De l'immobilier à la télévision, Berlusconi l'entrepreneur

Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi en Allemagne (Photo, AFP).
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi en Allemagne (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 juin 2023

De l'immobilier à la télévision, Berlusconi l'entrepreneur

  • «Silvio Berlusconi a inventé la télévision commerciale en Europe, en même temps que les Britanniques, alors que le continent vivait encore sous un monopole des télévisions publiques nationales»
  • «Berlusconi a vraiment innové: il a donné le meilleur de lui-même comme urbaniste»

PARIS: Avant d'être un politicien insatiable, Silvio Berlusconi, décédé lundi à 86 ans, s'est révélé un entrepreneur habile et innovant, de l'immobiler à la télévision, même s'il a manqué la révolution du numérique.

"Silvio Berlusconi a inventé la télévision commerciale en Europe, en même temps que les Britanniques, alors que le continent vivait encore sous un monopole des télévisions publiques nationales", explique à l'AFP Carlo Alberto Carnevale Maffè, professeur de stratégie à l'Université Bocconi de Milan.

Il a conçu une télévision "très populaire, sur le même modèle que celui des tabloïds anglais, en amenant la vie quotidienne sur les petits écrans", rappelle-t-il.

Mais pour parvenir à ses fins, le "Cavaliere" s'est montré astucieux: dans les années 1970, la péninsule ne compte que la télévision publique RAI et des télés locales, un réseau privé national étant interdit.

"Son astuce a été de transmettre, simultanément sur toutes les télés locales le même programme, comme s'il s'agissait d'une télé nationale, ce qui lui permettait d'attirer beaucoup plus d'annonceurs publicitaires", rappelle Umberto Bertelè, professeur émérite à l'Ecole de commerce de Polytechnique à Milan.

Un tour de passe-passe rendu possible grâce à de sérieux appuis politiques, avec le PSI - Parti socialiste italien - et le gouvernement de Bettino Craxi, mais aussi des banques.

Urbaniste d'exception

C'est aussi grâce à de tels soutiens qu'il a pu lancer des projets immobiliers grandioses près de Milan (nord).

Après quelques expériences comme chanteur sur les bateaux de croisières et vendeur en porte-à-porte, c'est dans l'immobilier qu'il a commencé sa carrière proprement dite au début des années 60.

Parmi ses réussites: le quartier résidentiel "Milano 2" construit dans les années 70, sur quelque 700 000 m2.

Grands espaces verts, système de déplacement triple (piéton, vélo et véhicule), services essentiels (banques, commerces, écoles...) pensés de manière intégrée avec les logements: Milano 2 est extrêmement novateur pour l'époque.

"Il a eu une intuition géniale, il a fait une +smartcity+ 50 ans avant tout le monde", souligne M. Carnevale Maffè.

"Berlusconi a vraiment innové: il a donné le meilleur de lui-même comme urbaniste, il a une conception extraordinaire de l'espace urbain. C'est un aspect de lui un peu oublié", ajoute l'expert.

Il se lance ensuite dans la télévision, et tente à partir des années 80 de s'internationaliser en fondant La Cinq (fermée en 1992) en France, et des chaînes en Allemagne et en Espagne.

Berlusconi investit aussi dans l'édition, en rachetant en 1990 le principal éditeur italien de livres et magazines Mondadori, dans le cinéma (société de production Medusa), les banques (Mediolanum...) ou le football (avec le Milan AC pendant 31 ans, puis le club de Monza).

Toutes ces participations étaient réunies dans la holding Fininvest, qui s'est retrouvée au bord de la faillite en 1993 en raison d'un endettement monstre lié notamment au projet "Milano 3", avant de se redresser, rappelle M. Bertelè.

Mort de Berlusconi : droite et extrême-droite françaises saluent un «homme d'État»

La droite et l'extrême-droite françaises ont rendu lundi un hommage appuyé à l'ancien président du conseil italien Silvio Berlusconi, voyant en lui un "homme d'État" au "parcours fulgurant".

"Personnage atypique, Silvio Berlusconi a indéniablement marqué la vie politique italienne", a tweeté la présidente des députés Rassemblement national Marine Le Pen après l'annonce de la mort du sulfureux milliardaire de 86 ans.

Évoquant le "franc-parler" et le "style inédit" de l'ancien chef de gouvernement, le président du RN Jordan Bardella a également estimé que "Silvio Berlusconi a marqué toute une époque de son pays".

Le président des Républicains, Éric Ciotti, a de son côté et sur le même réseau social rendu hommage à un "véritable monument de la politique en Italie et homme d'État qu'il a servi de toutes ses forces".

Sa mort "laissera un immense vide au sein de la droite européenne", a abondé le sénateur LR Stéphane Le Rudulier, pour qui "sa lutte contre le communisme et pour propulser l'Italie dans le 21e siècle resteront des acquis qui lui survivront".

"Figure politique de 1er plan, entrepreneur, dirigeant sportif et homme de médias, il a servi la relation franco-italienne avec ferveur", a tweeté le chef de file des sénateurs centristes Hervé Marseille (UDI).

Plus mesurée, la gauche a peu réagi à la disparition de celui qui est aussi connu pour un cortège de scandales, notamment ses célèbres soirées "bunga bunga". Le sénateur PS Rachid Temal a rappelé qu'il "contribua au retour de l'extrême-droite, héritière de Mussolini, à la tête de l'Italie".

Au début de sa carrière politique, Silvio Berlusconi s'était allié à la Ligue du Nord et à l'Alliance nationale. Tout récemment, il avait soutenu la cheffe du gouvernement d'extrême droite Giorgia Meloni, la mettant cependant plusieurs fois dans l'embarras avec ses déclarations russophiles après l'invasion de l'Ukraine.

«Incroyable vendeur»

L'un des plus grands talents de Silvio Berlusconi, souligne M. Carnevale Maffè, a été qu'il était "un incroyable vendeur".

Il a ainsi inversé la logique en créant une régie publicitaire Publitalia '80, avec un groupe télévisé lié, Mediaset, qui s'appelle désormais MediaForEurope.

"Il a été parmi les premiers en Europe à inventer le concept de convergence entre contenus publicitaires et éditoriaux, en créant des programmes adaptés à la publicité, et non l'inverse", note l'expert.

Déjà au début de son aventure dans la télévision, il a eu une "idée géniale" en disant aux "entrepreneurs: ne me payez pas maintenant, vous me payerez en pourcentage de l'augmentation de votre chiffre d'affaires", souligne M. Bertelè.

Ses succès entrepreneuriaux lui permettent de devenir en 2004, selon Forbes, la personne la plus riche d'Italie et la 169e au monde, avec une fortune estimée à 12 milliards de dollars.

Depuis son patrimoine et celle de sa famille s'est réduit à 6,8 milliards de dollars, le plaçant en 2023 au 3e rang en Italie et au 352e dans le monde.

"Son grand défaut, c'est qu'il n'a jamais compris ni le numérique ni la télévision payante comme Sky et Netflix", manquant une révolution cruciale, juge M. Carnevale Maffè.


Attaque dans le Colorado: Israël dénonce un acte antisémite favorisé par «les médias»

Le ministre israélien des Affaires étrangères a dénoncé lundi comme un acte antisémite favorisé "par les médias" l'attaque contre une manifestation pour la libération des otages israéliens à Gaza ayant fait plusieurs blessés dimanche dans l'Etat du Colorado (ouest des Etats-Unis). (AFP)
Le ministre israélien des Affaires étrangères a dénoncé lundi comme un acte antisémite favorisé "par les médias" l'attaque contre une manifestation pour la libération des otages israéliens à Gaza ayant fait plusieurs blessés dimanche dans l'Etat du Colorado (ouest des Etats-Unis). (AFP)
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  • "Les attaques antisémites dans le monde sont le résultat direct des accusations de meurtres rituels contre l'Etat et le peuple juifs, et il faut y mettre un terme", a-t-il ajouté
  • Le chef de l'opposition israélienne, le centriste Yaïr Lapid, a déploré "un nouvel acte de violence antisémite"

JERUSALEM: Le ministre israélien des Affaires étrangères a dénoncé lundi comme un acte antisémite favorisé "par les médias" l'attaque contre une manifestation pour la libération des otages israéliens à Gaza ayant fait plusieurs blessés dimanche dans l'Etat du Colorado (ouest des Etats-Unis).

"Choqué par ce terrible attentat terroriste antisémite visant des Juifs à Boulder, Colorado", écrit Gideon Saar sur son compte X. "C'est de l'antisémitisme à l'état pur, alimenté par les accusations de meurtres rituels [contre les Juifs] propagées dans les médias", écrit-il.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui dénoncé une attaque visant "des personnes pacifiques qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec les otages retenus par le Hamas, simplement parce qu'elles étaient juives", dans un communiqué de son bureau.

"Les attaques antisémites dans le monde sont le résultat direct des accusations de meurtres rituels contre l'Etat et le peuple juifs, et il faut y mettre un terme", a-t-il ajouté.

Le chef de l'opposition israélienne, le centriste Yaïr Lapid, a déploré "un nouvel acte de violence antisémite".

"Nous sommes tous horrifiés par la violente attaque terroriste perpétrée au Colorado contre des manifestants pacifiques qui réclamaient simplement la libération de nos otages. Il s'agit d'un nouvel acte de violence antisémite, conséquence directe de la rhétorique extrême qui a attisé les flammes de l'antisémitisme", a-t-il écrit sur son compte X.

Dimanche, six personnes ont été blessées dans le Colorado par un homme armé d'engins incendiaires dans une attaque que la police fédérale américaine (FBI) a qualifiée de "terroriste", lors d'une manifestation pour la libération des otages israéliens retenus dans la bande de Gaza.

Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre avec Israël, 57 restent retenues dans la bande de Gaza, au moins 34 d'entre elles étant mortes, selon les autorités israéliennes.

Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien où la situation humanitaire est désastreuse.


L'Ukraine mène une vaste attaque contre l'aviation russe, jusqu'en Sibérie

 L'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires en Russie, jusqu'en Sibérie, Moscou confirmant ensuite que plusieurs avions avaient "pris feu", à la veille de pourparlers attendus à Istanbul. (AFP)
L'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires en Russie, jusqu'en Sibérie, Moscou confirmant ensuite que plusieurs avions avaient "pris feu", à la veille de pourparlers attendus à Istanbul. (AFP)
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  • Dimanche, l'Ukraine a mené une "opération spéciale d'ampleur" contre quatre aérodromes militaires russes, dont certains à des milliers de kilomètres du front, selon une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU)
  • Quelque 41 avions utilisés pour "bombarder les villes ukrainiennes" ont été touchés, a-t-elle indiqué, citant notamment des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22 et des appareils radar A-50

KIEV: L'Ukraine a mené dimanche une vaste attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires en Russie, jusqu'en Sibérie, Moscou confirmant ensuite que plusieurs avions avaient "pris feu", à la veille de pourparlers attendus à Istanbul.

Des délégations russe et ukrainienne sont attendues en Turquie lundi pour un nouveau cycle de négociations, plus de trois ans après le début de l'invasion russe.

Dimanche, l'Ukraine a mené une "opération spéciale d'ampleur" contre quatre aérodromes militaires russes, dont certains à des milliers de kilomètres du front, selon une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU).

Quelque 41 avions utilisés pour "bombarder les villes ukrainiennes" ont été touchés, a-t-elle indiqué, citant notamment des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22 et des appareils radar A-50.

Le ministère russe de la Défense a confirmé que "plusieurs appareils aériens ont pris feu" après une attaque de drones dans des aérodromes des régions de Mourmansk et d'Irkoutsk, respectivement dans l'Arctique russe et en Sibérie orientale.

Il n'y a pas eu de victimes, selon le ministère.

Le premier des deux aérodromes cités, Olenia, est à près de 1.900 kilomètres de l'Ukraine, et le deuxième, Belaïa, à environ 4.300 kilomètres de l'Ukraine.

Les services ukrainiens ont publié une vidéo censée montrer la base de Belaïa, dans laquelle on peut voir plusieurs appareils en flammes, des panaches de fumée noire s'en élevant.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué les résultats "brillants" de cette attaque ayant mobilisé 117 drones, affirmant que son pays n'avait jamais mené d'opération à si "longue portée".

L'Ukraine envoie régulièrement des drones en Russie, en réponse aux attaques aériennes contre son territoire, mais a utilisé cette fois un mode opératoire entièrement différent.

Le ministère russe a indiqué que les drones avaient été lancés depuis des lieux se trouvant "à proximité immédiate des aérodromes".

"Toile d'araignée" 

L'Ukraine a fait passer clandestinement des drones en Russie, cachés dans des structures en bois dans le plafond de containers de transport, selon la source ukrainienne.

Les toits de ces structures ont ensuite été ouverts à distance pour laisser s'envoler les engins, selon elle.

Volodymyr Zelensky a aussi affirmé qu'un des lieux depuis lesquels l'attaque a été mise au point est situé "juste à côté" d'un des bureaux des services de sécurité russes (FSB).

Des agents travaillaient dans plusieurs régions russes, selon lui.

L'opération, au nom de code "toile d'araignée", a été préparée pendant plus d'un an et demi et supervisée par Volodymyr Zelensky, selon la source ukrainienne.

Elle a visé d'autres aérodromes, dont l'un dans l'Extrême-Orient russe, mais ces attaques ont été repoussées, a assuré le ministère russe.

La Russie a dit avoir arrêté des suspects, notamment le conducteur d'un camion d'où un drone avait décollé, selon les agences d'Etat.

Volodymyr Zelensky a lui assuré que les personnes impliquées dans la préparation de l'attaque ont été "extraites du territoire russe à temps".

Il a salué des résultats "absolument brillants" et dignes des "livres d'Histoire", tout comme d'autres responsables ukrainiens.

Des blogueurs militaires russes ont déploré à l'inverse un "jour noir pour l'aviation" de leur pays.

La chaîne Telegram Rybar, proche de l'armée russe, a estimé qu'"il s'agit sans exagération d'un coup très dur", dénonçant de "graves erreurs" des services spéciaux russes.

Effondrement de ponts 

Les conséquences de cette attaque sur les capacités militaires de la Russie sont difficiles à prédire, mais sa portée symbolique est importante dans le contexte des négociations.

L'Ukraine est à la peine sur le champ de bataille, son armée moins nombreuse et bien armée que celle de la Russie.

Cette attaque spectaculaire survient à la veille de négociations attendues entre Russie et Ukraine en Turquie, proposées par Moscou.

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche qu'une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi.

Volodymyr Zelensky a notamment appelé à un "cessez-le-feu complet et inconditionnel", que Moscou refuse pour l'instant.

Les délégations russe et ukrainienne ont déjà tenu des pourparlers peu fructueux à Istanbul le 16 mai.

Malgré les efforts diplomatiques, leurs positions restent inconciliables.

Les autorités russes ont en outre dit enquêter sur des "actes de terrorisme", après l'effondrement de deux ponts dans les régions de Koursk et Briansk.

Cela a provoqué des accidents de train, dont l'un a fait au moins sept morts.

Les autorités d'investigation russes n'ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n'a pas officiellement commenté l'effondrement des ponts.


Une délégation ukrainienne se rendra à Istanbul lundi pour y tenir des pourparlers avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche qu'une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi (Photo AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche qu'une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi (Photo AFP)
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  • « J'ai également défini nos positions avant la réunion de lundi à Istanbul », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
  • Les priorités de l'Ukraine étaient d'obtenir « un cessez-le-feu complet et inconditionnel », ainsi que « le retour des prisonniers » et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d'avoir enlevés.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche qu'une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi pour des pourparlers attendus avec la Russie.

« J'ai également défini nos positions avant la réunion de lundi à Istanbul », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, ajoutant que la délégation serait dirigée par M. Oumerov, comme c'était le cas lors du premier cycle de négociations en mai.

Il a ajouté que les priorités de l'Ukraine étaient d'obtenir « un cessez-le-feu complet et inconditionnel », ainsi que « le retour des prisonniers » et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d'avoir enlevés.

Les délégations russe et ukrainienne ont déjà tenu des pourparlers à Istanbul le 16 mai, afin de mettre fin à la guerre déclenchée par l'invasion russe de février 2022. 

Mais cette réunion avait été peu fructueuse, les deux pays ne s'étant accordés que sur un échange d'ampleur de prisonniers.

La Russie avait proposé un nouveau rendez-vous à Istanbul lundi, mais l'Ukraine avait pour l'heure laissé planer le doute sur sa participation.

Volodymyr Zelensky avait notamment accusé Moscou vendredi de saborder les négociations en refusant de transmettre à l'avance son « mémorandum » détaillant ses conditions pour un accord de paix.

Malgré les efforts diplomatiques, les positions des deux pays restent opposées.

Moscou exige notamment que Kiev renonce définitivement à rejoindre l'OTAN et lui cède les cinq régions dont elle revendique l'annexion.

Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui exige en retour un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire.

Moscou refuse également le cessez-le-feu inconditionnel exigé par Kiev, Washington et les Européens.

Volodymyr Zelensky a aussi appelé dimanche à « préparer une réunion au plus haut niveau », c'est-à-dire avec le président russe Vladimir Poutine.

Il avait déjà proposé à Vladimir Poutine d'organiser un entretien, mais le maître du Kremlin n'avait pas donné suite.