La fièvre Barbie atteint l’Arabie saoudite

La Pink Night (Nuit Rose) à Riyad Front a attiré des foules en rose, prêtes à se lancer dans l’expérience cinématographique «Barbie» (Photo, Instagram/voxcinemasksa).
La Pink Night (Nuit Rose) à Riyad Front a attiré des foules en rose, prêtes à se lancer dans l’expérience cinématographique «Barbie» (Photo, Instagram/voxcinemasksa).
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Publié le Mercredi 16 août 2023

La fièvre Barbie atteint l’Arabie saoudite

  • Le film tant-attendu mettant en vedette Margot Robbie a suscité des réactions mitigées de la part des spectateurs
  • Plusieurs pays de la région envisagent d’interdire purement et simplement le film

RIYAD: Des foules se sont précipitées aux salles de cinéma du pays pour voir Barbie, le film qui a rapporté un milliard de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) au box-office américain, mais qui a également suscité une tempête de critiques, en particulier de la part de la population et des gouvernements du Moyen-Orient.

Jeudi dernier, le jour de la première à Riyad, les spectateurs ont envahi les salles de cinéma en arborant diverses nuances de rose et leurs accessoires les plus funky, ce qui montre à quel point la popularité du film a affecté le public local.

Le Koweït a interdit «Barbie», tandis qu'un débat houleux est en cours au Liban sur l'opportunité de le faire. Des inquiétudes ont été exprimées dans toute la région quant à la perturbation supposée des normes culturelles par le film.

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La Pink Night (Nuit Rose) à Riyad Front a attiré des foules en rose, prêtes à se lancer dans l’expérience cinématographique «Barbie» (Photo, Instagram/voxcinemasksa).

Des rumeurs avaient circulé selon lesquelles l'Arabie saoudite interdirait également le film lorsque sa projection a été repoussée au 31 août, soit un mois après sa sortie aux États-Unis. Mais le film, qui met en scène Margot Robbie et Ryan Gosling dans les rôles respectifs de Barbie et Ken, est sorti de manière inattendue le 10 août, avec un préavis de quelques jours seulement pour l'achat de billets à l'avance.

Certains se sont également empressés de formuler des critiques.

Le film porte essentiellement sur les épreuves auxquelles une femme fait face dans la «vraie vie», mais des individus dans divers pays de la région arabe ont critiqué le film, affirmant qu’il est rempli d’idéologies féministes extrêmes qui dégradent les hommes. Beaucoup ont également affirmé qu’il violait les valeurs familiales traditionnelles.

Le 10 août, une personne a partagé un post sur X disant : «Honnêtement, pour ceux qui réservent, je vous assure que vous le regretterez et que vous ne finirez pas le film. Vous gâcherez seulement votre weekend.»

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La Pink Night (Nuit Rose) à Riyad Front a attiré des foules en rose, prêtes à se lancer dans l’expérience cinématographique «Barbie» (Photo, Instagram/voxcinemasksa).

La campagne de marketing du film, qui aurait couté la somme astronomique de 150 millions de dollars, n’a épargné aucun secteur commercial de la couleur emblématique de Barbie – qu’il s’agisse collaborations en matière de vêtements et de maquillage, de desserts enrobés de rose ou d’initiatives touristiques, dont Airbnb qui propose la maison de rêve de Barbie à Malibu.

Depuis des semaines, le film «Barbie» est devenu viral sur les plates-formes de réseaux sociaux. Les cinéphiles saoudiens ont également fait part de leur point de vue.

Mohammed F. a déclaré à Arab News que le point fort du film est qu'il aborde des questions telles que les attitudes patriarcales et le consumérisme, de manière ludique et amusante, en utilisant des poupées Barbie.

J’ai apprécié le film pour ce qu’il est, et il était vraiment drôle, mais il n’a rien apporté de nouveau en matière de féminisme.

- Nora al-Sadoon, cinéphile.

«Il est très éducatif, notamment pour les femmes qui ne réalisent pas, ou n’ont pas une réelle compréhension de pourquoi, malheureusement, beaucoup d’homme privilégiés abusent de leurs droits et comment la réalité actuelle – le patriarcat – affecte le développement, les rêves et les aspirations des femmes à accomplir de grandes choses», a-t-il ajouté.

Dans le film, les Barbies exercent des métiers traditionnellement masculins, comme médecin, astronaute ou ouvrier du bâtiment, mais au centre de l’intrigue, il y a une Barbie stéréotypée qui essaie encore de trouver sa place dans le monde.

Mohammed a poursuivi : «Je pense que cela parle également aux femmes qui sont actuellement objectivées et mises dans des cases, pour qu’elles réalisent ensuite à quel point il est important de se trouver elles-mêmes.

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Poupée Barbie de Margot Robbie par Mattel (Photo fournie).

«Je pense que les hommes doivent sans aucun doute apprendre de ce film, notamment les hommes toxiques qui objectivent les femmes parce qu’ils sont malheureusement ceux qui trouvent ce film controversé ; ils se sentent attaqués par la vérité et savent qu’il représente la réalité.»

Beaucoup ont salué les aspects techniques et le scénario du film, y compris les garde-robes somptueuses, les décors élaborés, la bande-son accrocheuse et les répliques pleines d’esprit dans le monde tout rose de Barbie Land.

Pour certaines femmes, il s’agit du film qu’elles attendaient parce qu’il semble représenter leur transition de jeunes filles innocentes à des femmes confrontées à la réalité de la société contemporaine.

«Il leur a rappelés beaucoup de précieux souvenirs d’enfance», a déclaré Mashael Abdel Rahmane à Arab News.

«Ce qui m'a le plus touché, c'est qu'il porte sur le fait d'expérimenter la vie, en particulier à travers les différentes émotions humaines. Plusieurs scènes m'ont laissé sans voix, la façon dont Barbie essayait de donner un sens à ce qu'elle vivait, la façon dont elle partait à la découverte d'elle-même, pour comprendre ce qu'elle voulait vraiment. Et Ken aussi», a expliqué Abdel Rahmane.

Pour certains, l'intrigue est tombée à plat. «Ce n'était pas très bon», a déclaré une femme qui a préféré garder l'anonymat. Bien qu'il renverse l'idée du patriarcat, elle pense qu'il n'est pas allé beaucoup plus loin.

«J'ai surtout eu l'impression qu'il s'agissait d'un beau film mal réalisé. Certains passages semblaient précipités ou inutiles... Mais en général, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'une superproduction moderne dans le sens où il s'agissait d'un film sur une propriété intellectuelle (la propriété intellectuelle d'une entreprise) qui essayait de revitaliser son image, et d'un réalisateur qui essayait de percer dans la réalisation de superproductions à grande échelle. Il y a de nombreux passages amusants, mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'un film révolutionnaire», a-t-elle ajouté.

Nora al-Sadoon, qui a également regardé le film, a déclaré à Arab News : «Personnellement, je m'attendais à un film un peu plus sérieux. J'ai aimé la façon dont le film parlait de Barbie, qui représente le rêve des filles et leur permet d'être tout ce qu'elles veulent, mais le scénario et l'histoire m'ont semblé un peu faibles. J'ai apprécié le film pour ce qu'il était et il était vraiment drôle, mais il n'a rien apporté de nouveau en matière de féminisme.»

Certains ont indiqué qu’ils attendaient davantage de Greta Gerwig, l'actrice, réalisatrice et scénariste à l'origine des films «Little Women» et «Ladybird», salués par la critique.

Abdallah Faisal a déclaré qu'il «s'est senti concerné par certains moments du film, mais compte tenu des personnes qui ont travaillé sur ce film, il n'était pas aussi fort ou percutant que je m'y attendais. Le film ne rend pas justice à des sujets majeurs comme le patriarcat et la discrimination fondée sur le sexe».

Outre le genre, Faisal a déclaré que le film semble avoir mis en évidence les différences générationnelles dans sa famille sur certaines questions. Alors que sa sœur, âgée de 37 ans, s'est sentie concernée par les thèmes abordés en tant que Saoudienne confrontée à divers problèmes de société, sa mère a exprimé son aversion pour le film. «Elle a dit qu'il contenait de grands messages, mais rien de nouveau ou de provocateur sur le plan émotionnel», a-t-il expliqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Fashion Week: Jonathan Anderson entre en scène chez Dior

Des mannequins présentent des créations pour la collection Dior Menswear Ready-to-wear Automne-Hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la mode de Paris, à Paris le 24 janvier 2025. (AFP)
Des mannequins présentent des créations pour la collection Dior Menswear Ready-to-wear Automne-Hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la mode de Paris, à Paris le 24 janvier 2025. (AFP)
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  • C'est l'événement le plus attendu de la Semaine de la mode parisienne: considéré comme un des prodiges de la mode, Jonathan Anderson présente sa première collection Dior Homme vendredi, prélude à la haute couture et la femme
  • Certains vont "détester", d'autres "adorer", a-t-il prédit au Figaro, promettant de s'inspirer du passé de la maison Dior tout en renouvelant les codes

PARIS: C'est l'événement le plus attendu de la Semaine de la mode parisienne: considéré comme un des prodiges de la mode, Jonathan Anderson présente sa première collection Dior Homme vendredi, prélude à la haute couture et la femme.

Tout au long de la semaine, le Nord-Irlandais de 40 ans a distillé des indices autour de ce premier défilé qui aura lieu à 14H30 (12h30 GMT) à l'Hôtel des Invalides.

Certains vont "détester", d'autres "adorer", a-t-il prédit au Figaro, promettant de s'inspirer du passé de la maison Dior tout en renouvelant les codes.

"L'industrie de la mode est comme un bonsaï qui aurait trop grandi: il faut épurer, revenir à ce pour quoi on aime ce métier, et c'est faire du vêtement. Avec cette collection, j'ambitionne de créer une silhouette globale. Et surtout, qu'une fois cette veste posée sur un portant en boutique, elle soit la plus belle que vous ayez jamais vue".

Sur Instagram, où il compte désormais 1,3 million d'abonnés, il a partagé des clichés par Andy Warhol du peintre Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et de Lee Radziwill, égérie mode des années 1960-70 et sœur de Jackie Kennedy, ainsi que des porte-épingles en argent en forme d'oiseau et de grenouille ou encore des vidéos du footballeur Kylian Mbappé, égérie Dior, faisant maladroitement son nœud de cravate.

Jonathan Anderson a aussi dévoilé trois versions des sacs Book Tote de la maison, une avec "Dracula", l'autre avec "Les Liaisons dangereuses", ainsi que d'un "Dior by Dior", titre de l'autobiographie de Christian Dior.

Les invités triés sur le volet ont, eux, reçu une assiette en porcelaine ornée de trois œufs, une invitation devenue virale. Le créateur a révélé qu'il s'agissait de l'élément central d'un plateau de petit déjeuner.

Au moment où le secteur du luxe multiplie les changements de direction artistique pour renouveler son image et raviver sa croissance, sa nomination constitue l'un des mouvements les plus importants du mercato, avec celle du Franco-Belge Matthieu Blazy, 41 ans, chez Chanel.

Après des mois de spéculations, il a été annoncé début juin à la tête des collections femme de Dior, en remplacement de Maria Grazia Chiuri, quelques semaines après son arrivée chez l'homme. Il devient ainsi le premier styliste depuis Christian Dior à superviser les trois lignes de la maison phare de LVMH, avec la haute couture.

"Un des plus doués de sa génération" 

Ce choix "fait sens", pour Alice Feillard, directrice des achats de l'Homme aux Galeries Lafayette. "C'est presque deux marques différentes, Dior Homme et Dior Femme, avec deux histoires très différentes. Ça l'a été pendant de nombreuses années et je pense que, maintenant, le vrai enjeu de la marque, c'est d'avoir une identité un peu plus cohérente", analyse-t-elle.

Salué pour avoir propulsé sur le devant de la scène la griffe espagnole Loewe, également propriété de LVMH, Jonathan Anderson est l'un des créateurs les plus prometteurs, dont la réputation s'est bâtie sur des coupes impeccables, avec une utilisation généreuse de matériaux nobles, comme le cuir et le métal.

Parmi ses créations phares, des tenues de scène pour Beyoncé ou Rihanna. Il a également un lien fort avec le cinéma et a conçu les costumes de "Challengers" et "Queer", deux films de l'Italien Luca Guadagnino.

Formé à la London School of Fashion, le Nord-Irlandais a débuté dans le département marketing de Prada, puis a créé sa propre marque, JW Anderson, en 2008.

"Je pense que c'est un des talents les plus doués de sa génération (...) On a vu ce qu'il a fait chez Loewe, un travail avec brio extrêmement remarquable", avance auprès de l'AFP Alice Feillard.

"Il peut être considéré comme l'un des créateurs les plus talentueux et très certainement les plus prolifiques de ces dernières années", abonde Adrien Communier, chef de rubrique mode pour la revue GQ France.

"Il y a quelque chose d'enfantin mais très intellectuel et je trouve qu'il y a quelque chose aussi de très effronté, très audacieux dans sa mode, qui est très intéressant", ajoute-t-il.


Aramcorama à Ithra : Une archive vivante de l'énergie, de la culture et de la mémoire

L'exposition "Aramcorama" à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)
L'exposition "Aramcorama" à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)
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  • L'exposition explore la manière dont elle a façonné les villes, les communautés et la vie moderne.
  • L'exposition "Aramcorama" raconte l'histoire à travers une riche sélection de documents visuels.

DHAHRAN : "Aramcorama", au sein du musée d'Ithra, réimagine l'expérience de l'exposition, transformant l'histoire industrielle du Royaume en un voyage personnel et immersif.

Plutôt que de simplement documenter l'essor de l'industrie pétrolière du pays, l'exposition explore la manière dont elle a façonné les villes, les communautés et la vie moderne. 

L'exposition Aramcorama à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)
L'exposition Aramcorama à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)

Elle encourage les visiteurs à réfléchir à la manière dont les événements passés ont modifié le sens de l'identité des gens.

L'exposition "Aramcorama" raconte l'histoire à travers une riche sélection de documents visuels. Des cartes géologiques, des notes manuscrites, des messages internes et des photographies retracent près d'un siècle de croissance et de changement.

Points importants

À l'exposition "Aramcorama", des cartes géologiques, des notes manuscrites, des messages internes et des photographies retracent près d'un siècle de croissance et de changement.

Les visiteurs peuvent découvrir comment la vision globale d'Aramco a influencé non seulement la vie des individus, mais aussi la perspective de la nation.

Les visiteurs peuvent explorer une chronologie qui met en évidence chaque décennie et qui est encadrée par des gravures suspendues et des présentations médiatiques éclairées. Cette configuration crée un environnement attrayant, dynamique et propice à la découverte.

L'exposition Aramcorama à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)
L'exposition Aramcorama à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)

Abdullah Alshammasi, ingénieur de longue date à Aramco, a expliqué à Arab News comment l'entreprise a influencé bien plus que l'industrie pétrolière et gazière et a marqué des générations d'employés et d'habitants.

Il a déclaré : "L'entreprise a certainement eu des conséquences durables sur l'industrie pétrolière et gazière : "L'entreprise a certainement eu des conséquences durables sur les premières générations qui y ont travaillé.

L'histoire d'Aramco est l'histoire moderne des communautés qui vivaient dans la province orientale.                                         Adullah Alshammasi, ingénieur d'Aramco 

"Le fait est que, depuis sa création, l'entreprise avait besoin d'une main-d'œuvre qualifiée. Une campagne d'éducation a donc été mise en place, qui s'est progressivement approfondie, passant des compétences manuelles à des compétences plus souples et plus intellectuelles.

L'exposition présente également des affiches de sécurité d'époque, utilisées à l'origine pour afficher les règles du travail. Ces affiches montrent comment la conception et le langage ont évolué au fil des ans, soulignant les changements de style et de communication. 

Cette section de l'exposition capture l'honnêteté discrète de l'histoire, en laissant des objets ordinaires tels que des affiches, des lettres et des outils raconter l'histoire des valeurs, des habitudes et de l'évolution des responsabilités.

En explorant l'exposition, les visiteurs peuvent voir comment la vision globale de l'entreprise a influencé non seulement la vie des individus, mais aussi la perspective de la nation.

​  L'exposition Aramcorama à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)  ​
L'exposition "Aramcorama" à Ithra explore la façon dont l'industrie pétrolière a contribué à façonner les villes, les communautés et la vie moderne en Arabie saoudite. (Photo AN)

M. Alshammasi explique : "Des générations ont parcouru le monde, étudié dans les meilleures institutions, ramenant avec elles une meilleure perception du monde, élargissant leurs horizons et, par conséquent, nos sociétés et notre culture".

En fin de compte, "Aramcorama" reflète la façon dont la société saoudienne moderne s'est construite, non seulement par les bâtiments et les champs de pétrole, mais aussi par l'éducation, le progrès et l'état d'esprit.

M. Alshammasi a déclaré : "Cela me dit qu'Aramco est aussi vieux que nos vies modernes".

Ce fait est particulièrement évident dans la province orientale, où la présence de l'entreprise a remodelé la vie quotidienne, et M. Alshammasi ajoute : "L'histoire d'Aramco est l'histoire moderne des communautés qui vivaient dans la province orientale. Leurs vies ont été directement affectées par l'entreprise, pour le meilleur et pour le pire".

L'exposition ne cache pas cette tension, mais invite à la réflexion sur les progrès et leurs coûts, sur ce qui a été gagné et sur ce qui a pu être perdu.

"Aramcorama" ne demande pas aux visiteurs de célébrer ou de critiquer, mais de remarquer, de réfléchir et de se forger leur propre opinion.

Elle respecte la complexité de l'histoire et montre comment l'innovation, le travail, l'infrastructure et la communauté sont tous profondément liés. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les livres de cuisine saoudiens pour enfants remportent le prix « Best in World » du concours Gourmand

Layal Idriss a été récompensée pour son rôle de directrice de la création de la série de livres de cuisine pour enfants Aklana. (Photo Fournie)
Layal Idriss a été récompensée pour son rôle de directrice de la création de la série de livres de cuisine pour enfants Aklana. (Photo Fournie)
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  • Les 13 volumes d'Aklana retracent les traditions culinaires et culturelles saoudiennes
  • Dans une interview accordée à Arab News, l'éditeur a fait part de son intention de bâtir un « âge d'or » de la littérature pour enfants.

DJEDDAH : Un livre de cuisine pour enfants mettant en valeur le riche patrimoine culinaire de l'Arabie saoudite a remporté l'un des plus grands prix au monde.

Layal Idriss a reçu récemment le Gourmand Cookbook Award 2024 "Best in the World" à Cascais, au Portugal, pour son travail en tant que directrice de la création, éditrice et conteuse visuelle de la série de livres "Aklana".

Cette série est un projet ambitieux qui retracent la culture culinaire du Royaume pour les enfants.

S'adressant à Arab News, Mme Idriss a qualifié le moment de la remise du prix de "vraiment bouleversant".

Le cofondateur de Dar Waraqa et de Radish House Agency a ajouté : "J'ai été honoré d'être invité à parler sur la scène du Gourmand d'"Aklana" de Saudi Books, qui met en lumière la cuisine et la culture saoudiennes.

"Le fait de me tenir là, représentant un projet qui m'est si cher, m'a remplie d'une immense gratitude".

La série "Aklana", créée en collaboration avec la Commission des arts culinaires du ministère saoudien de la culture et publiée par Dar Waraqa, comprend 13 livres conçus individuellement, chacun consacré à l'une des provinces du Royaume.

La série a été conçue comme un "voyage culturel holistique" pour les enfants, destiné à informer et à ravir les lecteurs locaux et internationaux.

Idriss a expliqué que "pour chaque point que nous avons mis sur le papier, nous avons reconnu que nous servions un lectorat mondial". 

Layal Idriss a été récompensée pour son rôle de directrice de la création de la série de livres de cuisine pour enfants Aklana. (Fourni)
Layal Idriss a été récompensée pour son rôle de directrice de la création de la série de livres de cuisine pour enfants Aklana. (Photo Fournie)

Pour garantir une accessibilité internationale, les livres ont été traduits en anglais, en chinois, en coréen et en japonais.

En tant que directrice de la création, elle a dirigé une équipe de quatre à cinq artistes par livre, chacun choisi pour refléter le ton culturel et la narration visuelle de la région qu'il dépeint.

"L'objectif n'était pas seulement d'obtenir de belles illustrations, mais des visuels qui capturent véritablement l'essence du récit et des éléments culturels", a-t-elle déclaré.

Assurer la cohésion artistique et éditoriale des 13 volumes n'a pas été une mince affaire : "Diriger plusieurs artistes tout en conservant un aspect et une sensation unifiés a été un défi complexe mais gratifiant.

"Des premières esquisses à la production finale, j'ai supervisé chaque étape afin de garantir la cohérence de la conception et de la narration.

Aux côtés du chef de projet Mohammed Hasanain, Idriss a également donné la priorité à la qualité de la production.

Elle a déclaré : "Nous nous sommes concentrés sur une production de haute qualité, depuis les illustrations jusqu'au montage : "Nous nous sommes concentrés sur une production de haute qualité, des illustrations au papier, car nous pensons qu'un livre bien fait est le meilleur messager d'une culture dynamique. 

Layal Idriss a été récompensée pour son rôle de directrice de la création de la série de livres de cuisine pour enfants Aklana. (Fourni)
Layal Idriss a été récompensée pour son rôle de directrice de la création de la série de livres de cuisine pour enfants Aklana. (Photo Fournie)

S'exprimant sur ce qui distingue "Aklana" au niveau mondial, Idriss a souligné sa fusion unique de profondeur culturelle, de contenu éducatif et d'excellence visuelle.

Chaque livre explore non seulement la nourriture, mais aussi les traditions locales, les célébrations et les ressources naturelles.

"De nombreux livres de cuisine culturelle proposent des recettes, mais peu d'entre eux explorent de manière aussi complète le mode de vie, les célébrations et les ressources naturelles liées à la nourriture, grâce à une narration visuelle aussi riche et d'une qualité aussi constante", a-t-elle déclaré.

Pour Idriss, ce prix est la validation d'une mission de toute une vie.

"Personnellement, ce prix est une étape incroyablement encourageante. J'ai consacré ma vie à la production de livres avec une vision claire : contribuer à construire l'âge d'or de la littérature pour enfants en Arabie saoudite", a-t-elle déclaré.

Si "Aklana" se concentre sur le patrimoine culinaire, Mme Idriss estime que le même niveau de dévouement doit s'étendre à tous les genres de littérature pour enfants dans le Royaume.

"La passion sous-jacente pour la création de livres significatifs et magnifiquement conçus reste la même", a-t-elle ajouté.

Les Gourmand World Cookbook Awards reçoivent des candidatures de plus de 221 pays et régions.

Chaque année, la cérémonie de remise des prix se déroule dans un lieu réputé pour son patrimoine gastronomique et attire des éditeurs, des chefs, des auteurs et des journalistes du monde entier.

Avec "Aklana" qui fait désormais partie de la conversation culinaire saoudienne et mondiale, Idriss espère qu'il déclenchera une nouvelle vague d'initiatives d'édition fondées sur la culture à travers le monde arabe.

Le succès d'"Aklana" constitue un modèle solide. Nous espérons qu'il inspirera de futurs projets au Royaume et dans toute la région pour approfondir l'exploration culturelle et établir de nouveaux critères de qualité dans le domaine de l'édition.

"Nous nous engageons à poursuivre ce voyage, en partageant nos livres dans le monde entier, car nous pensons qu'ils sont des messagers culturels essentiels." 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com