La France confirme sa participation à l'Exposition universelle Osaka 2025

Le Commissaire général du Pavillon France, Jacques Maire, et le Secrétaire général de l’Exposition universelle, Hiroyuki Ishige, ont participé à la cérémonie de signature officielle. (Photo, Twitter /@becht_olivier)
Le Commissaire général du Pavillon France, Jacques Maire, et le Secrétaire général de l’Exposition universelle, Hiroyuki Ishige, ont participé à la cérémonie de signature officielle. (Photo, Twitter /@becht_olivier)
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Publié le Vendredi 26 mai 2023

La France confirme sa participation à l'Exposition universelle Osaka 2025

  • «L’accueil qui nous est fait, la place réservée à notre pavillon nous motive pour faire d’Osaka 2025 un millésime exceptionnel des relations France-Japon», affirme Jacques Maire
  • L’Exposition universelle se tiendra à Osaka du 13 avril au 13 octobre 2025 et accueillera environ 28 millions de visiteurs

PARIS: La France a officiellement confirmé, ce vendredi, sa participation à l'Exposition universelle Osaka 2025 au Japon.

Le Commissaire général du Pavillon France, Jacques Maire, et le Secrétaire général de l’Exposition universelle, Hiroyuki Ishige, ont en effet participé à la cérémonie de signature officielle qui rend effective la confirmation de la participation de la France.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, a déclaré selon un communiqué, qu’il se réjouissait de cette officialisation «qui rend un peu plus concrète la participation de la France à cet évènement majeur. Elle est la promesse du rayonnement de notre pays, de ses produits et de ses savoir-faire, de son leadership en matière d’innovation et de son attractivité célébrée tout récemment par les investisseurs du monde entier réunis au sommet Choose France».

Pour Jacques Maire, «la signature du contrat de participation de la France à l’Exposition universelle Osaka Kansai 2025 concrétise des mois de préparation intense et de dialogue très positif avec nos amis japonais. L’accueil qui nous est fait, la place réservée à notre pavillon nous motive pour faire d’Osaka 2025 un millésime exceptionnel des relations France-Japon», rapporte le communiqué de presse.

L’Exposition universelle Osaka se tiendra à Osaka du 13 avril au 13 octobre 2025 et accueillera environ 28 millions de visiteurs. 

Elle se déroulera sur le site de Yumeshima Island, une île artificielle localisée dans la baie d’Osaka. 

Le Pavillon France sera implanté dans la zone «Inspirer des vies» (Empowering Lives), à proximité du pavillon du Japon et de l’entrée principale de l’Exposition universelle.


Financement de la protection sociale : la ministre du Travail pointe « une anomalie française »

La ministre française chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 7 mai 2025. (Photo : Bertrand GUAY / AFP)
La ministre française chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 7 mai 2025. (Photo : Bertrand GUAY / AFP)
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  • « 65 % de la protection sociale est financée par le travail.  Cela nuit au recrutement, au maintien de l'emploi et au pouvoir d'achat », a-t-elle déclaré.
  • « C'est une anomalie française qui n'existe pas dans d'autres pays européens qui arrivent à concilier compétitivité économique et cohésion sociale. Il est temps de regarder ce sujet en face », a-t-elle ajouté.

PARIS : La ministre chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a pointé jeudi sur TF1  « une anomalie française » en relevant qu'en France, « 65 % de la protection sociale est financée par le travail ».

« 65 % de la protection sociale est financée par le travail.  Cela nuit au recrutement, au maintien de l'emploi et au pouvoir d'achat », a-t-elle déclaré.

« C'est une anomalie française qui n'existe pas dans d'autres pays européens qui arrivent à concilier compétitivité économique et cohésion sociale. Il est temps de regarder ce sujet en face », a-t-elle ajouté.

Fin mai, le Premier ministre François Bayrou a demandé un « effort à tous les Français » pour redresser les finances publiques, ouvrant la porte à une « TVA sociale » pour financer la protection sociale. 

Votée à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy en 2012, puis aussitôt abrogée par son successeur François Hollande et donc jamais appliquée, cette mesure consistait à compenser les baisses de cotisations sur le travail par une augmentation de la TVA, afin d'affecter une fraction de cette taxe prélevée sur la consommation au financement de la Sécurité sociale.

« Le travail doit financer les risques associés au travail. C'est notamment le cas pour les retraites, l'assurance chômage et les accidents du travail. Mais le travail n'a pas pour vocation de financer des risques universels », a insisté Mme Panosyan-Bouvet.

Interrogée sur la proposition du député Renaissance Mathieu Lefèvre d'instaurer une « année blanche », c'est-à-dire de geler en 2026 les prestations sociales à leur niveau actuel, la ministre a répondu : « De nombreuses pistes sont sur la table. » 

« Ce sont des choses qui doivent être examinées et instruites dans une approche d'ensemble, pour qu'il y ait ensuite une annonce globale à partir de mi-juillet ».

« Il faut un plan d'ensemble pour montrer que l'effort est absolument partagé partout et par tous dans notre pays », a-t-elle souligné.

Parlementaires, partenaires sociaux, représentants de syndicats professionnels de la santé et plusieurs ministres se sont réunis en début de semaine à Bercy pour réfléchir « aux leviers » d'un retour à l'équilibre financier de la Sécurité sociale avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.


Hydrogène: Vallourec obtient l'homologation de son système de stockage vertical "unique au monde"

Employees of Ascoval in Saint-Saulve, burn tires and block the access to the site of Vallourec in Aulnoye-Aymeries, on October 26, 2018, ahead of a meeting with stakeholders in the French Economy on the factory's futur. President of the Hauts-de-France region Xavier Bertrand said it would provide 12 million euros for the project of recovery of the steel mill Ascoval, in receivership, by the Altifort group. (Photo by FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
Employees of Ascoval in Saint-Saulve, burn tires and block the access to the site of Vallourec in Aulnoye-Aymeries, on October 26, 2018, ahead of a meeting with stakeholders in the French Economy on the factory's futur. President of the Hauts-de-France region Xavier Bertrand said it would provide 12 million euros for the project of recovery of the steel mill Ascoval, in receivership, by the Altifort group. (Photo by FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
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  • Ce système pourra désormais être commercialisé pour décarboner l'industrie lourde ou soulager le réseau électrique national.
  • « C'est la seule solution au monde pour stocker entre une et 100 tonnes d'hydrogène gazeux à une pression de 280 bars », a indiqué le PDG Philippe Guillemot

PARIS : Le groupe français de tubes sans soudure Vallourec a annoncé jeudi la certification de son système « unique au monde » de stockage vertical de l'hydrogène baptisé Delphy. Ce système pourra désormais être commercialisé pour décarboner l'industrie lourde ou soulager le réseau électrique national.

L'homologation, attribuée le 23 mai par l'organisme de certification DNV (Det Norske Veritas), « permet de démontrer la fiabilité et l’étanchéité du système », ainsi que la « résistance » des tubes et connexions à la fragilisation par l'hydrogène qu'ils subissent, a déclaré à l'AFP Vincent Designolle, ingénieur et directeur hydrogène au sein de Vallourec.

Un démonstrateur Delphy, utilisant les tubes sans soudure et les connexions brevetées par Vallourec il y a plusieurs décennies pour l'industrie pétrolière et gazière, est en fonctionnement depuis 2023 sur le site d'Aulnoyes-Aymeries (Nord). 

« C'est la seule solution au monde pour stocker entre une et 100 tonnes d'hydrogène gazeux à une pression de 280 bars », a indiqué le PDG Philippe Guillemot à l'AFP au cours d'un entretien téléphonique.

L'homologation valide la sécurité des réservoirs, des tubes (273 mm de diamètre pour le démonstrateur) et de toute l'architecture du système, ainsi que celle des aciers utilisés, résistant à la corrosion induite par l'hydrogène gazeux.

Après une restructuration financière et industrielle sévère, le groupe a financé sur fonds propres les études et la réalisation de ce prototype.

Une trentaine d'ingénieurs et techniciens ont participé au projet Delphy. Le montant de l'investissement n'a pas été dévoilé.

Malgré un démarrage beaucoup plus lent qu'attendu de la filière hydrogène en France et dans le reste du monde, Vallourec dit compter sur les « e-fuels aériens » produits à partir d'hydrogène vert, les « bioraffineries » et l'ammoniac vert pour stimuler son développement dans le cadre de la transition énergétique en cours.

Le groupe dit être en discussion avec « une cinquantaine » de projets acheteurs potentiels dans le monde, pour un chiffre d'affaires cumulé potentiel de deux milliards d'euros. 

 


Crises internationales et Mercosur au menu de la visite d'Etat de Lula en France

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors d'une conférence de presse au palais du Planalto à Brasilia, le 3 juin 2025. Le président Lula da Silva s'envole aujourd'hui pour la France pour une visite officielle de trois jours. (AFP)
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors d'une conférence de presse au palais du Planalto à Brasilia, le 3 juin 2025. Le président Lula da Silva s'envole aujourd'hui pour la France pour une visite officielle de trois jours. (AFP)
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  • Le président brésilien, puissante voix des pays du "Sud global", entame jeudi une visite d'Etat en France, au cours de laquelle seront abordées les crises internationales ainsi que l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur

PARIS: Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, puissante voix des pays du "Sud global", entame jeudi une visite d'Etat en France au cours de laquelle seront abordées les crises internationales ainsi que l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, auquel Paris est fermement opposé.

Il s'agit de la première visite d'Etat en France d'un président brésilien depuis 2012, et elle intervient à quelques mois de la COP organisée par le Brésil en novembre prochain.

Lula sera accueilli avec une cérémonie aux Invalides, avant un déjeuner de travail à l'Elysée avec le président français Emmanuel Macron, suivi d'un dîner d'Etat dans la soirée.

Les deux hommes entretiennent des relations chaleureuses, malgré les différends.

La visite de M. Lula, qui avait lui-même accueilli son homologue français en mars 2024, vise selon le président brésilien à "renforcer" les liens stratégiques entre les deux pays. Une douzaine d'accords de coopération dans les domaines de l'environnement, de la technologie, de la défense, de l'énergie et de la santé devraient être signés.

- Crises internationales -

Dans le contexte mondial mouvementé, marqué notamment par les surtaxes douanières imposées par le président américain Donald Trump à ses partenaires, et par les guerres en Ukraine et au Proche-Orient, "il est d'autant plus important de retrouver des convergences avec le Brésil, un grand Etat émergent" qui assure cette année la présidence tournante du bloc des Brics, a souligné l'Elysée.

La France compte notamment sur la mobilisation du Brésil, qui a reconnu l'Etat palestinien en 2010, pour peser sur l'issue de la conférence organisée par la France et l'Arabie saoudite à l'ONU mi-juin, visant à redonner un élan à une solution politique au conflit israélo-palestinien.

"Il n'y aura pas de paix tant que qu'on n'aura pas conscience que le peuple palestinien a droit à son Etat", a déclaré Lula mardi, quelques heures avant son départ pour Paris.

"C'est justement en raison des souffrances du peuple juif dans son histoire que le gouvernement d'Israël devrait traiter le peuple palestinien avec humanisme et bon sens", a ajouté le président brésilien, qualifiant l'offensive israélienne à Gaza de "génocide", comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises par le passé.

Concernant l'Ukraine, la France "compte présenter au président Lula l'état du dossier", avec "une partie agressée qui est prête à la paix, et une autre partie, l'agresseur, qui refuse toute proposition de paix ou de dialogue".

Le Brésil, qui préside actuellement le groupe des pays émergents des BRICS, continue d'entretenir de bonnes relations avec la Russie et Lula était à Moscou le 9 mai pour les commémorations de la victoire contre l'Allemagne nazie, où il a été reçu par le président russe Vladimir Poutine.

- Mercosur -

L'accord de libre échange entre l'UE et des pays d'Amérique latine sera en toile de fond de la visite de Lula en France.

Cet accord avec l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay doit permettre à l'UE d'exporter notamment plus de voitures, de machines et de spiritueux, en échange de l'entrée de viandes, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Paris s'oppose à cet accord "dans sa forme actuelle", contrairement à d'autres pays européens comme l'Allemagne ou l'Espagne.

A la veille du début de la visite du président brésilien, des députés français ont réuni mercredi plusieurs filières agricoles à l'Assemblée pour réaffirmer leur opposition à l'accord.

Jean-François Guihard, président de l'interprofession du bétail et des viandes (Interbev), a notamment appelé Emmanuel Macron à être "extrêmement ferme" face au président brésilien "pour dire que cet accord n'est pas possible".

Mais en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, "il y a un nouveau contexte international" qui devrait pousser en faveur de l'accord, selon la diplomatie brésilienne.

Après sa visite à Paris, le président brésilien participera le 8 juin à un sommet économique à Monaco, puis sera à Nice le 9 avec le président Macron pour l'ouverture de la conférence de l'ONU sur les océans.