En Inde, un G7 Finances axé sur l'aide aux pays en développement

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen (C), arrive pour prendre la parole lors d'une conférence de presse avant les réunions des ministres des finances, des gouverneurs des banques centrales et des députés des finances et des banques centrales (FCBD) du G20, au Mahatma Mandir à Gandhinagar le 16 juillet 2023. (Photo par Punit PARANJPE / AFP)
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen (C), arrive pour prendre la parole lors d'une conférence de presse avant les réunions des ministres des finances, des gouverneurs des banques centrales et des députés des finances et des banques centrales (FCBD) du G20, au Mahatma Mandir à Gandhinagar le 16 juillet 2023. (Photo par Punit PARANJPE / AFP)
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Publié le Dimanche 16 juillet 2023

En Inde, un G7 Finances axé sur l'aide aux pays en développement

  • Un point central des discussions sera le soutien à apporter aux grandes banques de développement comme la Banque mondiale, pour mieux flécher leurs aides sur le défi colossal du réchauffement climatique
  • Les concertations du G7 seront suivies lundi et mardi d'une réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux des pays du G20

GANDHINAGAR: Les grands argentiers du G7 se réunissent dimanche en Inde pour discuter de l'allègement du poids de la dette des pays en développement, de réformes bancaires et de la taxation des multinationales ainsi que de l'Ukraine, en amont d'une réunion du G20.

Un point central des discussions, auxquelles la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen va participer, sera le soutien à apporter aux grandes banques de développement comme la Banque mondiale, pour mieux flécher leurs aides sur le défi colossal du réchauffement climatique.

"Avec plus de la moitié des pays à faibles revenus en état de surendettement ou à haut risque de le devenir, il est essentiel de prendre des mesures collectives pour les aider (...) à se remettre à flot", indique un communiqué du département américain du Trésor publié avant les discussions prévues à Gandhinagar, dans l'ouest de l'Inde.

Les concertations du G7 seront suivies lundi et mardi d'une réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux des pays du G20 dans cette même ville nouvelle indienne, créée dans les années 1960 et nommée en hommage au héros national de l'indépendance Gandhi.

Ajay Banga, le nouveau président de la Banque mondiale, s'est inquiété cette semaine de la "profonde méfiance" séparant discrètement les pays du Nord et du Sud, "à un moment où nous devons nous unir" pour surmonter les défis "interdépendants" que sont la lutte contre la pauvreté dans le monde, la crise "existentielle" du climat et la reprise économique post-pandémie mise en péril par l'inflation et la guerre en Ukraine.

«Trappe à pauvreté»

"La frustration des pays du Sud est compréhensible. Sous beaucoup d'aspects, ces pays paient le prix de la prospérité d'autres Etats (...). Ils s'inquiètent que des moyens qui leur ont été promis ne soient redirigés pour la reconstruction de l'Ukraine", a-t-il déclaré.

"Ils ont le sentiment que leurs aspirations sont limitées parce que les règles énergétiques ne sont pas appliquées universellement, et ils s'inquiètent qu'une génération en plein essor soit enfermée dans une trappe à pauvreté", a ajouté M. Banga dans une tribune publiée en ligne.

Les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) sont décidés à soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire pour repousser l'invasion russe.

Les discussions sur le soutien à Kiev pourraient être potentiellement inconfortables pour le pays hôte du G20 cette année, l'Inde n'ayant pas condamné l'invasion russe de l'Ukraine jusqu'à présent.

Le G20 de Gandhinagar sera aussi l'occasion de discuter en vue d'un accord international sur la taxation des multinationales, après la validation cette semaine d'un premier projet en ce sens par près de 140 pays sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mais sur lequel il reste encore des pierres d'achoppement.


Le marché de la beauté s'essoufflerait et se complexifierait, selon un rapport

Une vue de l'ambiance lors de la soirée d'ouverture du Clarins Sweetheart Saloon, un pop-up dédié à la beauté à New York, le 1er mai 2025. (Photo par Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Une vue de l'ambiance lors de la soirée d'ouverture du Clarins Sweetheart Saloon, un pop-up dédié à la beauté à New York, le 1er mai 2025. (Photo par Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • le marché mondial de la beauté montre des signes d’essoufflement et les grandes entreprises du secteur vont devoir faire face à des changements de comportement des consommateurs et à la multiplication d'acteurs locaux.
  • « Pendant des années, un appétit apparemment sans limite pour la nouveauté dans le secteur de la beauté a alimenté une croissance annuelle de 7 % entre 2022 et 2024 ».

PARIS : Estimé à 441 milliards de dollars, le marché mondial de la beauté montre des signes d’essoufflement et les grandes entreprises du secteur vont devoir faire face à des changements de comportement des consommateurs et à la multiplication d'acteurs locaux, selon un rapport.

« Pendant des années, un appétit apparemment sans limite pour la nouveauté dans le secteur de la beauté a alimenté une croissance annuelle de 7 % entre 2022 et 2024 », selon un rapport du cabinet d'étude McKinsey et du site spécialisé The Business of Fashion.

« Le dynamisme du secteur perdure dans certains segments et le marché continue de croître », rassurent les auteurs qui envisagent « une croissance annuelle de 5 % jusqu’en 2030 ».

Aux États-Unis, « la volatilité politique et économique obscurcit les prévisions », estime le rapport. « Dans des marchés comme le Moyen-Orient et l’Amérique latine, où la richesse augmente, il existe des opportunités pour les marques mondiales — mais elles feront face à une forte concurrence des acteurs locaux », ajoute le rapport. 

« Le marché chinois devrait rebondir à moyen terme, même si la croissance retrouvera sans doute difficilement ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. » « L’Europe progressera, mais les défis économiques pourraient freiner la croissance des volumes. »

« Le monde change, et les préférences des consommateurs en matière de beauté aussi », est-il ajouté, « il faut désormais des analyses comportementales fines et une hyper-localisation pour réussir ».

« Aujourd'hui, les consommateurs sont très informés » sur les sujets de beauté, souligne à l'AFP Amaury Saint Olive, directeur de projets chez McKinsey France. Il y a également beaucoup de nouvelles marques qui entrent sur le marché. Le rapport cite l'exemple de la Corée où le nombre d'entreprises cosmétiques est passé de 1 000 à 30 000 en dix ans.

« On a donc une offre pléthorique, une distribution beaucoup plus large et une communication beaucoup plus forte, ce qui appelle à des stratégies de différenciation de plus en plus marquées des marques », analyse Amaury Saint Olive.

Le défi auquel les grands groupes sont aujourd'hui confrontés est de « rapprocher davantage la recherche et l'innovation des équipes marketing pour prendre en compte ces besoins divers des consommateurs », selon Pierre de la Boulaye, directeur associé senior chez McKinsey France, mais aussi d'avoir « une capacité à innover beaucoup plus vite » pour faire face à la prolifération des nouvelles marques. 


Microsoft dévoile les premières versions portables de la console Xbox

Le logo de la société multinationale américaine de technologie Microsoft est visible au Mobile World Congress (MWC), le plus grand rassemblement annuel de l'industrie des télécommunications, à Barcelone le 2 mars 2023 (Photo de Josep LAGO / AFP).
Le logo de la société multinationale américaine de technologie Microsoft est visible au Mobile World Congress (MWC), le plus grand rassemblement annuel de l'industrie des télécommunications, à Barcelone le 2 mars 2023 (Photo de Josep LAGO / AFP).
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  • Conçues en partenariat avec Asus, les ROG Xbos Ally et Ally X seront commercialisées pour les fêtes de fin d'année, a annoncé Sarah Bond, la patronne de Xbox, à l'occasion d'un événement en ligne.
  • Le prix des consoles et la date exacte de leur lancement seront annoncés dans les mois à venir, selon Microsoft. 

SAN-FRANCISCO, ETATS-UNIS : Microsoft a dévoilé dimanche les premières consoles portables estampillées Xbox, présentées comme un nouveau moyen pour les joueurs d'accéder au vaste catalogue de jeux vidéo de la marque, où qu'ils se trouvent.

Conçues en partenariat avec Asus, les ROG Xbos Ally et Ally X seront commercialisées pour les fêtes de fin d'année, a annoncé Sarah Bond, la patronne de Xbox, à l'occasion d'un événement en ligne.

« La Xbox Ally est une Xbox que vous pouvez tenir dans vos mains, qui réunit la puissance de la Xbox et la liberté de Windows », a-t-elle déclaré.

« Sur cette console, vous pouvez jouer à des jeux issus de toute votre bibliothèque, y compris sur les boutiques de jeux PC sous Windows, comme le Xbox Store, Battle.net, Steam, GOG (Good Old Games) ou encore Ubisoft Connect », a-t-elle ajouté.

Le prix des consoles et la date exacte de leur lancement seront annoncés dans les mois à venir, selon Microsoft. 

Le design des deux modèles rappelle les manettes traditionnelles de la marque, avec les mêmes boutons, joysticks et poignées, mais avec un format plus allongé pour intégrer un écran central.

« Les Xbox Ally et Xbox Ally X sont parfaites pour les joueurs qui recherchent une expérience de jeu accessible en déplacement, que ce soit entre deux avions ou entre deux fauteuils confortables dans le salon », a expliqué Microsoft dans un communiqué.

Cette annonce est intervenue quelques jours après le lancement de la Switch 2 par le géant japonais Nintendo.

Bénéficiant d'une importante vague de précommandes, cette dernière aura la lourde tâche de succéder à la Switch, l'une des consoles les plus populaires de l'histoire du jeu vidéo.


Le CCG dépasse la moyenne mondiale en 2024 Indice de l'économie circulaire du carbone

Les performances du CCG mettent en évidence son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone. Shutterstock
Les performances du CCG mettent en évidence son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone. Shutterstock
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  • Les performances de la région mettent en évidence son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone.
  • L'expansion reflète l'augmentation des investissements dans les projets d'énergie solaire, éolienne et d'autres énergies propres.

RIYADH : Les pays du Conseil de coopération du Golfe ont obtenu de meilleurs résultats que la moyenne mondiale dans l'indice 2024 de l'économie circulaire du carbone, avec un score de 41,5 points, selon les dernières données.

Publié par le Centre statistique du Golfe, l'indice sert d'outil d'évaluation des progrès accomplis par 125 pays pour parvenir à des émissions nettes nulles grâce à une approche équilibrée qui intègre des technologies d'atténuation et des outils habilitants.

Il mesure également leur transition vers un avenir neutre en carbone basé sur les principes de l'économie circulaire, a rapporté l'agence de presse d'Oman.

Les performances du CCG soulignent son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone.

Publié par le Centre statistique du Golfe, l'indice sert d'outil d'évaluation des progrès réalisés par 125 pays pour parvenir à des émissions nettes nulles. Agence de presse d'Oman (Photo fournie)
Publié par le Centre statistique du Golfe, l'indice sert d'outil d'évaluation des progrès réalisés par 125 pays pour parvenir à des émissions nettes nulles. Agence de presse d'Oman (Photo fournie)

"La contribution de la capacité nominale des centrales d'énergie renouvelable dans les pays du CCG à la capacité nominale totale des centrales d'énergie renouvelable dans le monde a également augmenté, atteignant 0,43 % en 2024, contre 0,03 % en 2015", indique le rapport de l'ONA.

Cette expansion reflète l'augmentation des investissements dans le solaire, l'éolien et d'autres projets d'énergie propre dans la région.

Certains États membres se classant parmi les plus gros émetteurs par habitant au monde, le passage à des pratiques durables - telles que le recyclage des déchets, le développement des énergies renouvelables et la capture du carbone - vise à concilier le maintien d'un leadership énergétique et les engagements en matière de climat.

Selon le Gulf Research Center, basé à Djeddah, l'urbanisation rapide et les modes de consommation à forte intensité de ressources ont renforcé le besoin de solutions circulaires, en particulier dans le domaine de la gestion de l'eau et des déchets, alors que le CCG s'efforce de réduire son empreinte écologique tout en encourageant les investissements verts et la création d'emplois.

Actuellement, le CCG exploite trois installations commerciales de captage et de stockage du carbone, d'une capacité combinée de 3,8 millions de tonnes de CO2 par an. Ces installations jouent un rôle crucial dans la réduction des émissions industrielles, selon le rapport de l'ONA.

À l'avenir, la région devrait capter et stocker jusqu'à 65 millions de tonnes de CO2 par an d'ici à 2035. La technologie CSC est un élément clé de la stratégie du CCG visant à limiter l'augmentation de la température mondiale à 2 degrés Celsius et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Le leadership du CCG

Lors de sa présidence du G20 en 2020, l'Arabie saoudite a présenté le cadre de l'économie circulaire du carbone, qui a été approuvé par les dirigeants du G20 comme une approche durable et rentable pour lutter contre le changement climatique tout en garantissant la sécurité énergétique.

S'appuyant sur cet élan, le Royaume a lancé son programme national CCE en 2021, en se concentrant sur la réduction des émissions par le biais de quatre stratégies clés : réduire, réutiliser, recycler et éliminer.

L'Arabie saoudite a depuis mis en œuvre plus de 30 initiatives CCE dans l'ensemble de son secteur énergétique, s'alignant sur l'engagement pris en 2021 par le prince héritier Mohammed bin Salman d'atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2060.

Les Émirats arabes unis se sont également imposés comme un leader régional en matière de politique d'économie circulaire. Son Agenda de l'économie circulaire 2031 sert de plan directeur national, décrivant 22 politiques dans quatre secteurs clés - fabrication, alimentation, infrastructure et transport - pour favoriser le recyclage avancé, la croissance économique, la création d'emplois et l'efficacité des ressources.

En tant qu'hôte de la COP28, les Émirats arabes unis ont réaffirmé leur engagement en faveur de la durabilité à l'échelle mondiale, en tirant parti de leurs atouts en matière de finance verte, d'énergie propre et d'innovation climatique.

Leurs efforts en faveur d'une économie circulaire du carbone s'inscrivent dans le cadre d'objectifs de diversification économique plus larges, la région cherchant à réduire sa dépendance à l'égard des hydrocarbures tout en relevant les défis environnementaux. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com