Clôture de la seconde édition du festival du film européen, ce n’est qu’un au revoir !

La seconde édition du festival s’est achevée avec la projection du long métrage français Sugars and Stars réalisé par Sebastien Tulard, sorti en France le 22 février 2023. (Photo fournie)
La seconde édition du festival s’est achevée avec la projection du long métrage français Sugars and Stars réalisé par Sebastien Tulard, sorti en France le 22 février 2023. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 16 juin 2023

Clôture de la seconde édition du festival du film européen, ce n’est qu’un au revoir !

  • «Je pense qu’il y avait une sélection assez exceptionnelle cette fois-ci, assez en phase avec l’actualité», estime l’ambassadeur de l’Union européenne
  • «Cette édition est un véritable succès. Seize films, seize pays européens, la plupart d’entre eux ont fait salle pleine y compris ce soir avec le film français qui clôture le festival», affirme l’ambassadeur français

RIYAD: Riyad a clôturé hier la seconde édition du Festival du film européen, organisé par la délégation de l’Union européenne (UE) en coopération avec les ambassades des États membres de l’UE et la compagnie Arabia Pictures Entertainment.

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Patrick Simonnet, s’est exprimé au micro d’Arab News en français

«Ce soir, j’éprouve un mélange de joie et de satisfaction. C’est une belle aventure qui s’est déroulée pendant une semaine, je regrette finalement que ces films n’aient été projetés qu’une fois pour la plupart, et souvent à guichet fermé. Il n’y avait pas beaucoup de possibilités pour permettre aux gens de les voir.» 

«Je pense qu’il y avait une sélection assez exceptionnelle cette fois-ci, assez en phase avec l’actualité. Durant cette seconde édition, les films sélectionnés étaient plus nombreux que ceux de la première édition et en marge du festival, des ateliers qui ont permis de favoriser les échanges entre des professionnels européens, acteurs, directeurs, techniciens et leurs collègues saoudiens. » 

L’ambassadeur français au Royaume, Ludovic Pouille, était également présent à la clôture de cette édition du festival. «Nous clôturons ce soir la seconde édition. La première était un test qui avait très bien fonctionné et cette deuxième édition selon les organisateurs, est un véritable succès. Seize films, seize pays européens, la plupart d’entre-eux ont fait salle pleine y compris ce soir avec le film français qui clôture le festival», a-t-il indiqué à Arab News en français.

«Cela démontre l’intérêt du public saoudien pour le cinéma européen qui est évidemment complètement différent du cinéma que l’on voit habituellement en Arabie saoudite, cinéma américain, arabe et du continent indien. Ce cinéma européen, il a sa place ici et le cinéma français aussi. Nous souhaitons renforcer et élargir notre coopération avec l’Arabie saoudite dans le domaine du cinéma», a-t-il ajouté.

La seconde édition du festival s’est achevée avec la projection du long métrage français Sugars and Stars réalisé par Sebastien Tulard, sorti en France le 22 février 2023. 

Sugar and Stars (À la belle étoile) est un film basé sur une histoire vraie, présenté au Festival du film français de l'Alliance française 2023. Le premier long métrage du réalisateur Sébastien Tulard raconte l'histoire de l'aspirant pâtissier Yazid Ichemrahen, qui se bat contre vents et marées pour devenir le champion du monde 2014 des desserts glacés.

Ce long métrage est une adaptation du livre Un rêve d'enfant étoilé, un récit autobiographique de Yazid Ichemrahen qui illustre le rôle fondamental joué par la pâtisserie dans sa vie pour lui donner de la volonté et l’élever. Yazid a grandi auprès d’une mère toxique qui ne pouvait même pas se prendre en charge. Il a évidemment souffert de cette situation dramatique. Il alors dû vivre chez des familles d'accueil, et plus tard dans un foyer pour adolescents en difficulté. Après des débuts difficiles, le bonheur de la réussite a certainement pris le dessus. 

Sugars and Stars, est un film inspirant. Marwan Amesker a interprété avec brio le rôle de Yazid. Tout au long du film, il se surpasse pour affronter les défis et ses craintes. Ses expressions faciales traduisent bien les troubles et l’environnement toxique auxquels il est confronté. Sugars and Stars nous permet de croire que tout est possible lorsque nous décidons de prendre nos vies en charge. 

Le cinéma VOX du centre commercial Sahara Mall a projeté seize œuvres européennes durant tout le festival, notamment Invisible, Io sto Bene, Les bâtisseurs de l’Alhambra, Miss Viborg, Mitra, My Grand father’s Demons, The Senior, Sanremo, Sister Apart, Sonne, et The Little Comrade.

 


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com