Eté suffocant : record historique de consommation d'électricité à Bahreïn

Des mécaniciens se tiennent à l'ombre d'un parapluie alors qu'ils réparent des voitures à Isa Town, au sud de Manama, la capitale du Bahreïn, le 17 août 2021. (Photo de Mazen Mahdi / AFP)
Des mécaniciens se tiennent à l'ombre d'un parapluie alors qu'ils réparent des voitures à Isa Town, au sud de Manama, la capitale du Bahreïn, le 17 août 2021. (Photo de Mazen Mahdi / AFP)
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Publié le Vendredi 04 août 2023

Eté suffocant : record historique de consommation d'électricité à Bahreïn

  • Bahreïn et ses un million et demi d'habitants subissent des températures et une humidité particulièrement fortes
  • Comme les autres pays du Golfe, Bahreïn subit des étés particulièrement étouffants, s'en remettant alors à une utilisation massive de la climatisation

MANAMA, Bahreïn : Bahreïn a enregistré la plus forte consommation d'électricité «de son histoire» avec des records de chaleur de 46 degrés Celsius prévus vendredi, selon les autorités.

La région du Golfe, déjà l'une des plus chaude du monde, n'échappe pas à la vague chaleur mondiale, en partie liée au changement climatique selon les experts, Bahreïn et ses un million et demi d'habitants subissant des températures et une humidité particulièrement fortes.

«Bahreïn a enregistré le 3 août la consommation d'électricité la plus élevée de son histoire, à 3.798 mégawatts», a annoncé jeudi soir l'Autorité de l'électricité et de l'eau (EWA).

En 2022, la consommation avait atteint 3.708 mégawatts le 18 août, a-t-elle précisé dans un communiqué.

EWA a exhorté tous ses abonnés à suivre des «méthodes de rationalisation de l'électricité et de l'eau pour préserver les ressources nationales et assurer la durabilité de ses services».

Jeudi, les maximales enregistrées ont atteint 45°C et 85% d'humidité, selon les autorités météorologiques. Ces dernières prévoient des maximales à 46°C et 75% d'humidité vendredi.

Comme les autres pays du Golfe, Bahreïn subit des étés particulièrement étouffants, s'en remettant alors à une utilisation massive de la climatisation, dans les grandes de tours de verre ou les grands 4X4.

En plus de sa localisation géographique, la région subit les conséquences du réchauffement climatique selon les experts, qui estiment que certaines zones pourraient même, à terme, devenir invivables durant les pics de chaleurs estivales.

Les Etats de du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et le Koweït, sont d'importants exportateurs de pétrole et/ou de gaz, des industries qui contribuent largement au réchauffement climatiques.

Ces riches pays figurent parmi les plus grands émetteurs de CO2 par habitant au monde, mais se sont récemment mis à investir dans les énergies renouvelables.

La conférence de l'ONU pour le climat, la COP28, se tiendra fin novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis.


La route historique égyptienne du Hadj est un témoignage de foi

Utilisée par les pèlerins depuis l'aube de l'islam, cette route transcende la simple signification religieuse et incarne un riche héritage culturel, civilisationnel et archéologique. (SPA)
Utilisée par les pèlerins depuis l'aube de l'islam, cette route transcende la simple signification religieuse et incarne un riche héritage culturel, civilisationnel et archéologique. (SPA)
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  • Elle relie le monde islamique à La Mecque et à Médine.
  • Actuellement sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO.

LE CAIRE : La route égyptienne du Hadj est reconnue par les historiens et les voyageurs comme l'une des plus importantes artères de pèlerinage et de commerce reliant le monde islamique à la péninsule arabique.

Utilisée par les pèlerins depuis l'aube de l'islam, cette route transcende la simple signification religieuse et incarne un riche héritage culturel, civilisationnel et archéologique, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Son importance lui a valu d'être inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO, qui précède la liste du patrimoine mondial.

L'Arabie saoudite a présenté sa candidature en 2015, dans laquelle elle a décrit la route reliant l'Égypte à La Mecque et à Médine.

Carte montrant les routes terrestres et maritimes du Hajj au début du 20e siècle. (Avec l'aimable autorisation d'AramcoWorld)
Carte montrant les routes terrestres et maritimes du Hajj au début du 20e siècle. (Avec l'aimable autorisation d'AramcoWorld)

Le document indique que la route "bénéficiait aux pèlerins venant d'Égypte, du Soudan, d'Afrique centrale, du Maroc, d'Andalousie et de Sicile, car ils se rencontraient en Égypte, traversaient le Sinaï jusqu'à Aqaba, puis marchaient sur deux pistes".

La route part de la ville de Haqel, sur le golfe d'Aqaba, et se termine à La Mecque.

Au fil des siècles, plusieurs souverains musulmans ont établi des structures sur la route, notamment des bassins, des canaux, des puits, des barricades, des ponts, des châteaux, des forts et des mosquées, indique le document.

Et "sur la route près des camps se trouvent de nombreuses inscriptions islamiques et des écrits commémoratifs, gravés par les pèlerins lors de leur passage sur la route".

Le document indique également que les souverains et les riches mécènes ont construit des caravansérails, fourni de l'eau et assuré une protection le long de ces routes vers La Mecque et Médine afin de faciliter le voyage des pèlerins.

"Des musulmans individuels, au nom de la charité, ont aidé d'autres personnes à faire le voyage", ajoute le rapport.

Les historiens ont divisé l'ancienne route égyptienne du Hadj en quatre périodes chronologiques.

La première période, à partir de 1150 environ, comprenait des routes terrestres et côtières vers la péninsule arabique.

La seconde, de 1042 à 1268, a vu la fin du passage par le nord du Sinaï et les pèlerins ont opté pour la voie maritime entre l'Égypte et Djeddah.

La troisième, de 1269 à 1884, a vu les pèlerins revenir à la voie terrestre côtière.

La quatrième période, de 1884 à nos jours, a marqué l'abandon de la route terrestre, remplacée d'abord par le voyage par mer depuis Suez, puis par le voyage par avion jusqu'à Djeddah. 

Utilisée par les pèlerins depuis l'aube de l'islam, cette route transcende la simple signification religieuse et incarne un riche héritage culturel, civilisationnel et archéologique. (SPA)
Utilisée par les pèlerins depuis l'aube de l'islam, cette route transcende la simple signification religieuse et incarne un riche héritage culturel, civilisationnel et archéologique. (SPA)

L'importance de la route pour les pèlerins d'Afrique et du Maghreb est particulièrement remarquable.

Les caravanes en provenance des villes marocaines telles que Marrakech, Fès et Sale, comprenant parfois des pèlerins sénégalais, voyageaient soit par voie terrestre le long de la Méditerranée, soit par voie maritime.

Ces caravanes convergeaient ensuite avec les pèlerins d'Algérie, de Tunisie et de Libye, en passant par des villes comme Mahdia, Sfax, Sousse, Tripoli, Barqa et Tobrouk.

Elles traversaient ensuite les terres égyptiennes, souvent le long de la côte, pour atteindre Alexandrie et Rachid.

De là, les pèlerins empruntaient les bateaux du Nil pour se rendre au Caire et rejoignaient la caravane égyptienne du Hadj à l'actuelle Al-Baraka. Les caravanes combinées poursuivaient ensuite leur route par voie terrestre jusqu'à Suez.

De Suez, les pèlerins poursuivaient la route terrestre à travers le Sinaï et le long de la mer Rouge jusqu'à Djeddah, ou traversaient la mer Rouge en bateau jusqu'à Djeddah, puis se rendaient par voie terrestre à Médine et à La Mecque. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre saoudien de l’Intérieur inspecte la préparation du Hajj sur les sites sacrés

Le ministre saoudien de l'intérieur a effectué une visite sur le terrain mercredi afin d'inspecter l'état de préparation de la ligne de métro Al-Mashaaer Al-Mugaddassah (lieux saints), alors que les pèlerins se rendent au lieu saint d'Arafat. (SPA)
Le ministre saoudien de l'intérieur a effectué une visite sur le terrain mercredi afin d'inspecter l'état de préparation de la ligne de métro Al-Mashaaer Al-Mugaddassah (lieux saints), alors que les pèlerins se rendent au lieu saint d'Arafat. (SPA)
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  • Le prince Abdulaziz ben Saoud, qui préside également le Comité suprême du Hajj, a été informé des mécanismes d’acheminement et de planification des trajets des train
  • Le ministre a pris le train jusqu’à la station Mina 3 (Jamarat), où il a inspecté l’état de préparation et les infrastructures d’accueil des pèlerins

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Intérieur a effectué mercredi une visite de terrain afin d’inspecter l’état de préparation de la ligne de métro Al-Mashaaer Al-Mugaddassah (des Lieux Saints), alors que les pèlerins se dirigent vers le site sacré d’Arafat.

Le prince Abdulaziz ben Saoud, qui préside également le Comité suprême du Hajj, a été informé des mécanismes d’acheminement et de planification des trajets des trains, en coordination complète avec les autorités sécuritaires et réglementaires concernées, afin d’assurer le bon déroulement des opérations et la sécurité des pèlerins, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le ministre a pris le train jusqu’à la station Mina 3 (Jamarat), où il a inspecté l’état de préparation et les infrastructures d’accueil des pèlerins.

La ligne de métro est un système ferroviaire à haute capacité à La Mecque, qui ne fonctionne que sept jours par an, exclusivement pendant le Hajj, en tant que service de navette reliant les lieux saints. Elle peut transporter jusqu’à 72 000 passagers par heure.

Le prince Abdulaziz a également visité les Forces de sécurité des installations, chargées de réguler les flux piétons et la gestion des foules autour des stations de métro. Il a été informé des plans mis en place et du rôle de ces forces dans le soutien aux Forces de sécurité du Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les fidèles musulmans sur le mont Arafat, étape phare du hajj

Des pèlerins musulmans prient à l'aube sur le mont Arafat en Arabie saoudite, également connu sous le nom de Jabal al-Rahma ou mont de la Miséricorde, lors du point culminant du pèlerinage du Hajj, le 5 juin 2025. (AFP)
Des pèlerins musulmans prient à l'aube sur le mont Arafat en Arabie saoudite, également connu sous le nom de Jabal al-Rahma ou mont de la Miséricorde, lors du point culminant du pèlerinage du Hajj, le 5 juin 2025. (AFP)
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  • Plus d'un million et demi de musulmans vont prier jeudi sur le mont Arafat, pour l'étape phare du grand pèlerinage à La Mecque
  • Dès l'aube, les fidèles se rassemblent pour prier et réciter le Coran sur et autour de cette colline de 70 mètres de haut, située à environ 20 kilomètres de La Mecque, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon

Mont Arafat, Arabie saoudite: Plus d'un million et demi de musulmans vont prier jeudi sur le mont Arafat, pour l'étape phare du grand pèlerinage à La Mecque, les autorités saoudiennes ayant appelé les fidèles à ne pas s'exposer à l'extérieur durant les heures les plus chaudes.

Dès l'aube, les fidèles se rassemblent pour prier et réciter le Coran sur et autour de cette colline de 70 mètres de haut, située à environ 20 kilomètres de La Mecque, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon.

Les fidèles se rendront ensuite à Muzdalifah, où ils ramasseront des cailloux afin de procéder à la symbolique "lapidation du diable" vendredi.

Le mont Arafat offrant peu ou pas d'ombre, les pèlerins sont directement exposés au soleil du désert pendant de longues heures.

- Technologies de pointe -

Pour prévenir malaises et coups de chaleur, les autorités saoudiennes ont appelé les fidèles à rester dans les tentes où ils sont installés entre 10h et 16h, quand le soleil est à son zénith.

Il s'agit de l'une des nombreuses mesures prises pour éviter la répétition de la tragédie de l'an dernier, quand plus de 1.300 fidèles avaient péri sous des températures ayant atteint 51,8 degrés.

Le mercure a déjà dépassé les 40 degrés mercredi, au premier jour d'un des plus grands rassemblements religieux annuels, durant lequel se succèdent des rites codifiés, au coeur de La Mecque et dans ses environs.

Selon les derniers chiffres officiels fournis mercredi, plus de 1,5 million de fidèles sont arrivés en Arabie saoudite pour le hajj.

Ils ont commencé mercredi par accomplir le rite du "tawaf" qui consiste à tourner autour de la Kaaba, la structure cubique noire vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier, au coeur de la Grande mosquée.

Pour les protéger des chaleurs extrêmes, les zones ombragées ont été étendues de 50.000 mètres carrés, des milliers de soignants et secouristes supplémentaires mobilisés et plus de 400 points d'eau fraîche installés.

En matière de gestion des foules, les autorités saoudiennes utilisent également les dernières technologies d'intelligence artificielle pour traiter données et images, notamment fournies par une nouvelle flotte de drones déployés à travers La Mecque.

- "Pas de hajj sans permis" -

Elles ont aussi lancé une vaste campagne contre les pèlerins non munis d'autorisation, multipliant les opérations de police, la surveillance et des messages d'alerte pour les empêcher de rejoindre La Mecque.

La consigne est martelée dans les centres commerciaux, les panneaux d'affichage et les médias: "pas de hajj sans permis".

Dimanche, les autorités saoudiennes ont annoncé avoir refoulé près de 270.000 personnes sans permis aux entrées de La Mecque.

Ces autorisations sont attribuées aux pays selon un système de quotas et distribuées par tirage au sort. Mais leur coût élevé pousse de nombreux fidèles à opter pour des voies alternatives, bien moins chères mais illégales.

Parallèlement, les amendes pour participation illégale au hajj ont été doublées, à 20.000 rials (4.720 euros), et sont assorties d'une interdiction d'entrée dans le royaume pendant dix ans.

La gestion des foules lors de ce grand rassemblement s'est révélée un casse-tête par le passé. En 2015 notamment, une bousculade avait fait quelque 2.300 morts.

L'Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus sacrés de l'islam à La Mecque et à Médine, gagne chaque année des milliards de dollars grâce au hajj et aux pèlerinages, connus sous le nom d'Omra, entrepris à d'autres moments de l'année.