Libye: évacuation des principaux groupes armés de la capitale

Des forces affiliées au Gouvernement d'unité nationale basé à Tripoli se déploient après deux jours d'affrontements meurtriers entre deux groupes rivaux dans la capitale libyenne, le 16 août 2023.
Des forces affiliées au Gouvernement d'unité nationale basé à Tripoli se déploient après deux jours d'affrontements meurtriers entre deux groupes rivaux dans la capitale libyenne, le 16 août 2023.
Short Url
Publié le Mercredi 21 février 2024

Libye: évacuation des principaux groupes armés de la capitale

  • Leur présence à Tripoli est notable sur les rond-points et les intersections principales, où leurs membres, souvent cagoulés, installent des barrages de contrôle
  • Ils sont parfois à l'origine d'affrontements violents jusque dans les zones résidentielles de la capitale

TRIPOLI: Les différents groupes armés déployés à Tripoli pour y assurer la sécurité mais dont plusieurs se sont affrontés ces derniers mois vont devoir quitter la capitale libyenne, laissant la place aux forces régulières, a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur.

"Après un mois de concertation, nous sommes parvenus à un accord avec les groupes de sécurité afin qu'ils quittent complètement la capitale prochainement. Il n'y aura plus que des agents de police urbaine, de police-secours (interventions urgentes, ndlr) et ceux chargés des enquêtes criminelles", a affirmé Imad Trabelsi, ministre de l'Intérieur du gouvernement d'unité nationale.

Lors d'une conférence de presse à Tripoli, M. Trabelsi a cité plusieurs groupes parmi ceux évacués: la Force de Sécurité générale, la Force al-Radaa (dissuasion) -- qui contrôle l'est de Tripoli --, la "Brigade 444" qui contrôle le sud de Tripoli et la "Brigade 111", rattachée à l'état-major.

Cette décision concerne aussi l'Autorité de soutien à la stabilité (SSA), groupe armé basé dans le quartier populaire d'Abou Slim à Tripoli, où 10 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche, dont des membres de la SSA.

Apparus après la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 pour combler un vide sécuritaire en l'absence d'institutions étatiques stables, ces groupes influents, lourdement armés et équipés, ne sont pas sous l'autorité directe des ministères de l'Intérieur ou de la Défense, même s'ils sont financés par des fonds publics.

Ils opèrent de façon indépendante et jouissent d'un statut exceptionnel que leur ont conféré les services du Premier ministre et du Conseil présidentiel en 2021.

Leur présence à Tripoli est notable sur les rond-points et les intersections principales, où leurs membres, souvent cagoulés, installent des barrages de contrôle, bloquant le passage avec des véhicules blindés surmontés d'armes lourdes et légères.

Ils sont parfois à l'origine d'affrontements violents jusque dans les zones résidentielles de la capitale. Comme en août dernier entre la Force al-Radaa et la Brigade 444. Bilan d'une journée de combats: 55 morts et 146 blessés.

"Dorénavant, leur place est dans leurs QG. Nous aurons recours à ces groupes uniquement dans des circonstances exceptionnelles pour des missions précises", a expliqué M. Trabelsi, affirmant que les chefs de ces groupes "ont tous fait preuve de compréhension".

"Après Tripoli, ce sera le tour des autres villes où il n'y aura plus de barrages ni de présence de ces groupes" sur la voie publique, a-t-il assuré.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud, selon le ministère de la Santé

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne. (AFP)
Short Url
  • Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban
  • "Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé

BEYROUTH: Un homme a été tué jeudi dans une nouvelle frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé, Israël ayant annoncé précédemment avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" contre le Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin en novembre à une guerre de plus d'un an, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban.

"Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une frappe de drone de l'ennemi israélien qui a visé une moto dans le village de Mansouri", près de la ville côtière de Tyr, a indiqué le ministère de la Santé.

Mardi, une frappe de drone sur une voiture dans un autre village du sud avait fait un mort. L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé" un responsable du Hezbollah qui s'employait à "développer des capacités d'artillerie" de la formation pro-iranienne dans le sud.

Trois autres personnes parmi lesquelles un militant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié au Hezbollah, avaient été tuées dans une autre frappe mardi dans le nord du Liban.

L'armée israélienne a déclaré mercredi que ses soldats étaient entrés dans le sud du Liban pour mener des "opérations spéciales et ciblées", afin de démanteler des infrastructures du Hezbollah à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

L'accord de cessez-le-feu stipule que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays.

Seules l'armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) doivent être déployée dans cette région.

Jeudi, une patrouille des Casques bleus a été "bloquée et caillassée par plusieurs individus en civil" à Wadi Jilu, village du sud du Liban, selon un communiqué du porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.

"L'armée libanaise est ensuite arrivée sur les lieux et la situation a été maîtrisée", a ajouté le communiqué, qui a dénoncé cette "attaque".

Au cours des dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé des civils dans les villages où le Hezbollah pro-iranien est implanté à des patrouilles de la Finul, qui fait partie d'un comité international chargé de superviser l'accord de cessez-le-feu.


L'Iran affirme que 12 professionnels des médias ont été tués dans les frappes israéliennes

L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien
  • Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

TEHERAN: L'Iran a affirmé jeudi que 12 journalistes et professionnels des médias avaient été tués dans les frappes israéliennes menées lors du récent conflit entre les deux pays, ont rapporté les médias d'Etat.

Le service chargé des médias des forces paramilitaires Bassidj, affiliées au Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a indiqué que le bilan s'élevait désormais à douze morts parmi les professionnels des médias, après l'identification de deux nouvelles victimes, selon l'agence officielle Irna.

L'organisation a accusé Israël d'avoir délibérément ciblé des infrastructures médiatiques "pour faire taire la voix de la vérité" et réduire au silence les "médias du Front de la Résistance", en référence à l'Iran et à ses alliés hostiles à Israël.

Cette déclaration intervient alors que le bilan humain de la guerre, qui a duré douze jours, continue de s'alourdir du côté iranien. Elle a débuté le 13 juin avec une campagne de bombardements israéliens sans précédent contre l'Iran, visant des sites militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées.

Au cours du conflit, Israël a notamment visé le siège de la radiotélévision publique iranienne, situé dans le nord de Téhéran.

Les frappes israéliennes ont tué plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques du nucléaire et fait au moins 1.060 morts, selon les autorités iraniennes.

Les frappes iraniennes menées en représailles contre Israël ont fait au moins 28 morts, selon des chiffres officiels.


Raid israélien en Cisjordanie: un Palestinien tué, après avoir poignardé un soldat selon l'armée

Raid israélien en Cisjordanie: un Palestinien tué, après avoir poignardé un soldat selon l'armée
Short Url
  • "Au cours d'opérations (militaires) dans la région de Rummanah, un terroriste a poignardé un soldat (israélien) et l'a légèrement blessé", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant que l'assaillant avait été "neutralisé
  • L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967

JERUSALEM: L'Autorité palestinienne a annoncé jeudi qu'un Palestinien avait été tué par des tirs israéliens dans le nord de la Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne dit avoir "neutralisé" au cours d'une opération un homme ayant poignardé et blessé un de ses soldats.

"Ahmad Ali Al-Amour (55 ans) (a été) abattu par les forces d'occupation dans la ville de Rummanah (à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Jénine), ce jeudi matin", indique le ministère de la Santé palestinien dans un bref communiqué.

"Au cours d'opérations (militaires) dans la région de Rummanah, un terroriste a poignardé un soldat (israélien) et l'a légèrement blessé", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant que l'assaillant avait été "neutralisé.

L'armée israélienne occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Les violences dans ce territoire palestinien ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023. Au moins 951 Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires israéliennes, selon les données officielles israéliennes.

L'armée israélienne a lancé en janvier une offensive de grande envergure dans le nord de la Cisjordanie visant notamment les zones de Jénine, Tulkarem et Naplouse, bastions de groupes palestiniens engagés dans la lutte armée contre Israël.