La menace turque contre les militants kurdes est un coup de semonce pour les États-Unis

Un homme conduit une moto devant l’installation pétrolière de Zarba après une frappe aérienne turque survenue à Al-Qahtaniyah, dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, le 5 octobre 2023. (AFP)
Un homme conduit une moto devant l’installation pétrolière de Zarba après une frappe aérienne turque survenue à Al-Qahtaniyah, dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, le 5 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 08 octobre 2023

La menace turque contre les militants kurdes est un coup de semonce pour les États-Unis

  • M. Fidan a déclaré mercredi que toutes les infrastructures et installations énergétiques appartenant au PKK et à son affilié kurde syrien, les YPG, en Syrie et en Irak, sont désormais des cibles militaires légitimes 
  • Les responsables turcs ont confirmé que les personnes responsables de l’attentat de dimanche étaient des membres du PKK entrés en Turquie à partir de la Syrie 

ANKARA: La menace de la Turquie de prendre pour cible des sites militants kurdes de l’autre côté de sa frontière est un «coup de semonce» adressé aux États-Unis et aux autres acteurs du conflit syrien: c’est ce que déclarent des analystes à Arab News. 

L’avertissement de mercredi – selon lequel tous les sites du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG) sont des «cibles militaires légitimes» – est considéré comme le signe précurseur d’une opération turque transfrontalière de haut niveau. 

Alors que la normalisation des relations entre Ankara et Damas «perd déjà son élan», une nouvelle offensive pourrait impliquer «des avions à réaction, des drones et des obusiers», frappant des cibles spécifiques, soutient Oytun Orhan, coordinateur des études sur la Syrie au sein du groupe de réflexion Orsam. 

La mise en garde vague du ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, invitant les «tiers» à «se tenir à l’écart» des cibles turques est également une démonstration de force d’Ankara envers les États-Unis, Damas, l’Iran et la Russie, ajoute M. Orhan. 

M. Fidan a déclaré mercredi que toutes les infrastructures et installations énergétiques appartenant au PKK et à son affilié kurde syrien, les YPG, en Syrie et en Irak, sont désormais des cibles militaires légitimes. 

L’attentat à la bombe devant le ministère de l’Intérieur à Ankara dimanche a été revendiqué par les Forces de défense du peuple (HPG), une faction associée au PKK, selon les autorités turques. 

«Je recommande aux tiers de se tenir loin de ces cibles», a prévu mercredi M. Fidan, ancien chef de l’Organisation nationale du renseignement du pays, sans pour autant préciser l’identité de ces «tiers». 

L’ambiguïté autour de cette déclaration a suscité un débat vigoureux sur l’avertissement de M. Fidan adressé aux États-Unis et aux autres acteurs du conflit syrien. 

Les responsables turcs ont confirmé que les personnes responsables de l’attentat de dimanche étaient des membres du PKK entrés en Turquie à partir de la Syrie, possiblement de Tall Rifaat ou Manbij. 

Le PKK mène une insurrection depuis des décennies en Turquie et il est considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et la Turquie. 

L’un des assaillants a fait exploser un engin explosif, tandis que l’autre a été tué dans une fusillade avec la police. 

Deux policiers ont été blessés. 

Les deux malfaiteurs avaient volé leur véhicule à un vétérinaire qu’ils ont tué dans la province de Kayseri, une ville située au sud-est d’Ankara, en Anatolie centrale. 

En réponse à l’attaque de dimanche dans le nord de l’Irak, des avions turcs ont mené plusieurs frappes aériennes transfrontalières contre des bases du PKK dans des grottes, des abris et des dépôts. 

Des drones armés sans pilotes qui appartiennent à l’Organisation nationale de renseignement de Turquie ont également frappé plusieurs cibles dans la ville de Hassaké, au nord de la Syrie, mercredi soir et jeudi, détruisant des bases critiques des YPG. 

Plus tôt cette semaine à Hassaké, les services de renseignement turcs ont également tué Nabo Kele Hayri, surnommé «Mazlum Afrin», la personne soupçonnée d’être à l’origine de l’attentat sanglant à la bombe de l’année dernière dans la célèbre avenue Istiklal, à Istanbul. 

À la lumière des tensions générées par les frappes aériennes, le ministre irakien de la Défense, Thabit Mohammed al-Abbasi, se rendra jeudi à Ankara pour rencontrer son homologue turc, Yasar Güler. 

Rich Outzen, chercheur principal à l’Atlantic Council et à la Jamestown Foundation, déclare à Arab News: «Les déclarations publiques du ministre des Affaires étrangères Fidan, associées aux réunions de sécurité de haut niveau qui se tiennent à Ankara, indiquent qu’une opération de grande envergure sera probablement menée dans les prochains jours.» 

Selon M. Outzen, toute opération serait une réponse directe à l’attaque du PKK et servirait également de coup de semonce aux États-Unis et à leurs partenaires de la coalition anti-Daech pour les avertir que la proximité continue – et dans certains cas croissante – des forces occidentales avec la stratégie liée au PKK franchit les lignes rouges de sécurité fixées par la Turquie. 

Par exemple, la présence plus tôt cette année de conseillers américains en Irak avec le chef des YPG Mazloum Abdi à Souleimaniye «indique une érosion apparente dans la délimitation prudente du soutien à Daech en Irak», explique-t-il. 

Cependant, M. Outzen ajoute que la mise en garde récente de M. Fidan ne semble pas être une menace ou une exigence de retrait américain du nord-est de la Syrie. 

Selon lui, la déclaration concerne le lieu, la date ainsi que les raisons des opérations des États-Unis et des YPG. 

«Pour les Turcs, le risque est faible dans les lieux connus où les opérations américaines sont menées ou sur le terrain lors des opérations de Daech. Mais il existe un risque plus élevé avec les combattants des YPG dans les convois, en Irak ou dans les zones syriennes proches de la frontière turque», précise-t-il. 

«En outre, les Turcs pensent que les YPG ont facilité l’entrée des terroristes syriens en Turquie lors de l’attaque de cette semaine. Ils considèrent tous les sites du PKK et des YPG dans le nord de la Syrie comme des points de départ potentiels du terrorisme et, par conséquent, des cibles légitimes», souligne M. Outzen. 

Ce dernier ajoute que les forces américaines «devront presque certainement ajuster leurs règles d’engagement pour tenir compte de cela». 

M. Outzen estime que la réponse de Washington à la déclaration de M. Fidan sera de réitérer discrètement, au moyen des voies diplomatiques et militaires, sa ligne rouge qui consiste à sauvegarder la présence américaine dans la région. 

«Il serait important de communiquer en même temps des règles d’engagement claires sur le moment et le lieu où les forces américaines se déplaceront avec le personnel des YPG et de faire connaître les lieux où elles se trouveront», note-t-il. 

M. Outzen insiste sur la nécessité de cette démarche du point de vue de la protection des forces. 

«Il se peut que le Congrès ou les commentateurs s’opposent publiquement à une menace implicite, mais je ne pense pas qu’il soit véritablement question de cela ici.» 

S’exprimant lors de la séance d’ouverture de l’année législative du 28e mandat du Parlement turc, le président Recep Tayyip Erdogan met en lumière la stratégie du pays qui vise à protéger sa frontière sud avec une zone de sécurité d’au moins trente kilomètres. 

«Les nouvelles mesures que nous prendrons ne sont qu’une question de préparation, de temps et de bonnes conditions. C’est pourquoi le dicton “débarquer à l’improviste” ne devrait jamais être ignoré», souligne-t-il. 

M. Orhan, qui fait partie du groupe de réflexion Orsam, affirme que les récentes manœuvres militaires de la Turquie, ainsi que les déclarations faites par des personnalités comme MM. Fidan et Erdogan, pourraient signaler une offensive imminente dans la région. 

«Le processus de normalisation des relations entre Ankara et Damas a déjà perdu de son élan en raison des exigences intransigeantes de la Syrie en faveur d’un retrait militaire complet de la Turquie des régions du nord du pays ravagées par la guerre», fait savoir M. Orhan. 

Ankara «avait initialement plaidé en faveur du dialogue avec le régime syrien dans l’espoir d’une coopération contre la présence des forces des YPG sur le sol syrien. Cependant, aucun progrès substantiel n’a été réalisé à cet égard», confie-t-il à Arab News. 

M. Orhan rapporte que l’avertissement de M. Fidan aux tiers est un message adressé à toutes les factions engagées dans le conflit syrien. 

Ce message s’étend non seulement aux États-Unis mais également à Damas, à la Russie et à l’Iran, poursuit-il. 

«Auparavant, des drones turcs avaient frappé à plusieurs reprises des installations énergétiques appartenant aux YPG. Cette fois, une nouvelle offensive le long des frontières pourrait impliquer des avions à réaction, des drones et des obusiers pour frapper des cibles spécifiques», explique-t-il. 

Cependant, M. Orhan soutient qu’une offensive terrestre turque complète semble peu probable. 

Il suggère plutôt que toute opération potentielle serait tactique et viserait principalement à communiquer les priorités de sécurité de la Turquie à tous les acteurs de la région. 

Les manœuvres militaires coïncident avec la reprise cette semaine des travaux sur un oléoduc d’Irak après les opérations ont été suspendues par les tremblements de terre de février. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le premier service de chirurgie thoracique robotisée avec le système Da Vinci a été inauguré à Makkah

La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système da Vinci Xi. (Photo Fournie/KAMC)
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  • Le Dr Adel Tash, directeur général de la KAMC, a déclaré à Arab News que le lancement de ce service constituait une étape médicale importante.
  • L'opération a été réalisée sous la direction du Dr Muteb Al-Zaidi, consultant en chirurgie thoracique, œsophagienne et gastrique, à l'aide de techniques robotiques et endoscopiques peu invasives.

MAKKAH : La King Abdullah Medical City de La Mecque a réalisé avec succès la première chirurgie thoracique robotique précise à l'aide du système Da Vinci Xi.

Le Dr Adel Tash, PDG de la KAMC, a déclaré à Arab News que le lancement de ce service constituait une étape médicale importante, renforçant encore le rôle de la ville en tant que centre de référence pour les soins de santé spécialisés avancés, grâce aux dernières innovations en matière de technologie médicale et chirurgicale.

"Le premier cas concernait un patient d'une trentaine d'années qui souffrait d'accumulations récurrentes d'air dans la cavité thoracique gauche, provoquant des difficultés respiratoires persistantes. Des examens ont révélé la présence de kystes dans les lobes supérieur et inférieur de son poumon gauche. Ces kystes ont été retirés avec succès et le poumon a été fixé à la paroi thoracique à l'aide d'un robot chirurgical au cours d'une opération délicate qui a duré une heure et demie", a déclaré M. Tash.

L'opération a été réalisée sous la direction du Dr Muteb Al-Zaidi, consultant en chirurgie thoracique, œsophagienne et gastrique, à l'aide de techniques robotiques et endoscopiques peu invasives. Il a été assisté par le Dr Ayman Jaafar, consultant adjoint en chirurgie thoracique, en collaboration avec une équipe spécialisée des services d'anesthésie et de soins infirmiers.

Selon le Dr Tash, la chirurgie robotique se caractérise par la grande précision apportée par la caméra 3D et la capacité d'accéder précisément à des zones complexes du corps avec une intervention minimale, ce qui se traduit par une réduction de la douleur postopératoire, une récupération accélérée et une sortie plus rapide du patient de l'hôpital par rapport aux opérations traditionnelles.

Il a ajouté que les opérations traditionnelles nécessitaient des incisions chirurgicales pouvant dépasser 10 centimètres, alors qu'une seule incision en chirurgie robotique ne dépasse pas 1 cm, ce qui réduit les effets secondaires et améliore les résultats globaux de l'opération.

M. Tash a conclu en soulignant l'engagement permanent du KAMC à adopter les dernières technologies scientifiques et à fournir des services de santé avancés et sûrs qui contribuent à améliorer la qualité de vie des patients et à faire de l'expérience de traitement un modèle à imiter dans tout le Royaume et la région.

Dans ce contexte, le KAMC, membre du Makkah Health Cluster, a lancé le système chirurgical Da Vinci, se positionnant ainsi parmi les premiers établissements de santé de la région occidentale à adopter cette technologie de pointe pour les interventions chirurgicales complexes et de haute précision. Cette étape devrait permettre d'améliorer la qualité des services médicaux et de rehausser l'expérience des patients, conformément aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

Le système Da Vinci est une plateforme robotique qui permet aux chirurgiens de réaliser des interventions complexes avec une précision exceptionnelle. Commandé à partir d'une console centrale, le système traduit les mouvements de la main du chirurgien en actions microscopiques hautement raffinées, améliorées par une vue 3D haute définition et agrandie du site chirurgical. Il comprend trois éléments clés : la console du chirurgien, où ce dernier dirige la procédure via une interface visuelle avancée ; le chariot du patient, qui abrite des bras robotisés équipés d'instruments chirurgicaux et d'une caméra haute résolution ; et le chariot de vision, responsable de la transmission des images et du traitement visuel. Il est important de noter que le système n'est pas autonome. L'ensemble de l'opération est réalisé sous le contrôle total d'un chirurgien.

Le système a été utilisé pour la première fois au KAMC dans le cadre d'une chirurgie thoracique, suivie d'une procédure complexe pour une patiente atteinte d'un cancer de l'utérus. L'opération s'est déroulée sans complications et la patiente est sortie de l'hôpital en moins de 24 heures.

Le KAMC prévoit maintenant d'étendre l'utilisation du système à un large éventail de spécialités, notamment l'urologie, la chirurgie gastro-intestinale, les procédures thoraciques et cardiaques, la chirurgie bariatrique et d'autres chirurgies générales avancées.

Le système offre une série d'avantages techniques et médicaux, notamment la visualisation 3D haute définition qui permet aux chirurgiens d'observer les détails anatomiques complexes avec une clarté exceptionnelle ; le contrôle ultra-précis des instruments qui imite le mouvement naturel de la main humaine avec une précision microscopique ; et les procédures mini-invasives par de petites incisions, qui réduisent considérablement la douleur, la perte de sang et le risque d'infection.

Les patients bénéficient d'une convalescence plus rapide, de séjours hospitaliers plus courts et de meilleurs résultats chirurgicaux avec des taux de complication inférieurs à ceux de la chirurgie traditionnelle. En outre, le système permet de dispenser une formation chirurgicale avancée grâce à un environnement de simulation sûr et très précis.

Le KAMC cherche à élargir l'application de la chirurgie robotique à d'autres sous-spécialités, à faire progresser la formation des médecins grâce à des simulations immersives en réalité virtuelle, et à utiliser l'analyse intelligente et l'intelligence artificielle pour améliorer la précision, l'efficacité et la qualité globale des résultats chirurgicaux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le procès intenté contre Airbnb par la famille d'un étudiant saoudien assassiné est désormais devant la Cour fédérale

Above, Saudi student Alwaleed Algheraibi, who died after he was attacked in a shared property in Germantown, Philadelphia on Jan. 23, 2023. (File photo)
Above, Saudi student Alwaleed Algheraibi, who died after he was attacked in a shared property in Germantown, Philadelphia on Jan. 23, 2023. (File photo)
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  • Selon l'avocat, la politique d'âge d'Airbnb a conduit à la mort d'Alwaleed Algheraibi.
  • La meurtrière, Nicole Marie Rodgers, était âgée de 19 ans au moment du meurtre.

CHICAGO : La plainte déposée devant les tribunaux de Philadelphie contre Airbnb Inc. par les parents d'Alwaleed Algheraibi, un étudiant saoudien de 25 ans assassiné, a été transférée devant les tribunaux fédéraux américains, a confirmé jeudi l'avocat de la famille.

L'affaire a récemment été transférée, à la demande d'Airbnb, de la Cour des plaids communs de Philadelphie (tribunal de l'État de Pennsylvanie) à la Cour fédérale de Philadelphie, également connue sous le nom de Tribunal fédéral de première instance pour le district est de Pennsylvanie.

L'avocat Steve Harvey a expliqué que le défendeur avait le droit d'être jugé par un tribunal fédéral en raison de la nationalité des parties concernées : Algheraibi était citoyen saoudien, tandis que sa meurtrière, Nicole Marie Rodgers, est afro-américaine.

La plainte déposée au niveau de l'État a été enregistrée le 16 mai 2023 auprès des tribunaux locaux de Philadelphie par le père et la mère de la victime, Abdullah et Eiman Algheraibi, qui vivent à Riyad. Airbnb est basé à San Francisco, en Californie. 

Le procès allègue que la décision prise par Airbnb en octobre 2020 de modifier ses politiques afin d'autoriser les personnes âgées de moins de 21 ans à louer des propriétés a créé les circonstances dans lesquelles le meurtre a eu lieu.

Rodgers n'avait que 19 ans lorsqu'elle a loué la propriété, même si la propriétaire s'était plainte à Airbnb à l'époque de ne pas vouloir louer à une personne âgée de moins de 21 ans.

Si la politique n'avait pas changé, soutient Harvey dans le procès, Algheraibi serait toujours en vie, car le propriétaire ne l'aurait pas loué à Rodgers.

« Les parents d'Alwaleed Algheraibi poursuivent Airbnb en justice, car ils estiment qu'Airbnb devrait être tenu responsable d'avoir envoyé une cliente d'Airbnb, Nicole Rodgers, âgée de 19 ans, dans la maison de Philadelphie où elle a brutalement assassiné leur fils sans raison apparente », a déclaré Harvey à Arab News.

« Sans la politique d'Airbnb obligeant ses hôtes à accepter des clients de moins de 21 ans, Alwaleed serait encore en vie aujourd'hui. Il était déraisonnable de la part d'Airbnb d'obliger l'hôte à accepter Rodgers. 

« Airbnb savait ou aurait dû savoir que l'obligation pour les hôtes d'accepter des voyageurs âgés d'à peine 18 ans pouvait entraîner des problèmes, voire des problèmes graves tels que des crimes, des crimes violents et même des meurtres. Ces problèmes ne se produisent pas dans tous les cas ni même dans la plupart des cas, mais dans certains cas. Cette politique a conduit à la mort d'un jeune homme innocent. »

Selon la plainte, la propriétaire avait déjà vu l'un de ses biens endommagés par un voyageur Airbnb âgé de 18 ans. En réponse, la propriétaire a déclaré à Airbnb qu'elle ne souhaitait pas accueillir de personnes âgées de moins de 21 ans, a déclaré M. Harvey.

« On lui a répondu que, conformément à la politique de discrimination de la plateforme, si elle demandait leur âge aux voyageurs ou choisissait de ne pas les accueillir en fonction de leur âge, ceux-ci pourraient la signaler (la propriétaire) pour discrimination et la faire retirer de la plateforme », indique la plainte.

La propriété en question, une maison, est située au 347 W. Rue Hansberry à Philadelphie. Les clients pouvaient séjourner dans l'une des plusieurs chambres individuelles de la maison et partager les espaces communs, notamment la salle de bain.

M. Algheraibi « ne séjournait pas dans la propriété via Airbnb, mais dans le cadre d'un accord avec le gestionnaire immobilier Gardith Edouard, un hôte Airbnb de longue date », indique la plainte. 

Le meurtrier, Rodgers, séjournait dans la propriété grâce à une réservation Airbnb au troisième étage, tandis que la chambre d'Algheraibi se trouvait au premier étage.

Harvey a déclaré qu'Algheraibi était aux États-Unis pour obtenir un diplôme en génie informatique au Chestnut Hill College et qu'il terminait ses études lorsqu'il a été assassiné par Rodgers.

« Alwaleed était fiancé et avait hâte de rentrer chez lui pour retrouver sa fiancée et sa famille. Sa famille s'attendait à ce qu'il rentre à la maison dans les mois à venir, mais elle ne l'a jamais revu vivant.

« Ils souffrent d'une profonde et indescriptible angoisse suite à la perte de leur fils dans un meurtre aussi brutal, insensé et évitable », a déclaré Harvey.

« Les preuves suggèrent que la meurtrière a attiré Alwaleed au troisième étage de sa maison sous prétexte qu'elle avait besoin de son aide pour déplacer quelque chose dans sa chambre. Il est tragiquement ironique que ce jeune homme soit mort parce qu'il a eu la gentillesse d'aider une inconnue. »

Rodgers a été condamnée en 2023 à une peine de 15 à 40 ans de prison pour ce meurtre.

Airbnb n'a pas répondu à une demande de commentaires sur le procès.

Airbnb est l'un des plus grands loueurs immobiliers au monde, avec plus de 8 millions d'annonces actives dans le monde entier, selon son site web. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Élection de l'Arabie saoudite comme vice-présidente du Conseil exécutif de l'OMS

Rakan Khalid Bin Dohaish, sous-secrétaire saoudien à la santé chargé de la coopération internationale, participe vendredi à la réunion du Conseil exécutif de l'OMS à Genève. (SPA)
Rakan Khalid Bin Dohaish, sous-secrétaire saoudien à la santé chargé de la coopération internationale, participe vendredi à la réunion du Conseil exécutif de l'OMS à Genève. (SPA)
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  • L'Australie a été élue présidente du Conseil exécutif, dont elle assurera la présidence jusqu'à la mi-2028
  • Les nouveaux membres du Conseil exerceront leurs fonctions jusqu'à la mi-2028.

GENÈVE : L'Arabie saoudite a été élue vendredi vice-présidente du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le mandat 2025-2028.

L'élection s'est déroulée lors de la première réunion du Conseil dans le cadre de sa 57^e session à Genève, à l'issue de la 78^e session de l'Assemblée mondiale de la santé.

La délégation saoudienne à la session était conduite par Rakan Khalid Bin Dohaish, sous-secrétaire au ministère de la Santé chargé de la coopération internationale, en tant que représentant du ministre de la Santé Fahad Al-Jalajel, a rapporté l'agence SPA.

Composé de 34 membres issus de différents États membres, le Conseil exécutif de l'OMS est chargé de mettre en œuvre les résolutions et les recommandations de l'Assemblée mondiale de la santé, l'organe décisionnel suprême de l'OMS. Le Conseil exécutif supervise les programmes et les politiques de santé prioritaires aux niveaux régional et international. 

L'Australie, représentée par Blair Comley, secrétaire du ministère de la Santé, du Handicap et du Vieillissement, a été élue présidente du Conseil exécutif.

La Norvège, le Togo et la Thaïlande ont également été élus vice-présidents du Conseil.

Selon SPA, une déclaration de la délégation saoudienne indique que l'élection du Royaume au Conseil exécutif de l'OMS souligne « la confiance internationale croissante dans le leadership du Royaume et son rôle important dans la promotion de la santé publique mondiale ».

Selon l'OMS, l'Arabie saoudite soutient sans faille l'organisation depuis 2018, lui ayant versé plus de 385 millions de dollars pour financer des initiatives mondiales en matière de santé et des opérations d'urgence dans divers pays, notamment les territoires palestiniens occupés, l'Ukraine, le Bangladesh, l'Irak, la Somalie, la Syrie et le Yémen. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com