VER-SUR-MER; L'Ukraine a été mardi au cœur de la cérémonie commémorant le débarquement allié en Normandie de 1944, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace saluant le courage des Ukrainiens se préparant "à la mort ou à la victoire".
"Des hommes et des femmes en Ukraine se préparent aujourd'hui à la mort ou à la victoire, comme l'ont fait nos soldats il y a 79 ans", a déclaré Ben Wallace, qui a récemment fait part de son intérêt pour la succession de Jens Stoltenberg comme Secrétaire général de l'Otan.
Son homologue français Sebastien Lecornu a quant à lui évoqué le souvenir d'un "jour de retour à la liberté".
Les ambassadeurs étrangers en France se sont succédé au micro pour soutenir la cause ukrainienne : "l'oppression d'un groupe humain sur un autre ne gagne jamais", a lancé le Belge François de Kerchove d'Exærde, le Prince Joachim du Danemark fustigeant "un an et demi d'une terrible et inexcusable invasion russe" quand la Pologne déplorait "une autre guerre en Europe".
Toutes les nations représentées (Grande-Bretagne, États-Unis, Pologne, Pays-Bas, Canada, Danemark, Norvège, Belgique) ont eu droit à un lever de drapeau et à leur hymne, à l'exception de l'Allemagne.
Le diplomate allemand Martin Schäfer a salué le fait que le "courage des soldats alliés a également permis la libération du peuple allemand" du nazisme, tout en se disant "conscient" que le souvenir des "crimes et blessures infligés" par son pays restait présent.
"La liberté est aussi l'héritage du 6 juin pour nous, Allemands" a conclu M. Schäfer, ajoutant que "l'agression russe doit échouer" sous le regard de quatre vétérans de la bataille de Normandie et de plus de 2.500 personnes, au mémorial britannique de Ver-sur-mer, avec ses pierres blanches face à la Manche.