Avec le changement climatique, des biens plus difficiles à assurer

Les sommes en jeu sont énormes: les événements naturels devraient coûter au total 143 milliards d'euros sur la période 2020-2050, près de deux fois plus que sur 1989-2019, selon France Assureurs. (AFP)
Les sommes en jeu sont énormes: les événements naturels devraient coûter au total 143 milliards d'euros sur la période 2020-2050, près de deux fois plus que sur 1989-2019, selon France Assureurs. (AFP)
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Publié le Mardi 30 janvier 2024

Avec le changement climatique, des biens plus difficiles à assurer

  • Le PDG d'Axa Henri de Castries déclarait déjà en 2015, qu'"un monde plus chaud de 4 degrés (serait) impossible à assurer"
  • Dans un avenir proche, la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles - déficitaire depuis 2015 - doit passer de 12 à 20% le 1er janvier 2025

PARIS: Que faire quand son assureur ne veut pas couvrir une résidence secondaire dans le Morvan car le jardin a été inondé il y a vingt ans? Avec les catastrophes naturelles, de plus en plus liées au changement climatique, assurer ses biens peut devenir problématique et à tout le moins plus coûteux.

"Un assureur a le droit de refuser un risque", rappelle Olivier Moustacakis, directeur général du comparateur Assurland.

Laurent Huger, maire de L'Aiguillon-la-Presqu'île, une commune de Vendée ravagée par la tempête Xynthia en 2010, le constate tous les jours.

"Les assureurs ont tendance à regarder à deux fois avant d'assurer une maison qui change de propriétaire. Tant que la maison est assurée, ils continuent à le faire. Mais quand il y a un transfert de propriété, le nouvel acquéreur peut avoir du mal à trouver une assurance", raconte-t-il à l'AFP.

"Pour le nouvel acquéreur, c'est un peu le parcours du combattant. Et quand il trouve une assurance, c'est généralement avec un niveau de tarification important", déplore-t-il.

"C'est un problème national. On peut faire ce constat en France dans toutes les zones sujettes aux phénomènes climatiques", déplore l'élu. Côte atlantique submergée, Pas-de-Calais inondé, Haute-Vienne asséchée...

Le pays subit un réchauffement plus marqué que la moyenne mondiale, notamment parce que les continents se réchauffent plus que les océans. Et avec ce réchauffement viennent des intempéries plus marquées et la sécheresse.

Le PDG d'Axa Henri de Castries déclarait déjà en 2015, qu'"un monde plus chaud de 4 degrés (serait) impossible à assurer". C'est le réchauffement désormais prévu par le gouvernement en France métropolitaine d'ici 2100, par rapport aux années 1850.

Avant cela, l'exécutif envisage une hausse des températures moyennes de 2,7°C en 2050, soit 1 degré de plus qu'aujourd'hui.

Les sommes en jeu sont énormes: les événements naturels devraient coûter au total 143 milliards d'euros sur la période 2020-2050, près de deux fois plus que sur 1989-2019, selon France Assureurs.

L'Occitanie plus chère

Dans le détail, il faudrait avancer 54 milliards d'euros pour les inondations et la submersion marine (+87%), 46 milliards pour les tempêtes (+46%), et 43 milliards pour les sècheresses (+215%).

"Il faudra bien des primes d'assurance pour couvrir ces sinistres", expliquait récemment le directeur général de la Maif, Pascal Demurger, à l'événement "La France s'adapte". "A un horizon 2050, on prévoit par exemple en moyenne un doublement des primes d'assurance habitation."

Dans un avenir proche, la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles - déficitaire depuis 2015 - doit passer de 12 à 20% le 1er janvier 2025.

Certains chiffres font un peu froid dans le dos: 48% du territoire français est exposé au risque de sécheresse "fort ou moyen". Ce sont 11,1 millions de maisons individuelles - sur 20,3 millions dans le pays - qui potentiellement pourraient se fissurer, en raison du très redouté phénomène de retrait-gonflement des sols argileux (RGA), dangereuse alternance de sècheresse et de réhydratation.

D'après France Assureurs, le risque "fort" concerne 3,3 millions de maisons, dont 90% de celles du Gers.

Le phénomène a coûté 2,9 milliards d'euros rien qu'en 2022, selon les assureurs.

Les sinistres climatiques pèsent déjà sur les cotisations, remarque Assurland. "L'Occitanie, particulièrement touchée par les fortes intempéries et les conséquence de la sécheresse, augmente de 8% et s'établit désormais comme la région la plus chère devant Paca et l'Ile-de-France", indique le comparateur dans sa dernière étude (mi-2023).

"Le risque (...) est qu'un certain nombre d'assureurs se retirent", pointe Pascal Demurger. "Ça commence. (...) Certains assureurs, sans doute un peu moins scrupuleux, se sont déjà retirés et refusent d'assurer des habitations qui sont trop exposées aux inondations ou à d'autres périls."

Et de citer le spectre des exemples américains, la Californie et la Floride où "ça devient très compliqué" de s'assurer.

L'ancien assureur Thierry Langreney a été chargé par le gouvernement d'une étude sur l'assurabilité des risques climatiques.

La profession parle volontiers de renforcement du régime des catastrophes naturelles - régulé par l'Etat -, de mutualisation des risques entre assureurs, d'une prévention accrue ou de "la diffusion d'une culture du risque naturel au sein de nos populations". M. Langreney doit rendre sa copie dans les prochaines semaines.


Macron appelle l'Algérie à «réengager un travail» sur l'immigration, met en garde contre «des jeux politiques»

Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi l'Algérie à "réengager un travail de fond" avec la France sur les accords d'immigration liant les deux pays et mis en garde contre tous "jeux politiques" dans ce débat qui enflamme la relation bilatérale. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi l'Algérie à "réengager un travail de fond" avec la France sur les accords d'immigration liant les deux pays et mis en garde contre tous "jeux politiques" dans ce débat qui enflamme la relation bilatérale. (AFP)
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  • "Nous n'avancerons pas s'il n'y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c'est ridicule, ça ne marche jamais comme cela", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à Porto (Portugal)
  • "Il ne faut pas que (les relations) fassent l'objet de jeux politiques", a-t-il ajouté, souhaitant aussi que les "millions de Français nés de parents algériens" ne soient pas "pris dans ces débats"

PORTO: Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi l'Algérie à "réengager un travail de fond" avec la France sur les accords d'immigration liant les deux pays et mis en garde contre tous "jeux politiques" dans ce débat qui enflamme la relation bilatérale.

"Nous n'avancerons pas s'il n'y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c'est ridicule, ça ne marche jamais comme cela", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à Porto (Portugal).

"Il ne faut pas que (les relations) fassent l'objet de jeux politiques", a-t-il ajouté, souhaitant aussi que les "millions de Français nés de parents algériens" ne soient pas "pris dans ces débats".

Le refus de l'Algérie d'accepter des ressortissants en situation irrégulière renvoyés par la France, dont l'auteur d'un attentat qui a fait un mort le 22 février à Mulhouse (est de la France), a fini d'envenimer des relations déjà très dégradées depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en juillet 2024.

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau, de droite (LR) et en première ligne sur ce sujet, a multiplié les attaques verbales contre l'Algérie, alimentant une escalade, par médias interposés, entre les deux pays.

"Rien ne peut prévaloir sur la sécurité de nos compatriotes", a souligné Emmanuel Macron face à l'émotion suscitée en France par l'attentat de Mulhouse.

"Les accords signés en 1994 (...) de reprise automatique (de) ressortissants, il faut qu'ils soient pleinement respectés", a-t-il insisté tout en saluant la "coopération qui existe" en la matière entre Paris et Alger.

Le chef de l'État a par ailleurs signifié qu'il n'était pas question de dénoncer les accords de 1968 qui confèrent un statut particulier aux Algériens de séjour et d'emploi en France.

"On ne va pas les dénoncer de manière unilatérale, ça n'a aucun sens", a-t-il martelé alors que ce débat fait rage en France depuis plusieurs semaines.

Le Premier ministre François Bayrou n'avait pas exclu mercredi une "dénonciation" des accords bilatéraux dans ce domaine s'ils n'étaient pas réexaminés dans un délai d'"un mois, six semaines".

La "détention arbitraire" en Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, ainsi que "sa situation de santé", "nous préoccupent beaucoup", a par ailleurs déclaré Emmanuel Macron.

"Je considère que c'est aussi un des éléments qu'il faut régler (avec Alger) pour que la confiance soit pleinement rétablie" entre les deux pays, a ajouté le président français, en visite d'État au Portugal.

 


Le général Ponchin salue l’implication de l’armée libanaise dans l’application du cessez le feu

 Le général Guillaume Ponchin, représentant de la France au sein du mécanisme de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, a salué « l’implication soutenue des forces armées libanaises » dans le sud du Liban, notamment dans la collecte et la neutralisation « des structures et des équipements militaires des groupes armés non étatiques ». (AFP)
Le général Guillaume Ponchin, représentant de la France au sein du mécanisme de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, a salué « l’implication soutenue des forces armées libanaises » dans le sud du Liban, notamment dans la collecte et la neutralisation « des structures et des équipements militaires des groupes armés non étatiques ». (AFP)
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  • Le mécanisme, mis en place pour superviser l’application du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, est composé de représentants français et américains travaillant en étroite collaboration avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban
  • Son rôle est double : assurer la coordination entre les parties et accompagner le déploiement des forces armées libanaises dans le sud du pays, tout en facilitant le retrait progressif des forces israéliennes

PARIS: Le général Guillaume Ponchin, représentant de la France au sein du mécanisme de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, a salué « l’implication soutenue des forces armées libanaises » dans le sud du Liban, notamment dans la collecte et la neutralisation « des structures et des équipements militaires des groupes armés non étatiques », dans une allusion claire faite au Hezbollah.

Ce mécanisme, mis en place pour superviser l’application du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024, est composé de représentants français et américains travaillant en étroite collaboration avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). 

Son rôle est double : assurer la coordination entre les parties et accompagner le déploiement des forces armées libanaises dans le sud du pays, tout en facilitant le retrait progressif des forces israéliennes.

S’exprimant lors d’une rencontre avec la presse organisée par le ministère français des Armées, le général Ponchin a détaillé la structure et le mode d’action de ce dispositif. 

Il se présente comme un outil de médiation et de renforcement des connexions entre les parties libanaise et israélienne, afin de garantir le respect du cessez-le-feu et l’application des engagements pris dans l’accord.

« Ce mécanisme répond à un besoin de confiance et de crédibilité », a-t-il expliqué, soulignant que son action se traduit par des médiations quotidiennes entre les forces en présence, en complément des efforts de la FINUL sur le terrain.

Le général Ponchin a précisé que le travail du mécanisme s’est articulé autour de quatre phases progressives, enclenchées dès l’entrée en vigueur de l’accord, aboutissant au retrait israélien « quasi-total » le 18 février dernier. 

Cette évolution a permis la réoccupation du terrain par l’armée libanaise, qui mène en parallèle des opérations de démantèlement des infrastructures militaires et de neutralisation des armes illégales.

Selon Ponchin, l’armée libanaise a mené une série d’interventions pour « enlever, classer et détruire les armes et autres équipements militaires découverts sur l’ensemble de la zone ». 

Ce travail, minutieusement documenté, fait l’objet de rapports transmis via les réseaux de communication du mécanisme, incluant des photos géolocalisées des actions réalisées.

Toutefois, le général a rappelé que ce processus s’inscrit dans une dynamique plus large de sécurisation du sud du fleuve Litani, une manœuvre d’une ampleur inédite qui prendra du temps, car les destructions survenues rendent certaines zones difficiles d’accès, et la présence de mines ainsi que d’engins explosifs constitue un défi sécuritaire majeur.

Le déploiement de l’armée libanaise se heurte à plusieurs défis, dont la présence des forces de défense israéliennes sur cinq zones stratégiques, qualifiées de « polygones » par Tel-Aviv, ce qui restreint l’accès des troupes libanaises à certaines zones pour des raisons de sécurité.

« Je souhaite insister sur l’implication des forces libanaises dans la mise en œuvre des conditions du cessez-le-feu », a poursuivi Ponchin, en mettant en avant leur engagement dans le désarmement des groupes armés non étatiques et leur vigilance pour prévenir toute escalade. 

Le bilan des opérations de médiation et de désarmement est significatif : selon Ponchin, plus de 200 interventions diplomatiques entre les parties ont eu lieu quotidiennement, et plus de 170 actions de démantèlement d’installations militaires illégales ont été menées par l’armée libanaise.

Interrogé sur les incursions israéliennes quotidiennes au Liban, le général Ponchin a évité toute déclaration frontale, insistant sur la mission prioritaire du mécanisme : empêcher la reprise des hostilités à grande échelle.

« Lorsque nous pouvons intervenir pour faire cesser une violation, nous le faisons », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant la difficulté de cette tâche face à la fréquence des incidents.

 Il a également souligné que l’accord de cessez-le-feu comporte « un certain nombre d’articles soumis à interprétation », ce qui complique sa mise en œuvre.

Au-delà des aspects militaires et diplomatiques, l’un des défis majeurs reste le retour des populations déplacées dans le sud du pays, Le général Ponchin a insisté sur la nécessité pour l’armée libanaise d’« accompagner la population et de gérer ses attentes concernant le retour », dans un contexte où la situation sécuritaire demeure fragile.

« L’armée libanaise avance progressivement, en veillant à conserver la confiance des habitants », a-t-il précisé, cette approche mesurée est essentielle pour éviter un vide sécuritaire qui pourrait favoriser l’émergence de nouvelles tensions.

Pour le général Ponchin, la clé de la réussite réside dans l’application rigoureuse de l’accord par toutes les parties, « C’est un défi majeur, mais la meilleure garantie de stabilité est le respect total de l’accord, afin que les Libanais puissent retrouver leur pleine souveraineté », a-t-il conclu.

Si le mécanisme de cessez-le-feu a permis des avancées notables, le chemin vers une pacification durable du sud du Liban reste semé d’embûches. 

La capacité du Liban à reprendre le contrôle total de son territoire et à garantir une sécurité pérenne dépendra de la coopération entre les acteurs internationaux et régionaux, ainsi que de la volonté politique des parties impliquées.


L'ex-otage Didier François «sûr à 100%» que Nemmouche était un de ses geôliers

Soulignant la bonne connaissance qu'a Mehdi Nemmouche du système carcéral, Didier François estime qu'"il nous a fait la démonstration hier de son objectif réel", de poursuivre son entreprise "en recrutant des gens en prison qui se radicaliseraient". (AFP)
Soulignant la bonne connaissance qu'a Mehdi Nemmouche du système carcéral, Didier François estime qu'"il nous a fait la démonstration hier de son objectif réel", de poursuivre son entreprise "en recrutant des gens en prison qui se radicaliseraient". (AFP)
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  • De nouveau appelé à la barre vendredi, au lendemain d'une audition fleuve de l'accusé, le journaliste de 65 ans, partie civile, a évoqué un "petit miracle de l'oralité" des débats à l'audience: "J'ai retrouvé le Mehdi Nemmouche que je connais"
  • "Les mêmes termes", "les mêmes gestes", "les mêmes obsessions", "les mêmes discussions", énumère Didier François, habillé en noir, barbe et cheveux blancs

PARIS: Didier François, l'un des quatre ex-otages français du groupe Etat islamique en Syrie, a assuré vendredi devant la cour d'assises spéciale de Paris qu'il n'avait "aucun doute" sur le fait que Mehdi Nemmouche était l'un de ses geôliers.

De nouveau appelé à la barre vendredi, au lendemain d'une audition fleuve de l'accusé, le journaliste de 65 ans, partie civile, a évoqué un "petit miracle de l'oralité" des débats à l'audience: "J'ai retrouvé le Mehdi Nemmouche que je connais".

"Les mêmes termes", "les mêmes gestes", "les mêmes obsessions", "les mêmes discussions", énumère Didier François, habillé en noir, barbe et cheveux blancs.

Jeudi, Mehdi Nemmouche, condamné à la perpétuité en Belgique pour quatre assassinats terroristes au musée juif de Bruxelles en 2014, s'est livré à une longue diatribe tout en persistant à nier le rôle de geôlier.

"Toujours cette volonté d'héroïsation", "de justification du combat", explique le journaliste en se tournant vers l'accusé, qui, l'air pincé, lui lance un regard noir, en coin.

Soulignant la bonne connaissance qu'a Mehdi Nemmouche du système carcéral, Didier François estime qu'"il nous a fait la démonstration hier de son objectif réel", de poursuivre son entreprise "en recrutant des gens en prison qui se radicaliseraient".

"Je pense que Mehdi Nemmouche est dangereux, il vous l'a montré hier", prévient Didier François.

"Moi en tant que partie civile et otage, je n'ai aucun doute" qu'il était l'un de leurs geôliers, poursuit-il, évoquant ses "attitudes", ses "discours". "Pour moi ça ne fait strictement aucun doute, c'est Mehdi Nemmouche, je n'ai aucun doute", insiste-t-il.

Il a également évoqué le fait que les ex-otages n'ont "pas de volonté de vengeance", mais "une volonté de protéger nos compatriotes", évoquant le sentiment de "frustration dans le fait de ne pas avoir réussi à empêcher les attentats" jihadistes qui ont ensanglanté la France à partir de 2015.

Invité à réagir, Mehdi Nemmouche se lève: "Je comprends sa souffrance, elle est légitime, mais je ne suis pas responsable de ça".

"Il a donné énormément d'informations, très détaillées", relance le président Laurent Raviot. Rappelant ses explications de la veille, Mehdi Nemmouche réitère qu'"une pluralité d'insuffisances ne font pas une suffisance", "j'ai répondu point par point".

"Je n'ai pas d'explication à donner, je ne suis pas en mesure de vous dire les raisons pour lesquelles il est persuadé que ce soit moi", ajoute l'accusé.