe, comme la principale, Emirates, ont annulé plusieurs vols en provenance et à destination de l'Irak, la Jordanie, le Liban, l'Iran et la Syrie. Air France a annoncé la suspension de ses vols entre Paris et Tel Aviv.

Le président américain Donald Trump, qui doit réunir vendredi son conseil de sécurité nationale, a affirmé avoir été prévenu à l'avance de l'opération.

Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a indiqué que Washington n'était pas impliqué dans l'attaque et que la "priorité" de Washington était de protéger ses forces dans la région.

Risque de "conflit massif" 

Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations sur le nucléaire entre Washington et Téhéran. Un sixième cycle de pourparlers, à la tenue désormais incertaine, était prévu dimanche à Mascate.

Face au risque d'un "conflit massif" au Moyen-Orient, Washington a réduit son personnel diplomatique dans la région, en Irak notamment. Des ambassades américaines au Moyen-Orient ont appelé leurs ressortissants à faire preuve de prudence.

L'enrichissement de l'uranium est la principale pierre d'achoppement dans les discussions visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des lourdes sanctions imposées au pays.

Washington exige que l'Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse, y voyant un droit "non négociable".

Téhéran avait dit jeudi vouloir augmenter de manière "significative" sa production d'uranium enrichi avec la prochaine construction d'un nouveau site, en réponse à l'adoption par l'AIEA d'une résolution le condamnant pour "non-respect" de ses obligations en matière nucléaire.

L'Iran est le seul Etat non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium au niveau de 60%, selon l'agence basée à Vienne. Il faut un minerai enrichi à 90% pour fabriquer une bombe atomique.


L'Arabie saoudite est le premier pays arabe à condamner les attaques israéliennes contre l'Iran

L'Arabie saoudite a pris la tête de la condamnation arabe des frappes israéliennes sur l'Iran tôt vendredi, qui ont apparemment visé plusieurs sites liés au programme nucléaire du pays. (AFP)
L'Arabie saoudite a pris la tête de la condamnation arabe des frappes israéliennes sur l'Iran tôt vendredi, qui ont apparemment visé plusieurs sites liés au programme nucléaire du pays. (AFP)
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  • Les "attaques odieuses" contre l'Iran "frère" violent le droit international
  • L'ONU et la communauté internationale doivent "mettre fin immédiatement à cette agression"

RIYADH: L'Arabie saoudite a pris la tête de la condamnation arabe des frappes israéliennes sur l'Iran tôt vendredi, qui ont apparemment visé plusieurs sites liés au programme nucléaire du pays.

Israël a également tué Hossein Salami, le chef du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, ainsi qu'un autre haut responsable du Corps des gardiens de la révolution islamique et deux scientifiques nucléaires.

Oman, les Émirats arabes unis, la Jordanie et le Qatar ont également publié des déclarations condamnant les actions militaires d'Israël contre l'Iran.

Le Royaume "exprime sa ferme condamnation et sa dénonciation des agressions israéliennes flagrantes contre la République islamique d'Iran, qui portent atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité et constituent une violation flagrante des lois et des normes internationales", a déclaré le ministère des affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi.


"Tout en condamnant ces attaques odieuses, le Royaume affirme que la communauté internationale et le Conseil de sécurité (de l'ONU) ont une grande responsabilité dans l'arrêt immédiat de cette agression.

Les Émirats arabes unis, par l'intermédiaire de leur ministère des affaires étrangères, ont souligné l'importance de "faire preuve de la plus grande retenue et du plus grand discernement pour atténuer les risques et empêcher l'extension du conflit".

"Le renforcement du dialogue, l'adhésion au droit international et le respect de la souveraineté des États constituent des principes essentiels pour résoudre les crises actuelles", a ajouté le ministère des affaires étrangères.

Les Émirats arabes unis ont souligné la nécessité de résoudre les différends par des moyens diplomatiques plutôt que par la confrontation et l'escalade, et ont appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à prendre les mesures urgentes et nécessaires pour parvenir à un cessez-le-feu et renforcer la paix et la sécurité internationales.

Oman a également exprimé sa "ferme condamnation de l'agression militaire brutale lancée par Israël sur le territoire de la République islamique d'Iran, qui a visé des installations souveraines et fait des victimes".

"Oman considère cette action comme une escalade dangereuse et imprudente qui constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies et des principes du droit international. Il s'agit également d'un comportement agressif inacceptable et permanent qui sape les fondements de la stabilité dans la région", a déclaré le ministère des affaires étrangères du pays.

Le porte-parole du ministère jordanien des affaires étrangères, Sufian Qudah, a mis en garde contre les "conséquences de telles actions d'escalade, affirmant qu'elles menacent la sécurité et la stabilité régionales et risquent d'exacerber les tensions", a rapporté l'agence de presse nationale Petra.

"Le Qatar considère cette agression comme une violation flagrante de la souveraineté et de la sécurité de l'Iran, ainsi que comme une violation manifeste du droit international et de ses principes établis", a déclaré l'agence de presse nationale QNA.

"L'État du Qatar exprime sa vive inquiétude face à cette dangereuse escalade, qui s'inscrit dans un schéma récurrent de politiques agressives qui menacent la paix et la stabilité régionales et entravent les efforts visant à la désescalade et à la résolution diplomatique.

Le Qatar a souligné "la nécessité urgente pour la communauté internationale d'assumer ses responsabilités juridiques et morales et d'agir rapidement pour mettre fin à ces violations israéliennes".

"L'État du Qatar réaffirme sa position ferme de rejet de toutes les formes de violence et réitère son appel à la retenue et à l'évitement de l'escalade qui pourrait élargir la portée du conflit et compromettre la sécurité et la stabilité régionales", a rapporté l'agence QNA.

La Turquie a également condamné "dans les termes les plus forts" la frappe aérienne israélienne sur l'Iran, la qualifiant de provocation qui viole le droit international et risque d'entraîner une nouvelle escalade dans la région.

Dans un communiqué, le ministère turc des affaires étrangères a déclaré que l'attaque montrait qu'Israël "ne veut pas que les problèmes soient résolus par des moyens diplomatiques" et l'a exhorté à cesser "les actions agressives qui pourraient conduire à des conflits plus graves".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'opération militaire contre l'Iran se poursuivrait "autant de jours qu'il le faudra" pour "faire reculer la menace iranienne qui pèse sur la survie même d'Israël".

Israël a déclaré l'état d'urgence en prévision de frappes de missiles et de drones en représailles.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a quant à lui averti qu'Israël subirait de graves conséquences après ces attaques meurtrières.

"Avec ce crime, le régime sioniste s'est préparé à un destin amer et douloureux qu'il ne manquera pas de subir", a déclaré M. Khamenei dans un communiqué.

- avec agences