Retraite à 64 ans: des textes d'abrogation de LFI retoqués à l'Assemblée avant leur examen

La présidente du groupe parlementaire de La France Insoumise (LFI) et de la coalition de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) Mathilde Panot (en bas à droite) s'exprime devant la présidente de l'Assemblée nationale française Yael Braun-Pivet (en haut à droite) lors d'un débat sur l'examen de la motion de censure déposée par la coalition de gauche NUPES, à la suite de la réforme de la législation sur les retraites du gouvernement français, qui a porté l'âge de la retraite à 64 ans, à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 12 juin 2023. (AFP)
La présidente du groupe parlementaire de La France Insoumise (LFI) et de la coalition de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) Mathilde Panot (en bas à droite) s'exprime devant la présidente de l'Assemblée nationale française Yael Braun-Pivet (en haut à droite) lors d'un débat sur l'examen de la motion de censure déposée par la coalition de gauche NUPES, à la suite de la réforme de la législation sur les retraites du gouvernement français, qui a porté l'âge de la retraite à 64 ans, à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 12 juin 2023. (AFP)
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Publié le Mardi 17 octobre 2023

Retraite à 64 ans: des textes d'abrogation de LFI retoqués à l'Assemblée avant leur examen

  • Le groupe LFI comptait inscrire l'un de ces textes, abrogeant le recul de l'âge de la retraite à 64 ans, au programme de sa niche parlementaire du 30 novembre, une journée réservée à ses propositions législatives
  • Mais le bureau de l'Assemblée nationale a estimé que ces textes dérogeaient à la règle selon laquelle les parlementaires ne peuvent pas proposer une loi créant une charge publique

PARIS: La plus haute instance de l'Assemblée nationale a retoqué mardi deux nouvelles propositions de loi visant à abroger la réforme des retraites, déposées cette fois par les députés Insoumis, en les qualifiant d'"irrecevables", a-t-on appris de sources parlementaires.

Le groupe LFI comptait inscrire l'un de ces textes, abrogeant le recul de l'âge de la retraite à 64 ans, au programme de sa niche parlementaire du 30 novembre, une journée réservée à ses propositions législatives.

Mais le bureau de l'Assemblée nationale, qui comprend les vice-présidents, les questeurs et les secrétaires de l'institution, a estimé que ces textes dérogeaient à la règle selon laquelle les parlementaires ne peuvent pas proposer une loi créant une charge publique.

Le groupe LFI a dénoncé une "décision anti-démocratique", "loufoque et autoritaire", et une "grave dérive de notre République, sous Macron".

En juin, un précédent texte d'abrogation, déposé par le groupe indépendant Liot, avait été examiné en commission, puis bloqué pour les mêmes motifs avant son arrivée dans l'hémicycle. Furieuses, les oppositions avaient dénoncé une "attaque inédite des droits du Parlement".

C'est la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui avait alors scellé son sort, juste avant son examen en séance. Elle avait brandi elle-même le couperet de l'article 40 de la Constitution, qui proscrit toute proposition de loi ou amendement dégradant les finances publiques.

Deux députés, chargés au nom du Bureau de l'Assemblée nationale de passer les propositions de loi au filtre de l'article 40, l'avaient pourtant jugée recevable dans un premier temps, conformément à une pratique traditionnellement souple à ce stade.

Cette fois-ci, une réunion du bureau a été convoquée par Mme Braun-Pivet pour trancher.

Même adoptée par l'Assemblée nationale, une proposition d'abrogation de la réforme des retraites n'aurait que de faibles chances d'aboutir au plan législatif. Mais les oppositions estiment que son vote en première lecture marquerait une victoire politique.

Pour échapper au filtre de l'article 40, LFI avait prévu des "gages" financiers, en identifiant des compensations possibles par des cotisations sociales sur les dividendes ou encore des hausses de cotisations vieillesse des hauts revenus.


Seine-Saint-Denis: un enfant de 4 ans retrouvé mort, deux personnes placées en garde à vue

Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. (AFP)
Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue. (AFP)
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  • Les secours ont été appelés par les parents vers minuit et ils ont découvert l'enfant inanimé
  • L’enquête a été confiée à direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93)

BOBIGNY: Un garçon âgé de quatre ans a été retrouvé mort dans la nuit de lundi à mardi à son domicile à Stains (Seine-Saint-Denis) et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien.

Les secours ont été appelés par les parents vers minuit et ils ont découvert l'enfant inanimé, a précisé cette source. "Il y avait suffisamment d'éléments pour mener aux interpellations des adultes", a poursuivi la même source.

La police a été dépêchée sur place dès lors que les secours ont été déclenchés. Elle a procédé à l'interpellation des deux parents notamment en s'appuyant sur des éléments médicaux.

L’enquête a été confiée à direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93).


Le Pen finalement prête à débattre avec Macron avant les européennes, selon Bardella

Jordan Bardella (à droite) et Marine Le Pen (à gauche) lors d'une réunion publique à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (AFP)
Jordan Bardella (à droite) et Marine Le Pen (à gauche) lors d'une réunion publique à Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 7 mai 2024. (AFP)
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  • Marine Le Pen avait pourtant déclaré dimanche à l'AFP ne vouloir débattre avec le chef de l'État qu'après les élections, "en septembre"
  • Le camp macroniste s'est lui dit favorable à un tel débat

PARIS: Marine Le Pen serait finalement prête à un débat avec Emmanuel Macron avant les élections européennes, et non après, à condition qu'il ne porte pas que sur l'Europe, a déclaré mardi Jordan Bardella qui doute qu'un tel débat puisse avoir lieu.

Si le président de la République Emmanuel Macron appelle la cheffe des députés RN pour lui proposer un débat, même avant les européennes du 9 juin, "non seulement elle dira oui mais elle ne souhaite pas se limiter aux sujets européens", a déclaré la tête de liste du RN aux élections européennes sur RTL.

Marine Le Pen avait pourtant déclaré dimanche à l'AFP ne vouloir débattre avec le chef de l'État qu'après les élections, "en septembre".

"Elle souhaite aborder un peu plus largement les questions d'actualité nationale, notamment la question du pouvoir d'achat, de l'insécurité, de l'immigration, de la santé qui sont aujourd'hui les grandes préoccupations de nos concitoyens", a indiqué M. Bardella.

"Mais je crains que ce temps très imparti qui nous sépare maintenant des élections européennes offre en réalité très peu de marge de manœuvre" pour organiser ce débat, a souligné M. Bardella, rappelant qu'il avait déjà lui-même un débat avec Gabriel Attal le 23 mai.

Le camp macroniste s'est lui dit favorable à un tel débat.

Emmanuel Macron "n'a pas besoin d'un ventriloque et pourra se prononcer lui-même" mais "je souhaite que Marine Le Pen vienne s'expliquer devant les Français sur ce qu'a fait sa famille politique et ce débat européen", a ainsi jugé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot sur Sud Radio.

"J'ai toujours considéré que la parole du président de la République est riche, qu'elle est intéressante dans une campagne", a souligné l'ancien ministre du Travail Olivier Dussopt sur franceinfo.


Marine Le Pen trouve «  très utile » de débattre avec Macron, mais après les européennes

Elle a été soufflée à Emmanuel Macron, le 30 avril, à l'occasion d'un dîner à l'Élysée après la remise de la Légion d'honneur à l'ancien sénateur LR Pierre Charon, selon La Tribune Dimanche (Photo, AFP) .
Elle a été soufflée à Emmanuel Macron, le 30 avril, à l'occasion d'un dîner à l'Élysée après la remise de la Légion d'honneur à l'ancien sénateur LR Pierre Charon, selon La Tribune Dimanche (Photo, AFP) .
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  • L'hypothèse de proposer un débat à la leader d'extrême droite avant les européennes circule dans le camp présidentiel
  • Un participant au dîner a confirmé à l'AFP que le sujet avait été abordé au cours de la soirée

PARIS: Marine Le Pen trouve "très utile" de débattre avec Emmanuel Macron, mais "en septembre" après les élections européennes, a-t-elle indiqué dimanche soir dans une déclaration transmise par son entourage à l'AFP.

"Il serait très utile que je puisse débattre avec le président en septembre sur ce qu'il compte faire des trois longues années qui lui restent" à la tête de l'Etat, a-t-elle déclaré.

Un peu plus tôt, la cheffe de file des députés du Rassemblement national avait pu laisser penser dans des médias qu'elle était prête à se plier à cet exercice avant le 9 juin.

Elle a "toujours dit qu'elle était partante pour un débat", avait relevé son entourage à l'AFP, la députée du Pas-de-Calais répondant aussi par l'affirmative dans Le Parisien: "J'ai déjà répondu à cette question et j'ai dit oui".

L'hypothèse de proposer un débat à la leader d'extrême droite avant les européennes circule dans le camp présidentiel, en net retard face au RN dans les sondages.

Elle a notamment été soufflée à Emmanuel Macron, le 30 avril, à l'occasion d'un dîner à l'Élysée après la remise de la Légion d'honneur à l'ancien sénateur LR Pierre Charon, selon La Tribune Dimanche. "J'y pense", a répondu le chef de l'Etat, d'après le journal.

Un participant au dîner a confirmé à l'AFP que le sujet avait été abordé au cours de la soirée, ajoutant que le président ne s'était pas prononcé clairement.

"J'ai confiance dans ma tête de liste" Jordan Bardella, a rétorqué dimanche soir Marine Le Pen. "Je trouve très humiliant pour Gabriel Attal de laisser fuiter cette proposition (d'un débat entre le président et moi, NDLR) avant celui qui doit se tenir entre le Premier ministre et Jordan Bardella", le 23 mai. "Cela prouve le peu de confiance qu'Emmanuel Macron a dans son Premier ministre", a-t-elle ajouté.

Un des intérêts pour les macronistes d'un tel exercice aurait été de tenter de mettre la pression sur Marine Le Pen, qui n'avait pas réussi à convaincre lors des débats de 2017 et de 2022 face au candidat Macron.

"Je trouve contradictoire de proposer un débat de présidentielle alors que (le camp macroniste) nous reproche en permanence de nationaliser le débat", a encore déclaré Marine Le Pen.

De son côté, Gabriel Attal a déclaré dimanche soir dans un entretien au Progrès avoir souhaité débattre avec la leader d'extrême droite.

"La logique institutionnelle aurait voulu que je débatte avec Marine Le Pen. En tant que Premier ministre, je suis responsable devant le Parlement national et la présidente du premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, c’est elle", a-t-il expliqué.

Mais, "elle a peur des débats" et "a choisi la fuite", a-t-il ajouté, relevant qu'il avait alors accepté l'exercice avec Jordan Bardella.